• le mois dernier
- Ce mardi les dégâts étaient encore visibles à Rive-de-Gier. Les agents municipaux et des bénévoles s'activent chaque jour pour reconstruire leur ville. Rive-de-Gier peut compter sur sa réserve citoyenne.

- Pour aider les sinistrés de ces inondations deux cellules d'urgence médico-psychologiques sont mises en place dans la Loire dès ce mercredi. Elles sont installées à Rive-de-Gier et à Pélussin dans le Pilat.

- Au moulin de Vignal, à Apinac, pendant les vacances de la Toussaint, les enfants ont pu cuisiner des petits pains en forme de fantômes et autre créatures effrayantes…

- Un défilé dans une brasserie Stéphanoise pour découvrir et acheter en avant-première des pièces uniques de créateurs locaux.

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Transcription
00:00Il y a 5 jours, des torrents ont coupé la ville de Rive-de-Gillet en deux, dévastant
00:19tout sur leur passage.
00:20Ce mardi, les dégâts étaient encore visibles.
00:23Les agents municipaux et des bénévoles s'activent chaque jour à reconstruire leur ville.
00:27Rive-de-Gillet peut compter sur sa réserve citoyenne, reportage dans ce journal.
00:32Pour aider les sinistrés de ces inondations, deux cellules d'urgence médico-psychologique
00:36sont mises en place dans la Loire dès ce mercredi.
00:39La préfecture de la Loire précise qu'elles s'adressent exclusivement aux personnes
00:43ayant été confrontées de manière directe à la catastrophe.
00:46Elles sont installées à Rive-de-Gillet et à Pellucin, dans le Pila.
00:49Enfin, Halloween hante le moulin de Vignal à Apinac.
00:52Pendant les vacances de la Toussaint, les enfants ont pu cuisiner des petits pains en
00:56forme de fantômes et autres créatures effrayantes.
00:59Ne manquez pas leur création en fin de journal.
01:01Nous sommes à Rive-de-Gillet où, comme vous le voyez, quelques jours après les inondations,
01:07la ville reprend ses allures d'avant.
01:09La place de l'hôtel de ville a été complètement nettoyée.
01:12C'est grâce au travail de dizaines d'agents communaux venus tous les jours, mais aussi
01:17de bénévoles.
01:18250 personnes se sont présentées pour aider les sinistrés.
01:22Je vais vous envoyer tous les trois dégager des garages.
01:27Ce sont des personnes âgées qui n'ont pas du tout besoin de bras et qui ne peuvent pas
01:32le faire eux-mêmes.
01:33La mission est lancée pour ces trois bénévoles.
01:36Armés de leurs pelles et de leurs gants, ils sont déterminés.
01:39Aujourd'hui, ils vont aider à vider des garages inondés de personnes âgées.
01:43L'endroit est encore boueux et dans la pénombre.
01:45Des bras en plus étaient bien nécessaires.
01:48Vu la situation, c'est la solidarité qui prime.
01:51Il ne faut pas regarder qui c'est, etc.
01:57Il faut venir aider parce que tout seul, on ne s'en sort pas.
02:00Et là, on est en train de brasser des choses.
02:02On comprend pourquoi les personnes âgées ne vont pas chercher dedans.
02:05Ils doivent avoir plein de souvenirs à eux là-dedans.
02:08Donc, il faut les aider à évacuer.
02:10Depuis jeudi, 250 personnes se sont présentées spontanément au service de la mairie pour
02:15prêter main forte.
02:17Elle est présente tous les jours, salle Jean d'Asté, pour aiguiller les sinistrés
02:20et les bénévoles.
02:21L'élu peut compter sur une belle chaîne de solidarité.
02:24Il y en a toujours qui sont juste là pour faire du buzz et d'être sur les réseaux
02:28sociaux en disant « voilà, j'aide ». C'est complètement fond, on les connaît
02:32ces gens-là.
02:33Et il y a ceux qui sont vraiment là.
02:35Vous voyez, j'ai une liste entière de noms, de numéros de téléphone, de personnes
02:41qui sont venues et qui sont vraiment là, qui ont donné des journées entières depuis
02:47jeudi et qui sont disponibles sur un simple appel.
02:50Et là, vraiment, c'est trop chouette pour ça.
02:54C'est le côté chouette de cette horreur, on va dire.
