L'extrême droite s'infiltre partout. Ces derniers jours, on a pu voir Donald Trump qui sert des frites au McDo, la promotion du livre de Bardella dans les gares ou les rumeurs de rupture entre Hanouna et Balloré. On en a discuté en live sur Twitch avec notre journaliste politique Emilio Meslet.
Chaque semaine, retrouvez nos journalistes pour la revue de presse du mercredi matin en direct sur https://twitch.tv/lhumanitefr
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00:00:00A une fois n'est pas coutume, on va commencer par une autre vidéo.
00:00:04Une autre vidéo réalisée par nos confrères du Huffington Post.
00:00:07C'est une vidéo qui m'a fait halluciner en vrai tellement elle est lunaire.
00:00:11Et comme la semaine dernière d'ailleurs avec Cyprien, on démarre encore avec Donald Trump.
00:00:18Ce n'est pas Donald Trump, mais Ronald Trump.
00:00:21Ce dimanche 20 octobre, le candidat républicain à la présidentielle américaine
00:00:24a enfilé un tablier pour faire campagne dans un McDonald's en Pennsylvanie.
00:00:28Il a appris à cuire des frites et a même servi quelques clients sélectionnés à l'avance au drive.
00:00:39Le restaurant, fermé au public lors de son passage, n'a évidemment pas été choisi au hasard.
00:00:43Il se situe en Pennsylvanie, un des états-clés où les votes sont si serrés
00:00:46que le résultat balance d'une élection présidentielle à l'autre.
00:00:49Et puis ce passage en cuisine, c'est avant tout une manière pour Donald Trump de critiquer sa rivale démocrate.
00:00:53Kamala Harris a en effet affirmé avoir travaillé dans un McDo en Californie lorsqu'elle était étudiante.
00:00:58Pour Donald Trump, c'est un mensonge.
00:00:59D'ailleurs, entre deux frites, le candidat républicain n'a pas hésité à tailler son adversaire.
00:01:09Sur les réseaux sociaux, le petit boulot de Donald Trump a beaucoup fait rire certains internautes
00:01:12qui l'ont immédiatement transformé en mème.
00:01:17D'autres ont trouvé l'opération ridicule et ont appelé au boycott de McDonald's.
00:01:20La chaîne de fast-food fait déjà face à une campagne de boycott pro-Palestine
00:01:23car ses franchises en Israël ont offert des repas gratuits à l'armée israélienne.
00:01:29Alors, l'ami Donald.
00:01:35J'ai vu que dans le chat, certains avaient remarqué qu'effectivement,
00:01:40il ne respecte pas les conditions d'hygiène chez McDonald's.
00:01:43Mais si c'était le seul problème de Donald Trump, ça irait encore.
00:01:45Alors pour rappel, on a dans 15 jours l'élection américaine,
00:01:48la présidentielle qui tranchera la succession de Joe Biden.
00:01:52Est-ce que ce sera sa vice-présidente démocrate actuelle Kamala Harris
00:01:55ou l'ancien président d'extrême droite Donald Trump ?
00:01:59Alors pourquoi je vous montre cette vidéo ?
00:02:01Parce que c'est encore une fois la grande campagne du n'importe quoi aux Etats-Unis.
00:02:05Et je vais vous montrer une autre vidéo un peu plus courte
00:02:09qui date d'avant et après on y revient.
00:02:11C'est le jour où Donald Trump a décidé d'arrêter son meeting.
00:02:15Pourquoi ? Juste pour passer sa playlist Spotify.
00:02:18C'est toujours avec les copains du Huffington Post.
00:02:25C'était le moment karaoké là.
00:02:55C'est le moment karaoké là.
00:03:25Je vois que dans le chat on dit que 39 minutes c'est long.
00:03:46Là imaginez, on a fait 1 minute 19 je crois.
00:03:50Imaginez sur 39 minutes.
00:03:53Ça c'est ce qu'aux Etats-Unis on appelle un meeting de Donald Trump.
00:03:56Je vais vous dire ce que ça m'a inspiré en voyant tout ça.
00:03:59Trump c'est la dépolitisation de la politique.
00:04:03Il devient un mème sur pattes.
00:04:05On l'a vu avec les frites, il devient un mème sur internet.
00:04:08Un objet de pop culture.
00:04:10Il fait n'importe quoi et c'est repris partout.
00:04:12Et il a preuve puisque je vous en parle.
00:04:14Et d'ailleurs c'est comme s'il devenait vraiment un objet culte.
00:04:20C'est une stratégie délibérée de devenir un mec qui intègre la culture d'internet.
00:04:28Mais est-ce que c'est une stratégie délibérée ?
00:04:30Alors en fait je pensais que oui moi au départ.
00:04:32Et j'en ai discuté avec notre spécialiste des Etats-Unis.
00:04:34D'où il revient d'ailleurs après un reportage.
00:04:38Cyprien vous en avez lu la semaine dernière.
00:04:40C'est Christophe Deroubais.
00:04:41Et lui il pense que non.
00:04:42Il dit que c'est juste un type en roue libre totale.
00:04:44Avec une équipe qui s'arrache les cheveux etc.
00:04:46Une équipe qui est totalement ingérable.
00:04:49Mais en fait il peut faire n'importe quoi ce type.
00:04:53Et ça ne changera rien pour son électorat.
00:04:56Qui voit en lui le véhicule parfait en fait pour ses idées anti-immigration, pro-blanc.
00:05:01Il y a un auteur d'ailleurs qui dit que c'est le premier président blanc des Etats-Unis.
00:05:06Alors c'est quoi le problème avec Trump ?
00:05:08Et je ne suis pas tombé sur un article mais sur une tribune dans le Nouvel Obs.
00:05:11De la politiste Marie-Cécile Nave.
00:05:14Que vous avez d'ailleurs pu croiser à la fête de l'Humain si vous y étiez.
00:05:17Si vous y étiez c'est pas facile à dire.
00:05:19Et à l'Humain en général on n'aime pas trop psychologiser la politique.
00:05:25Contrairement au reste de la presse d'ailleurs.
00:05:27On pense que c'est d'abord le moment d'interroger le projet politique.
00:05:32Alors Trump son projet politique on le connait.
00:05:34Mais est-ce que sa psychologie lui influence l'avenir institutionnel des Etats-Unis ?
00:05:40Et Marie-Cécile Nave, elle pense que oui.
00:05:42Alors je vais vous lire quelques extraits.
00:06:11Et la glorification d'un passé perdu.
00:06:13De même qu'utiliser des mots simples, des envolées obscènes.
00:06:16Censé le rendre proche du peuple.
00:06:18Font partie de la stratégie de Trump depuis 2015.
00:06:21Il semble cependant qu'on ait franchi un cap.
00:06:23Il confond l'Iran et la Corée du Nord.
00:06:25La Louisiane et la Géorgie.
00:06:26Parle de son adversaire Joe Biden ou Barack Obama.
00:06:29Alors que je rappelle il est face à Kamala Harris.
00:06:32Ou encore on oublie le prénom de son épouse.
00:06:35Alors d'un passage sur le plateau de Fox News.
00:06:37A un enfant qui vit dans une ferme dans le Massachusetts.
00:06:40Il lui demande l'animal qu'il aime le plus.
00:06:42Et il répond qu'avec Kamala Harris il n'y aura bientôt plus de vaches.
00:06:46Voilà on en est là.
00:06:51En 2016 il a tenu près de 300 meetings contre une soixantaine en 2024.
00:06:55Pour combler le vigue il se met en scène chez McDonald's.
00:06:58Je vous l'ai montré.
00:06:59Il multiplie les deepfakes souvent humoristiques sur son compte.
00:07:02Les deepfakes c'est des vidéos ou des photos qui transforment le réel par IA.
00:07:09Et qui détournent des choses.
00:07:10C'est des trucs très précis.
00:07:13Des fois on a du mal à discerner ce qu'il y a du réel ou ce qu'il y a du fake.
00:07:16Donc des deepfakes souvent humoristiques sur son compte Instagram.
00:07:19Et Trump reste un bon communicant.
00:07:22Ses petites histoires récurrentes sur les requins, les bateaux électriques.
00:07:25Ou vulgaires sur la taille du pénis d'un célèbre golfeur.
00:07:28Continuent de faire de lui un showman qui distrait ses supporters les plus fervents.
00:07:31Mais le génie très cohérent, comme il se définissait lui-même lors de son mandat,
00:07:35a pris objectivement du plomb dans l'aile.
00:07:38C'est une tribune qui est intitulée
00:07:40« Présidentielle américaine, Donald Trump est-il atteint de démence ? »
00:07:43Et donc on voit que l'état psychologique de Trump inquiète sérieusement.
00:07:50Et ça fait peur en fait.
00:07:54Pourquoi je vous en parle ?
00:07:56Parce que ce Trumpisme-là a gagné aussi la politique française.
00:08:01Et donc on en vient à questionner tout ça.
00:08:07Et le plus intéressant de la tribune,
00:08:10c'est qu'en fait tout ça pourrait avoir une incidence particulière sur l'élection américaine.
00:08:15Parce qu'elle écrit que la perspective d'un abandon de poste par Trump,
00:08:19une fois élu, fait son chemin dans l'esprit des démocrates.
00:08:22Et qu'en fait il serait un cheval de trois d'un mouvement MAGA,
00:08:26« Make America Great Again », slogan trumpiste,
00:08:30devenu cri de ralliement d'ores et déjà passé aux mains de son colissier J.D. Vance,
00:08:34fanatique anti-avortement et assassin de la guerre culturelle,
00:08:37encore plus extrémiste que l'ancien président.
00:08:39Si si, c'est possible d'être plus extrémiste que Donald Trump.
00:08:43Et en gros Donald Trump, vous savez, il a beaucoup d'affaires judiciaires aux fesses.
00:08:48Et Marie-Cécile Nave émet l'hypothèse que ce pourrait être un stratagème pour Trump,
00:08:54pour éviter en fait la prison, c'est d'être élu sur son nom,
00:08:57parce que lui il rassemble une base très très large.
00:08:59On voit encore même dans les sondages, il progresse.
00:09:02Et c'est loin d'être gagné pour Kamala Harris.
00:09:05Mais qu'en fait il passerait la main à son vice-président,
00:09:09comme le prévoit la loi américaine.
00:09:12Vance deviendra président et ensuite, une fois la maison blanche,
00:09:15Vance grâcirait Trump dans ses affaires judiciaires au niveau fédéral,
00:09:20lui évitant ainsi un mandat de prison.
00:09:22Ça veut dire, pas qu'il l'innocenterait,
00:09:24mais qu'il pourrait totalement faire en sorte qu'il n'ait plus d'affaires judiciaires.
00:09:31Il y a Golgoth qui nous dit qu'il trouve ça scandaleux
00:09:34que les journalistes arrêtent de contredire les politiciens qui se rafranchissent de la vérité.
00:09:38Pas tous encore heureusement,
00:09:40mais quand on regarde les débats à la télé ou à la radio,
00:09:42c'est navrant de rouler libre aux politiciens sans jamais de contradiction
00:09:47pour dire ne serait-ce qu'un source.
00:09:50Et bien c'est pas faux.
00:09:52C'est tout le problème en réalité du journalisme aujourd'hui,
00:09:57de l'interview, surtout télévisée et radio.
00:10:00Alors il y a de la contradiction dans les matines de la radio,
00:10:02on en a quand même davantage.
00:10:03On en a beaucoup moins dans les talk shows du soir.
00:10:05Mais c'est vrai quand même que ça pose un gros problème.
00:10:09La phrase fétiche maintenant des intervieweurs,
00:10:12c'est est-ce que vous condamnez telle ou telle chose ?
00:10:14Condamnez, condamnez, condamnez, condamnez.
00:10:17Et en fait ils laissent dérouler la soupe des politiques.
00:10:24Et donc je suis d'accord avec Golgoth.
00:10:31Et puisqu'on évoque Trump, je l'ai aussi vu passer dans le chat tout à l'heure,
00:10:35je voulais vous montrer une autre vidéo,
00:10:37cette fois qui a été réalisée par l'Huma.
00:10:39Elle est sur l'un de ses principaux soutiens médiatiques.
00:10:43Un type qui a même d'ailleurs tenu un meeting avec lui, c'est Elon Musk.
00:10:46On regarde et on en reparle après.
00:10:56Je ne vous l'ai pas mis dans le chat.
00:11:07Alors le copain Elon Musk,
00:11:37ou pas le copain, c'est un soutien problématique
00:11:40parce qu'Elon Musk a son empire.
00:11:44Il a un empire, il a Tesla, il a SpaceX,
00:11:46et surtout depuis un peu plus d'un an, il a au sein de son empire X.
00:11:50X c'est l'ancien Twitter qui met totalement au service du candidat Trump.
00:11:57On a en France cet exemple, on y reviendra un peu plus tard,
00:12:00avec Vincent Bolloré par exemple qui lui met son empire médiatique
00:12:02au service de l'extrême droite française.
00:12:04Avec Jordan Bardella par exemple.
00:12:06Et le copain Musk, je me désabonne tout de suite.
00:12:11Non, non, restez, restez et abonnez-vous d'ailleurs.
00:12:13Abonnez-vous, c'était de l'ironie évidemment.
00:12:16Et donc Elon Musk, lui il met son empire au service du candidat Trump.
00:12:24On l'a vu, il y a un extrait dans la vidéo du meeting qu'il a fait avec lui.
00:12:30Et donc comment ça se passe en fait ?
00:12:33Aux Etats-Unis d'ailleurs, les milliardaires, les entreprises,
00:12:35ont la possibilité de financer les candidats.
