Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Eliot Deval dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce lundi, il s'intéresse à l'ouverture du procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles. L'acteur sera absent pour raison de santé, a annoncé son avocat. Dans la seconde partie, il revient sur la fusillade sur fond de trafic de drogue qui a eu lieu à Rennes samedi soir au cours de laquelle un enfant de cinq ans a été touché par plusieurs balles au niveau de la tête, son pronostic vital est engagé.
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00:00Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et 10h30 sur CNews.
00:07Didier Migaud est un opni dans ce gouvernement, objet politique non identifié.
00:12Il est surtout l'antithèse de Bruno Retailleau.
00:15Hier encore, le garde des Sceaux a creusé le fossé qui le sépare du ministre de l'Intérieur.
00:20Mais Didier Migaud est aussi à contre-courant d'une immense majorité de Français.
00:24Pour Didier Migaud, le laxisme judiciaire est une caricature
00:28quand 8 Français sur 10 estiment que la justice est laxiste.
00:31Didier Migaud rappelle que les peines planchées ne servent à rien,
00:34quand 82% des Français attendent un rétablissement de cette mesure.
00:38Didier Migaud encore n'est pas favorable à une retouche de la Constitution pour une politique migratoire plus ferme,
00:45un vœu pourtant assumé par Bruno Retailleau.
00:48Enfin, Didier Migaud affirme que l'immigration est une chance,
00:51quand 58% des Français soulignent l'inverse et sont d'accord avec Bruno Retailleau.
00:56Installé Didier Migaud place Vendôme, Bruno Retailleau place Beauvau.
01:00Et le symbole du « en même temps »,
01:03comment les deux pôles, justice et intérieur, peuvent-ils marcher main dans la main
01:06et répondre aux attentes des Français ?
01:09On en viendrait presque à regretter l'ancien ministre du Sentiment d'insécurité.
01:14Et on va en parler dans un instant.
01:15Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Adrien Spiteri.
01:19Europe 1 et CNews, 9h-9h30, l'heure des pros.
01:24Éliott Deval.
01:30Bonjour, Éliott, et bonjour à tous.
01:32L'enfant de 5 ans, touché de deux balles dans la tête près de Rennes
01:35est toujours entre la vie et la mort.
01:36Il se trouvait dans la voiture de son père
01:38lorsque des individus cagoulés ont ouvert le feu samedi soir.
01:42Le petit garçon est une victime collatérale
01:44de ce qui ressemble à un règlement de compte sur fonds de trafic de stupéfiants.
01:47Une enquête pour tentative de meurtre sur mineurs de moins de 15 ans a été ouverte.
01:52Nous l'avons appris il y a quelques minutes,
01:53Gérard Depardieu ne sera pas présent à son procès aujourd'hui pour des raisons de santé.
01:58L'acteur devait comparaître aujourd'hui pour la première fois
02:01devant le tribunal correctionnel de Paris.
02:03Il est accusé d'agression sexuelle par deux femmes.
02:05L'effet aurait eu lieu en 2021 sur le tournage du film « Les volets verts ».
02:09Gérard Depardieu clame lui son innocence.
02:12Et puis Emmanuel Macron est en visite d'État au Maroc aujourd'hui,
02:15un déplacement sous le signe de la réconciliation.
02:19Le président de la République sera accueilli à son arrivée par Mohamed VI.
02:22Le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau est également du voyage.
02:26Ce déplacement marque un apaisement des tensions entre les deux pays.
02:29Merci beaucoup à Adrien Spiteri.
02:31Nous sommes avec Élisabeth Lévy ce matin.
02:33Chère Élisabeth, bonjour.
02:35Le grand retour de Gauthier Lebret dans l'heure des pros.
02:37Cher Gauthier, bonjour.
02:39Nathan Devers.
02:40Georges Fenech.
02:41Joyeux anniversaire, Georges.
02:43Merci.
02:45Joyeux anniversaire.
02:48Je ne donne pas l'âge.
02:50Parce qu'aux âmes bien nées, la valeur n'atteint pas le nombre des années.