02:57Les bénévoles facilitent aussi le travail des agents municipaux.
03:00Ils sont une quarantaine à travailler tous les jours pour dégager les objets des rues.
03:04Il y a 20 ans là-bas et j'ai des dents ici, là, tout de suite.
03:08Mais je ne peux pas avoir accès parce qu'il y a une benne qui me gêne pour rentrer ici
03:12du côté de l'orchidée.
03:13Donc, je ne peux pas y rentrer.
03:17Philippe Gonzalès est bien rodé.
03:19En 21 ans d'activité, c'est sa troisième inondation.
03:22Alors il met du cœur à l'ouvrage, sous les yeux des habitants.
03:25Je trouve qu'ils sont très courageux parce que c'est vrai qu'il y a de bons moments
03:30ici.
03:31Entre deux allers-retours, il prend une pause bien méritée, toujours avec une pensée
03:34pour les ripagériens.
03:36Le plus malheureux, c'est les gens qui ont été sinistrés.
03:38Donc voilà, ça fait de la peine pour eux parce qu'ils perdent leur vie.
03:43Donc c'est malheureux.
03:45En quelques jours, la ville reprend vie.
03:48La place de l'hôtel de ville a été rapidement nettoyée pour permettre de retrouver dès
03:52vendredi le traditionnel marché.
03:54C'est un service pour la population qui trouve de l'alimentation de proximité, de qualité
03:59et à coût réduit.
04:01C'est un lieu de convivialité, de sociabilité aussi.
04:04Nos retraités, ceux qui ont peu de temps, vont faire un tour sur le marché, acheter
04:10une bricole et puis surtout croiser les voisins, les amis.
04:12On a besoin de retrouver une vie normale et donc on espère pouvoir rouvrir le marché
04:17dès vendredi.
04:18Le nettoyage devrait se faire encore durant les prochains jours.
04:21Prochaine étape pour la ville, l'ouverture d'une cagnotte en ligne pour aider à reconstituer
04:26le fonds documentaire de la médiathèque sinistrée.
04:29La consigne était de faire bouillir l'eau du robinet avant de la boire.
04:34Depuis lundi, il est de nouveau possible de la consommer dans toutes les communes impactées
04:39par les inondations de la semaine dernière, notamment dans la vallée du Gier.
04:43Depuis les intempéries de jeudi, ces restrictions concernaient 88 000 habitants de 15 communes.
04:49Même sur la turbidité de l'eau, c'est-à-dire que l'eau était chargée en boue, chacun
04:55a pu voir la force des intempéries.
04:58De là, ça a véhiculé beaucoup de boue, de terre, etc.
05:04Donc, nos stations avaient beaucoup de mal à traiter tout ça et donc, en plus, comment
05:13dire, nos stations, il y en a une qui a lâché, vous imaginez bien quand il y a un tel afflux
05:19d'eau de partout que tout est compliqué, nous avons quand même réussi et je crois
05:24que ça c'est à signaler, à faire que tout le monde ait de l'eau.
05:27Il faut aussi se dire ça, on aurait pu ne pas avoir de l'eau.
05:33Donc, tout le monde a eu de l'eau potable après la faire bouillir, mais chacun a pu
05:40prendre sa douche, etc.
05:41Voici la rivière du Régrillon, juste en contrebas de Pellucin et la semaine dernière,
05:48lors des intempéries qui ont touché la Loire, cette rivière est sortie complètement de
05:51son lit, en portant notamment des arbres qui sont encore présents, arrachés par cette
05:57vague qui a submergé Pellucin et il y a aussi des habitations et on a rencontré notamment
06:02Élise qui habite juste à côté de cette rivière et elle a encore en souvenir le
06:06traumatisme que c'était pour elle et pour ses proches.
06:09On est venu me dire que nous, la rivière avait complètement débordé, que ça rentrait
06:12dans la maison, que le chemin, tout s'était effondré, donc je suis allée voir ce qui
06:17se passait, récupérer mes animaux parce que je les avais laissés à l'intérieur et on
06:20a été obligés d'évacuer, donc on a dormi ailleurs, c'était terrifiant sur le moment
06:25même de voir toute cette eau, la maison fragilisée, de ne pas savoir si on allait la retrouver.
06:29Ça fait depuis jeudi, on est en apnée, on est fatigué, on est sur les nerfs, maintenant
06:33on se bat avec l'administratif, les assurances et tout.