00:12:37En réalité Kamala Harris, elle est aussi soutenue par des milliardaires.
00:12:41Mais qui sont quand même 150...
00:12:44On a Asture qui nous dit que 150 millions de Musk pour Trump à ce jour,
00:12:50je crois sur sa campagne.
00:12:52Alors j'ai pas le chiffre exact mais voilà, c'est ce chiffre,
00:12:54c'est ces quantités d'argent en tout cas qui circulent.
00:12:59Mais pas seulement en fait, il ne fait pas que le financer activement
00:13:03pour financer ses meetings, ses déplacements etc.
00:13:06Il se sert de X, de Twitter pour influencer l'élection américaine
00:13:13et y répandre des fake news et des théories complotistes.
00:13:19Et il y a par exemple quelque chose qui s'est passé récemment aux Etats-Unis,
00:13:22c'était les ouragans meurtriers Hélène et Milton.
00:13:26Et en fait à ce moment-là, Elon Musk twitte
00:13:30en accusant l'Etat fédéral et son agence de gestion des catastrophes,
00:13:34la FEMA, de bloquer l'aide aux civils.
00:13:37Et en fait c'est devenu ça aujourd'hui cette campagne américaine.
00:13:40C'est un type complètement fou qui a un projet totalement réactionnaire,
00:13:44anti-migrants, racialiste, qu'est Donald Trump,
00:13:48qui reçoit l'appui d'un milliardaire tout aussi dingue
00:13:52pour mener cette campagne et donc faire battre les démocrates
00:13:58pour la présidence des Etats-Unis.
00:14:01Et on parle de Donald Trump, et on l'a vu la politique qu'il a menée.
00:14:06Il était à la maison blanche entre 2016 et 2020 avant d'être battu par Joe Biden
00:14:11qui depuis a renoncé à être candidat à sa succession.
00:14:14Mais ce mandat de Trump est symptomatique de l'extrême droite.
00:14:17Et c'est important pour moi de vous en parler parce qu'on le voit partout,
00:14:21partout dans le monde.
00:14:25Quand elle arrive aux manettes, l'extrême droite,
00:14:27elle s'accole une étiquette sociale.
00:14:31Il s'auto-proclame des êtres sociaux qui vont œuvrer
00:14:36pour améliorer la vie des plus modestes.
00:14:39C'est en tout cas comme ça qu'il se vende.
00:14:41Et d'ailleurs Trump l'a dit et redit à sa base populaire blanche
00:14:46parce que Trump, lui, il drague un électorat en particulier aux Etats-Unis.
00:14:49C'est les classes populaires blanches,
00:14:53celles qui vivent le déclassement
00:14:55et qui accusent les non-blancs de ce déclassement.
00:15:00Je caricature.
00:15:02Mais il n'est pas le seul en fait.
00:15:03On le voit avec Narendra Modi en Inde qui avait fait la même chose.
00:15:07Il avait fait la promesse d'augmenter le pouvoir d'achat
00:15:10et de faire baisser le chômage des jeunes.
00:15:13On a Bolsonaro au Brésil, c'est la même chose.
00:15:16Et à chaque fois c'est pour le même résultat.
00:15:18Il favorise les plus riches, les égalités augmentent.
00:15:20Elles ne baissent pas en réalité lorsque l'extrême droite arrive au pouvoir.
00:15:24L'extrême droite n'améliore pas la vie matérielle des gens
00:15:28et elle ne tient que sur des ressorts identitaires.
00:15:30Et la preuve avec cet article que Libération a publié sur Giorgia Meloni
00:15:35qui est la chef du gouvernement italien
00:15:38qui inspire aujourd'hui notre cher ministre de l'Intérieur.
00:15:42Le cher est aussi ironique.
00:15:44Bruno Retailleau, notre ministre de l'Intérieur français
00:15:48puisque Giorgia Meloni a décidé de passer des accords
00:15:51avec l'Albanie notamment pour aller déplacer les migrants
00:15:55et les réfugiés qui arrivent en Italie
00:15:58de l'autre côté de la mer pour les refourguer
00:16:02parce que c'est clairement ça, à l'Albanie.
00:16:05Donc on lit le papier qui s'appelle
00:16:09Victoire du droit, accord migratoire entre l'Italie et l'Albanie
00:16:12le transfert des premiers demandeurs d'asile invalidés par la justice.
00:16:15Le tribunal italien enfreint son propre accord.
00:16:19Les juges de la section immigration du tribunal de Rome
00:16:22ont invalidé ce vendredi la rétention dans des centres albanais
00:16:26de 12 demandeurs d'asile qui faisaient partie du premier transfert par bateau
00:16:29opéré cette semaine.
00:16:31Ces hommes doivent immédiatement être rapatriés en Italie.
00:16:35Le tribunal a estimé que les migrants concernés d'origine d'Egypte
00:16:38ou du Bangladesh ne remplissaient pas l'un des critères de transfert vers l'Albanie
00:16:42prévus par les accords signés en novembre 2023 entre l'Italie et le pays balkanique.
00:16:46Ce critère est celui des pays sûrs.
00:16:50Selon les termes de cet accord qui prévoit la création de deux centres en Albanie
00:16:53dédiés à la demande d'asile, les migrants doivent être régulièrement
00:16:56d'un pays sûr afin d'y être rapidement renvoyés
00:16:59si le statut de réfugié ne leur a été pas accordé.
00:17:02L'Italie qui souhaite envoyer un maximum de migrants dans ses centres
00:17:05a ainsi comptabilisé 22 pays dans sa liste.
00:17:08Or, un arrêt de la Cour de justice européenne rendu le 4 octobre
00:17:12affirme que pour qu'un pays soit considéré comme étant sûr,
00:17:15c'est-à-dire avec aucune persécution, discrimination ni torture,
00:17:18il devrait l'être sur l'ensemble de son territoire et pour chaque individu.
00:17:23Et l'Egypte et le Bangladesh ne répondent pas à ces critères.
00:17:26Ils ne peuvent donc être à ce titre considérés comme sûrs par l'Italie.
00:17:30Et de fait, la liste se réduit seulement à 7 pays,
00:17:32le Cap-Vert, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, le Kosovo,
00:17:35la Bosnie et même l'Albanie.
00:17:39Et je fais n'importe quoi.
00:17:43Il se trouve qu'il y avait un autre article de Libé qui est plus récent
00:17:47qui est paru aujourd'hui et qui raconte qu'en fait,
00:17:50Georgia Maloney n'en a rien à cirer de la décision de justice tout simplement.
00:17:55Elle envoie balader tout ça et elle impose son accord migratoire
00:17:59avec l'Albanie de force.
00:18:03Ce qui aussi dit beaucoup de ce qu'est l'extrême droite,
00:18:07qu'en réalité, l'état de droit, ils n'ont pas grand chose à faire.
00:18:11Et voilà.
00:18:15Et on va passer maintenant plutôt à une partie gérée comme tout bon fasciste finalement.
00:18:20Oui, grosso modo, extrême droite fasciste, il y a des nuances,
00:18:24mais c'est grosso modo la même chose.
00:18:27Surtout, elle, elle s'est longtemps réclamée du fascisme, Georgia Maloney.
00:18:31Mais Georgia Maloney, Donald Trump, Bolsonaro, Modi,
00:18:34ils ne sont pas les seuls dirigeants d'extrême droite dans le monde.
00:18:37Il y en a qui ne sont pas encore dirigeants d'extrême droite,
00:18:40mais qui aspirent à l'être, c'est l'extrême droite française.
00:18:43Ce qui m'amène donc à un débat français.
00:18:46Non, ce n'est pas Modi, la youtubeuse Modi,
00:18:50qui est sociologue aussi je crois d'ailleurs, avant d'être youtubeuse.
00:18:54Ce qui nous amène à un débat français, celui du budget de l'Etat,
00:18:57qui est actuellement en discussion à l'Assemblée Nationale,
00:19:00et qui, je vous le montre, fait la une de l'humanité du jour,
00:19:04avec le skipper breton Jérémy Bayou,
00:19:07qui s'élance comme l'un des grands favoris du Vendée Globe,
00:19:11mais aussi les 7 mensonges du budget Barnier,
00:19:15un budget qui est donc en discussion à l'Assemblée,
00:19:18et sur lequel l'extrême droite est très très active.
00:19:21Et donc à ce propos, je voulais vous lire un article de mon collègue,
00:19:25et spécialiste de l'extrême droite, Florent Leduit,
00:19:28qui s'est intéressé aux mesures que porte le Rassemblement National,
00:19:31lors de ces débats, et vous allez voir, c'est gratiné.
00:19:35Donc c'est un papier qui s'appelle
00:19:37Contre-budget du RN, le projet austéritaire,
00:19:39xénophobe et anti-écologique de l'extrême droite, passé au crible.
00:19:42Comme un aveu, Jean-Philippe Tanguy est venu présenter
00:19:46le contre-budget de son parti à l'Assemblée Nationale,
00:19:49et il lâche.
00:19:51C'est le RN qui tient les engagements de la Macronie,
00:19:54à propos de sa proposition de supprimer la CVE,
00:19:57qu'est la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.
00:20:00Une phrase plus conforme à la réalité du projet de l'extrême droite
00:20:03que celle de son introduction, où il disait
00:20:05nous proposons un budget de rupture avec 50 ans de déficit.
00:20:09Avec ce contre-budget, décliné en 130 propositions,
00:20:12comme autant d'amendements déposés dans le cadre
00:20:14de l'examen du projet de loi de finances, qu'on appelle PLF,
00:20:17examiné dès lundi dans l'hémicycle, le RN compte peser
00:20:19dans un rapport de force qui lui est favorable.
00:20:21Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon,
00:20:23le gouvernement est à la merci de l'extrême droite,
00:20:25qui ne manque pas d'user de la motion de censure
00:20:27comme menace pour avancer ses pions.
00:20:29Si on fait un petit point rapide là-dessus,
00:20:31c'est qu'en gros, Michel Barnier a pu être nommé
00:20:33à Matignon par Emmanuel Macron, parce que l'extrême droite
00:20:35a dit qu'il ne le censurerait pas automatiquement
00:20:37s'il arrive à Matignon.
00:20:41Donc, en gros, il lui laisse les coudées franches,
00:20:44et depuis, ils le font, grosso modo, chanter.
00:20:46Marine Le Pen fait un tweet, et en gros,
00:20:48la position de Barnier change, il y a un ministre
00:20:50qui est obligé de s'excuser et qui est rappelé à l'ordre.
00:20:52En gros, c'est l'extrême droite qui, aujourd'hui,
00:20:54a une partie du pouvoir dans le pays,
00:20:56le pouvoir sur le gouvernement.
00:20:58Donc, on revient aux papiers.
00:21:00Un document chiffré, détaillé, qui tranche
00:21:02avec le manque de sérieux, donc là, on parle
00:21:04du contre-projet du RN, un document chiffré,
00:21:06détaillé, qui tranche avec le manque de sérieux
00:21:08du groupe les années précédentes,
00:21:10car alors que la Macronie a perdu
00:21:12toute crédibilité économique depuis la découverte
00:21:14d'un trou de 50 milliards d'euros
00:21:16dans les comptes publics par rapport à ce que prévoyait
00:21:18le ministère de l'économie, le RN veut se présenter
00:21:20en partie de gouvernement
00:21:22sans qu'il ait un coup à jouer.
00:21:24Mais derrière le discours de façade,
00:21:26les mesures s'inscrivent dans la vision
00:21:28macroniste-libérale du texte porté par l'exécutif.
00:21:30Ce n'est pas réellement
00:21:32un contre-budget, puisqu'il n'y a pas
00:21:34de remise en cause profonde de ce que propose
00:21:36Michel Barnier avec une logique de soutien
00:21:38au profit du patronat, et hormis quelques
00:21:40marqueurs, un alignement sur la
00:21:42logique néolibérale de la BCE.
00:21:44Résume l'économiste
00:21:46Denis Durand, membre du conseil national du PCF
00:21:48et ancien directeur adjoint à la Banque de France.
00:21:50Le parti Le Penise,
00:21:52qui depuis un an axe tout son discours
00:21:54économique sur la réduction de la dette,
00:21:56veut aller encore plus loin dans l'austérité
00:21:58que le gouvernement, et son projet a 60 milliards
00:22:00d'économies. Les députés
00:22:02de l'extrême droite, dont le contre-budget
00:22:04revendique au total 13,4
00:22:06milliards d'euros d'économies nettes supplémentaires,
00:22:08veulent s'attaquer encore davantage
00:22:10aux dépenses publiques à hauteur de 26 milliards.