02:53Ça ne marche plus, quoi.
02:56Ça marche, bien sûr.
02:58C'est fou. Toujours dans la contradiction.
03:01Vincent Hervoët est avec nous.
03:03Et Mathieu Vallée, merci d'être avec nous.
03:05Vous êtes député européen du Rassemblement national
03:08et vous êtes un ancien commissaire de police.
03:10On reviendra évidemment sur ce qui s'est passé à Rennes,
03:12mais également à l'Orient,
03:14où des policiers ont fait face à un homme qui était muni d'un sabre.
03:19Et heureusement que la lame n'était pas suffisamment aiguisée,
03:23parce que sinon, ce matin, on serait en train de commenter
03:26la mort probablement d'un policier sur le terrain.
03:30Mais on en parlera dans quelques instants.
03:32L'information du jour, c'est le procès de Gérard Depardieu
03:34devant le tribunal de Paris.
03:36Alors, il sera absent pour raison de santé.
03:38On l'a appris ce matin.
03:39Ses avocats demandent un renvoi.
03:41Voilà un an que Gérard Depardieu est condamné médiatiquement,
03:44faisant fi d'ailleurs, c'est Madia, de la présomption d'innocence.
03:48La justice va désormais se rendre dans les tribunaux.
03:52Qu'est-il reproché à Gérard Depardieu ?
03:53On voit ça avec Juliette Sadat.
03:56Gérard Depardieu, absent pour raison de santé.
03:59Son avocat va solliciter un renvoi à une date ultérieure
04:02afin que l'acteur puisse être présent.
04:05L'une d'entre elles, décoratrice de cinéma,
04:06aujourd'hui âgée de 55 ans,
04:09avait porté plainte en février 2024 pour agression sexuelle,
04:12harcèlement sexuel et outrage sexiste
04:14pendant le tournage du film « Les volets verts » de Jean Becker.
04:17Des faits qui se seraient déroulés dans un hôtel particulier
04:20du 16e arrondissement de Paris.
04:22Selon la plignante, l'acteur aurait proféré de nombreuses paroles obscènes
04:25et alors qu'elle quittait le plateau,
04:27l'aurait attrapé brutalement avant de lui agripper la poitrine.
04:31Gérard Depardieu doit aussi comparaître pour des violences sexuelles
04:34dénoncées dans une plainte par une autre femme,
04:37alors assistante réalisatrice sur le même film.
04:40En tout, elles sont une vingtaine de femmes
04:42à accuser l'acteur de comportements identiques.
04:45Une enquête est en cours à Paris
04:46après la plainte d'une ancienne assistante de tournage
04:49qui accuse Gérard Depardieu d'agression sexuelle en 2014.
04:53L'acteur, de son côté, conteste toutes ces accusations.
04:58Et je vous propose d'écouter l'avocat de Gérard Depardieu, Jérémy Assos.
05:03Gérard Depardieu est extrêmement affecté
05:06et malheureusement, ses médecins lui interdisent de se présenter à l'audience
05:11raison pour laquelle il va solliciter un renvoi à une date ultérieure
05:16afin qu'il puisse être présent
05:18puisque Gérard Depardieu, en tentant d'être présent, souhaite s'exprimer.
05:23On espérait que ses médecins nous confirment qu'il puisse venir.
05:28Malheureusement, son état de santé ne le permet pas.
05:32Georges Fenech, est-ce qu'on peut aujourd'hui envisager que la justice dise non ?
05:38On poursuit même, sans Gérard Depardieu, le procès.
05:43Théoriquement, c'est possible.
05:45Au juge, au tribunal, à apprécier effectivement
05:48si son état de santé ne lui permet pas de comparer.
05:51Donc, ils vont regarder, analyser les certificats médicaux qui vont être produits.
05:56Mais théoriquement, le tribunal peut éventuellement passer ou généralement, il ne le fait pas.
06:01Surtout que la présence, compte tenu de la peine encourue, du prévenu est obligatoire.
06:05Il ne peut pas dire « jugez-moi en mon absence », ce n'est pas possible.
