• il y a 10 heures
Président de l’association Ouest-Est et auteur du livre "L’Amérique Empire", Nikola Mirkovic, spécialiste des pays de l’Est et qui a mené de très nombreuses missions humanitaires, évoque l’élection présidentielle américaine, à moins de deux semaines des résultats du scrutin. Pour TVL, il revient sur les véritables enjeux du vote et sur les points forts et les handicaps des deux principaux candidats en lice : Donald Trump et Kamala Harris.
Dans une Amérique plus divisée que jamais, Nikola Mirkovic dessine avec finesse l’effritement continu de l’empire américain. Pour lui, les Etats-Unis ont une vision impérialiste qui s’appuie sur la colonisation des élites mondiales. Cependant, après 500 guerres menées depuis leur création, malgré ses 700 bases dans 80 pays, les Etats-Unis sont à la croisée des chemins. Pour l’auteur : "A la veille des élections, l’empire est nu !". Et les conséquences sont inimaginables…

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Transcription
00:00Bonjour Nicolas Mirkovic, vous êtes le président de l'association Ouest-Est, et vous avez
00:10publié, je me rappelle, il y a quelques mois, seulement la seconde édition de l'Amérique
00:15un empire aux éditions Temporis, et c'est en vente bien évidemment sur le site TVL.fr
00:19dans la rubrique boutique.
00:20Vous êtes notre invité, et personne ne sera surpris de cette date, à moins de deux semaines
00:27maintenant, de l'élection présidentielle américaine, et on a l'impression que les
00:31présidents américains y changent, mais que leurs politiques extérieures surtout sont
00:35toujours les mêmes.
00:36Est-ce que ce constat, il est exact ?
00:37Il est complètement exact, à part la petite parenthèse de Trump, mais on y reviendra
00:41tout à l'heure.
00:42Les Etats-Unis ont une vision impérialiste du monde, comme je l'explique dans le livre,
00:46cet empire n'est pas un empire tel qu'on peut le concevoir d'une manière historique.
00:50Les Américains colonisent les élites des différents pays, c'est-à-dire qu'ils
00:53veulent accès au marché, comme tous les empires, pour les ressources naturelles,
00:57et ensuite ils veulent accès à ces mêmes marchés pour exporter leurs produits finis,
01:01aujourd'hui leurs services, que ce soit financiers ou autres.
01:03Les Américains, contrairement à d'autres pays, ont compris que cette colonisation des
01:07élites était beaucoup plus simple à mettre en place, qu'elle était beaucoup plus facile,
01:10et c'est ce qui leur a permis d'étendre leur rayon d'influence, leur zone d'influence
01:15sur le monde entier.
01:16Et cette politique n'a quasiment pas changé depuis la création des Etats-Unis.
01:19L'institut Fletcher de l'université de Tufts aux Etats-Unis a calculé que les Américains
01:25ont mené 500 guerres dans le monde depuis leur déclaration d'indépendance en 1776,
01:30et les Etats-Unis étendent leur rayon d'influence, et ce n'est pas pour rien qu'ils ont 700 bases
01:35dans le monde, dans plus de 80 pays, pour construire cet empire quasiment virtuel,
01:39mais qui permet d'alimenter la machine économique, politique et militaire américaine,
01:45et aucun président n'a réussi à bouger ça.
01:48On sait que le président Eisenhower, dans son élocution de fin de mandat,
01:54a bien mis en garde les Américains contre ce complexe militaro-industriel
01:57qui pilote le pays, à vrai dire, qui pilote le pays et qui est quasiment plus important
02:01que le président.
02:02Eisenhower dit aux Américains, attention, ce complexe militaro-industriel
02:05est en train de priver les Américains du pouvoir, et qu'un peuple averti, informé,
02:10d'où l'importance de l'information et de la réinformation,
02:13seul un public informé peut reprendre le pouvoir.
02:16Et aujourd'hui, ce pouvoir économico-financier militaire dirige un peu le pays,
02:22et aucun président n'arrive à changer ça.
02:25J'ai parlé de Trump il y a quelques instants, parce que Trump,
02:28on a vu à quel point il était difficile pour lui, quand il était président la dernière fois,
02:32de mettre en place le programme pour lequel il était pourtant élu par les Américains,
02:35à cause de ce complexe qui est autour de lui,
02:37et qui l'empêchait de mettre en place sa politique.
02:42Il faut quand même noter que c'est le seul président,
02:44un des rares présidents, en tout cas depuis la création des États-Unis,
02:47à ne pas avoir déclenché de nouvelles guerres.
02:49Ça en dit beaucoup sur cette persévérance des présidents américains,
02:56de continuer à faire la guerre ou de s'ingérer dans les politiques d'autres pays
03:00pour renverser les gouvernements dans l'avenir.
03:02– Ma question est que sur les élections, et même sur les électeurs,
03:05ces questions internationales ont du poids.
03:07Est-ce que par exemple, on va reprocher à Biden son échec total et terrible de l'Afghanistan,
03:14il y a quelques années seulement, ou à Trump le fait qu'il soit partisan de la paix,
03:19notamment, le dit-il, au Proche-Orient et encore plus clairement en Ukraine ?
03:24Est-ce que ça, ça compte pour les électeurs ?
