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LE BILLET. OM 0-3 PSG : 45 minutes en enfer et puis s'en va

Les Olympiens, pourtant pleins d'ambitions, ont vécu un énième cauchemar au Vélodrome dans un Clasico à sens unique. Le billet d'Alexandre Jacquin, chef du service des Sports de La Provence.
Et 1, et 2, et 3-0. C’en était trop. En rentrant chez eux dès la mi-temps hier soir, quelques milliers de supporters n’ont pas assisté, dépités, à la suite du fiasco. Voilà qui fut sans doute mieux pour leur état psychologique, même si le PSG n’a plus marqué. De mémoire d’habitués du Vélodrome ayant connu les anciennes configurations du stade, on n’avait plus vu une telle désertion prématurée des tribunes depuis OM-Montpellier de l’été 1998. Sauf qu’à cette époque-là, les fuyards s’en étaient mordu les doigts puisque l’équipe de Rolland Courbis avait effectué la première "remontada" (on ne connaissait pas encore le terme) de l’histoire après le repos (5-4). Un autre temps.
Le miracle ne s’est pas produit en ce dimanche d’automne et, ce matin, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui ont dépensé des sommes folles (plus de 700€ parfois !) afin d’avoir le privilège, en achetant des billets à la revente, de figurer parmi les 66 115 spectateurs (un record) de ce Clasico dominé de la tête et des épaules par Paris. Puisqu’on y est, on aurait aussi envie de dire à ces gens-là de s’abstenir, la prochaine fois. Cela évitera au Vel’ de se transformer en repaire de "Footix", référence au nom de la mascotte de la coupe du monde 98, que le légendaire "Depé" avait recyclé pour surnommer les opportunistes ne se montrant qu’aux grandes occasions.
Forcément, l’ambiance en a pâti et on était, même avant le coup d’envoi, bien loin des environnements volcaniques ayant jalonné la folle saga du Clasico. Cela ne justifie pas la claque mémorable infligée aux Olympiens. Une honte footballistique. L’arbitrage, encore une fois loin d’être à la hauteur, ne les a pas non plus aidés. Mais les amoureux de l’OM ont déjà oublié tous les à-côtés et se réveilleront, ce lundi, avec la gueule de bois. Ils n’ont pas fait la fête mais ont la nausée. Il leur faudra bien plus qu’une tisane et du paracétamol pour s’en remettre. Le lundi au soleil après la réception du PSG, c’est une chose qu’ils n’auront jamais. Chaque fois, c’est pareil...

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Transcription
00:00Ah, j'ai mal, j'ai mal, j'ai très mal.
00:07Déçu, déçu par le résultat, évidemment.
00:11Puis déçu un peu par l'engagement des joueurs de Marseille.
00:13Heureusement qu'il y avait tous les supporters,
00:15justement, pour un peu faire vivre tout ça.
00:17Mais sinon, très dur.
00:18On n'a pas vraiment vu le match, au final.
00:20C'était compliqué, on a perdu.
00:23On est déçus, mais on reviendra plus fort.
00:24Triste défaite, malheureusement.
00:26Tous les ans, je viens.
00:27Tous les ans, c'est le même score.
00:28Il va falloir changer un peu les choses.
00:30La fois de trop, oui, on va le dire.
00:32Et puis, se retrouver à 10 contre 11, ça aussi, ça fait mal.
00:36On commence à avoir l'habitude maintenant au vélodrome.
00:38C'est un peu triste, mais déçu.
00:40Franchement, on aurait pu faire mieux.
00:41Un peu déçu parce que j'ai fait quand même 7 heures de route.
00:43Donc, bon, j'aurais bien aimé qu'ils gagnent.
00:45Mais bon, c'est comme ça, c'est la loi du foot.
00:47J'en veux plus à l'arbitre qui est sorti à rythme.
00:49C'est le carton rouge qui a changé beaucoup de choses.
00:51Avant, on a déchanté et puis c'était triste.
00:54En ce moment, on a quoi à avoir, honnêtement.
00:57En tout cas, sur le match d'hier, c'est flac.
00:59C'était une mauvaise soirée, mais on va relever la tête.
01:02Le titre, peut-être un peu compliqué quand même.
01:05Déjà, viser le podium pour lancer la première année sous deux erbis.
01:08Et puis voir une fois qu'on aura vraiment l'équipe complète.
01:10On est encore loin de la fin du championnat, donc on peut espérer que.
01:13Mais il va falloir que l'équipe se bouge.
01:16Il faut juste gagner contre Monaco et après, on verra ce que ça va donner.
01:18Moi, j'y crois, j'y crois.
01:19Il y a la place, cette année, il y a la place.
01:21Paris, ils sont moins forts qu'il y a deux, trois ans.
01:24Des joueurs qui sont partis, des cadres.
01:26Nous, il y a un projet avec deux erbis, je pense que ça peut le faire.

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