06:09Ça existe pour d'autres délits moins graves, on peut se faire représenter.
06:12Mais là, il doit comparaître.
06:14Donc, le tribunal va renvoyer cette affaire à une date ultérieure.
06:18Mais en théorie, il pourrait passer outre, effectivement.
06:21On n'en parlera plus, au moment, à 10h, avec notre journaliste police-justice Célia Barotte.
06:25Mais est-ce que, normalement, on ne peut pas anticiper cette situation,
06:28c'est-à-dire prévenir en amont la justice en disant
06:31« L'état de santé de Gérard Depardieu, en l'état, ne permet pas à ce qu'il soit... »
06:36Quand c'est possible, bien sûr, il faut prévenir le tribunal le plus tôt possible.
06:39S'organiser et remplir son audience avec d'autres dossiers, bien entendu.
06:43Je ne sais pas, peut-être qu'il a eu un gros problème ces derniers jours.
06:46Je pense qu'il y a une... D'abord, c'est quand même une pression médiatique, Éliott l'a cité.
06:52Je me rappelle que pendant le procès, je crois, de Charlie, il y avait un accusé qui avait tout le temps...
06:56De Charlie ou du Bataclan, il y avait un accusé qui avait tout le temps le Covid.
06:59Et ça a décalé le procès de façon... C'était vraiment compliqué.
07:03Donc, effectivement, je pense que ce n'est pas du tout inventé.
07:07Mais je voulais quand même rebondir sur ce qu'a dit Éliott.
07:09En fait, je me demande à quoi ça sert de faire un procès.
07:11Il a déjà été condamné !
07:13Mais non, justement, Élisabeth, la priorité, c'est que, là où vous avez raison,
07:17Gérard Depardieu a été condamné médiatiquement depuis plus d'un an.
07:20Mais la seule ligne, le droit fondamental qui est la présomption d'innocence,
07:26c'est que la justice doit se rendre, non pas dans les médias, mais devant les tribunaux.
07:30Donc, c'est un élément qui est majeur.
07:32Oui, mais vous avez raison.
07:33Mais ça, c'est une belle théorie à laquelle j'aimerais souscrire
07:36et qui serait merveilleuse si elle fonctionnait.
07:39Sauf que dans la réalité, même des gens qui ont purgé leur peine
07:43ne retravaillent plus jamais.
07:45Je vous rappelle.
07:46Et je voudrais quand même vous donner un détail.
07:48Nicolas Bedos a été donc condamné avec exécution provisoire.
07:53Donc, malgré son appel, il est toujours présumé innocent,
07:56mais quand même, il va faire ses six mois sous bracelet pour des faits,
07:59alors que des délinquants dangereux sortent tous les jours
08:02libres de nos tribunaux.
08:04Mais ce qui est intéressant, et ça va vous plaire, Éliott,
08:07c'est qu'à son procès, tous les journalistes ont quitté la salle
08:11après le réquisitoire.
08:13Il n'y a pas meilleure façon de dire,
08:15vous n'avez pas le droit de vous défendre,
08:17votre défense ne nous intéresse pas,
08:19nous avons besoin seulement de l'accusation
08:21et nous avons déjà jugé.
08:22Donc, quels que soient les jugements à la fin,
08:25puisque là, on est en correctionnel,
08:27de toute façon, sa carrière est morte,
08:29il restera comme un salaud.
08:31Il est jeune, il a du talent.
08:33Restons, s'il vous plaît, sur Gérard Depardieu.
08:36J'ai le souvenir de la déclaration d'Emmanuel Macron
08:39qui avait dit, il n'y a chez moi aucune complaisance,
08:42juste une volonté de respecter nos principes,
08:45tels que la présomption d'innocence,
08:46ces mêmes principes qui vont permettre à la justice
08:49de statuer en octobre prochain, donc aujourd'hui,
08:52et c'est une bonne chose.
08:54Et cette présomption d'innocence, dans ces affaires-là,
08:57on les oublie très régulièrement.