03:25– Ça va compter mais c'est quand même secondaire.
03:27Parce que le paradoxe de tout ça, c'est que les Américains eux-mêmes
03:30ne sont pas tous conscients de cet empire qu'ils ont.
03:33Parce que l'information est focalisée sur ce qui se passe aux États-Unis.
03:36Les Américains ne savent même pas où est l'Ukraine,
03:38où se trouve le Moyen-Orient, où se trouve la Chine, l'Américain moyen.
03:42Ils sont focalisés sur leur vie de tous les jours,
03:44leur pouvoir d'achat, leur loisir, leur business.
03:46Ça, c'est ce qui préoccupe les Américains et ce sont les sujets majeurs des élections.
03:50Pour autant, nous allons bien avoir le camp Harris
03:54qui va accuser Trump de vouloir faire la paix avec Poutine.
03:58Trump, de son côté, qui va clairement accuser, dénoncer la gafgie du gouvernement Biden
04:04qui a dépensé plus de 100 milliards de dollars dans un tonneau des Danaïdes en Ukraine
04:09où la situation est aussi mauvaise que quand les Américains ont lancé leur coup d'État en 2014.
04:16Il va évidemment reprocher la déroute des Américains en Afghanistan
04:20qui, après 20 ans sur place, je pense que c'est 3 000 milliards de dollars
04:25qui ont été dépensés, des centaines de milliers de morts,
04:28rend le pouvoir au Taliban.
04:29– C'est le Vietnam de Biden.
04:31– C'est le Vietnam de Biden et des États-Unis, ça c'est clair,
04:33parce que ça avait commencé avec Obama.
04:35Et donc ça, ça va être reproché, mais on va surtout reprocher le fait
04:39que de l'argent du contribuable américain a été investi et qu'il n'y a pas eu de retour.
04:44Les morts, le malheur créé par l'ingérence des États-Unis dans le monde,
04:50ça va être secondaire, ils ne vont pas en parler directement.
04:52C'est le fait qu'il y ait eu ces guerres, que l'argent a été dépensé
04:55et que derrière il n'y a pas eu de retour.
04:56Alors Trump, il amène quand même un côté un peu plus humain en disant que
05:00les États-Unis doivent maintenant jouer un rôle de faiseur de paix.
05:04Donc ça, c'est quand même quelque chose qui est assez nouveau.
05:06Et en effet, dans son discours, il dit, il faut la paix dans le monde,
05:09je ne veux pas de la guerre, je regrette tous ces morts.
05:12Donc ça, c'est un discours qui est un peu novateur par rapport
05:14au dernier candidat à la présidentielle qu'on a pu voir aux États-Unis.
05:17– Aujourd'hui, ce mercredi, on vote aux États-Unis, bien évidemment,
05:21on est en train de voter.
05:22Quels sont les points forts, les points faibles d'un côté du camp Harris,
05:24de Mme Kamala Harris et de l'autre côté du Président Trump ?
05:28– Les deux en ont.
05:29Kamala Harris, clairement, elle est l'archétype du candidat woke, libéral,
05:35qui plaît aux universitaires, qui plaît aux médias.
05:38Elle est d'origine indienne et jamaïcaine.
05:41Elle a fait toute sa carrière dans l'orbite politique démocrate.
05:46Elle a été procureure, elle a gravi les échelons.
05:50C'est une femme et elle vient du camp de Biden.
05:53Donc du coup, elle représente la continuité.
05:56Elle a un programme qui est très social, qui parle à une bonne partie des Américains
05:59dont le pouvoir d'achat ne cesse de s'effondrer aux États-Unis.
06:02Ça, c'est quelque chose qui est extrêmement important de noter.
06:05Elle part de faciliter, simplifier l'accès au logement pour les Américains.
06:10Elle ne veut pas réduire la sécurité sociale.
06:14Elle veut investir pas mal dans l'école.
06:16Donc ça, ce sont des axes qui comptent pour pas mal d'Américains qui souffrent.
06:21Parce que pendant que l'Amérique est en train de construire son empire,
06:24elle est en train d'oublier ce complexe militaire et industriel,
06:26elle oublie complètement les Américains dont le niveau de vie ne cesse de chuter.
06:30L'espérance de vie chute également aux États-Unis,
06:35le nombre de personnes mortes par surdose de drogue, le nombre d'obèses.
06:38Tout ça, ce sont des indicateurs de qualité de vie qui s'effondrent, qui s'écroulent.
06:43Et ça, elle a un discours qui est très social et qui plaise beaucoup aux médias aussi.
06:47Donc Kamala Harris est clairement la chouchoute des médias américains.
06:52En point négatif, en revanche, elle n'est pas experte.
06:55Elle n'est pas experte, elle change d'opinion.
06:58Tout à l'heure, les Américains l'appellent Kamaléon Harris.
07:01On ne sait pas exactement ce qu'elle pense.
07:04Et ce n'est clairement pas elle qui va prendre toutes les décisions.
07:07Elle n'a pas l'étoffe d'un Roosevelt, d'un Truman,
07:12même d'un Bush, qui était Bush père.