00:22:12Alors,
00:22:14je sais que les sujets budgétaires
00:22:16en général c'est un peu chiant, c'est plein de chiffres,
00:22:18mais c'est essentiel. Le budget
00:22:20c'est grâce à ça que fonctionne l'Etat, et c'est ça qui donne
00:22:22les orientations prioritaires
00:22:24de l'Etat. Et donc, on voit que le
00:22:26RN finalement, eux ils sont dans une surenchère libérale,
00:22:28une surenchère austéritaire, c'est ce que nous explique
00:22:30Florent dans ce papier, et dans le chat
00:22:32on a Joe qui nous demande jusqu'à quand va tenir cet accord
00:22:34tacite, donc j'imagine que c'est l'accord avec
00:22:36le RN et le gouvernement. Déjà
00:22:38ça va trembler sévère quand le RN va déposer sa loi
00:22:40pour venir sur la réforme des retraitements,
00:22:42ça on en reparlera
00:22:44de l'exemple, mais oui l'accord tiendra
00:22:46jusqu'à ce que Marine Le Pen décide que l'accord
00:22:48tienne, et ça sera l'objet du papier
00:22:50suivant que je voulais vous montrer, mais on en
00:22:52parlera juste après. Et on reprend
00:22:54avec une citation,
00:22:56c'est Henri Sterdina qui parle, un
00:22:58économiste atterré, il dit mais beaucoup de mesures
00:23:00qui selon eux permettent
00:23:02d'atteindre ce chiffre de 13,4
00:23:04milliards d'euros ne sont pas réalisables,
00:23:06note-t-il, ce qui est en notamment la réduction
00:23:08de 5 milliards de la contribution à l'Union
00:23:10Européenne ou la baisse de financement d'un grand nombre d'agences
00:23:12qui sont en fait utiles et dont l'activité
00:23:14ne peut être rayée d'un
00:23:16trait de plume, c'est le cas des agences
00:23:18de transport, de l'eau, de
00:23:20l'habitat, de France compétence, de l'office
00:23:22français, de la biodiversité
00:23:24dont le RN veut supprimer 20% du budget
00:23:26soit 3,4 milliards
00:23:28d'euros de coupe qui
00:23:30affaiblirait considérablement les services
00:23:32de l'Etat dans ce domaine,
00:23:34et on voit affaiblir l'Etat
00:23:36le RN, c'est
00:23:38aussi un projet à eux ce qu'ils veulent, c'est
00:23:40davantage de sécurité
00:23:42et le reste, l'écologie, c'est pas trop leur sujet
00:23:44et c'est ce que nous raconte aussi Le Monde d'ailleurs dans ce papier-là
00:23:46que je ne
00:23:48vous lirai pas, pardon,
00:23:50mais que vous pouvez aller voir qui s'appelle le budget 2025
00:23:52le RN suggère la suppression de nombreux opérateurs
00:23:54et d'agences de l'Etat et donc qui détaille
00:23:56comment le parti
00:23:58de l'extrême droite, le parti de Marine Le Pen
00:24:00veut démanteler l'Etat
00:24:02en supprimant
00:24:0480 opérateurs
00:24:06et agences indépendantes et en fait
00:24:08externaliser et
00:24:10reprendre en interne certaines de leurs
00:24:12missions, mais surtout ça veut dire si tu les supprimes
00:24:14que tu externalises
00:24:16que tu confies au privé certaines
00:24:18des missions, soit tu les abandonnes
00:24:20purement et simplement.
00:24:22Me revient au papier de Florent
00:24:24donc le reste des économies se concentrent sur les baisses
00:24:26de dotations aux régions et aux
00:24:28PCI
00:24:30alors je vous débrouille je ne sais pas trop ce que c'est
00:24:32pour les premières cités Jean-Philippe Tanguy
00:24:34a laissé entendre que chacune devra trouver
00:24:36comment se débrouiller mais
00:24:38donne un exemple les subventions à des associations
00:24:40multiples dont l'intérêt reste à prouver
00:24:42des subventions à l'échelle nationale que le RN
00:24:44veut réduire pour
00:24:46430 millions dont 110 dans le domaine
00:24:48de l'écologie parce que c'est vrai
00:24:50que ce n'est pas du tout important
00:24:52l'écologie
00:24:54ceux dont les considérations
00:24:56ce sont des considérations faites
00:24:58pour flatter une partie de leur électorat
00:25:00mais qui serait dangereuse pour ces organismes
00:25:02bien sûr et pour les régions qui seraient encore plus
00:25:04affaiblies donc les lycées, les routes
00:25:06les transports publics redoutent
00:25:08Henri Sterdynek et là
00:25:10où en fait on se rend compte que le RN
00:25:12n'est pas le parti social qu'il prétend être
00:25:14c'est ce que nous indique cet enterre ici
00:25:16c'est que
00:25:18c'est grosso modo ce que dit le MEDEF
00:25:20le MEDEF c'est le syndicat des patrons
00:25:22et ces coupes drastiques nocives
00:25:24pour les services publics ne sont pas seulement proposées
00:25:26pour empêcher la faillite de l'état comme le suggère Tanguy
00:25:28elles viennent compenser les nouveaux
00:25:30cadeaux faits aux entreprises car à court terme
00:25:32le RN veut rendre 5 milliards d'euros
00:25:34aux entrepreneurs
00:25:36en supprimant une mesure
00:25:38réduisant des allégements de cotisation sur les bas salaires
00:25:40et en supprimant la CVE
00:25:42dont on parlait au départ
00:25:46une ligne surprenante dans leur document qui veut
00:25:48interdire les publicités pour les opérateurs
00:25:50publics qui semblent aussi tout droit sortis
00:25:52d'une note du MEDEF
00:25:54donc j'avance un peu
00:25:56et pour attirer tout type d'électeurs
00:25:58le RN est aussi allé piocher à gauche
00:26:00avec une proposition forte
00:26:02augmenter la taxation de 8 à 33%
00:26:04sur les rachats d'actions
00:26:06en réalité au sein du RN
00:26:08ils ne sont pas tous d'accord sur cette mesure
00:26:10ils sont même en train de se bastonner
00:26:12on l'a vu d'ailleurs
00:26:14Bardella
00:26:16il a sorti par exemple une tribune
00:26:18où il se définit comme pro-business
00:26:20et lui je ne suis pas sûr qu'il soit sur cette ligne là
00:26:22il y a une baston en fait entre Tanguy
00:26:24qui vient plutôt lui de chez Dupont-Aignan
00:26:26qui se qualifie de souverainiste
00:26:28et qui est un peu moins libéral
00:26:30qu'un Jordan Bardella
00:26:32qui lui est plus dans la tradition d'un Jean-Marie Le Pen ou d'une Marion Maréchal
00:26:34qui sont sur une tradition
00:26:36plus néolibérale
00:26:38réganienne du nom de l'ancien
00:26:40président américain
00:26:42de la fin des années 80
00:26:46et on termine
00:26:48juste avec quand même
00:26:50une proposition anti-écolo
00:26:52je ne vais pas vous le lire en entier parce qu'il est très très long
00:26:56ce qui n'empêche pas le RN d'axer son discours
00:26:58sur la prétendue volonté de rendre du pouvoir d'achat aux français
00:27:00plus de 20 millions d'euros de dépenses
00:27:02sont proposées dans ce contre-budget
00:27:04qui repose principalement sur une baisse de la TVA
00:27:06sur l'énergie, sur les produits de première nécessité
00:27:08il faut savoir que la baisse de la TVA
00:27:10c'est pas...
00:27:12je réponds juste
00:27:14après à la question de Golgoth
00:27:16la baisse de la TVA en fait
00:27:18c'est un affaiblissement de l'état aussi
00:27:20parce que c'est moins de rentrée fiscale même si c'est
00:27:22une taxe qui est la plus injuste parce qu'en fait tout le monde
00:27:24paye la même, tout le monde paye le niveau à 19,6
00:27:26pour certains produits par exemple
00:27:28donc qu'on soit riches ou pauvres on paye le même montant
00:27:30mais
00:27:32le RN ne propose pas de compenser ces baisses de TVA
00:27:34par d'autres choses, par exemple ça pourrait être
00:27:36des impôts sur les plus riches, c'est pas vraiment le cas
00:27:38donc en fait
00:27:40ce que propose le RN c'est d'affaiblir
00:27:42budgétairement l'état
00:27:44et donc il y a
00:27:46la xénophobie, on trouve des coupes dans le budget
00:27:48évidemment de l'immigration mais ça ils le disent
00:27:50tout le temps, Jean-Philippe Tanguy l'a redit
00:27:52et visiblement ça le fait même sourire
00:27:54et plusieurs sont dictées par une certaine xénophobie
00:27:56aux chiffrages peu évidents
00:27:58qui veulent réserver la prime d'activité aux personnes d'identité
00:28:00française, enlever la dotation
00:28:02d'accueil des étudiants étrangers qui sont en licence
00:28:04réduire drastiquement les ados de développement
00:28:06interdire l'accès aux hébergements d'urgence
00:28:08aux sans-papiers
00:28:10il y a trois petits points parce que vous imaginez que c'est loin
00:28:12d'être les seules mesures xénophobes du RN
00:28:14parce que c'est son fonds de commerce et aussi des propositions
00:28:16anti-écologiques comme la suppression du plan vélo
00:28:18la réduction
00:28:20du fonds vert à autour de 500 millions d'euros
00:28:22qui affecterait énormément les collectivités
00:28:24locales, la baisse du
00:28:26malus automobile sur les véhicules polluants
00:28:28profitant de facteaux plus aisés
00:28:34les
00:28:36la TVA elle est à 20%
00:28:38pas à 19, ça dépend en fait il y a des produits qui sont
00:28:401,5,5, il y en a 19
00:28:42peut-être qu'elle a augmenté depuis mais en gros
00:28:44elle est autour de ce niveau là mais ça dépend
00:28:46vraiment des produits
00:28:48ou encore donc
00:28:50les attentes à la culture avec 300 millions d'euros proposés
00:28:52en baissant notamment les aides à la presse
00:28:54de 100 millions d'euros, ça c'est pour nous, c'est pour
00:28:56qu'on fasse moins notre travail
00:28:58donc voilà, on en termine
00:29:00avec ce papier là mais là vous voyez bien que
00:29:02propose le RN, c'est la même chose
00:29:04que la Macronie mais en pire et je réponds
00:29:06juste à Golgoth qui nous demandait ce que c'était
00:29:08d'interdire
00:29:10la pub pour les
00:29:12opérateurs publics
00:29:14en gros les opérateurs publics c'est les agences de l'état
00:29:16qui peuvent faire
00:29:18de la promotion
00:29:20qui mettent en avant aussi des campagnes nationales
00:29:22de prévention
00:29:24pour tel ou tel truc et donc
00:29:26qui payent les médias
00:29:28pour avoir une page dans un journal
00:29:30avoir un spot publicitaire
00:29:32à la télé, etc. Et donc le RN
00:29:34veut invisibiliser
00:29:36ce travail des opérateurs publics
00:29:38de l'état
00:29:40mais en fait c'est... je prends un peu d'eau
00:29:42j'ai soif
00:29:48Merci Floris du coup
00:29:50tu l'as vérifié toi-même, oui elle a augmenté
00:29:52à 20%, c'est 10% dans la restauration
00:29:54et donc 5-5
00:29:56sur
00:29:58les premières nécessités, oui et
00:30:00pour répondre à la question suivante, Golgoth qui nous demande
00:30:02si ces campagnes Manger, Bouger,
00:30:04les Sames, etc.
00:30:06il faudrait leur poser la question
00:30:08plus précisément au RN
00:30:10parce qu'on sait pas exactement ce que ça considère
00:30:12enfin ce que ça recouvre
00:30:14mais ça pourrait être ça
00:30:16donc là
00:30:18je peux pas répondre à leur place
00:30:20je sais pas ce qu'ils visent précisément
00:30:22mais en tout cas
00:30:24tout ça, tout ce petit laïus
00:30:26c'est pour vous montrer qu'en politique il y a le discours
00:30:28et les actes, l'affichage
00:30:30et la réalité, je vais vous le mettre
00:30:32en plein écran
00:30:34et donc dans son discours
00:30:36l'extrême droite tente de faire du
00:30:38social washing
00:30:40du green washing, pas vraiment
00:30:42mais le social washing ça c'est clair
00:30:44de se repeindre en partie des plus modestes
00:30:46mais on voit bien que dans les faits, il ne touche jamais
00:30:48à ce qui est primordial, la répartition
00:30:50des richesses entre le capital et le travail
00:30:52qui sont au coeur des inégalités
00:30:54et par exemple pour info
00:30:56dans le programme de Marine Le Pen, le programme présidentiel
00:30:58par exemple, dans l'ERN
00:31:00disait qu'il augmenterait les salaires
00:31:02est-ce que c'est en prenant au multinational ?
00:31:04pas du tout
00:31:06en faisant une conférence sociale avec les syndicats
00:31:08et le patronat pour augmenter les salaires, non plus
00:31:10ce serait en transférant des cotisations
00:31:12sociales vers le salaire net
00:31:14des employés
00:31:16des salariés, c'est à dire
00:31:18en les payant littéralement avec leur propre salaire
00:31:20parce que
00:31:22ce qu'on appelle le salaire différé
00:31:24c'est les cotisations, le salaire qu'on reçoit à la fin du mois
00:31:26mais aussi les cotisations
00:31:28qui sont versées à la sécurité sociale
00:31:30qui permettent de financer les retraites
00:31:32l'assurance chômage, etc
00:31:34ce qu'on appelle le salaire socialisé
00:31:36et là
00:31:38ce qui reviendrait, donc la proposition de l'URN
00:31:40reviendrait à ponctionner
00:31:42à augmenter
00:31:44la fiche de paye à l'instant T
00:31:46mais à appauvrir le salarié
00:31:48à l'avenir comme l'État, parce qu'en gros c'est juste un transfert
00:31:50du même salaire
00:31:52et voilà
00:31:54et donc ça affaiblira l'État
00:31:56et c'est donc un projet politique pour l'URN
00:31:58mais je vais passer à la suite
00:32:00à Jordan Bardella
00:32:02parce que lui, il commence à faire entendre
00:32:04un autre son de cloche, plus pro-business
00:32:06comme il se définit
00:32:08même si
00:32:10l'URN a beaucoup plus de mal
00:32:12à assumer
00:32:14son logiciel libéral, parce qu'en fait
00:32:16ils savent que l'électorat populaire qu'ils visent
00:32:18lui n'est pas vraiment fan
00:32:20des coupes budgétaires qu'ils proposent
00:32:22et du libéralisme
00:32:24du coup de leur côté très pro-entreprise
00:32:26des milliardaires qui les soutiennent
00:32:28etc.