08:59Ça, c'était en réponse à sa dernière conférence de presse
09:02en janvier dernier, à une journaliste de Elle
09:04qui l'avait interrogée suite aux propos
09:06qui avaient déclenché une vive polémique en décembre dernier
09:09dans C'est à vous, où il disait
09:10Gérard Depardieu fait honneur à la France.
09:12Et c'est cette phrase-là,
09:13Gérard Depardieu fait honneur à la France,
09:15qui avait déclenché une polémique,
09:16y compris dans son propre camp.
09:18Certains avaient jugé que c'était une tactique politicienne
09:21pour faire un contre-feu et pour qu'on arrête de parler
09:23d'autres sujets qui avaient divisé son gouvernement.
09:26Il y avait eu des démissions après la loi Immigration,
09:28on sortait tout juste de la loi Immigration,
09:30donc c'était quelque part un contre-feu
09:32voulu par le président de la République.
09:33Mais il y avait un journal qui titrait ce dimanche,
09:36Gérard Depardieu, le boulet de l'Élysée.
09:38Parce qu'effectivement, Emmanuel Macron,
09:40il n'a jamais vraiment su comment se positionner sur ce dossier.
09:42Un coup, il fait honneur à la France,
09:44et après, il a amendé ses propos face à la polémique.
09:47Je le dis encore une fois, ce qui est inquiétant,
09:49c'est que depuis un an, vous avez une croisade médiatique
09:52qui est faite contre Gérard Depardieu,
09:54alors qu'aujourd'hui, et les victimes présumées,
09:58et les Français attendent une chose,
10:02c'est que justice soit rendue.
10:04Qu'il soit soit blanchi,
10:07lavé de tout soupçon, soit condamné.
10:09C'est aussi simple que ça.
10:10Bien sûr, je pense qu'il y a deux grands principes
10:12dans la République qui sont très importants,
10:15concernant des procès.
10:16Un, la présomption d'innocence, vous l'avez dit.
10:19Et deuxièmement, le fait qu'un individu,
10:21quand il a purgé sa peine,
10:23puisse être réinséré dans la société.
10:25Et qu'on n'estime pas, comme dans le début des Misérables,
10:28quand Jean Valjean sort du bagne
10:30et qu'il reste éternellement associé à la figure du bagnard.
10:33Je rebondis sur ce que vous disiez sur Nicolas Bedos.
10:35Il me semble important que si quelqu'un est condamné,
10:37une fois qu'il a purgé sa peine,
10:38qu'il puisse continuer à travailler,
10:40par exemple, dans le milieu du cinéma
10:41ou dans n'importe quel milieu...
10:44Par contre, il y a juste une chose que j'aimerais souligner
10:47sur l'affaire Depardieu,
10:48comme beaucoup d'affaires qui ont été révélées
10:50à la suite de Me Too.
10:51Ce qui est convergent dans ce genre d'histoire,
10:54c'est qu'on découvre qu'un individu,
10:56tant qu'il était puissant,
10:57il y avait manifestement énormément de gens
10:59qui étaient au courant, qui étaient témoins
11:01de comportements qui étaient inacceptables,
11:03qui se taisaient.
11:04Et les gens se réveillaient un peu plus tard.
11:06Et évidemment, je ne parle pas des victimes,
11:08bien sûr, parce que les victimes,
11:09ça n'a rien à voir, je parle des témoins.
11:10Les témoins disent qu'on savait, mais on n'a rien dit.
11:12En tous les cas, tout le monde savait.
11:14Parce que c'est évidemment problématique.
11:15Bien sûr, vous avez raison.
11:17Quand on n'est pas forcément très courageux,
11:19de venir critiquer les comportements
11:21de quelqu'un qui est puissant,
11:22une fois que la personne est tombée de son pied.
11:23Ça s'appelle la machine médiatique.
11:24C'est un peu plus simple.
11:25C'est-à-dire que les témoins d'hier
11:26ont peur de cette machine médiatique d'aujourd'hui.