07:15Elle n'a pas cette étoffe-là, mais elle sera entourée par la même personne
07:18qui entoure Joe Biden aujourd'hui, par les classiques du Parti démocrate.
07:22Et pour une partie, on va dire, des classes moyennes populaires,
07:25des classes aisées américaines, ça c'est quelque chose de rassurant.
07:28Et elle est extrêmement woke. Elle est très, très, très woke.
07:31– Quand on lui pose la question de savoir si elle prend le passif en fait des années Biden,
07:35elle répond oui, je ne changerai rien, ce sont des 4 années qui sont passées.
07:38Est-ce que ça, c'est un atout ou une faiblesse ?
07:39– Elle n'est pas à une bourde près Kamala Harris.
07:43C'est une faiblesse, parce que pour beaucoup de personnes,
07:45Joe Biden, enfin aux États-Unis, Joe Biden n'a pas été un bon président.
07:48Il a commencé avec la diroute en Afghanistan,
07:50il se termine par deux guerres majeures en Ukraine et au Moyen-Orient,
07:54le pouvoir d'achat qui s'effrite.
07:57Si clairement il y a une chose que Harris ne devrait pas faire,
07:59c'est se réclamer de l'héritage de Joe Biden.
08:01En plus, on sait maintenant de manière tout à fait claire qu'il était très malade,
08:04déjà même quand il a pris le pouvoir.
08:06Sa situation n'a fait que s'empirer.
08:08C'est quand même quelque chose que les Américains devront régler un jour.
08:10Comment est-ce que ce secret de polichinelle pour beaucoup de personnes,
08:13ce secret a été caché par les médias dominants au moment des dernières élections ?
08:17Mais non, ça c'est une erreur. Elle en fait beaucoup des erreurs.
08:20Elle n'est pas très à l'aise devant les caméras.
08:23– Alors Trump il est plus à l'aise devant les caméras, ça c'est le seul atout.
08:26– Trump c'est un showman, ça c'est clair et net.
08:28Il sait animer les foules, il sait les galvaniser, il sait parler.
08:31En atout, lui, il a le fait qu'il a déjà été président.
08:34Je pense que la dernière défaite et les quatre ans de Biden
08:38lui ont permis de travailler, de faire peut-être un peu d'introspection,
08:43même si je pense que ce n'est pas son point fort,
08:45mais de calculer, d'essayer de comprendre ce qui s'est mal passé la dernière fois,
08:48ce qu'il doit faire.
08:49Il est certainement mieux entouré cette fois-ci qu'il l'était la dernière fois.
08:52N'oublions pas qu'il a pris le pouvoir quasiment avec une bonne partie
08:54de l'établissement des Républicains qui était contre lui.
08:57Donc il a réussi à retourner une bonne partie de l'appareil des Républicains.
09:00Ça c'est un atout.
09:01Il s'est entouré de personnes qui sont, je pense, comme je le disais à quelques instants,
09:05cette fois-ci alignées sur sa politique.
09:07Donc on va voir, s'il gagne, il faut encore qu'il réussisse
09:09à placer les bonnes personnes autour de lui.
09:11N'oublions pas que la dernière fois, quand il avait gagné,
09:13il s'est entouré de personnes qui étaient néoconservatrices,
09:15donc qui étaient contre sa politique.
09:18Il a dû ménager.
09:19Quelqu'un comme J.D. Vance est un atout pour lui, ça c'est clair.
09:22– Son colistier.
09:23– Son colistier, son candidat pour la vice-présidence qui était contre lui avant
09:27et qui a changé, qui a viré sa casaque et qui est maintenant avec lui aujourd'hui.
09:31Qui est un jeune, qui a expliqué son cheminement, un ancien militaire.
09:36C'est un catholique et c'est un atout pour Donald Trump.
09:41Mais aussi il a réussi à attirer des personnalités démocrates
09:44comme Tulsi Gabbard, qui n'a pas sa langue dans sa poche,
09:48qui présente très bien, qui a été vraiment une des stars
09:50du Parti démocrate il y a quelques années.
09:52Avant que les démocrates se rendent compte qu'elle avait un front parlé
09:54tellement important et qu'elle devenait gênante,
09:57il s'est entouré aussi de Robert Kennedy.
09:59Et donc ça c'est Junior, qui était candidat indépendant des démocrates.
10:04Et dont le programme est axé sur le retour à une Amérique saine
10:09d'un point de vue alimentaire.
10:10Il parle de la malbouffe américaine qui a un impact majeur
10:15sur la santé physique évidemment,
10:1640% des Américains sont en situation d'obésité, et mentale.
10:21Donc il dénonce ça, c'est un retour un petit peu aux racines,
10:23un retour à manger sainement, à avoir une vie saine, à faire du sport,
10:27à arrêter l'industrie agroalimentaire.
10:29Donc il s'attaque à ces piliers du complexe militaire ou industriel,
10:34mais il va s'attaquer à la partie industrielle
10:35en ce qui concerne l'alimentaire.
10:37Mais c'est intéressant, il s'est entouré de ces personnes-là
10:40qui croient en Trump.
10:41Donc ça, ce sont des gages, je pense important,
10:44que Trump donne au reste de la population,
10:46qu'il a évolué, qu'il a changé, qu'il est capable de composer
10:50et qu'il est capable de parler d'autre chose que de barrières tarifaires.
