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Retrouvez le Talk Show de ce lundi 28 octobre 2024 présenté par Sébastien Volpe avec Romain Canuti, Maxence Volpe et Gérard Gili.

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00:00:00Salut à tous, bienvenue sur le talk show du Fossem.fr, et oui, l'Olympique de Marseille
00:00:23qui s'est incliné lourdement 3 à 0. On va revenir sur cette rencontre, évidemment,
00:00:30l'arbitrage, parce qu'on ne peut pas faire autrement que de parler de l'arbitrage après
00:00:35ce match-là. Pour en parler, autour de la table, Maxence Volpe nous fait le grand plaisir
00:00:40d'être avec nous ce lundi. Salut Max. Salut. Romain Canutier est fidèle au poste également.
00:00:46Salut Romain. Salut Seb. Et c'est avec une grande joie, une immense fierté, et je pèse
00:00:51mes mots, que nous accueillons également ce soir Gérard Gilly avec nous pour débriefer
00:00:55tout ça. Salut Gérard. Bonsoir à tous. C'est vraiment Gérard Gilly, si vous êtes né très
00:01:01récemment. C'était l'entraîneur émérite de l'Olympique de Marseille quand on était
00:01:07à l'époque encore champion de France et qu'on marchait sur tout le monde. C'était entre
00:01:13autres Gérard qui était aux commandes. Et d'ailleurs, pour l'anecdote, avant le début
00:01:18de l'émission, je lui ai dit que ça devait être compliqué quand même à gérer ces
00:01:23après-matchs de défaites. Il m'a dit, moi contre Paris, j'ai fait 2 nuls de victoire
00:01:27donc je connais pas. Et ça fait plaisir à entendre. J'ai échappé aux soucis qu'ils
00:01:33doivent avoir aujourd'hui. C'est clair. Gérard Gilly, tu le disais, on va faire un peu un
00:01:41instant fiche et on va resituer tout ça. C'est le début d'une série de 5 titres de champion
00:01:54de France consécutifs. Gérard est au début de tout ça et quand on en parle avec des
00:01:59joueurs de l'époque, notamment Eric Dimeco, l'occasion de côtoyer. Dune me dit que cette
00:02:05équipe là qui est allée en demi contre Benfica, c'était peut-être lui la plus belle
00:02:11parce que lui il est forcément subjectif. Il avait Francescolli devant lui donc pour
00:02:15lui il était aux anges. Mais il me disait que c'était d'une la plus belle et de deux,
00:02:19c'est pas que lui, tous le disent, c'est que ça a été vraiment le début, c'était
00:02:24ce premier titre en 89, le plus dur à conquérir. Une fois qu'il est conquis, les autres, c'est
00:02:31facile mais les bases étaient lancées. Les autres déjà permettent de jouer la coupe
00:02:36d'Europe donc le premier titre permet ça. C'est le début aussi d'une grande histoire
00:02:41d'arbitrage à Benfica. C'est vrai, effectivement. C'est le début aussi, 89, de beaux MPSG,
00:02:49on en parlait aussi avec Franck Sosé. Des mauvais souvenirs avec l'arbitrage et Gérard,
00:02:58je te le dis beaucoup parce que l'émission est connectée sur Twitch donc on a beaucoup
00:03:02de supporters qui peuvent interagir avec nous pendant l'émission et qui nous disent Gérard
00:03:07Gilly. Il y a beaucoup évidemment de fans de toi, Flo13700, qui nous dit un plaisir
00:03:15de voir M. Gilly, c'est toujours agréable de voir des têtes de l'OM sur le faux CM.