11:28Vincent Hervoët, je pense aux auditeurs d'Europe 1,
11:30je le dis, vous étiez en train d'hocher la tête
11:32lorsque Nathan Devers était en train de parler.
11:34Mais non, c'est-à-dire que je ne sais pas
11:36si Depardieu est un malade imaginaire,
11:38mais je ne veux pas faire insulte à mes voisins,
11:40mais la présomption d'innocence,
11:42elle, elle est vraiment imaginaire.
11:45Une fois que vous avez été cloué au pilori,
11:47je vous donne, ça dépendra vraiment
11:49de votre réseau de relations,
11:51pour en sortir indemne.
11:53Au contraire, restez condamnés à vie
11:55avec tous les fous qu'est un vil
11:57qui pululent sur les réseaux sociaux
11:59et qui vous condamnent
12:01à une espèce de pénitence permanente.
12:04Vous êtes condamnés au présent.
12:06Il n'y a pas d'avenir pour les gens
12:08qui sont ainsi fusillés
12:11par les réseaux sociaux
12:13et par les accusations non prouvées.
12:15On en parlera en longueur,
12:17je le disais à 10h
12:19avec Célia Barotte du service Police-Justice.
12:21L'actualité du jour, c'est évidemment
12:23ce drame à Rennes,
12:25la gangrène du narcotrafic,
12:27la guerre que nous devons mener.
12:29Ce sont par ces mots que Bruno Rotaillot
12:31a réagi au drame de la nuit de samedi.
12:33Un enfant de 5 ans
12:35est entre la vie et la mort
12:37touché d'une balle dans la tête dans la commune de Passé,
12:39non loin de Rennes.
12:41L'enfant était dans un véhicule
12:43avec un père qui était connu
12:45des services de police sur fond de trafic
12:47de stupéfiants. Je vous propose d'écouter
12:49et de découvrir le sujet de Maxime Lavandier
12:51et de Kylian Salé.
12:53Il est près de 23h ce samedi,
12:55lorsqu'un homme conduit son fils
12:57chez sa mère, avaisant le coquet.
12:59Le véhicule est la cible de tir.
13:01L'homme fait demi-tour,
13:03et entame alors une course-poursuite
13:05qui se termine ici, à Passé.
13:07L'enfant, âgé de 5 ans, est touché
13:09par deux projectiles à la tête.
13:114 douilles de munitions de calibre 7.62
13:13sont retrouvées sur place.
13:15Une scène décrite par les riverains.
13:17J'ai vu de l'agitation sur le rond-point
13:19avec des gyrophares,
13:21beaucoup de gendarmerie.
13:23Les pompiers étaient en train de donner des soins
13:25aux garçonnets. C'est toujours choquant
13:27dans tous les cas de voir déjà
13:29ce genre de choses et en plus de ça sur un enfant de 5 ans
13:31qui n'a absolument rien demandé.
13:33Transporté à l'hôpital de Rennes,
13:35le pronostic vital de l'enfant est engagé.
13:37Son père de 29 ans est connu des services de police,
13:39notamment pour trafic de drogue.
13:41Il est originaire de Morpa,
13:43une commune gangrenée par le trafic de drogue,
13:45où une fusillade a éclaté le matin même.
13:47L'enfant est-il une victime collatérale
13:49d'un règlement de compte ?
13:51Probablement, pour ce syndicat de police.
13:53Peut-être pas l'enfant qui a été visé,
13:55c'est sûrement le père.
13:57Malheureusement,
13:59c'est un drame
14:01qui était presque prévisible.
14:03Les auteurs des tirs sont toujours recherchés.
14:05En un mois,
14:074 fusillades ont éclaté dans la région rennaise.
14:09Je vais me tourner vers vous, Mathieu Vallée.
14:11Je rappelle que vous êtes député européen du Rassemblement national,
14:13mais également commissaire de police.
14:15En septembre 2023, elle s'appelait Sokaina.
14:17En février 2024,
14:19c'est un enfant de 8 ans à Nîmes.
14:21Et aujourd'hui,
14:23on a un enfant de 5 ans à côté de Rennes
14:25entre la vie et la mort.