10:54– Ce qui n'a pas changé, c'est son rapport avec les médias,
10:56toujours aussi insécurable, et quand même son image en France.
11:00Je parlais aux gens, à des amis, ils me disaient,
11:03mais oui il est vulgaire, c'est le terme qui revient, il est vulgaire.
11:06Après chacun juge de la vulgarité de l'autre,
11:08plus de vulgarité des fois sur le fond que sur la forme.
11:10Mais là, en l'occurrence, il est associé à cette image un peu goyeuse
11:15qui lui colle à la peau, qu'il n'a pas réussi quand même véritablement à enlever.
11:19– Non, il n'a pas réussi, mais c'est certain qu'il n'est pas aidé par les médias.
11:22Les médias ne le traitent pas de manière équitable.
11:25Les médias dominants américains, et lui il est rentré dans un jeu
11:27où il n'essaie même plus de les convaincre.
11:31Il rentre dans le jeu, il rentre dans l'art,
11:32n'oublions pas quand il était président, il parlait de CNN en disant
11:34je ne vous parle pas à vous, vous êtes de fake news.
11:36Et les médias ne supportent pas ça, parce que c'est une caste à part.
11:39Ce sont des personnes qui pensent de la même manière,
11:41qui ont été formatées dans les mêmes écoles,
11:43et que ce soit aux États-Unis ou en France, on a le même problème.
11:46Vie Atlantique, l'autre jour, qui est un journal proche des démocrates,
11:50disait que Trump parle comme Hitler, Mussolini et Staline.
11:54Il ne manquait plus que Darth Vader, Genghis Khan, Néron et Dracula,
11:58et voilà, le message était dit.
11:59On ne veut pas le laisser parler, et ils mettent des étiquettes.
12:02C'est la technique des personnes qui sont dans ce courant atlantiste,
12:05qui sont imbues d'elles-mêmes, qui pensent qu'elles ont raison sur tout.
12:08Elles ne laissent pas les personnes parler, et Trump est victime de ça.
12:11Et pour une partie de la population américaine
12:13qui ne regarde que les médias dominants,
12:15c'est clair que leur opinion va être biaisée par ce que les médias disent.
12:18C'est ce que Bernays suggérait de faire dans son livre Propaganda,
12:21c'est ce que Lipman et plus tard Chomsky évoquaient
12:24quand ils parlaient de la fabrication du consentement.
12:26Il y a un rôle de partenariat entre l'État profond américain et les médias
12:31pour travailler sur les esprits des personnes
12:33et les conditionner à penser ce qu'il faut et dire Trump c'est mauvais,
12:38Staline, Mussolini, etc.
12:40et Harris c'est bien, femme, issue de l'immigration.
12:43– Et c'est là que, vite, je commence à expliquer ça.
12:44Aussi en France, on voit par exemple que Le Monde, Libération, sont anti-Trump,
12:47mais aussi par exemple un journal comme Le Figaro
12:49est très peu indulgent à l'égard du président…
12:53– À qui appartiennent les médias ?
12:54C'est la question qu'il faut se poser.
12:55Qui parle ? Au nom de qui est-ce qu'il parle ?
12:57Les médias français appartiennent soit à quelques oligarques et à l'État.
13:01L'État français, c'est pas l'État d'Emmanuel Macron qui va être pro-Trump.
13:05Et les médias aujourd'hui ont peur,
13:07parce qu'aujourd'hui la plupart de ces médias sont les porte-voix
13:11d'un courant atlantiste, leur patron à la fin sont des atlantistes
13:15qui font du business avec eux.
13:16– Mais il ne faut pas dire que c'est la faute des milliardaires,
13:18parce que Trump c'est un milliardaire,
13:19il était, d'Elon Musk, un ultra-milliardaire.
13:22Je veux dire, il n'a pas le monopole des anti-milliardaires contre lui ?
13:26– Non, je ne dénonce pas les milliardaires, je dénonce les milliardaires.
13:28– Les milliardaires anti-Trump, pardon.
13:30– Les milliardaires qui ont des médias.
13:32En France, la plupart des milliardaires, c'est le cas,
13:35qui ont des médias ne sont pas vraiment ouverts à la discussion,
13:38ne sont pas ouverts à la confrontation des opinions.
13:41Je le vois, je le vois tous les jours, ça c'est certain, c'est le cas en France.
13:44Aux États-Unis, c'est un peu plus libre.
13:45Et le paradoxe, c'est que même si les médias appartiennent également
13:49à des milliardaires, ce fameux 1er amendement américain
13:52encourage plus au débat, à la discussion.
13:54Et on peut lire des articles très intéressants
13:55dans le New York Times ou le Washington Post
13:57qui appartiennent pourtant à des patrons radicalement anti-Trump,
14:01mais il y a un peu cette culture du débat, de la discussion
14:04qui est plus ouverte aux États-Unis qu'il l'est en France.
14:07Parfois en France, c'est caricatural,
14:08je ne comprends pas qu'on puisse lire encore Le Monde et Le Figaro aujourd'hui,
14:11enfin uniquement Le Monde et Le Figaro pour se faire une opinion.
