Elisabeth Borne était hier soir sur le plateau de "C à vous" sur France 5 à l'occasion de la sortie de son nouveau livre et elle a évoqué pour la première fois les rumeurs sur son homosexualité : "Je pense qu'elles ont été lancées par mon propre camp. C'est une situation pénible car une fois que j'ai dit que j'avais un compagnon et que c'était faux, on m'a expliqué qu'on comprenait mais que ce serait quand même bien si je pouvais dire la vérité. Et à ce niveau là, on ne sait plus vraiment quoi dire".
« Il y a des tas de femmes et hommes politiques qui n’ont aucun problème pour dire qu’ils sont homosexuels », a-t-elle poursuivi, assurant que si elle l’avait été, elle n’aurait « pas eu de problème pour le dire. »
« Mais il y a des petites rumeurs qui continuent », a regretté l’ancienne Première ministre qui, lorsqu’elle était à la tête du gouvernement, se montrait soucieuse de préserver sa vie privée. Elle a estimé qu’il s’agissait des « aléas de la vie politique ».
Lors de son entrée à Matignon, l’élue de 63 ans a rapidement présenté son compagnon, Patrice Obert, un «homme catholique, de gauche, écolo», selon les mots de la journaliste Bérengère Bonte.
Une couverture pour certains, qui avait creusé la vie privée de ce dernier. «La brigade des mœurs journalistique ajoute que mon compagnon est pacsé depuis 2021 à une autre femme. Bon sang, mais c'est bien sûr ! : j'utilise Patrice comme couverture pour cacher mon homosexualité, et mon footing à la plage des Caroubiers est un leurre pour que les paparazzis se repaissent», s’est-elle encore agacée dans les pages de son nouvel ouvrage.
Son successeur à Matignon Gabriel Attal s’était réjoui, dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale en janvier dernier, de « pouvoir être Premier ministre en assumant ouvertement son homosexualité ».
« Il y a des tas de femmes et hommes politiques qui n’ont aucun problème pour dire qu’ils sont homosexuels », a-t-elle poursuivi, assurant que si elle l’avait été, elle n’aurait « pas eu de problème pour le dire. »
« Mais il y a des petites rumeurs qui continuent », a regretté l’ancienne Première ministre qui, lorsqu’elle était à la tête du gouvernement, se montrait soucieuse de préserver sa vie privée. Elle a estimé qu’il s’agissait des « aléas de la vie politique ».
Lors de son entrée à Matignon, l’élue de 63 ans a rapidement présenté son compagnon, Patrice Obert, un «homme catholique, de gauche, écolo», selon les mots de la journaliste Bérengère Bonte.
Une couverture pour certains, qui avait creusé la vie privée de ce dernier. «La brigade des mœurs journalistique ajoute que mon compagnon est pacsé depuis 2021 à une autre femme. Bon sang, mais c'est bien sûr ! : j'utilise Patrice comme couverture pour cacher mon homosexualité, et mon footing à la plage des Caroubiers est un leurre pour que les paparazzis se repaissent», s’est-elle encore agacée dans les pages de son nouvel ouvrage.
Son successeur à Matignon Gabriel Attal s’était réjoui, dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale en janvier dernier, de « pouvoir être Premier ministre en assumant ouvertement son homosexualité ».
Category
📺
TVTranscription
00:00Vous devez lutter contre le sexisme, mais aussi contre une rumeur qui a prétendu que vous étiez homosexuel.
00:05Des rumeurs infondées, avec des photographes à vos trousses pendant vos vacances pour essayer de savoir qui étaient vos compagnons.
00:13Des rumeurs qui, écrivez-vous, ne sont pas parties de nulle part.
00:16J'ai toutes les raisons de croire que mon propre camp les a lancées.
00:21Pour quelles raisons lancer de telles rumeurs ?
00:25Je les explique dans le livre. Comme une femme Premier ministre, c'est quelque chose d'atypique.
00:30On se dit qu'on peut pimenter un peu plus le personnage. Elle pourrait en plus être homosexuelle.
00:35Et vous rentrez dans une situation absurde où, heureusement, à l'époque actuelle, si j'avais été homosexuel, j'aurais tout simplement dit que j'étais homosexuel.
00:45Une fois que vous avez essayé de dire une première fois que vous n'étiez pas homosexuel, que vous aviez un compagnon,
00:52et qu'on vous dit que vous avez bien raison, que c'est votre choix de ne pas le dire,
00:58mais que ce serait tellement chouette que vous fassiez votre coming-out, là, vous ne savez plus quoi dire.
01:03Parce que si vous démentez, on se dit qu'elle s'en défend, mais ça a bien la preuve qu'il y a quelque chose de caché.
01:09Et si vous ne dites rien, on dit que vous voyez bien qu'elle ne dit rien, donc ça doit être vrai.
01:13Mais une rumeur qui a des relents homophobes ?
01:15Non, je ne crois même pas.
01:17Non, mais vous savez, il y a beaucoup de conseillers qui essayent de se rendre intéressants en répandant des rumeurs, voilà.
01:25Vous en avez souffert, vous et vos proches ?
01:27Alors, ce qui est désagréable pour mes proches, c'est y compris des photos volées.
01:33Moi, je note que mes prédécesseurs n'ont pas forcément eu ce même traitement.
01:37Et puis, quand mon compagnon se retrouve dans un magazine en disant « Monsieur machin, mais pourquoi suit-il toujours ? »
01:47Qui est donc ce Monsieur X, je ne vais pas lui donner son nom, qui suit tout le temps Elisabeth Borne ?
01:54Ce n'est pas très agréable pour lui, donc je vous confirme que c'est assez pénible comme situation.