14:27Sur cette même année,
14:29quels que soient les responsables politiques,
14:31au gouvernement, tout se disait
14:33c'est la guerre contre la drogue.
14:35Vous, désormais député,
14:37mais ancien commissaire,
14:39est-ce que vous considérez que cette guerre,
14:41nous sommes en train de la perdre ?
14:43Aujourd'hui, il y a une offensive des narcotrafiquants
14:45dans les territoires urbains,
14:47les grandes cités, les grands centres,
14:49mais aussi dans les territoires périurbains et même ruraux.
14:51Rappelez-vous qu'un commissariat à Cavaillon
14:53avait été attaqué par des individus
14:55et qu'il y a des interpellations de policiers
14:57qui sont bien seuls et bien courageux.
14:59Je pense qu'il y a deux choses aujourd'hui.
15:01Il faut réarmer la police judiciaire qui a été supprimée
15:03ou en tout cas qui a été démantelée
15:05par Gérald Darmanin, qui aujourd'hui ne fonctionne plus.
15:07J'ai des policiers qui me disent que le bateau prend l'eau
15:09et qu'avant, la police judiciaire faisait des gros voyous,
15:11des gros bonnets. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
15:13Alors que nos enquêtants et les commissaires
15:15sont toujours dans la même mouille, si j'ose dire.
15:17Et ensuite, il faut taper dans le portefeuille.
15:19Aujourd'hui, on n'arrive pas à aller chercher l'argent qui est blanchi,
15:21on n'arrive pas à aller taper aussi fort qu'on aurait
15:23dans le patrimoine, dans les biens immobiliers
15:25qui sont acquis par l'argent sale. Et j'en termine,
15:27vous avez raison, le petit Fayet, c'était 10 ans à Nîmes
15:29qui a été tué non pas d'une balle pardue,
15:31d'une balle de narcotrafiquants qui l'ont exécuté.
15:33Et Sokaïna, tenez-vous bien, il y avait un reportage
15:35sur une chaîne qui d'habitude n'a pas mes louanges,
15:37mais que j'ai regardé sur France 2, qui disait que la famille
15:39avait dû déménager. Donc aujourd'hui, on dit
15:41que c'est les narcotrafiquants qui emménagent dans les quartiers
15:43et c'est les familles innocentes qui payent des impôts
15:46Donc ce qu'il faut, c'est cette politique judiciaire,
15:48cette politique financière pour aller taper au portefeuille
15:50du voyou, pour aller mettre une politique judiciaire
15:52qui éradiquera ces réseaux, sinon on terminera
15:54comme aux Pays-Bas, comme en Italie,
15:56où des responsables politiques ou des juges
15:58ou des hauts fonctionnaires sont menacés de mort
16:00et qui doivent être eux-mêmes protégés alors qu'ils sont
16:02censés protéger la population.
16:04Vous avez parlé de politique judiciaire, vous avez parlé
16:06de politique financière, pardonnez-moi, il y a aussi
16:08les consommateurs. Toute la semaine dernière,
16:10on a eu un débat sur savoir si oui ou non,
16:12il fallait qu'un député
16:15qui est allé acheter de la drogue
16:17à une station de métro, avec un dealer
16:19mineur, certains médias disent
16:21qu'il avait 14 ans, et de se demander
16:23si oui ou non, il fallait qu'il reste
16:25dans l'hémicycle
16:27ou qu'il rende son siège de député.
16:29Voilà ce qui se passe, c'est qu'il y a un continuum
16:31entre le consommateur,
16:33certains disent les consommateurs
16:35ont du sang sur les mains,
16:37et ce qui s'est passé à Rennes, qui est absolument dramatique.
16:39Gauthier Lebrun.