14:14Il faut clairement aller lire, moi je conseille la presse alternative,
14:17les médias alternatifs, ici comme TV Liberté ou la presse étrangère
14:20pour avoir une autre opinion de ce qui se passe réellement
14:22parce que si on lit que ces médias dominants,
14:25eh bien on a une vue biaisée, parce qu'ils ne veulent pas de débat,
14:28ils ne laissent pas les opposants ou les personnes qui portent différemment s'exprimer.
14:30– Alors, un lieu où il y a du débat, c'est X, Twitter, Elon Musk, en un mot,
14:35c'est un atout ou une faiblesse pour Donald Trump ?
14:38– C'est un atout, Elon Musk c'est, et pourtant c'est paradoxal,
14:41je vais vous expliquer pourquoi, mais c'est un atout,
14:43c'est quand même, Elon Musk c'est l'Africain qui débarque,
14:46enfin sud-africain mais africain quand même, qui débarque aux États-Unis,
14:49qui fait fortune, qui est brillant, qui s'est lancé dans Paypal,
14:53qui a lancé Tesla, qui a lancé son projet spatial SpaceX,
14:58et qui est l'homme le plus riche du monde, qui reprend Twitter,
15:01qui explique aux Américains que lors des dernières élections,
15:04il y avait de la collusion entre les patrons Twitter et le FBI,
15:08c'est un scandale ça, on oublie de le rappeler,
15:10c'est-à-dire que l'État américain empêchait les plateformes,
15:13les réseaux sociaux américains, empêchait les personnes de s'exprimer,
15:17c'est l'État américain, donc quand je vous parlais aussi
15:19de cette collusion entre les oligarques et le pouvoir,
15:22on a un exemple type, et même Mark Zuckerberg a dû plus tard dire
15:25oui c'est vrai, moi aussi j'ai eu des pressions,
15:27pour qu'on m'empêche, le FBI m'a demandé de ne pas parler
15:30du problème du fils Hunter Biden et de le Cefrasque à travers le monde,
15:36donc qu'est-ce que c'est que cette démocratie
15:37où l'État empêche des entreprises libres normalement de se développer
15:41et contrôle ce qui est dit, Elon Musk le dit ça,
15:45et il se mouille, il rentre dans l'arène,
15:46il a même parlé encore il y a quelques jours,
15:48disons peut-être qu'un jour je risque ma peau en faisant ça,
15:50et c'est clair qu'il risque beaucoup,
15:51il pourrait à la rigueur penser comme Trump mais pas le dire,
15:54mais on montre aussi à quel point les États-Unis sont arrivés à un stade
15:57où de plus en plus de personnes, même en haut de l'échelle,
15:59et ça c'est nouveau, parce que Trump il a une bonne partie de la base américaine,
16:03les plus pauvres, les déclassés, les déshérités,
16:05il a une bonne partie, il va faire des bons résultats là,
16:07là où il manque du soutien c'est dans les classes aisées,
16:11les classes qui ont l'argent, qui financent les mouvements,
16:13qui financent les ONG, qui financent les associations,
16:15et le fait qu'Elon Musk descend dans l'arène, c'est bon pour Donald Trump,
16:19même si Donald Trump n'est vraiment pas un fan de la voiture électrique.
16:22– Petite question aussi, on voit quand même les rassemblements politiques
16:25qui se déroulent, les meetings qui se déroulent des parts et d'autres,
16:27bien évidemment du camp démocratique, du camp républicain,
16:30et là on s'aperçoit que pour la première fois, Trump attire des foules,
16:33non plus des mondes mais des foules.
16:34Est-ce que c'est un indicateur, ou il ne faut pas tenir compte de ça,
16:37ce qu'on a vu en France par exemple pour les élections présidentielles,
16:39que ceux qui faisaient les plus grands meetings
16:41n'étaient pas ceux qui remportaient le plus de voix ?
16:42– Oui, ça veut dire beaucoup, ça veut dire que beaucoup,
16:44c'est-à-dire que vraiment ce que les Américains appellent les mouvements grassroots,
16:49c'est la base, il a un soutien populaire qui est gigantesque,
16:51des personnes font des centaines, aux États-Unis, des milliers de kilomètres
16:54pour aller le voir, il campe la veille au soir comme une rockstar
16:57sur les lieux de ces différents meetings.
16:59– Comme une rockstar, ce n'est pas pour ça qu'on vote pour lui.
17:01– Ces personnes-là vont voter pour lui mais il incarne un espoir
17:05pour beaucoup d'Américains, ça c'est certains qui vont se déplacer,
17:07qui croient, qui mettent des pancartes sur leur pelouse
17:10en appelant à voter pour lui, qui passent des appels,
17:13il a un budget qui est moins important que celui de Kamala Harris,
17:16le budget pour cette campagne-là c'est un milliard de dollars.
17:21Donc il a moins, mais il a beaucoup d'argent,
17:24mais il incarne quelque chose et il se passe quelque chose
17:26dans la société américaine, alors est-ce que c'est assez
17:29pour faire basculer l'élection en sa faveur, ça on ne sait pas,
17:33mais il se passe quelque chose et aussi ça montre, ça illustre
17:37cette opposition de plus en plus forte entre Américains.