00:03:21Bonsoir M. Gilly, etc. Bref, beaucoup de gens très heureux de te retrouver Gérard dans
00:03:27nous bien évidemment. Allez, on commence avec la première partie de cette émission
00:03:31OM 0 PSG 3, l'arbitre est-il le principal responsable ? Alors, on avait eu des débats
00:03:39avant ce Classico où Romain Canutti nous expliquait, et beaucoup de copains aussi sont
00:03:45désirés de t'entendre, où tu nous expliquais arrêter de se plaindre, de se retrancher
00:03:49derrière ces faits d'arbitrage. Ils sont plus ou moins injustes ou du moins ça arrive
00:03:54sur d'autres matchs, etc. Est-ce que c'est toujours ton axe ? Est-ce que c'est toujours
00:03:58ta vision après ce Classico ? Parce que là, pour le coup, Romain et je ne te piège pas,
00:04:03l'unanimité des consultants interrogés sur toutes les chaînes, l'équipe compris,
00:04:07alors qu'on nous dit souvent l'équipe n'aime pas trop l'OM, les consultants, tout ça,
00:04:10on nous dit, c'est ridicule. Quel est ton positionnement à toi du coup ? Je n'ai pas
00:04:15compris non plus la carte rouge, je ne vais pas te dire que je suis d'accord avec ça,
00:04:20je n'ai pas compris. Il y a un truc que je ne comprends vraiment pas, c'est pourquoi il ne va
00:04:27pas consulter la VAR. J'ai entendu cette explication où il a dit oui, mais dans l'oreillette, on m'a dit
00:04:33que je n'avais pas fait d'erreur manifeste, donc ce n'est pas pareil. C'est-à-dire qu'on ne lui a
00:04:37pas dit qu'il fallait aller regarder la vidéo, se faire son propre avis, parce qu'on peut apprécier
00:04:44la rapidité avec laquelle Marquinhos arrive sur le joueur. Évidemment que ce n'est pas intentionnel
00:04:51de la part d'Ari, t'es encore heureux parce que là, ce n'est pas juste une expulsion, c'est deux
00:04:55mois, trois mois, quatre mois de suspension. Mais malgré tout, on peut se dire, pour moi là-dessus,
00:05:01on peut mettre jeune parce qu'on voit avant tout de la maladresse et on voit que ce n'est pas du
00:05:05tout là-dessus. Moi, ce qui me dérange aussi beaucoup, c'est de voir Marquinhos, que son
00:05:10maillot soit levé et ça, à la limite, j'ai envie de dire, je trouve ça très bien, mais sauf que ça
00:05:15ravive en moi des souvenirs un peu plus douloureux, où Paul Lopez s'était fait marcher dessus et quand
00:05:19il allait montrer à l'arbitre les traces de son bras, il se prenait un carton jaune. Donc on en
00:05:24revient à ce que tu disais sur l'uniformité, c'est-à-dire que moi, j'aimerais bien que ça
00:05:30soit comme ça de partout et là, ça ne l'est pas. Ça le sera dans les prochains matchs, mais ça sera
00:05:35encore un autre défaveur, malheureusement. Gérard, on dit souvent que du côté de Marseille, on n'est
00:05:41pas à nous, mais quand on regarde les rencontres de l'Olympique de Marseille cette saison, Nice,
00:05:46Cornelius prend le ballon, le pose par terre, lève un peu la tête, il gagne quelques secondes. Il y
00:05:51avait déjà 2-0 pour l'Olympique de Marseille, c'est vers la fin du match. L'arbitre arrive,
00:05:55carton rouge, c'est du jamais vu, dans aucun autre match, etc. Deuxième jaune rouge. Bref,
00:06:02on ne va pas relater tous les faits d'arbitrage de la saison, mais est-ce que déjà, toi,
00:06:08quand tu étais aux commandes de l'Olympique de Marseille, est-ce que l'OM dérange en fait ? Ou
00:06:13est-ce que les arbitres sont juste mauvais ? Et toi, qu'est-ce que tu penses de cette
00:06:18situation ? Parce que c'est très intéressant d'avoir ton avis. Arbitrer l'OM, pour les arbitres,
00:06:23c'est quelque chose de particulier. Parce qu'il y a toujours un côté, qu'on le veuille ou non,
00:06:27affectif. Il y a des arbitres qui sont des hommes, et il y en a qui aiment l'OM. Il y en a
00:06:34d'autres qui aiment un peu moins l'OM. Donc au niveau de l'arbitrage, on le ressent, même s'il
00:06:41n'y a pas quelquefois des coups de sifflet qui font bondir. Mais on sent l'atmosphère qu'il y a
00:06:46au niveau de l'arbitrage. On sent si c'est positif ou si c'est négatif. Pour en revenir à hier,
00:06:53on voit qu'Arit est absolument involontaire, puisque son action, c'est simplement d'aller
00:06:59vers le ballon pour le contrôler. Et c'est Marquinhos qui sort très vite sur lui,
00:07:03et qui le heurte. Et à ce niveau de match, à ce moment de match, il doit faire preuve d'un peu
00:07:13plus de psychologie. Je rejoins Romain, la moindre des choses, c'est d'aller consulter la barre.