00:32:30et donc on va juste prendre un petit boum et je vous conseille la lecture
00:32:32de cet entretien qui est paru dans
00:32:34l'Ibé
00:32:36avec le politologue Luc Rouban qui vient de sortir
00:32:38un livre, je vous le mets là
00:32:40qui s'appelle
00:32:42Les ressorts cachés du vote RN
00:32:44et qui est titré avec une de ses citations
00:32:46Le rassemblement national est devenu le vecteur
00:32:48du libéralisme à l'ancienne
00:32:50alors, il nous explique tout ça
00:32:52donc la question
00:32:54du journaliste, c'est selon vous le vote RN
00:32:56n'est plus un vote de classe et lui il répond
00:32:58globalement que l'électorat RN reste moins diplômé
00:33:00que celui
00:33:02qui est en faveur d'Emmanuel Macron
00:33:04mais qu'il gagne les classes moyennes
00:33:06et une partie des catégories supérieures diplômées
00:33:08c'est aussi pour ça que le RN
00:33:10change son logiciel
00:33:12et commence à aussi essayer de donner
00:33:14des gages plus libéraux parce que
00:33:16ils veulent essayer de draguer l'électorat
00:33:18de la droite traditionnelle qui est beaucoup plus libérale
00:33:20et surtout beaucoup plus riche
00:33:22et donc son extension s'inscrit dans ce contexte
00:33:24de la radicalisation générale de toutes les droites
00:33:26avec un effacement des frontières
00:33:28entre l'LR et le RN
00:33:30de renaissance à l'extrême droite, ces droites
00:33:32occupent un espace largement majoritaire
00:33:34avec presque 70% de l'électorat
00:33:36et cela se base sur
00:33:38les dernières législatives anticipées
00:33:40mais le vote
00:33:42n'est pas le résultat mécanique d'une réponse à une offre
00:33:44il ne faut pas surestimer
00:33:46la valeur des programmes ou la confiance des électeurs
00:33:48envers les parties qui restent basses
00:33:50de 22% y compris dans le RN
00:33:52et donc on s'intéresse à la question du libéralisme
00:33:54avec une question
00:33:56qui est la suivante, on présente généralement le vote RN
00:33:58comme anti-libéral, est-ce que
00:34:00c'est le cas ?
00:34:02et Lucrouban répond qu'il faut tenir compte de deux dimensions du libéralisme
00:34:04l'un classique, budgétaire
00:34:06donc qui vise à réduire la dépense publique
00:34:08et l'autre plus entrepreneurial
00:34:10et ce qui est fortement apparu
00:34:12c'est le retour d'une droite sociale
00:34:14alors ça c'est son terme, avec une forme de compromis
00:34:16autour de l'état Providence qui consiste
00:34:18à la fois à défendre un état régalien
00:34:20et la défense des services publics
00:34:22alors, pas vraiment
00:34:24enfin, là c'est
00:34:26résumé à gros trait grosso modo
00:34:28mais on se rend compte que le RN
00:34:30lui coche deux cases, l'un classique, budgétaire
00:34:32c'est ce qu'on expliquait avant, avec
00:34:34la rigueur qu'il voudrait imposer
00:34:36la cure d'austérité qu'il va imposer à l'état
00:34:38et l'autre plus entrepreneurial
00:34:40c'est que maintenant le RN se découvre
00:34:42plus pro-business
00:34:44et Lucrouban par contre
00:34:46dit que les jeunes qui votent RN nourrissent aussi une demande
00:34:48d'autonomie très forte, ils désirent monter
00:34:50leur entreprise, sortir du salariat
00:34:52être indépendants, se débarrasser de la bureaucratie
00:34:54de l'état et le moteur tient
00:34:56au sentiment d'une mobilité sociale
00:34:58en berne, et ce discours sur
00:35:00les entreprises, sortir du salariat
00:35:02ça vous rappelle pas quelqu'un ?
00:35:06Je sais pas si je vous laisse
00:35:08le temps de répondre dans le chat
00:35:10mais quelqu'un qui disait qu'il fallait
00:35:12que les jeunes puissent monter leurs entreprises
00:35:14sortir du salariat, être indépendants
00:35:18non, c'est pas Friot
00:35:20c'est pas de ce côté là
00:35:22de l'échiquier, c'est plutôt un mec qui a
00:35:24émergé en 2017
00:35:26il a été ministre de François Hollande
00:35:28c'est Emmanuel Macron, c'est grosso modo
00:35:30le discours qui tenait en 2017
00:35:32autour de la Startup Nation
00:35:34lui c'était son grand truc
00:35:36que l'entreprise allait sortir
00:35:38les jeunes
00:35:40notamment des banlieues
00:35:42de la précarité
00:35:44en leur permettant de devenir chauffeur Uber
00:35:46c'est comme ça que Uber est arrivé en France
00:35:48pour qu'ils soient
00:35:50leurs propres chefs
00:35:52qui sont maintenant à la merci
00:35:54de Uber qui leur prend de plus en plus
00:35:56de thunes
00:35:58mais parenthèse fermée
00:36:00je reviens
00:36:02à Luc Rouban
00:36:04et de nombreuses enquêtes, y compris menées par l'OCDE
00:36:06nous dit-il, montrent
00:36:08qu'il est beaucoup plus difficile en France
00:36:10cette mobilité sociale
00:36:12que dans d'autres pays européens
00:36:14et que le travail est peu reconnu, peu rémunérateur
00:36:16et ne permet pas vraiment d'améliorer sa situation
00:36:18que l'enrichissement
00:36:20se fait davantage
00:36:22qu'autrefois
00:36:24par la transmission, l'héritage et le patrimoine
00:36:26et aux surprises
00:36:28sur l'héritage et le patrimoine
00:36:30qui sont les plus grands vecteurs
00:36:32d'inégalités économiques
00:36:34parce que c'est d'abord
00:36:36le patrimoine
00:36:38et donc le patrimoine qu'on transmet
00:36:40aux générations futures qui fait que
00:36:42il y a des écarts énormes
00:36:44dans les revenus
00:36:46et l'ERN propose
00:36:48de taxer moins
00:36:50l'héritage des plus riches
00:36:52parce qu'ils considèrent que quand on a travaillé
00:36:54toute sa vie pour pouvoir transmettre
00:36:56alors que personne
00:36:58n'est fondamentalement en désaccord
00:37:00c'est juste que
00:37:02certains patrimoines
00:37:04ne se construisent pas par le travail
00:37:06on ne parle pas d'ici de la petite baraque
00:37:08achetée à 200 000 euros par des gens
00:37:10qui ont trimé toute leur vie, on parle en fait de taxer
00:37:12des héritages qui sont extrêmement lourds
00:37:14d'extrêmement gros, par exemple ceux des
00:37:16milliardaires qui sont aujourd'hui très peu taxés
00:37:22Je regarde le chat qui donc avait
00:37:24la bonne réponse sur Macron
00:37:26et
00:37:34je me permets de faire un petit
00:37:36ctrl F
00:37:38pour retourner
00:37:40sur la phrase
00:37:44il nous dit plus tard donc que
00:37:46Luc Rouband que
00:37:48si l'ERN est devenu le principal opposant au macronisme
00:37:50ce qui se discute
00:37:52d'un point de vue numéraire à l'Assemblée nationale
00:37:54c'est la gauche puisqu'elle est en tête
00:37:56c'est elle qui a le plus grand nombre
00:37:58de députés
00:38:00et donc il dit que c'est le principal opposant au macronisme
00:38:02et c'est vrai que c'en est un
00:38:04parfois ambigu
00:38:06c'est parce que ce dernier incarne une forme de
00:38:08libéralisme autoritaire
00:38:10et qu'il a brouillé ce qui révèle de la sphère privée et publique
00:38:12que le macronisme
00:38:14porte une vision selon laquelle la mondialisation
00:38:16il faut s'y adapter
00:38:18et que l'ERN lui préconise de s'en protéger
00:38:20de préserver les modes de vie
00:38:22de l'indépendance et de l'autonomie de vie
00:38:24par exemple sur le climat ça se traduit par le refus
00:38:26des transformations qu'impose le réchauffement climatique
00:38:28et donc je suis passé un peu plus bas
00:38:30avec un ancrage
00:38:32territorial fort pour le
00:38:34rassemblement national
00:38:36avec l'attachement
00:38:38à un mode de vie qu'on peut résumer par la
00:38:40triade, chasseurs, break, diesel, barbecue
00:38:42le paradoxe c'est que le macronisme
00:38:44initialement libéral et favorable à l'autonomie
00:38:46est devenu porteur d'une parole autoritaire
00:38:48alors que l'ERN s'est transformé en vecteur
00:38:50du libéralisme à l'ancienne
00:38:52consistant à séparer sphère publique
00:38:54le régalien, l'autorité
00:38:56et la sphère privée où l'on doit pouvoir rester
00:38:58libre, faire ce qu'on veut
00:39:00sans que l'état
00:39:02vienne nous emmerder, si je traduis la phrase
00:39:04et ces phénomènes ne jouent pas seulement
00:39:06chez les catégories populaires, bien au contraire
00:39:08voilà
00:39:10on arrête ici avec l'interview
00:39:12de Luc Rouban dont je vous conseille
00:39:14la lecture et je reviens
00:39:16très rapidement
00:39:18au
00:39:20comment ça s'appelle
00:39:22au budget
00:39:24au pacte tacitoire, je vais y arriver
00:39:26de l'extrême droite
00:39:28avec le gouvernement Barnier
00:39:30avec un papier du Monde qui lui
00:39:32est intitulé contre l'avis de ses députés
00:39:34Marine Le Pen octroie un sursis au gouvernement
00:39:36la présidente du groupe RN
00:39:38n'envitage pas de censurer Barnier dans l'immédiat
00:39:40malgré la pression à laquelle ses députés
00:39:42en circonscription sont exposés
00:39:44et donc les deux journalistes du Monde qui suivent l'extrême droite
00:39:46que sont Clément Guillot
00:39:48et Corentin Le Sueur, eux ont échangé
00:39:50avec les députés extrême
00:39:52ce que nous à l'UMA on ne fait pas, nous on décide
00:39:54d'avoir un corbeau sanitaire très clair
00:39:56on ne parle pas à l'extrême droite parce qu'on ne veut pas légitimer
00:39:58leur parole mais d'autres médias
00:40:00ont fait un choix différent, c'est le cas du Monde
00:40:02et en fait dans ce papier
00:40:04on se rend compte que
00:40:06Marine Le Pen
00:40:10essaie de concilier
00:40:12c'est ce que je vous mets là
00:40:14elle essaie de concilier
00:40:16les envies dégagistes de son électorat et sa propre
00:40:18inspiration, celle d'incarner dans l'opposition
00:40:20une force de stabilité
00:40:22et c'est pour reprendre
00:40:24la question qui nous était posée tout à l'heure
00:40:26parce que je ne sais plus qui
00:40:28parce que j'ai perdu
00:40:30le fil
00:40:32si c'était Joe qui nous demandait quand est-ce que cet accord
00:40:34allait tenir et donc
00:40:36on voit bien que
00:40:38ce que nous raconte le Monde
00:40:40d'après ce que nous raconte le Monde c'est pas prêt de
00:40:42se terminer
00:40:44une idylle qui risque de durer donc un peu
00:40:46parce que la dirigeante
00:40:48d'extrême droite penche clairement en faveur d'un maintien
00:40:50du gouvernement Barnier au risque d'incarner aussi
00:40:52la béquille de l'exécutif
00:40:54rôle qu'elle reprochait
00:40:56jusqu'alors aux partis
00:40:58républicains qui aujourd'hui ont intégré le gouvernement
00:41:00et dont Michel Barnier est issu lors de la précédente
00:41:02législature, c'est vrai que Marine Le Pen
00:41:04n'arrêtait pas de reprocher au LR
00:41:06de voter en permanence et d'empêcher la censure
00:41:08des gouvernements
00:41:10de Elisabeth Borne
00:41:12et de Gabriel Attal et qu'aujourd'hui elle se retrouve
00:41:14dans cette situation
00:41:20et donc le temps n'est pas encore venu de renverser le gouvernement
00:41:22explique l'entourage de Marine Le Pen qui ne voit aucune issue
00:41:24politique favorable à une censure
00:41:26avant la fin de l'année, pourquoi ? Parce que Marine Le Pen
00:41:28elle vise une nouvelle
00:41:30dissolution à l'été prochain
00:41:32donc elle se dit qu'elle n'est pas pressée en réalité de faire tomber Barnier
00:41:34elle le fera tomber au moment qui lui semble
00:41:36le plus opportun et donc elle n'a pas
00:41:38l'intention de s'opposer vraiment en ce moment
00:41:40pour incarner une sorte de crédibilité
00:41:42elle dit que la présidence de
00:41:44Rassemblement serait par ailleurs paralysée par l'idée de tomber
00:41:46dans le piège tendu par la France insoumise
00:41:48de passer pour anti-système au moment où elle pense
00:41:50devoir rassurer ses cibles
00:41:52électorales à savoir les milieux économiques
00:41:54tiens tiens on y revient
00:41:56les retraités qui votent davantage à droite
00:41:58et qu'elle veut séduire et qui jusque là
00:42:00faisaient un peu défaut au RN
