Les agents pénitentiaires sont en colère contre l'administration, ils estiment que leurs doléances ne sont pas suffisamment écoutées.
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00:00Ça fait des semaines qu'on alerte l'administration en ce qui concerne la surpopulation carcérale actuelle
00:08qui engendre forcément des violences entre personnes détenues mais aussi sur le personnel pénitentiaire
00:16parce qu'en fait, du fait de cette surpopulation, ce sont les conditions de détention qui sont dégradées
00:20et de fait nos conditions de travail et on a cessé d'alerter sur ça, la prison déborde, il ne désengorge pas
00:29et hier, ça nous a donné raison puisqu'on a eu un de nos collègues qui s'est fait gravement agresser.
00:34Brûlé par de l'huile bouillante ?
00:37Alors de l'huile, de l'eau, en tout cas c'était un liquide bouillant et vu la gravité de ces blessures,
00:45la personne détenue n'a pas été de même ordre avec lui.
00:48On sait qu'ils ont à disposition dans les cellules des cuiseurs de riz, c'est ce qu'il a utilisé pour faire bouillir cette eau ?
00:54Il y a de fortes chances que ça soit ça puisqu'effectivement, ils ont la possibilité d'avoir des autocuiseurs
01:01pour préparer leur repas s'ils en ont envie.
01:06Il l'a carrément envoyé à la figure de ce surveillant ?
01:08En fait, c'était au moment de la fermeture du quartier.
01:11Le surveillant a bien sûr ouvert la porte pour s'assurer de la présence du détenu avant d'effectuer sa fermeture
01:15et là le détenu, il n'a aucune chance, il lui a juste balancé le liquide bouillant.
01:21L'organisation s'est dit qu'elle avait interpellé l'administration pour avoir le trac intitulé
01:26« L'UFAP ministre de la Justice tire la sonnette d'alarme concernant la sous-population cancérale »
01:30et ça nous amène effectivement à ce qu'on disait puisque cette sous-population cancérale
01:36allait engendrer des agressions sous le personnel et aussi entre personnes détenues.
01:41Et bien nous y sommes puisque hier, un de nos collègues est tombé,
01:45est bouillanté par un détenu au niveau du bras gauche et du visage.
01:49Nous disons stop à l'administration et qu'il prenne en considération nos doléances.
01:54Pourquoi ? Parce que ça fait des années, toi-même tu es bien informé là-dessus,
01:59on se voit tout le temps par rapport aux agressions au centre pénitentiaire de Bemarou assez graves
02:03et que l'administration ne fait rien par rapport à ça.
02:05Nous avons des détenus qui présentent aussi des troubles du comportement
02:08qui n'ont pas leur place au centre pénitentiaire de Bemarou.
02:11Aujourd'hui, nous demandons des IHSC et des IHSA.
02:15Je pourrais même dire que nous n'avons aucune réponse, aucune discussion,
02:20aucun dialogue social avec l'administration par rapport à nos doléances.
02:24Donc aujourd'hui, qu'est-ce qu'on demande à l'administration ?
02:27Que ce détenu agresseur soit dégagé dans l'immédiat à l'issue de sa garde à vue.
02:33On n'en veut plus de ce détenu au centre pénitentiaire de Bemarou.
02:36Nous demandons des moyens humains parce que nous avons pas mal de collègues
02:41qui partent à la retraite.
02:43Nous demandons aussi un dispositif anti-projection
02:49dans la mesure où nous sommes coutumiers des faits par rapport aux projections
02:53alcool, drogue, armes, tout ce qui suit au centre pénitentiaire de Bemarou.
02:58Et nous avons un autre problème par rapport au dispositif d'apparcement
03:02qu'ils ont mis en place par rapport au parking.
03:05Nous demandons à l'administration de reconstruire son parking
03:07et le tarbet du personnel.
03:10Nous sommes déterminés par rapport à cette agression.
03:13Nous avons un blocage total de l'établissement.
03:16Nous attendons une vision de la mission Outre-mer.
03:19On attend toujours.
03:20Mais en tout cas de cause, nous sommes prêts à partir en mouvement
03:23demain, mercredi, sous le feu.
03:25Reconductible, mais il faut que l'administration pénitentiaire nous écoute cette fois-ci.