17:40Les États-Unis ont toujours été reliés ces dernières années
17:43par une espèce d'esprit américain, l'esprit de conquête,
17:47il y a aussi des valeurs chrétiennes, protestantes,
17:49mais qui reliaient un peu les Américains entre eux,
17:51qui est en train de se dissiper, Emmanuel Todd parlait des Américains
17:55qui avant avaient la foi et les valeurs, avant la deuxième guerre mondiale,
17:58après la deuxième guerre mondiale ils ont perdu la foi
18:00mais ils ont gardé les valeurs, et maintenant ils n'ont plus ni foi
18:02ni valeurs, et les États-Unis sont perdus parce que cette oligarchie
18:05qui les dirige est plus intéressée par les marchés mondiaux
18:08et par leur propre enrichissement que de partager ses gains
18:12avec le reste de la population, et donc il y a des Américains
18:14qui sont vraiment sur le bord de la route de la prospérité
18:17et qui veulent un homme fort à la tête du pays
18:20pour redresser la situation américaine qui est catastrophique,
18:23l'infrastructure est en train de, peut-être pas de tomber en ruine,
18:26mais en train de vieillir, le niveau de l'éducation est extrêmement mauvais,
18:30d'ailleurs Donald Trump propose de supprimer carrément
18:32le ministère de l'éducation, donc ça, sans le dilong,
18:34il veut donner la responsabilité de l'éducation aux États,
18:40donc je pense que c'est quelque chose de profond,
18:43maintenant, on voit que comme c'est profond,
18:45et qu'en face, il n'y a pas autant d'enthousiasme derrière Kamala Harris,
18:51eh bien ils vont se servir des médias, parce que les médias,
18:53l'avantage des médias, c'est qu'ils rentrent dans les foyers de tout un chacun.
18:57– Est-ce que Nikola Mirkovic, la question qui se pose,
19:00est-ce que Donald Trump peut gagner, on voit bien quand même,
19:03et vous l'indiquiez, l'État profond est capable d'intervenir
19:06sur les réseaux sociaux pour empêcher la progression de Donald Trump,
19:09on voit bien aussi qu'il y a eu deux tentatives d'assassinat contre lui,
19:13on voit bien aussi que la fraude reste quelque chose de délicat aux États-Unis,
19:18dans des modes de vote qui sont souvent archaïques,
19:21et qui ouvrent la porte à la fraude et à la corruption,
19:24est-ce que tout cela sont des freins définitifs ?
19:28– Non, ce n'est pas définitif, mais il doit faire attention,
19:31Donald Trump a clairement dit, ce n'est pas parce qu'il a dit que c'est vrai,
19:34mais il a dit que les dernières élections présidentielles américaines
19:36avaient été truquées, il y a eu quand même,
19:38les Américains ont mis plus d'une semaine avant de savoir qui était le président,
19:41et ça c'est le pays qui donne des leçons de démocratie au monde entier,
19:43et ils s'arrêtent de compter des bulletins au milieu de la nuit,
19:45il y avait des machines qui ont donné les voix d'un candidat à l'autre,
19:48c'était clair et net qu'ils ne savent pas compter des bulletins,
19:51donc il y a des problèmes, et ça c'est lié à l'histoire.
19:53Alors il y a les deux, il y en a qui vont en profiter,
19:55et il y a de la fraude, ça c'est certain,
19:56et est-ce que cette fraude va être suffisamment importante
19:58pour faire orienter la décision vers un candidat ou un autre, je ne sais pas,
20:02j'espère que Donald Trump, qui ne croit plus dans la légitimité
20:07du système comptable de ses voix,
20:09j'espère que lui il mettra en place des protections,
20:13des gardes fous, pour comptabiliser en même temps,
20:15pour s'assurer que ça se passe bien.
20:16– Il faudrait des observateurs internationaux.
20:18– Oui, il faudrait des observateurs internationaux aux États-Unis,
20:21et je rappelle juste aussi un élément, Trump peut gagner l'élection,
20:24mais il faut aussi qu'il gagne le Sénat et la Chambre des représentants,
20:28il y a plusieurs élections dans ces élections,
20:30Trump peut gagner la présidentielle, mais s'il n'a pas le Sénat,
20:33il ne pourra pas nommer qui il veut dans son gouvernement,
20:35puisque le Sénat sanctionne et choisit, doit approuver les choix de Trump,
20:40donc il n'a aujourd'hui pas le Sénat,
20:43un tiers du Sénat va être renouvelé, il faut qu'il y ait une majorité au Sénat,
20:45il a la Chambre des représentants, mais elle va être complètement renouvelée,
20:48donc ce n'est pas que Trump qui doit gagner,
20:50si Trump veut mettre en place la politique pour laquelle il se présente,
20:53eh bien il doit avoir une majorité dans les deux chambres.
20:56– Revenons à Kamala Harris et à Donald Trump,
20:58est-ce que l'un ou l'autre sont capables de mettre un coup d'arrêt
21:01dans l'effritement continu de ce que vous appelez l'Empire américain ?