00:42:02et qui sont réputés donc
00:42:04nous dit le monde pour ne pas aimer
00:42:06le désordre institutionnel
00:42:08et il pose une question
00:42:10les journalistes du monde
00:42:12est-ce qu'il faut prendre au sérieux ces lignes rouges
00:42:14qui sont
00:42:16indiquées un peu plus haut
00:42:18je vous l'appareille, ce sera plus simple
00:42:20le même souci pourrait pousser
00:42:22la députée du Pas-de-Calais à changer d'avis
00:42:24si Michel Barnier maintenait son intention de repousser
00:42:26de 6 mois l'indexation des retraites
00:42:28sur l'inflation donc
00:42:30un autre sujet bloquant est avancé par son entourage
00:42:32la hausse de la taxe sur
00:42:34l'électricité
00:42:36on a une question du coup
00:42:38d'Asture qui nous demande
00:42:40c'est pas parce que le RN veut une dissolution
00:42:42en juin qu'il y en aura une, non
00:42:44mais sauf que eux ils vont tout faire pour pousser
00:42:46Macron à ça, c'est à dire qu'une fois que
00:42:48Macron pourra
00:42:50constitutionnellement
00:42:52dissoudre à nouveau l'Assemblée Nationale
00:42:54le RN ne laissera plus passer
00:42:56aucun gouvernement, c'est pour le forcer en fait
00:42:58à trouver une autre solution parce que le RN pense
00:43:00que le barrage
00:43:02républicain qui a bien fonctionné
00:43:04en juin
00:43:06juillet dernier ne fonctionnera plus
00:43:08parce qu'aujourd'hui elle s'est acclé à le faire péter
00:43:10tout simplement parce que Macron a
00:43:12accepté de passer un accord tacite avec Marine Le Pen
00:43:14de non censure du Premier
00:43:16Ministre qui l'a nommé et donc
00:43:18elle fait ce pari là et donc
00:43:20si elle censure le gouvernement quel qu'il soit
00:43:22Barnier ou un autre parce que c'est impossible
00:43:24quand même que Barnier tombe et qu'il y en a un autre
00:43:26qui vienne
00:43:28derrière ensuite elle vote la censure de tous
00:43:30les gouvernements pour contraindre
00:43:32Macron à dissoudre
00:43:34à nouveau et lui visiblement il n'est pas
00:43:36chaud chaud pour recommencer la connerie qu'il a faite
00:43:38au mois de juin c'est ce que
00:43:40j'ai lu dans certains papiers
00:43:42qui expliquent
00:43:44qu'il compte pas
00:43:46redissoudre et qu'il
00:43:48veut continuer jusqu'à la fin de son mandat
00:43:50en 2027 avec cette
00:43:52Assemblée Nationale
00:43:56Donc est-ce qu'il faut prendre au sérieux
00:43:58les lignes rouges
00:44:00qui sont posées
00:44:02dans le paragraphe précédent
00:44:04d'ailleurs où je vous
00:44:06signale que l'abrogation de la réforme de la retraite ne figure pas
00:44:08c'est pas une ligne rouge
00:44:10l'abrogation de la réforme de la retraite
00:44:12en tout cas le maintien de la réforme de la retraite par l'Assemblée Nationale
00:44:14qui d'ailleurs
00:44:16a déposé dans sa
00:44:18niche parlementaire la journée
00:44:20où chaque groupe parlementaire
00:44:22peut décider de l'ordre du jour
00:44:24de l'Assemblée Nationale, eux ils veulent abroger la réforme
00:44:26de la retraite à ce moment là en fait pour forcer la gauche
00:44:28à se positionner
00:44:30mais par contre lorsque la gauche a déposé des amendements
00:44:32dans le budget pour supprimer
00:44:34la réforme de la retraite
00:44:36le Rassemblement National a voté contre
00:44:38parce que la gauche voulait le financer avec des hausses d'impôts
00:44:40et le RN ne voulait pas
00:44:42et c'est un papier
00:44:44d'ailleurs de mon collègue Gaël De Santis
00:44:46que vous pouvez lire dans l'Humanité du jour
00:44:48j'ai pas pensé à vous le mettre mais en tout cas
00:44:50il y est
00:44:52mais donc on descend un peu
00:44:54les lignes rouges sont posées
00:44:56ce sont des vraies lignes rouges ou pas
00:44:58on verra bien
00:45:00mais en tout cas on a une députée de Marine Le Pen
00:45:02qui porte parole de son groupe
00:45:04qui rapporte que
00:45:06en circonscription
00:45:08on lui dit censurer dès le budget
00:45:10c'est à dire que leurs électeurs
00:45:12demandent à censurer le gouvernement
00:45:14ils ne comprennent pas pourquoi le RN
00:45:16qui se prétend dans l'opposition
00:45:18est l'assurance vie en réalité des macronistes
00:45:20et donc cette députée là
00:45:22Alexandra Masson
00:45:24elle dit pourquoi attendrait-on ne veut pas mettre le bazar
00:45:26mais il faut respecter ce que l'on incarne
00:45:28citant notamment
00:45:30les baisses attendues des crédits consacrés à la lutte
00:45:32contre l'immigration irrégulière
00:45:34et Bruno Bild qui est un autre député
00:45:36un député de la circonscription
00:45:38à côté de celle de Marine Le Pen dans le Nord
00:45:40dans le Pas-de-Calais pardon
00:45:42dans les circonscriptions populaires on nous dit
00:45:44qu'il faut foutre en l'air ce gouvernement confirme Bruno Bild
00:45:46la stratégie de crédibilité
00:45:48de présentation d'un contre-budget est la bonne
00:45:50mais ne serait efficace
00:45:52que si à la fin on censure
00:45:54ce gouvernement
00:45:56donc on voit bien qu'en réalité le choix de Marine Le Pen
00:45:58il est questionné par ses propres troupes
00:46:00parce qu'en fait ils ne savent plus où ils habitent
00:46:02idéologiquement
00:46:04mais tout ça en fait
00:46:06nous montre
00:46:08que s'entremêlent aussi les liens
00:46:10les intérêts entre les libéraux
00:46:12donc les macronistes et la droite dite traditionnelle
00:46:14je ne mets pas Bruno Bild dedans, lui vraiment il fait la passerelle
00:46:16très claire entre l'extrême droite et les libéraux
00:46:18mais en tout cas entre les libéraux
00:46:20genre les macronistes et l'extrême droite
00:46:22elles sont réelles ces passerelles
00:46:24et c'est aussi la presse indépendante
00:46:26je vais me faire taper sur les doigts
00:46:28qui le démontre
00:46:30la presse indépendante c'est l'UMA
00:46:32et d'ailleurs abonnez-vous mais pas que
00:46:34une presse indépendante qui met à nu ses liens
00:46:36ici je voulais vous
00:46:38proposer un papier de Street Press
00:46:40qui est un pur player spécialiste
00:46:42du suivi de l'extrême droite
00:46:44qui est dirigé notamment par Mathieu Mollard
00:46:46que vous devez connaître qui est souvent ciblé
00:46:48et qui fait suite à des révélations
00:46:50de Mediapart
00:46:52à propos d'un conseiller du gouvernement
00:46:54donc un conseiller du ministre
00:46:56de la citoyenneté
00:46:58si je comprends bien ce titre
00:47:00qui avait travaillé dans des médias
00:47:02d'extrême droite, il avait écrit et en fait maintenant
00:47:04nous révèle Street Press
00:47:06il demande à ce que ce soit supprimé parce qu'il n'assume plus trop
00:47:08il s'appelle
00:47:10Paul Godefroude
00:47:12qui est le conseiller
00:47:14chargé de la citoyenneté
00:47:16et qui a écrit qu'il a l'honneur
00:47:18de coucher ces quelques lignes au sein d'un
00:47:20magazine d'extrême droite qui s'appelle l'incorrect
00:47:22mais cinq ans plus tard il semble avoir changé
00:47:24d'avis, cet ancien conseiller au Sénat
00:47:26a intégré depuis octobre
00:47:28le cabinet du secrétaire d'état chargé de la citoyenneté
00:47:30et de la lutte contre les discriminations
00:47:32Othmane Nassrou qui est un proche de Valérie Pécresse
00:47:34qui est rattaché
00:47:36donc au ministère de l'intérieur
00:47:38et Mediapart avait dit
00:47:40que
00:47:42il avait écrit
00:47:44des articles et des tweets contre l'immigration
00:47:46contre les militants antiracistes
00:47:48il ciblait
00:47:50le wokisme qui n'existe pas je le rappelle
00:47:52l'immigration, l'ensauvagement
00:47:54le suicide de l'occident
00:47:56etc etc
00:47:58et donc Mediapart en fait
00:48:00la liste
00:48:02et au total c'est une vingtaine d'articles
00:48:04publiés entre 2019 et 2024
00:48:06par ce tome dans trois magazines différents
00:48:08l'incorrect, conflit et causeur
00:48:10causeur c'est un magazine qui est dirigé par
00:48:12Elisabeth Lévy que si vous êtes
00:48:14un peu maso en regardant ses news
00:48:16vous verrez régulièrement sur le plateau de Pascal Praud
00:48:18mais ne vous infligez pas ça
00:48:20s'il vous plaît
00:48:22et en fait il se trouve que ces papiers
00:48:24ils ont été mis hors ligne
00:48:26ils sont plus disponibles sur le site
00:48:28de l'incorrect
00:48:30parce qu'il a quitté le média
00:48:32pardon je saute une ligne
00:48:34et c'est lui qui l'aurait demandé
00:48:36c'est le cofondateur
00:48:38de l'incorrect
00:48:40et qui est l'ancien directeur qui a quitté le média l'an dernier
00:48:42qui affirme avoir reçu
00:48:44une demande directe de ce conseiller
00:48:46d'enlever ces écrits
00:48:48qu'il avait ensuite lui même transmis à la rédaction
00:48:50pour que ce soit supprimé du site
00:48:52mais pourquoi je vous montre ça ? Parce qu'en réalité
00:48:54on voit bien cette porosité
00:48:56entre l'extrême droite
00:48:58là c'est l'extrême droite
00:49:00hors les murs
00:49:02et ce gouvernement
00:49:04donc
00:49:06c'était surtout pour vous montrer ça
00:49:08et c'est la même chose du côté de Causeur
00:49:12c'est la même rengaine, les 5 papiers publiés sur le site
00:49:14ont disparu
00:49:16et Elisabeth Lévy dit qu'elle n'est pas à courant
00:49:18elle dit genre c'est strictement rien
00:49:20j'ai jamais entendu parler de ce gars, je vais me renseigner
00:49:22et évidemment quand
00:49:24Street Press relance
00:49:26cette
00:49:28habituée des plateaux de CNews
00:49:30elle répond, et bien bonne nouvelle
00:49:32vous n'aurez pas à attendre jusque là
00:49:34c'est un droit de l'homme de choisir
00:49:36à qui on parle et vous n'en faites pas partie
00:49:38donc elle refuse de leur répondre et au lieu de jouer la stasie au petit pied
00:49:40essayez de trouver un sujet d'enquête digne d'intérêt
00:49:42foutez moi la paix bien à vous
00:49:44Elisabeth Lévy, je vous autorise à publier
00:49:46cette réponse à condition de le faire
00:49:48intégralement
00:49:50voilà
00:49:52donc je ne vous le lis pas en entier
00:49:54il est disponible sur le site de
00:49:56Street Press et vous pouvez
00:49:58aller le lire, mais donc on voit que
00:50:00le libéralisme, ce blog de
00:50:0270% dont parlait Luc Rouban dans l'entretien de Libé
00:50:04entre les libéraux
00:50:06la droite traditionnelle et le RN
00:50:08c'est quelque chose de tangible
00:50:10de réel, de palpable
00:50:12et
00:50:14je regarde l'heure et je vois
00:50:16qu'on a un peu avancé
00:50:20parce que pourquoi
00:50:22on parle aussi du RN en ce moment
00:50:24et ce que le RN essaie de cacher
00:50:26c'est que le RN essaie de passer sous le tapis
00:50:28un énorme caillou dans sa chaussure
00:50:30qu'un procès qui est en cours
00:50:32le procédé des assistants parlementaires
00:50:34où le parti est de nombreux cadres
00:50:36dont Marine Le Pen qui joue aujourd'hui son avenir
00:50:38politique
00:50:40au tribunal et son père Jean-Marie
00:50:42sont accusés d'avoir monté
00:50:44un énorme système de détournement de fonds
00:50:46publics au parlement européen
00:50:48avec leurs députés
00:50:50en gros de détourner
00:50:52les missions
00:50:54des assistants parlementaires des eurodéputés RN
00:50:56au profit du parti
00:50:58du RN
00:51:00et ma collègue
00:51:02Emma Melunizar était
00:51:04aux deux dernières audiences
00:51:06au tribunal de Paris
00:51:08et elle nous le raconte
00:51:10et on va juste lire un petit bout
00:51:12parce que c'est assez édifiant
00:51:14je vous le mets là
00:51:16parce que le tribunal
00:51:18s'est penché sur
00:51:20la réunion où tout a commencé
00:51:24une réunion où Marine Le Pen
00:51:26aurait entraîné
00:51:28ses eurodéputés dans un système
00:51:30de détournement de fonds européens pour lesquels
00:51:32il passe aujourd'hui à la barre
00:51:34Emma commence en posant la question
00:51:36qui nous intéresse tous
00:51:38que s'est-il passé exactement
