Journaliste, Karima Brikh est revenue sur la condamnation de Nicolas Bedos : «L'alcool est une circonstance aggravante, pas une circonstance derrière laquelle ont peut se cacher».
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00:00Oui, c'est pas censé être comme ça, parce que la justice, comme vous l'aviez dit, on doit se baser seulement sur des faits,
00:05mais je suis d'accord avec vous, moi je crois que c'est un jugement qui marque, en fait, l'imprégnation de cette révolution post-MeToo.
00:12Tous les yeux sont rivés, notamment sur ce procès, c'est une personnalité qui est médiatique,
00:18comme si on attendait quelque chose, probablement, de ce procès, à tort ou à raison.
00:22Je pense que plusieurs vont se dire que ça a été une espèce de cabale aussi médiatique,
00:26que ça a été comme si on voulait faire payer, mais quand même, je reviens là-dessus,
00:31c'est que dans les lois, on a décidé que les agressions sexuelles, les atteintes sexuelles,
00:35ça pouvait comprendre des attouchements, ça pouvait comprendre différentes choses.
00:39Si on n'est pas d'accord avec ce principe-là, il faut revenir là-dessus, parce qu'après,
00:43si on y va simplement par les faits, c'est possible, effectivement, que ça coche les cornes, comme on dit.
00:48Et peut-être, simplement, on déchire, on voit maintenant, peut-être que ça va commencer à déchirer la chemise,
00:54on va se dire que ça n'a aucun sens, de la prison ferme, mais j'aurais bien aimé qu'on déchire notre chemise
01:00quand il y a tellement d'histoires, justement, d'agressions sexuelles, de viols qui sont restés impunis,
01:04parce que ce sont souvent des crimes qui sont très difficiles à prouver, parce qu'il n'y a pas de témoin,
01:09ça se fait vraiment dans des porte-clos, ça se fait.
01:12Et peut-être, aujourd'hui aussi, un des principes, quand on dit « Ah, il a bu de l'alcool, il a pris de la drogue »,
01:18c'est une circonstance aggravante, ce n'est plus une circonstance sur laquelle on peut se cacher.
01:24Sous-titrage Société Radio-Canada