21:04– Je pense que Kamala Harris, les deux n'ont pas le choix,
21:07c'est-à-dire qu'aujourd'hui la politique,
21:09les Américains sont arrivés au stade de ce que Paul Kennedy,
21:12qui est un historien britannique, un des plus grands experts
21:15de l'histoire des États-Unis, appelle la surextension impériale américaine,
21:19le imperial overstretch,
21:20parce que les États-Unis comme tous les empires ont ce défaut,
21:23c'est qu'ils veulent toujours grossir, grossir, grossir,
21:25ils arrivent à ce stade aujourd'hui où ils ne peuvent plus,
21:27parce que le peuple américain ne bénéficie pas de cette surextension impériale
21:31et les États-Unis sont en train de perdre des guerres.
21:34En Ukraine, les États-Unis et l'OTAN qui sont la plus grande puissance militaire
21:40de tous les temps, en tout cas d'un point de vue budgétaire,
21:42n'arrivent pas à freiner l'avancée de l'armée russe
21:46qui pèse 10% du budget total militaire de l'OTAN,
21:50ça c'est quand même un signe.
21:51Au Moyen-Orient, les États-Unis qui sont omniprésents au Moyen-Orient,
21:54qui ont stipendié tellement de politiciens, de chefs de gouvernement,
21:57n'arrivent pas à ramener la paix, à négocier avec les uns les autres.
22:00Il y a des personnes au sein même de l'État américain
22:03qui font fuiter des documents pour éviter une escalade de la guerre
22:07parce que Biden n'arrive pas à contrôler les différentes personnes
22:09qui sont pourtant en place et qui sont même payées par les États-Unis.
22:13Et en plus, vous avez des projets de multipolarité
22:17qui sont mis en place par des grands pays, la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil,
22:21ces pays-là qui sont en train de travailler sur un modèle alternatif
22:24au modèle américain, qui ne veulent plus de la Banque mondiale,
22:27qui ne veulent plus de l'IFIMI, qui ne veulent plus du dollar.
22:29Et tout ça est fait de manière pacifique.
22:31Les Américains ne vont pas pouvoir empêcher ça de manière pacifique.
22:33Des pays qui s'allient, qui se disent on a envie de travailler ensemble,
22:36à part la guerre ou alors des révolutions de couleur
22:41ou alors l'émission dans leur propre pouvoir, de leur propre gouvernement,
22:44les Américains ne peuvent pas empêcher ça.
22:45Or, ces pays-là, par exemple, des BRICS+,
22:48représentent 45% de la population mondiale,
22:50plus d'un tiers de la superficie mondiale,
22:5240% des ressources ou 30% des ressources d'hydrocarbures connues au monde,
22:5740% de la production de blé, c'est un titan qui est en train de se construire.
23:01Les Américains ne peuvent rien faire.
23:02Harris comme Trump vont devoir prendre ça en considération
23:06parce qu'ils n'ont plus les moyens.
23:07Donc, il va falloir qu'ils revoient leurs prétentions à la baisse.
23:11Trump assiste beaucoup sur la réindustrialisation des États-Unis
23:14et on voit même que les démocrates,
23:15Biden n'a pas tout rejeté du programme américain de réindustrialisation.
23:18Harris va un peu dans cette direction-là,
23:20c'est-à-dire qu'ils veulent produire américain.
23:22Biden, Trump proposent de réduire la taxe sur les sociétés de 21 à 20%
23:27et à 15% pour les sociétés qui fabriqueraient aux États-Unis.
23:30Donc, je pense que ce sont des éléments de protection des Américains.
23:34Et les deux vont devoir aller dans ces directions-là
23:35parce que le risque que nous avons, c'est que si les Américains ne font pas ça
23:39et que des néoconservateurs qui ont toujours utilisé le marteau
23:42comme instrument et qui n'ont jamais utilisé la diplomatie se disent
23:46Banco, on met tout sur le tapis et c'est tout ou rien.
23:49Et on va vers la guerre en espérant qu'elle ne sera pas nucléaire
23:52mais qu'avec les 700 bases dont on dispose, avec les 1000 milliards de dollars,
23:55avec la chair à canon européenne,
23:57on va pouvoir faire quelque chose pour contrer les projets qui nous concurrencent.
24:02Ça, c'est quelque chose, ce serait terrible,
24:03ce serait la troisième guerre mondiale.
24:05C'est pas, c'est impossible que ce qui en est dans les entourages
24:08de l'un comme de l'autre qui aille dans ces directions-là.
24:10Je pense plutôt que c'est chez Harris que ça pourrait arriver
24:13mais c'est une menace pour l'humanité, c'est sûr.
24:15– J'ai une toute dernière question, mais vraiment toute rapide,
24:18qui aurait pu d'ailleurs être la première question.
24:21La France a-t-elle intérêt à préférer un candidat à l'autre ?
24:24Qu'est-ce qui est bon pour la France ?
24:26Pour la France, pour nous Français.
24:27– C'est l'effet.
24:29– On sait que Macron, on dit que c'est un gouverneur aujourd'hui
24:31et puis un président de la République française.
24:34Donc, à l'aune de cette information-là, de notre dépendance à l'égard des États-Unis,
24:38qu'est-ce qui est bon pour la France ?
24:39– C'est Zbigniew Brzezinski qui lit dans le Grand Échiquier
24:41que l'Europe de l'Ouest est globalement un protectorat américain.