00:51:40ce 4 juin 2014
00:51:42donc il y a plus de 10 ans
00:51:44ce jour là, Marine Le Pen a-t-elle demandé aux eurodéputés
00:51:46de choisir chacun
00:51:48un seul assistant parlementaire pour mettre
00:51:50à disposition du parti le reste de leur enveloppe
00:51:52savoir un montant de 23 000 euros
00:51:54accordé
00:51:56aux élus par le parlement
00:51:58et donc ce lundi 21 octobre, c'était il y a deux jours
00:52:00la présidente du tribunal a tenté d'y voir plus clair
00:52:02à la barre et on a vu une ancienne eurodéputée
00:52:04qui s'appelle Marie-Christine Arnotu
00:52:06et son ancien assistant parlementaire Gérald Gérin
00:52:10et ils sont tous deux accusés respectivement
00:52:12de détournement de fonds publics et de recelle de détournement
00:52:14pour un montant
00:52:16de 87 000 euros
00:52:18et
00:52:20la première question
00:52:22l'une des premières questions
00:52:24qu'a posée la présidente
00:52:26du tribunal à cette eurodéputée
00:52:28c'est est-ce que vous étiez là
00:52:30le 4 juin 2014
00:52:32le moment où tout
00:52:34se serait décidé
00:52:36et
00:52:38Marie-Christine Arnotu
00:52:40donc se décrit comme une enfant élevée
00:52:42dans le respect des autres
00:52:44tout en déplorant sa présence à la barre
00:52:46elle lâche les yeux de la feuille qu'elle lisait avec précaution
00:52:48depuis le début de son interrogatoire
00:52:50répond à la présidente
00:52:52je suis là pour vous relater la vérité des faits
00:52:54est-ce que j'y suis allé ou je n'y suis pas allé
00:52:56je ne m'en souviens pas
00:52:58comme par hasard
00:53:00j'ai entre autres comme défaut de ne pas aimer les réunions
00:53:02je n'aime pas rester trois heures assise
00:53:04je sors, je vais fumer
00:53:06donc tout ce qui est annoncé sur ce qu'aurait dit Marine Le Pen
00:53:08honnêtement je m'en souviens pas
00:53:10la bonne pause clope tranquille
00:53:12à la bondo la pause clope
00:53:14c'est compliqué de ne pas aimer
00:53:16rester assise pendant trois heures quand on est député
00:53:18et ou eurodéputé
00:53:20sachant qu'on siège en général pendant de longues heures
00:53:22dans des hémicycles
00:53:24mais visiblement
00:53:26elle préfère faire des pauses
00:53:28et lors d'une seconde réunion
00:53:30le Front National a demandé
00:53:32à tous ses eurodéputés de signer une procuration
00:53:34à Charles Van Hoot
00:53:36qui était le comptable belge du FN
00:53:38de façon à ce qu'il puisse faire suivre
00:53:40les enveloppes budgétaires
00:53:42des élus
00:53:44et Marie-Christine Arnotul a signé
00:53:46et a choisi comme les autres
00:53:48le même tiers payant du cabinet
00:53:50d'audit en bois audite
00:53:52géré par Nicolas Crochet, je vous passe les détails
00:53:54mais grosso modo elle a signé les papiers
00:53:56comme tout le monde et on lui pose la question
00:53:58ça ne vous a pas paru étrange que tous les députés
00:54:00et le même tiers payant
00:54:02lui demande donc la présidente, elle répond
00:54:04j'ai une personnalité à faire confiance
00:54:06on m'a demandé de signer, j'ai signé
00:54:08sans mauvais esprit
00:54:10donc ce sont des gens qui sont quand même très
00:54:12très dossiels
00:54:14ces gens du RN
00:54:16on leur dit de faire, ils font
00:54:18donc
00:54:20je vous conseille juste d'aller lire ces papiers
00:54:22c'est en accès libre je crois
00:54:24sur notre site
00:54:26il y en a un autre aussi
00:54:28qui lui s'est passé hier
00:54:30avec Julien Audoul
00:54:32qui est lui député et qui est aussi
00:54:34à la barre
00:54:38donc on va passer maintenant
00:54:40à la suite parce que
00:54:42il y a ce qu'on appelle
00:54:44l'extrême droite institutionnelle
00:54:46je vous rappelle c'est une revue de presse pour ceux qui arrivent spéciale extrême droite
00:54:48parce que en ce moment
00:54:50elle est quand même partout partout partout
00:54:52et donc il y a l'extrême droite institutionnelle dont on a parlé là
00:54:54qui fait donc de la politique
00:54:56directement dans les institutions
00:54:58avec des élus etc
00:55:00c'est le RN, c'est
00:55:02Reconquête
00:55:06le parti de Zemmour
00:55:08c'est aussi ce qu'on appelle l'extrême droite hors les murs
00:55:10la fachosphère
00:55:12et l'un de ses plus indignes représentants
00:55:14c'est le milliardaire Vincent Bolloré
00:55:16qui est notamment propriétaire du groupe Canal
00:55:18et donc de la chaîne C8
00:55:20qui pourrait si le conseil d'état valide
00:55:22à la mi-novembre
00:55:24je vais me repasser en plein écran
00:55:28si donc le conseil d'état valide à la mi-novembre
00:55:30la décision de l'ARCOM qui est le gendarme
00:55:32grosso modo l'audiovisuel qui fait pas toujours hyper bien son travail
00:55:34en l'occurrence qui l'a la fait
00:55:36il pourrait être obligé d'arrêter d'émettre
00:55:38sur le canal 8 de la TNT qui je le rappelle
00:55:40est une fréquence publique attribuée par l'état
00:55:42sous conditions
00:55:44et donc les conditions que l'ARCOM a décidé
00:55:46de ne pas
00:55:48de ne pas
00:55:50de ne pas renouveler
00:55:52parce que les conditions n'étaient pas respectées
00:55:54ce qui voudrait dire que fin février
00:55:56c'est la date qu'a tranchée
00:56:00oui oui attribuée
00:56:02gratuitement nous dit
00:56:04c'est vrai
00:56:06elle est pas attribuée contre l'argent
00:56:08c'est vraiment l'état qui met
00:56:10à disposition une fréquence
00:56:12parce qu'une chaîne s'engage à un projet éditorial
00:56:14de
00:56:16devant
00:56:18les instances et ensuite l'ARCOM
00:56:20est chargée de contrôler si oui ou non
00:56:24elles sont respectées et donc
00:56:26ce qui fait qu'en fin février 2025 on pourrait dire adieu
00:56:28à l'émission touche pas à mon poste
00:56:30et à son animateur
00:56:32Cyril Hanouna dont le parisien nous apprenait
00:56:34en fin de semaine qu'il allait peut-être
00:56:36quitter la chaîne
00:56:38et on lit les révélations du parisien
00:56:40qui titre
00:56:42le divorce est inévitable, pourquoi Cyril Hanouna s'apprête
00:56:44à quitter le groupe Canal
00:56:46exclusif coup de théâtre dans le PAF
00:56:48à 4 mois de la fermeture annoncée de C8
00:56:50Hanouna et le groupe Canal se préparent à mettre fin
00:56:52à 12 ans de collaboration
00:56:54ne pleurez pas dans le tchat
00:56:56Cyril Hanouna
00:56:58vous continuerez sûrement à le voir
00:57:00le papier tel que je l'ai
00:57:04là n'est plus accessible
00:57:06c'est pas drôle sinon
00:57:08j'essaie de reprendre
00:57:12le truc
00:57:16je sais même pas où j'ai foutu tout ça
00:57:22je reviens à vous
00:57:24tout de suite ou sinon on va juste lire le début
00:57:26et je vous montrerai
00:57:28une vidéo
00:57:32on va juste lire le début
00:57:34je suis en galère
00:57:38je vais vous le résumer
00:57:40l'union entre Cyril Hanouna
00:57:42et Canal Plus touche à sa fin
00:57:44selon nos informations
00:57:46l'animateur s'apprête
00:57:48à entamer des discussions avec les dirigeants
00:57:50qui accueillent Touche pas à mon poste
00:57:52depuis 12 ans sur leur chaîne
00:57:54le groupe Canal diffusera en quotidien
00:57:56les PMP jusqu'au 28 février
00:57:58mais pas au delà, nous révèle un proche du dossier
00:58:00et la date n'a pas été choisie par hasard
00:58:02parce que c'est celle
00:58:04où celui que je vous expliquais doit cesser d'émettre
00:58:06puisqu'en juillet dernier
00:58:08l'Arkom a décidé de ne pas renouveler sa fréquence
00:58:10ainsi que celle de Energy 12
00:58:12après le 11 mars
00:58:16et en gros
00:58:18le parisien nous explique
00:58:22qu'on nous demande qui appartient le parisien
00:58:24le parisien de mémoire c'est
00:58:26Bernard Arnault qui en est le propriétaire
00:58:28dans le groupe LVMH
00:58:32et tu vois que tu t'es répondu à toi même
00:58:34c'est parfait
00:58:36et donc Hanouna coûte très cher
00:58:38au groupe Bolloré
00:58:40Hanouna
00:58:42puisqu'au fur et à mesure des années où
00:58:44le TPMP
00:58:46était
00:58:48à l'antenne, il y a eu
00:58:50des plaintes déposées devant l'Arkom
00:58:52à condamner C8
00:58:54et donc Bolloré a raqué
00:58:56a payé très cher et c'est quasiment 8 millions d'euros
00:58:58qu'a coûté Cyril Hanouna en amende
00:59:00je crois que c'est 7,6 pour être précis
00:59:02le papier le détail mais du coup comme on ne peut pas le lire
00:59:04c'est con, on ne peut plus le lire
00:59:08et donc
00:59:10le parisien raconte qu'il y a un peu de friture sur la ligne
00:59:12entre Bolloré et Hanouna
00:59:14que Bolloré en veut à Hanouna
00:59:16pour
00:59:20ses outrances répétées
00:59:22et donc
00:59:24à Hanouna, lui on lui dit qu'il pourrait
00:59:26partir à ce moment là
00:59:28le parisien
00:59:30dit même que TPMP pourrait s'arrêter
00:59:32non pas le 28 février mais
00:59:34avant Noël
00:59:36le 20 décembre
00:59:38parce que ce seront des mois
00:59:40les mois suivants janvier et février seront des mois plus calmes
00:59:42en termes de recettes et qu'il n'y a peut-être pas
00:59:44d'intérêt de faire avoir une perte sèche
00:59:46d'un point de vue
00:59:48et on a donc Gyrion qui dit
00:59:50mais je croyais que le Bolloré ne lâchait jamais personne
00:59:52et bien justement ça tombe bien
00:59:54parce que
00:59:56déjà on va commencer par regarder la réponse
00:59:58de Cyril Hanouna
01:00:00je vous promis
01:00:02on ne se cogne pas 5 minutes de Cyril Hanouna
01:00:04c'est la vidéo qui dure 5 minutes
01:00:06mais on va regarder juste le début
01:00:08je vous la met en plein écran
01:00:10on y va
01:00:12donc le mec n'est pas hyper à l'aise, il est dans le mal
01:00:14on va parler maintenant ce week-end
01:00:16il y a eu un article du Parisien qui a fait énormément réagir
01:00:18l'article de Benoît Daragon
01:00:20je voulais revenir dessus puisque tout le monde attendait
01:00:22tout le monde en a parlé en fait
01:00:24moins beaucoup de gens en ont parlé ce week-end alors il n'y a plus grave
01:00:26mais c'est vrai que tout est parti de cet article
01:00:28qui disait que
01:00:30TPMP déjà s'arrêterait
01:00:32le 20 décembre
01:00:34sachez que TPMP va s'arrêter le 20 décembre
01:00:36juste pour les vacances mais qu'on sera de retour le 6 janvier
01:00:38bien entendu et jusqu'à
01:00:40février donc on sera là
01:00:42il n'y a pas du tout de débat là-dessus
01:00:44c'est sûr et certain
01:00:46donc il n'y a pas de débat là-dessus
01:00:48cet article disait que j'étais en très mauvais terme
01:00:50avec le groupe Canal Plus
01:00:52Canal Plus donc
01:00:54avec le groupe Canal qui est
01:00:56on fait partie du groupe Canal Plus ici
01:00:58et le directeur général
01:01:00de la chaîne, directeur des antennes
01:01:02et des programmes du groupe Canal Plus a réagi
01:01:04dimanche matin
01:01:06Gérald Brice viré bien entendu
01:01:08en disant, démontant bien sûr cette information
01:01:10alors qu'en est-il, sachez-le
01:01:12nous donc la chaîne
01:01:14devrait s'arrêter le 28 février
01:01:16il y a un recours
01:01:18au conseil d'Etat, donc le conseil d'Etat va donner
01:01:20sa décision
01:01:22mi-novembre
01:01:24à peu près mi-novembre ou fin novembre
01:01:26bon et là un peu change d'avance
01:01:28voilà
01:01:30en tout cas ça continuera
01:01:32si éventuellement
01:01:34le conseil d'Etat
01:01:36retoque
01:01:38notre recours
01:01:40et que C8 disparaît
01:01:42il y aura d'autres solutions
01:01:44sachez-le
01:01:46on est en train de travailler sur d'autres solutions
01:01:48et pour vous dire, sachez que ça se passe
01:01:50très très bien avec le groupe Canal Plus
01:01:52et il faut que vous sachiez quelque chose
01:01:54voilà, moi je suis
01:01:56je vais vous raconter mon histoire avec l'actionnaire
01:01:58Vincent Bolloré, c'est pas une histoire
01:02:00de 1 an, de 2 ans
01:02:02ça fait 20 ans
01:02:04qu'on se connaît
01:02:06ça fait 20 ans que Vincent Bolloré me suit