16:40Quand vous achetez de la drogue, vous achetez un morceau
16:42de la Kalachnikov, c'est ce qu'avaient dit Eric Dupond-Moretti
16:44et Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot
16:46dans d'autres termes. Ce député
16:48ne démissionnera pas. En fait, c'est la fin
16:50de la responsabilité individuelle. Il n'est pas
16:52responsable, selon Sandrine Rousseau,
16:54selon la France Insoumise, d'être allé
16:56un jeudi soir sur
16:58ce qu'est le métro, acheter de la drogue de synthèse
17:00à un mineur de 14 ans, parce qu'il est effectivement,
17:02comme le dit Elisabeth, malade. Donc, il n'est pas responsable.
17:04Donc, à partir de ce moment-là où il n'est pas responsable,
17:06eh bien, il ne doit pas démissionner, il doit
17:08aller se faire soigner comme n'importe quelle autre maladie
17:10et il reviendra siéger.
17:12La réalité, c'est que le matin, le jour,
17:14il faisait la loi et la nuit, eh bien,
17:16il la décevait, en tout cas, il ne la respectait pas.
17:18Je vous propose d'écouter Eric Piolle,
17:20le maire de Grenoble, qui a
17:22réagi ce matin sur la lutte contre le trafic de drogue.
17:24Il est sur une autre planète,
17:26Eric Piolle, parce que lui, il dit
17:28qu'il ne faut pas parler sécurité.
17:30Il faut parler
17:32performance au travail, anxiété,
17:34il faut parler légalisation.
17:36Eric Piolle, la ville,
17:38aujourd'hui, à Grenoble, on la compare
17:40à Chicago.
17:42Les règlements de comptes
17:44explosent à Grenoble. Et vous avez un maire,
17:46le maire de la ville, qui arrive devant
17:48les caméras et devant les micros et qui vous explique
17:50que ce n'est pas une question de sécurité.
17:52On est sur une autre planète. Écoutez Eric Piolle.
17:54Allez voir à Nice,
17:56il y a des fusillades partout. À Nice,
17:58c'est un échec complet. À Valence,
18:00la ville du ministre de la Sécurité du Quotidien,
18:02c'est un échec complet. Des morts, des fusillades.
18:04Partout, c'est le même échec.
18:06Donc, il y a un moment, on ne peut pas se dire qu'on va répéter
18:08les mêmes erreurs.
18:10Il faut avancer sur les questions de santé,
18:12santé mentale. Si les gens se droguent,
18:14ça n'est plus récréatif.
18:16C'est pour la cocaïne, la performance au travail,
18:18l'anxiété. Et puis,
18:20il faut arriver maintenant à parler
18:22de légalisation, parce que nous sommes en échec.
18:24C'est vraiment un problème
18:26majeur. Et cette même personne
18:28qui implore Bruno Retailleau pour avoir plus
18:30de CRS désormais, parce que
18:32sa ville ressemble plus à ce qui se passe
18:34du côté de l'Amérique du Sud
18:36que ce qui s'est passé auparavant
18:38dans les villes françaises. Franchement, on est sur une autre
18:40planète, je le dis. Elisabeth Lévy.
18:42Moi, je ne sais pas
18:44si on peut gagner cette guerre. J'ai l'impression que c'est
18:46une guerre que tous les États mènent et qu'on va la mener
18:48sans jamais la gagner complètement.
18:50Je ne dis pas ça en disant
18:52qu'on ne veut rien faire. J'observe
18:54simplement ce qui se passe. Gagner
18:56la guerre contre la consommation, c'est certainement
18:58une ambition louable, sauf qu'aucune
19:00société n'y est arrivée. Mais j'ai un désaccord
19:02surtout sur la démission de
19:04M. Kerbrat. Je n'ai aucune sympathie
19:06pour ces gens. Sinon, de mon point de vue,
19:08si c'était juste mon goût, ils devraient tous démissionner.
19:10Excusez-moi, M. Delogu n'est pas non plus
19:12vraiment sa place. Mais...
19:14Réélu dès le premier tour, M. Delogu.
19:16Ces gens ont été élus. Louis Boyard
19:18a été élu, alors qu'il a
19:20lui-même déclaré... Qu'il était dealer.