24:44Donc, en effet, ça fait de Macron un gouverneur aux yeux de la Maison-Blanche.
24:48C'est une des questions les plus importantes.
24:50Et c'est ce que nos médias ne regardent pas.
24:51Et je n'ai quasiment lu aucun article dans les médias dominants français,
24:55que je lis quand même de temps en temps, histoire de savoir
24:56quelle est la température de l'élite, de la caste qui nous dirige,
24:59ne parle de l'intérêt de la France.
25:01Est-ce qu'on devrait préférer un candidat ou l'autre ?
25:04En gros, on prendra les ordres.
25:05Là, on agit comme si on allait prendre les ordres des uns et des autres
25:07et qu'on préfère un peu Kamala Harris parce qu'elle est dans la continuité.
25:10Donald Trump, il va dans plein de directions, on ne sait pas si c'est bon.
25:13Et ceux qui ont l'habitude de travailler et d'être main dans la main
25:16avec les États-Unis veulent garder ce coup de main
25:19pour des affaires financières, tout simplement, ou idéologiques.
25:23L'intérêt de la France, c'est de bien s'entendre, évidemment, avec les États-Unis.
25:26Ça, l'intérêt de la France, c'est de s'entendre avec la plupart
25:28des entités politiques des pays de ce monde.
25:33Et ça, c'est la première chose qui doit nous guider.
25:34Pour autant, la France ne doit pas être subordonnée à des décisions américaines.
25:38La France doit faire comme ce qu'avait fait le général de Gaulle,
25:41réclamer son indépendance, réclamer sa souveraineté,
25:44ne pas être engagée dans des guerres qui se font au détriment des intérêts de la France.
25:48Je pense à l'Ukraine, je pense au Moyen-Orient où la voie de la France ne porte plus.
25:51Je pense que c'est extrêmement important.
25:53Quand je vois qu'on est en train de vendre des médicaments comme Sanofi aux États-Unis,
25:56alors que Macron a le droit, il a des lois, on a des lois en France
25:59qui pourraient protéger la vente de certaines sociétés ou de certains produits
26:04parce que c'est dans l'intérêt national, il ne l'invoque absolument pas.
26:06– Ce n'est pas comme si nous avions financé longtemps Sanofi.
26:09– Oui, oui, et donc voilà, c'est comme tout.
26:11Les Français financent, on achète et puis après c'est vendu à des sociétés étrangères américaines.
26:16C'est quand même quelque chose de catastrophique
26:18parce qu'on a perdu notre souveraineté, je pense contre les deux candidats.
26:20– Je m'y ai compris, c'est Harris qu'il faut voter, il faut voter Harris si on est Français.
26:23– Alors ça dépend, si on veut la paix à long terme, c'est peut-être Harris
26:29parce qu'elle risque de faire s'effondrer aussi les États-Unis, il ne faut pas oublier ça.
26:32Il y en a qui se disent, si on veut la fin de l'empire américain,
26:34Harris est la meilleure solution parce qu'elle va continuer le projet
26:40qui a été mis en place par ses prédécesseurs qui ne fonctionnent plus aux États-Unis.
26:44Et les États-Unis n'ont plus la force dont ils disposaient dans le monde.
26:48Ça c'est extrêmement important, ça c'est nouveau.
26:50On n'est plus dans les années 80 ou les années 90
26:52où les Américains pouvaient envoyer des militaires bombardés dans la mer tranquille,
26:56sans mort, sans répercussion.
26:57Les Américains ont une dette de plus de 35 000 milliards de dollars.
27:01Ils ont un déficit extérieur colossal, ils sont affaiblis, l'empereur est nu.
27:07Et nous ne disons rien parce que du coup nos médias atlantistes ne disent rien,
27:10c'est comme dans le conte d'Andersen, ils se baladent nus
27:12et tout d'un coup il y a un petit enfant qui dit
27:14mais l'empereur n'a pas de vêtements et c'est la situation.
27:16Donc les États-Unis ne sont ce colosse au pied d'argile, ils ne sont plus aussi puissants
27:20et donc les deux, Harris comme Trump, vont devoir revoir ça.
27:23Je pense que Trump va vouloir revoir les relations internationales
27:27et ça c'est important et je pense que ça c'est dans l'intérêt de la France.
27:29Je ne pense pas que du jour au lendemain il va mettre fin à l'Empire américain
27:33parce que les États-Unis en vivent,
27:35mais il va falloir qu'il revoie la part qui va revenir aux États-Unis.
27:39Il va discuter, il va négocier et si on peut en profiter
27:43pour retrouver notre indépendance, notre souveraineté, notre liberté,
27:45ça serait une bonne chose.
27:47– Voilà, donc j'ai bien compris, c'est en même temps.
27:50– En même temps, voilà, c'est ça.
27:51– Donc ça c'est bien français.
27:52– Voilà, ah oui, c'est…
27:53– Malheureusement.
27:54Merci Nicolas Mirkovic de nous avoir éclairés sur ces événements que l'on va suivre,
27:57bien évidemment sur TV Libertés avec beaucoup d'attention,
28:00c'est ce qu'on fait d'ailleurs déjà.
28:02Merci à vous.
28:02– Merci à vous.

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