01:02:08même quand j'étais à l'époque sur Comédie
01:02:10pour vous dire, il a toujours été là pour moi
01:02:12c'est quand il a lancé
01:02:14On va arrêter là
01:02:16je vous coupe au milieu d'une phrase mais on s'en fout
01:02:18grosso modo c'était juste pour vous montrer que
01:02:20Cyril Hanouna, on sent qu'il est pas hyper hyper
01:02:22à l'aise avec
01:02:24les révélations du Parisien
01:02:26en fait on sait pas trop sur quel pied il danse
01:02:28il se justifie
01:02:30sur ses liens personnels etc
01:02:32ce qui peut nous amener à nous poser une question
01:02:34et c'est ce qu'on a fait, y a-t-il vraiment
01:02:36divorce entre Vincent Bolloré et
01:02:38Cyril Hanouna, c'est pas si sûr
01:02:40et je vous montre une autre vidéo, celle de mon collègue
01:02:42Tom Desmars-Granja
01:02:44Tom qui
01:02:46nous a fait une vidéo
01:02:48où il nous
01:02:50explique que
01:02:52c'est peut-être pas aussi clair que ça
01:02:54je vous la met
01:03:02pour rappel
01:03:12les débordements de l'animateur
01:03:14ont coûté près de 7,6 millions d'euros
01:03:16de sanctions à la chaîne, Hanouna serait donc jugée
01:03:18responsable de ce fiasco par Bolloré
01:03:20le timing de ce revirement interroge, alors que le
01:03:22Conseil d'Etat doit juger le fond de la décision
01:03:24de l'ARCOM d'ici fin novembre, en prétendant
01:03:26vouloir se débarrasser de Hanouna au centre des critiques
01:03:28Bolloré se perd peut-être pesé sur la décision
01:03:30du Conseil d'Etat qui pourrait remettre en question
01:03:32la décision de l'ARCOM, prevant
01:03:34que la présence d'Hanouna au sein du groupe Bolloré n'est pas menacée
01:03:36sa quotidienne sur Europe 1 bat toujours
01:03:38son plein au service du projet idéologique
01:03:40du milliardaire breton
01:03:44donc c'est peut-être aussi
01:03:46une stratégie judiciaire pour
01:03:48Vincent Bolloré
01:03:50et on continue d'ailleurs avec Vincent Bolloré
01:03:52parce que tout ça en fait
01:03:54ça s'inscrit, on le voit dans le chat, vous en parlez
01:03:56Vincent Bolloré
01:03:58il a un agenda politique
01:04:00médiatique d'extrême droite claire
01:04:02catholique, rigoriste, réactionnaire
01:04:04il est pas sans vous rappeler
01:04:06je pense, un mec dont on a parlé tout à l'heure
01:04:08qui est Elon Musk
01:04:10il fait la même chose qu'avec Trump
01:04:12mais lui, il met son empire médiatique au service
01:04:14un temps d'Eric Zemmour
01:04:16et surtout de Jordan Bardella
01:04:18qui sort bientôt son autobiographie
01:04:20à 28 ans
01:04:22il sort une autobiographie pour raconter sa vie
01:04:24une autobiographie pour raconter sa vie, son oeuvre
01:04:26et je vous mets juste
01:04:28on commence avec
01:04:30l'article
01:04:32un article de Pur Media
01:04:34aux Zapp, vite fait
01:04:36et ensuite on va lire un bout du papier de mon collègue
01:04:38Anthony Cortez
01:04:40sur l'opération sauvetage
01:04:42de Bardella
01:04:44l'opération promo de Bardella par Bolloré
01:04:46mais d'abord, Zemmour
01:04:48voilà, un suicide français
01:04:50je sais pas si vous vous souvenez
01:04:52mais c'est l'heure d'Eric Zemmour quand il s'était pas encore lancé
01:04:54officiellement en politique
01:04:56et il se trouve que
01:04:58Canal+, via sa chaîne Planet+,
01:05:00a décidé d'adapter
01:05:02pour la télé
01:05:04le bouquin de Zemmour
01:05:06et donc, on lit le début du papier
01:05:08un suicide français où l'art de se faire hara-kiri
01:05:10point d'interrogation
01:05:12alors que le parisien révélait
01:05:14toujours le parisien qui est bien informé
01:05:16sur les actions médias du groupe Bolloré
01:05:18révélait que le pamphlet d'Eric Zemmour
01:05:20allait être adapté en mini-série documentaire
01:05:22et il se trouve que
01:05:24c'est un livre qui est
01:05:26xénophobe, raciste
01:05:28enfin c'est Eric Zemmour quoi, je vous le fout pas en dessin
01:05:30décliniste
01:05:32etc
01:05:34et qui surtout pas, qui est basé
01:05:36c'est un essai
01:05:38c'est pas un livre journalistique
01:05:40appuyé sur des faits etc
01:05:42c'est pas une enquête
01:05:44et donc, via la chaîne Planet+,
01:05:46chaîne qui appartient
01:05:48au groupe Canal+,
01:05:50va être adapté
01:05:52et le premier syndicat de Canal
01:05:54lui dénonce
01:05:56ce projet pour adapter
01:05:58ce livre courant de l'année 2025
01:06:00avec un tournage qui a déjà commencé
01:06:02du bouquin qui a été vendu
01:06:04à 500 000 exemplaires
01:06:06mais la prise
01:06:08cette mise en production
01:06:10n'est pas au goût de tous, notamment de
01:06:12Plus Libre, syndicat autonome et indépendant
01:06:14du groupe Canal
01:06:16Plus Libre
01:06:18regrette une nouvelle fois que le groupe
01:06:20serve de support idéologique à des idées
01:06:22qui ne soutiennent en rien les objectifs de l'entreprise
01:06:24dans une période importante de son histoire
01:06:26écrit le collectif, regrettant notamment
01:06:28une possible introduction
01:06:30en bourse dans un communiqué partagé
01:06:32sur les réseaux sociaux, il a poursuivi
01:06:34en rappelant que la ligne éditoriale du groupe
01:06:36depuis sa création
01:06:38nous souhaitons
01:06:40que les équipes du groupe Canal+, puissent créer
01:06:42et développer des projets sans contraintes pour proposer aux abonnés
01:06:44les meilleurs programmes, comme elles le font
01:06:46depuis 40 ans.
01:06:50Donc ça c'est le premier étage
01:06:52de la fusée, c'est le suicide français
01:06:54un livre qui date d'il y a 10 ans
01:06:56qui avait donc valu à Eric Zemmour
01:06:58d'être invité sur tous les plateaux de télé
01:07:02et là on apprend par exemple
01:07:04qu'il avait
01:07:06suscité des controverses, mettant notamment les
01:07:08curseurs sur les bouleversements sociopolitiques du pays
01:07:10depuis l'après-guerre
01:07:12c'est l'analyse de Zemmour
01:07:14pour les besoins du tournage, Eric Zemmour
01:07:16fondateur du parti d'extrême droite, a ainsi été
01:07:18filmé au jardin mémorial
01:07:20des enfants du Veldiv, lieu communément à la Rafle
01:07:22de juillet 1942
01:07:24ou encore rue Nicolas Aperre
01:07:26où la rédaction de Charlie Hebdo siégeait
01:07:28jusqu'à l'attentat de 2015
01:07:34et des séquences qui s'inscrivent dans la volonté
01:07:36de revisiter l'histoire récente à travers
01:07:38le prisme de son ouvrage
01:07:40donc voilà
01:07:42je vous rappelle qu'Eric Zemmour
01:07:44considère par exemple
01:07:46que Pétain a sauvé des juifs
01:07:48c'est lui qui va rendre hommage
01:07:50qui se déplace au mémorial du Veldiv
01:07:52donc ce premier étage
01:07:54de la fusée
01:07:56du groupe Bolloré
01:07:58et maintenant on a
01:08:00le deuxième étage
01:08:02qui est celui du lancement
01:08:04du livre
01:08:06de Jordan Bardella
01:08:08Ce que je cherche
01:08:10qui est édité par la maison Fayard
01:08:12la maison Fayard
01:08:14qui appartient au groupe Vivendi
01:08:16lui même propriété de Vincent Bolloré
01:08:18qu'il a récupéré récemment pour mettre à sa tête
01:08:20Lise Boel
01:08:22qui est réputée pour être une éditrice d'extrême droite
01:08:24qui éditait, c'est un hasard
01:08:26Eric Zemmour
01:08:28jusqu'ici dans d'autres
01:08:30maisons d'édition
01:08:32et vous verrez que
01:08:34ils sortent l'artillerie lourde pour faire la promo
01:08:36et donc je vous lis le papier de mon collègue
01:08:38les propagandes Bolloré
01:08:40placardent la tête de Bardella dans toutes les gares
01:08:42les cheminots sommes
01:08:44la NCNCF d'agir
01:08:46je vous explique pourquoi
01:08:48Jordan Bardella a mis du temps
01:08:50à le pondre mais le voici enfin
01:08:52du moins pour ce qui attend
01:08:54sa prose annoncée depuis des mois
01:08:56le premier livre du président du RN
01:08:58ce que je cherche paraîtra le 9 novembre
01:09:00donc c'est dans 15 jours
01:09:02pour assurer sa promotion
01:09:04un ouvrage d'abord tiré à 155 000 exemplaires
01:09:06c'est plus que Nicolas Sarkozy pour son bouquin
01:09:08qui avait été tiré à 120 000
01:09:10et ensuite
01:09:12la maison filiale d'Achette
01:09:14livre propriété donc de Bolloré
01:09:16a prévu d'inonder les médias du groupe
01:09:18de ce dernier parce que Vincent Bolloré
01:09:20n'a pas que un canal plus
01:09:22mais son groupe médiatique
01:09:24il a le journal du dimanche
01:09:26CNews, Europe 1, le JDD
01:09:28le journal du dimanche
01:09:30le journal du dimanche
01:09:32le journal du dimanche
01:09:36et donc il est impossible pour leur audience
01:09:38de passer à coté
01:09:40de très absent distributeur d'extrême droite
01:09:42qui met pas beaucoup les pieds
01:09:44à Bruxelles et Strasbourg
01:09:46à Strasbourg s'il y va
01:09:48parce que ce sont oblique tombé à Bruxelles
01:09:49en commission on voit jamais
01:09:51mais plus surprenant son visage
01:09:52devrait covrir les murs
01:09:54des gares de tout le pays
01:09:56via une campagne publicitaire d'ampleur
01:09:58au grand état de la SNCF et des cheminots
01:10:00Et donc, vous allez me dire, mais pourquoi ? Pourquoi la SNCF ? Il y aura la gueule de bardel à partout.
01:10:09Et selon le document détaillant la campagne nationale des gares de Fayer pour ce livre, que nous avons pu consulter,
01:10:14une visibilité massive sur les quais de gare a été pensée dans les gares Grand'Ligne partout en France et en banlieue parisienne,
01:10:20peut-on lire encore, sur un réseau de 580 faces, le mercredi 11 décembre, mardi 17 décembre.
01:10:27Et donc, si vous avez prévu de prendre un train, vous aurez une overdose.
01:10:31Au total, 13 gares parisiennes sont concernées, 54 gares de banlieue parisienne, 47 gares en province.
01:10:37Et donc, ce déploiement est prévu par un contrat signé entre Fayard et Médiatransport, la régie publicitaire de la RATP,
01:10:45qui souffrait d'un manque de précision. En effet, le nom de l'auteur concerné par cette promotion n'y était pas mentionné.
01:10:51Comme c'est étonnant. Et donc, la SNCF a pris son identité, en grosso modo, au moment de la publication du papier,
01:10:57qui date du 16 octobre, donc de la semaine dernière.
01:11:02Et ce qui est en plus assez hallucinant, c'est que vous savez que dans toutes les gares où vous y passez, il y a des relais.
01:11:08C'est là où vous achetez la presse. Et il se trouve que les relais, c'est aussi la propriété de Vincent Bolloré.
01:11:12C'est-à-dire que vous aurez Fayard, qui fait les affiches et qui fait la pub de Bardella partout,
01:11:17et vous pourrez directement acheter tout ça, le Judith Daily News et tout ce qu'ils vendent,
01:11:21et probablement le livre de Bardella, à côté, à 10 secondes à pied, dans les relais.
01:11:26Sauf que le problème, c'est qu'évidemment, ça ne plaît pas du tout aux syndicats.
01:11:32La SNCF s'est dit d'ailleurs un peu étonnée d'apprendre que ce contrat concernait Jordan Bardella.
01:11:40Et donc, il est partout. Et cette campagne publicitaire a fait bondir les syndicats de la SNCF,
01:11:45qui ont d'abord souhaité rappeler les origines du parti de l'extrême-droite, qui est, je le rappelle, fondé par des Waffen-SS.
01:11:52Et ceux de Raï, donc, appellent à refuser cette campagne d'affichage,
01:11:55et dénoncent par communiqué l'absence de réaction de garde et connexion de l'ensemble du groupe SNCF,
01:12:00qui accepte de participer à la promotion d'un président d'un parti reconnu et condamné pour des propos racistes.
01:12:07Les relais d'Angers, c'est le groupe Lagardère, c'est un rapport avec Bolloré.
01:12:11Parce qu'il se trouve que Vincent Bolloré a racheté le groupe Lagardère il y a un peu plus d'un an.
01:12:16C'est à ce moment-là que le JDD, par exemple, le journal du dimanche, est passé sous son contrôle.
01:12:21Et qu'il y avait eu une grève historique des journalistes du JDD qui avait duré 40 jours.