19:22C'est vrai que M. Kerbrat aurait pu se fournir
19:24directement chez Louis Boyard. Dans l'émission de Cyril Hanouna
19:26qu'il avait délayé de la drogue, en plus en disant
19:28qu'il n'avait pas pu faire autrement. Apparemment,
19:30c'est le seul travail qu'il pouvait trouver.
19:32Franchement... Donc, les gens
19:34l'ont quand même élu. Avec l'abstention
19:36Macroniste. Elisabeth, pardonnez-moi de vous couper,
19:38mais les gens ont élu M. Kerbrat
19:40avant qu'ils ne sachent que M. Kerbrat
19:42allait parfois, ou du moins
19:44s'il est addict, c'est que ça arrive malheureusement
19:46régulièrement,
19:48acheter de la drogue ou de la fameuse
19:50drogue de synthèse. Je ne suis même pas sûre que ça aura changé.
19:52C'est ça que je voulais vous dire. Faisons le test.
19:54Remettez votre mandat
19:56en expliquant que vous avez
19:58acheté de la drogue et que vous avez été
20:00pris en grand délire, que le
20:02dealer était un mineur, et que maintenant
20:04c'est aux électeurs de savoir si oui ou non.
20:06Cet homme, ce député, mérite
20:08d'être encore... Il faut dire que le fascisme marche comme d'habitude.
20:10Vous avez parlé de guerre.
20:12Oui. Pas d'aujourd'hui.
20:14Tous les ministres de l'Intérieur depuis... Premier ministre
20:16depuis toujours ont dit
20:18pour faire une guerre, il faut avoir les armes.
20:20Il faut avoir les munitions.
20:22Vous avez raison. Il ne faut pas avoir des
20:24chaussures en plomb.
20:26Il faut y aller, véritablement.
20:28Or, quand j'entends, pardonnez-moi, mais quand j'entends
20:30M. Migaud nous dire...
20:32On en parlera dans un instant de M. Migaud.
20:34Il s'est inscrit dans la
20:36lignée, il l'a dit lors de la passation de pouvoir,
20:38de M. Manaterre, Mme Dobira,
20:40etc. Tous ceux qui ont
20:42refusé de construire des places de prison,
20:44ils disent que les peines planchers ça sert
20:46à rien. Lui aussi, il le dit.
20:48Celle récidiviste, il entend tout ça.
20:50Ils disent que la prison, c'est l'école du crime.
20:52C'est pas de sa faute.
20:54C'est de l'avoir nommée.
20:56Didier Migaud dit la même chose depuis des années.
20:58Vous avez raison, mais...
21:00Pardonnez-moi, quand je dis tout à l'heure,
21:02c'est un opni de Didier Migaud.
21:04C'est-à-dire un objet politique donné d'identifié.
21:06Il représente qui, Didier Migaud ?
21:08Il a été élu par qui ?
21:10Il est élu député.
21:12Est-ce qu'il est élu avec une mère ?
21:14Ça fait 10 ans qu'il est à la Cour des comptes.
21:16Il n'est plus dans un parti politique.
21:18Il n'est plus dans un parti.
21:20J'ai arrêté.
21:22Eric Dupond-Moretti, il avait été élu par...
21:24Ça sonne à la porte.
21:26Les premières.
21:28Il ne faudra pas payer 5 euros
21:30pour venir dans leur dépôt.
21:32Quoi que vous, vous avez peut-être
21:34payé un peu plus cher si vous continuez de parler.
21:36Thomas Hill, bonjour.
21:38Comment allez-vous ? Est-ce que vous avez passé
21:40un bon week-end ?
21:42En pleine forme.
21:44Le match hier, le Classico, vous êtes fan de foot ?
21:463-0, c'était terrible.
21:48Certains sont très heureux.
21:50Moi, par exemple, je suis content
21:52parce que j'ai pu me coucher à la fin de la première mi-temps.
21:54Je suis écuménique sur cette histoire.
21:56Je soutiens Angesco.
21:58Je ne prends pas des risques inconsidérés.
22:02Très bonne émission, cher Thomas.
22:04Merci beaucoup.