06:36Je pense en plus aux enfants qui ont vu ça, moi mon fils, il a été extrêmement impressionné
06:41par la montée de l'eau, la maison.
06:44Il a 11 ans, ils ont eu peur quoi.
06:46Face à ces traumatismes, la préfecture de la Loire a mis en place des cellules d'urgence
06:51psychologiques, il y en a une à Rives-de-Gillet pour la zone de la vallée du Giet, au centre
06:56communal d'action sociale et dans le Pila, ça se passe juste derrière moi, à la mairie
07:00de Pellucin.
07:01C'est vraiment à destination des personnes qui ont subi un vrai traumatisme, c'est-à-dire
07:06que soit parce qu'ils ont vu partir leur maison, ils ont vu partir leur bien, et il
07:10y a des gens qui se sont fait surprendre, et ça c'est traumatisant.
07:13Donc mercredi de 9h30 à midi et de 13h30 à 17h, une permanence où les gens pourront
07:18venir échanger avec des psychologues qui vont les écouter, les entendre, peut-être
07:23les réconforter aussi.
07:24Mais il y a aussi une urgence administrative et c'est pour ça que la préfecture a mis
07:27en place des groupes de travail, notamment juste derrière moi dans la cellule de crise
07:31de la mairie, afin de donner des démarches à suivre pour toutes les communes touchées.
07:35Pour entre autres être que d'autres territoires soient classés en catastrophe naturelle,
07:40aussi bien les collectivités que les particuliers vont faire une déclaration auprès de leur
07:44assurance, et une partie des travaux sera prise en charge de manière beaucoup plus
07:48importante que si on n'était pas en zone catastrophe naturelle.
07:51Vous l'aurez compris, ces aides administratives ou psychologiques ne sont pas destinées uniquement
07:56aux habitants de Pellucin ou de Rive-de-Gay, mais à tous les habitants des territoires
08:00concernés par ces inondations.
08:06C'est au cœur du moulin de Vignal à Apinac que plusieurs enfants accompagnés de leurs
08:09parents ont passé l'après-midi.
08:11Ils ont pu visiter ce moulin du XVIIIe siècle et faire leur propre pain effrayant pour Halloween.
08:16Pour nous c'est aussi intéressant parce que ça permet de visiter le moulin et de
08:23faire connaître le moulin.
08:24Donc ça attire un petit peu plus du monde et on s'adresse essentiellement aux familles.
08:29Cet après-midi ils vont faire du pain, des pains effrayants, qui sont un petit peu à
08:36l'image de Halloween.
08:38Et puis ensuite, quand les pains seront façonnés, il y aura la cuisson et pendant la cuisson
08:44ils iront visiter le moulin de Vignal.
08:48Avec une recette exclusivement préparée par l'association du moulin de Vignal, les
08:52enfants ont pu pétrir leur pain et le mettre aux couleurs de Halloween pour se faire peur.
08:56Est-ce qu'il va faire peur ton pain ?
08:58Je ne sais pas.
08:59Moi je pense que oui.
09:00Tu vas faire quoi pour qu'il fasse peur ton pain ?
09:04Il faut avoir rouge dedans.
09:07Moi je vais mettre des yeux noirs.
09:09Dernier moulin encore en fonctionnement à Appinac, le moulin de Vignal est entretenu
09:13par l'association éponyme, composée d'une centaine de membres et d'une vingtaine de
09:17bénévoles.
09:18Ce n'est pas forcément une fête qui m'attire beaucoup, mais c'est plutôt ce lieu que
09:22j'aime bien et je suis contente de participer, de contribuer à ce qu'il continue de vivre.
09:27C'est surtout pour ça.
09:28Parce qu'on se retrouve en famille, on rencontre d'autres enfants, d'autres parents et puis
09:33aussi on fait vivre une association, parce que c'est beau que des gens prennent soin
09:38du moulin de Vignal, justement, qu'il y ait autant de bénévoles qui prennent soin à
09:41ce que ça vive encore.
09:42Il faut le soutenir.
09:43Je trouve que c'est beau de soutenir ces projets.
09:46L'association du moulin de Vignal, qui a réuni une quarantaine de personnes pour cet
09:50après-midi familial autour de Halloween, prévoit d'autres activités dans la semaine.