01:12:25Mais grève qu'ils n'ont pas gagnée. Et donc, ils sont tous partis à 98 ou 99% de la rédaction, au moment où Vincent Bolloré est parti.
01:12:34Et donc, il n'y a pas que ceux de Raï, je reviens au papier, qui gueulent.
01:12:37Parce que la CGT Cheminot fait pareil, ils ont écrit au président de la SNCF, ils ont raison de s'indigner.
01:12:45Et donc Thierry Aignan, le secrétaire général de la CGT Cheminot, il lui écrit
01:12:53« Je transmets ma colère, ainsi que celle des militants et des militantes de mon organisation,
01:12:57plus largement de nombreux cheminots, y compris de l'encadrement.
01:12:59Je vous demande d'agir par tous les moyens en votre possession pour faire arrêter cette provocation. »
01:13:03Il martèle que la SNCF et les cheminots n'ont pas à subir cette injure.
01:13:07Et il ajoute que le groupe ne peut se soumettre à des milliardaires tout-puissants
01:13:10qui financent les idées de haine et le rejet de l'autre au nom d'une équation économique à des fins de rentabilité.
01:13:17D'ailleurs, des députés insoumis ont aussi transmis des demandes à la SNCF allant dans le même sens que celles des syndicalistes.
01:13:26Et on voit qu'il y a un deux poids, deux mesures.
01:13:30Entre Walidia, l'humoriste anciennement de France Inter, qui n'y est plus, et Jordan Bardella,
01:13:36parce que contacté par Libération, la SNCF s'est dit embarrassée et dit qu'il n'y a aucun fondement légal
01:13:42qui permet de justifier le refus de la campagne publicitaire, ni d'un quelconque retrait.
01:13:46Toutefois, jouant par téléphone, par l'Humanité, Mediatransport précise pour sa part qu'à l'heure actuelle,
01:13:51aucun visuel des affiches n'a été reçu de la part de Fayard.
01:13:54Donc, nous ne pouvons refuser une campagne d'affichage si le visuel proposé n'est pas conforme à notre déontologie à la loi
01:13:59ou à la neutralité des services publics, précise la régie publicitaire.
01:14:02Ce qui s'est passé autour des affiches de Walidia, qui n'ont pas été retirées, mais refusées avant tout affichages,
01:14:08pour ce qui est de Jordan Bardella, en l'absence de ces visuels, et donc dans la possibilité de les analyser,
01:14:12nous ne pouvons pour l'heure prendre de décision.
01:14:15C'est une évidence. Par ses fonctions, le président du RN et heureux député de la même formation,
01:14:20la figure de Jordan Bardella est éminemment politique, écrit Anthony.
01:14:24Une interdiction de ces affiches a-t-elle par conséquent à prévoir ?
01:14:27Et ce à quoi répond Mediatransport, on peut l'imaginer, cela dépendra des résultats de notre analyse globale
01:14:32qui prend en compte l'émetteur, son message et le contexte.
01:14:35Est-ce que le RN va finalement être retiré ? Suite au prochain épisode, peut-être dans une prochaine revue de presse.
01:14:45Et on passe à un autre sujet, qui concerne toujours l'extrême droite hors les murs.
01:14:51Parce qu'on vous dit que l'extrême droite, ce n'est pas que le RN, c'est aussi des types qui intimident des journalistes, des fachos,
01:14:57utilisons le mot. On a un exemple à Besançon, très récemment, où ce qui se passe est très très grave.
01:15:03Et on regarde la vidéo de Radio BIP, Média 25, qui s'est encore fait attaquer.
01:15:11Non, ça c'est OZAP, c'est cette vidéo de 25 secondes.
01:15:16On voit une porte qui est fracassée, c'est une caméra de surveillance.
01:15:21Et donc on voit qu'il y a un homme derrière qui l'ouvre, comme ça au milieu de la nuit,
01:15:28probablement avec un pied de biche ou je ne sais quoi.
01:15:31Et la rédaction sur Twitter a dénoncé une nouvelle attaque,
01:15:37qui s'est passée à 19h49, le 21 et nous sommes le 23, donc c'était il y a deux jours.
01:15:43Et là vous allez me dire, mais quel est le rapport avec l'extrême droite ?
01:15:49Et bien quel est le rapport ? Tu la vois où ton extrême droite ?
01:15:53Et pour ça on va lire un nouveau papier de Luma et un de France 3 par bout.
01:15:59Encore un papier qui est écrit par Tom, que vous avez vu en vidéo tout à l'heure sur Bolloré, le voilà.
01:16:05Ils attendent qu'il y ait une journaliste tuée, deux points à Besançon, la radio BIP,
01:16:09déjà attaquée par des groupuscules d'extrême droite, victime d'une nouvelle intrusion.
01:16:14La scène a donc été captée par la vidéo surveillance.
01:16:17Je vous l'ai montré, un peu avant 20h, des individus sont entrés par effraction dans les locaux de cette station associative,
01:16:23située dans le Doubs à Besançon.
01:16:25Les images que la radio a elle-même diffusées montrent qu'elle est ouverte violemment d'un coup de pied,
01:16:31et que le système de sécurité s'est déclenché, et donc probablement qu'elle a fait fuir les assaillants.
01:16:37La station, dont la ligne éditoriale se situe à gauche de l'échiquier politique,
01:16:41donc radio BIP pour Byzantine indépendante et populaire,
01:16:46est régulièrement la cible de groupes locaux d'extrême droite.
01:16:48Deux journalistes permanents et une quarantaine de bénévoles y travaillent.
01:16:50Ils ont par exemple été victimes de cambriolages en mai 2022.
01:16:55Près de 11 000 euros de matériel avaient été dérobés, des caméras, des micros, etc.
01:17:00Avec des problématiques financières pour racheter autant.
01:17:05Ce qui les empêche donc de travailler dans les bonnes conditions.
01:17:08Il y avait eu un autre incident, dans la nuit du 3 au 4 mai,
01:17:14des militants d'extrême droite ont tagué sur les murs de la radio une croix celtique,
01:17:17qui est un symbole de ralliement de l'extrême droite fasciste,
01:17:21avec le message « Fuck antifasciste, justice pour Matisse »,
01:17:25qui faisait référence à un adolescent poignardé à Châteauroux le 27 avril dernier.
01:17:29En raison de la nationalité afghane de l'agresseur,
01:17:31la droite et l'extrême droite s'est alors emparée du fait divers de l'affaire
01:17:34pour véhiculer leur obsession raciste et se servir de la mort de cet enfant,
01:17:39de cet ado, pour servir leur agenda.
01:17:47Et donc, il y a notamment une journaliste qui s'appelle Emma Audrey,
01:17:52qui travaille là-bas, qui est déléguée syndicale SNJ-CGT,
01:17:55qui dit que c'est le quotidien de cette rédaction de se faire attaquer,
01:17:59voilà ce qu'on doit gérer à la rédaction, voilà ce qu'on subit à Besançon,
01:18:02d'ailleurs Besançon n'est pas le seul endroit où l'extrême droite est active de la sorte,
01:18:06et elle dit que rien n'a été fait, strictement rien, jusqu'à présent, pour les aider.
01:18:12Il y a des croix gammées qui ont été taquées, des croix celtiques, des carreaux cassés,
01:18:15des vannes de gaz aussi cassées, c'est en permanence du harcèlement,
01:18:19et ils attendent qu'une journaliste soit tuée.
01:18:21Voilà, c'est ce que dit Emma Audrey, à propos de ces journalistes qui sont en première ligne,
01:18:30et on a la même chose avec l'antenne locale de France 3, qui a fait un papier,
01:18:37parce qu'ils lisaient aussi les antennes locales, du service public avec France 3,
01:18:43mais aussi la presse locale, vous verrez qu'il y a des très bons sujets,
01:18:47et qui racontent grosso modo la même chose que je vous ai raconté,
01:18:49mais c'était juste pour vous dire d'aller lire la presse locale.
01:18:53Et ben voilà, on arrive quasiment au bout de cette revue de presse,
01:18:58il y a juste une toute petite vidéo à vous montrer, ça fait maintenant une heure et demie qu'on est ensemble,
01:19:04on va terminer avec une note plus positive, parce que l'extrême droite, tout le monde ne s'y résout pas,
01:19:12on a l'acteur et chanteur Eddie Mitchell, qui n'est pas particulièrement connu pour être un gauchiste,
01:19:19qui s'est exprimé sur France Inter à ce propos,
01:19:23et on s'est dit qu'un peu de compatibilité, et des gens qui disent que l'extrême droite, c'est pas bien,
01:19:28c'était pas mal de vous le faire entendre, donc je vous passe Eddie Mitchell, avant qu'on se quitte.
01:19:32Oui oui, ben ça a changé, parce que je crois qu'il y a des partis politiques qui se sont mêlés,
01:19:38qui ne sont pas extraordinaires d'ailleurs, mais ça a changé parce que, je ne sais pas expliquer comment d'ailleurs,
01:19:46parce que les gens n'ont pas bougé, les gens ne changent pas, c'est l'environnement qui change,
01:19:52c'est parce qu'on les parque, parce qu'on les dresse les uns contre les autres, voilà.
01:19:59Vous vous écrivez, ce mélange des peuples m'a inculqué le goût des cultures différentes, et surtout le respect de l'autre,
01:20:05depuis la xénophobie et le nationalisme sont proscrits de mon univers.
01:20:09Absolument, oui.
01:20:11D'ailleurs, vous dites, avant je ne votais pas, maintenant je vote contre.
01:20:15Oui, contre.
01:20:16Contre.
01:20:17Oui, oui, parce que je suis contre le Front National, je suis contre tous ces gens-là, voilà, donc je vote.
01:20:22Vous répondez d'ailleurs à ceux qui disent que c'était mieux avant, que les années 60 c'était merveilleux, vous leur dites non.
01:20:27Non, non, non, non, parce qu'il y avait la guerre d'Algérie, qu'on n'appelait pas la guerre d'Algérie d'ailleurs,
01:20:33on appelait ça des incidents, et il y avait De Gaulle qui nous faisait complètement, je m'excuse du terme, mais chier,
01:20:40ça ne s'appelle pas autrement, et qui nous forçait, nous les jeunes, à entrer dans l'armée, quoi.
01:20:46Parce que quand on faisait son service militaire, on partait aussi en Algérie, et c'était grave ça.
01:20:53Voilà, merci Eddy, ce qui me permet de vous dire, voilà, il dit les termes, Kouign-Amann a raison,
01:21:00Eddy Mitchell donc, qui s'engage, qui prend en position, c'était pas la première fois qu'il le fait régulièrement,
01:21:06il pousse quelques coups de gueule, mais je trouvais que c'était intéressant de vous le montrer aussi,
01:21:10pour dire à quel point c'est important que des artistes comme lui s'engagent, il y en a de moins en moins,
01:21:16on l'a éprouvé d'ailleurs au mois de juin-juillet, quand il a fête de l'humanité avec plein d'autres médias indépendants,
01:21:25comme Politis, Mediapart, Street Press, Blast, Fakir, et j'en passe, des organisations comme Attaque,
01:21:32ou des syndicats comme la CGT, on a organisé deux grands meetings, Place de la République,
01:21:38des grands rassemblements, pour faire barrage à l'extrême droite, et on a essayé de contacter plein d'artistes,
01:21:42alors il y en a qui sont venus, il y en a beaucoup qui sont venus, par exemple on avait eu Saoud Sagazan,
01:21:46il y a eu Izzy Aichlin, on a eu Swan Harlow, on a eu le footballeur Ray, on en a eu plein,
01:21:51mais on s'est rendu compte que du fait de la façon dont le paysage politique français avait évolué,
01:21:57avec une montée de l'extrême droite en flèche, c'était beaucoup plus difficile pour les artistes de s'exprimer,
01:22:04parce qu'ils s'exposent aussi à des pressions, l'a dit Vincent Bolloré par exemple,
01:22:08lui possède énormément de médias, mais il ne possède pas que des médias, il possède des maisons d'édition,
01:22:13et donc quand on est un auteur, c'est parfois compliqué, parce qu'on sait que de s'exprimer contre l'extrême droite,
01:22:21alors que le mec qui finance, certains s'en vont, mais bref ça coupe la parole,
01:22:25il est aussi propriétaire de Canal+, qui a des obligations de production de cinéma,
01:22:30c'est le plus gros financeur du cinéma français aujourd'hui Canal+,
01:22:32et donc on se rend compte que lorsqu'on veut faire un film, c'est compliqué de critiquer Vincent Bolloré,
01:22:36puisque c'est lui qui a les clés du coffre-fort.
01:22:41Et donc voilà, merci Eddy, merci Eddy Mitchell, nous on se retrouve bientôt,
01:22:46dès la semaine prochaine je pense, probablement avec Cyprien ou quelqu'un d'autre,
01:22:50mais c'est ce rendez-vous hebdomadaire de la revue d'actualité, merci à vous de l'avoir suivi,
01:22:58je vous le rappelle surtout, abonnez-vous, abonnez-vous à l'Humanité,
01:23:03vous pouvez aussi faire un don avec un point d'exclamation DON,
01:23:08donc point d'exclamation DON pour faire un don, comme son nom l'indique,
01:23:16et pour s'abonner c'est point d'exclamation ABO,
01:23:20a priori on aura un prochain stream dès demain,
01:23:24il y aura la semaine prochaine une revue de presse,
01:23:31mais ce n'est pas seulement ce qu'on vous réserve sur la chaîne Twitch de Luma,
01:23:35et ensuite on va partir en raid vers Ponce,
01:23:39ou Poncez, je ne sais pas comment ça se dit, mais je pense que c'est Ponce.
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