09:54Haute couture, prêt-à-porter, artisanat, les défilés de mode, porte-haut le travail
10:02des stylistes, qu'ils soient aussi locaux, c'est ce qu'a voulu prouver l'organisation
10:06d'un défilé de quatre créatrices stéphanoises.
10:09Un défilé préparé depuis un an, c'est pourquoi il a fait fi des inondations autour
10:14de la ville.
10:15On a mis un an à le faire, à le faire avec des gens avec qui on l'avait déjà fait.
10:19On est très très contents de la performance du monde qu'il y a eu malgré les inondations,
10:24les textos de la préfecture.
10:25À un moment donné, à 18h, on s'est dit, c'est pas grave, on le fera pour nous.
10:28Mais ce n'était clairement pas le but, au contraire, l'objectif, c'était bien de donner
10:32un coup de projecteur sur ces créatrices dont le rôle dépasse un travail de niche.
10:37Tout, elles font vivre une ville qui a besoin de vivre.
10:40Elles ont toutes une créativité différente, une patte différente, des visions différentes.
10:44On a vu cinq, six spectacles ce soir qui ont été exceptionnels, que ce soit du bleu
10:50de travail retravaillé avec l'artiste peintre Maclère Astébert, encore une fois, où jadis
10:54création qui est spécialisée dans le jean.
10:56L'atelier Otaru dans les tissus d'exception, mais en toute petite quantité, en pièces uniques.
11:01Le Marushop qu'on ne représente pas, mais on fait les bijoux en céramique.
11:05L'écration d'Hélène, inspirée par le sport, mais qui nous sort du féminin.
11:10Carpenter, les vestes, en upcycling, génial.
11:13Rugiada qui a créé l'affiche, qui a fait la perf aussi.
11:16Franchement, on n'avait qu'un spectacle et on est contents.
11:20Organisé dans une brasserie à deux pas de Geoffroy Guichard, la thématique initiale
11:24de ce défilé, c'était le sportswear.
11:27Une ligne directrice débordée par leur créativité.
11:31Ça a été le fil conducteur au début, parce que le lieu, Geoffroy Guichard, l'année des JO,
11:37la montée en Ligue 1, à un moment donné, ils se posaient beaucoup de questions pour
11:40les créateurs, les créatrices, et moi je ne voulais pas qu'on ferme la porte.
11:43L'idée c'est qu'elles créent, qu'elles aient leur touche, qu'elles ont tout le temps,
11:46toute l'année.
11:47Donc il y a un côté sportswear, mais quand même habillé.
11:50Et on en est un peu sortis, mais les clins d'oeil qu'on avait envie de faire avec des
11:53jeunes footballeuses, parce que celles qui ont défilé, les petites jeunes, elles font
11:56du foot à Saint-Charles-la-Vigilante, etc.
11:59Les ballons, qu'on ne voyait pas bien, mais qui ont été dessinés par Claire.
12:03L'idée c'était de rien brider, et les fumigènes blancs qui entouraient la taperoume,
12:08parce que petit clin d'oeil quand même à nos supporters, à cette ambiance qui peut
12:12être importée festive aussi par le sport qu'on vit depuis quelques mois.
12:17Un défilé qui portait aussi l'ambition de faire exister ce bivier de talons locaux ici,
12:21mais plus largement ailleurs, en Rhône-Alpes, voire au-delà.
12:25C'était un peu l'idée, personne n'a les mêmes réseaux, elles ont toutes un peu toujours
12:29la même clientèle depuis des années, et beaucoup étaient contentes, que ça soit
12:33la clientèle d'Hélène, de découvrir les pièces de Claire, ou de Lucille, de l'atelier
12:37Otaru, ça permet d'ouvrir le spectre pour elle, pour le lieu aussi, parce qu'il y a
12:41quand même beaucoup d'affiliage aux froidichards, aux matchs, et on m'a déjà demandé des
12:45demandes de spectacle, parce que le lieu s'y prête, parce que c'est facile d'accès,
12:49parce que la bière est bonne, vu qu'elle est brassée ici.
12:51Ce qu'on voulait faire en résultat est déjà en train de se passer.
12:55Une soirée qui s'est poursuivie par la mise en vente des pièces uniques.
12:59Demain nous retrouverons Hélène le Quartier et les Maruchops, c'est l'équipe
13:04de lance du stylisme ici à Saint-Etienne, aiguisée depuis près de 20 ans.
13:08A demain.

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