00:07:20Parce que c'est un moment éminemment important. Réduire Marseille à 10, alors qu'ils sont déjà en
00:07:26difficulté, c'est donner aucune chance au club de pouvoir se révolter. Parce qu'à 11 contre 11,
00:07:32on ne connaît pas le résultat final. Mais on pouvait espérer qu'à un moment donné,
00:07:36ils allaient pouvoir rentrer dans leur match et se révolter. Là, c'est déjà terminé. Et Paris
00:07:42Saint-Germain qui voit Marseille réduit à 10, il faut se mettre dans leur tête. Ils sont déjà
00:07:49supérieurs. Alors là, ça devient une confiance extraordinaire. Juste, excuse-moi, je reprends la
00:07:55parole deux minutes, Seb. Mais moi, c'est le seul truc qui m'énerve vraiment avec la VAR,
00:08:00et c'est qu'elle est mal utilisée. Et vraiment, sur ce cas-là, j'aimerais que ça change. C'est
00:08:05qu'en fait, ça dilue les responsabilités. Parce qu'après ça, t'es énervé, t'es supporter de
00:08:11l'OM, tu t'estimes floué. Mais t'as l'impression qu'il y a un peu tous coupables. Tu en veux à
00:08:15l'arbitre, tu en veux à ceux à la VAR qui n'ont pas été capables de lui dire ça, tu en veux à ce
00:08:19règlement. Et ça te change d'une époque où, si l'arbitre prend ses responsabilités, une fois
00:08:25qu'il prend cette décision, il va devant l'écran de contrôle. Deux minutes, personne n'en voudra
00:08:29dans le stade de prendre deux minutes pour aller devant l'écran pour regarder. Et à ce moment-là,
00:08:33s'il maintient sa décision, toute ta colère, ta frustration, ton incompréhension, tous tes
00:08:38consultants que tu m'as cités, qui t'ont dit... Leur décision se concentre rassurant en se disant
00:08:43ce monsieur nous a volé notre spectacle et il nous a, sur sa décision à lui, et ce sera à lui
00:08:49d'assumer. Or là, tu en veux à lui, mais tu en veux aussi au mec de la VAR. Donc du coup, c'est
00:08:54un peu tous responsables, tous coupables, donc personne coupable finalement. C'est ça moi qui
00:08:58m'agace. J'aimerais bien que l'arbitre soit en premier lieu et après, il prend sa décision. Elle
00:09:03est bonne, elle n'est pas bonne. Comme on dit, c'est des êtres humains, ça peut arriver. Mais
00:09:07il y a au moins une prise de responsabilité de ne pas regarder, de dire oui, mais on ne m'a pas dit
00:09:10que c'était une erreur manifeste. Tout le monde se planque un peu. C'est ce sur quoi tu voulais
00:09:16revenir aussi. Toi, ce qui t'agace, c'est justement que la VAR soit obligée d'intervenir uniquement en
00:09:21cas d'erreur manifeste. Je ne vais pas redire ce qu'a dit Romain, puisqu'on en a parlé en off,
00:09:26effectivement. Mais là où j'explique depuis plusieurs semaines, et on l'a constaté sur tous
00:09:32les matchs de l'Olympique de Marseille où on a pris des cartons rouges, c'est que je ne comprends
00:09:36toujours pas pourquoi il se précipite à mettre un rouge. Parce que là, il a dit j'ai vu la marque,
00:09:43j'ai mis rouge. Mais il a le droit d'attendre 30 secondes, une minute, une minute trente,
00:09:48deux minutes, de toute façon, tant que Marquinhos est au sol. Et même le règlement dit aussi que
00:09:53si le joueur est blessé, qu'il sort sur blessure, ça peut donner de l'eau à son moulin. Parce
00:09:57qu'imaginons que Marquinhos sorte, on aurait pu comprendre aussi en se disant, je ne comprends pas
00:10:03encore une fois pourquoi les arbitres s'entêtent à mettre des cartons aussi rapidement. Il a
00:10:10l'oreillette, ce qu'il parle avec les gars de la VAR. On ne sait pas ce qu'ils se disent.
00:10:14On ne sait pas ce qu'ils se disent. Hier soir, on ne sait pas ce qu'il s'est dit.
00:10:17Non, mais lui du coup, au lieu de mettre rouge, il peut se prendre du recul et dire j'ai envie
00:10:22de mettre rouge. J'ai vu l'image, j'ai vu l'action, j'ai envie de mettre rouge. Les autres
00:10:26à l'oreillette, ils peuvent lui dire non, attends, là peut-être, ou peut-être ils vont lui dire,
00:10:30tu as vraiment raison, ou peut-être qu'ils vont lui dire non, là, je pense que tu trompes. Et il
00:10:34se laisse toute la latitude de réfléchir. Je vais voir les images, comme tu disais,
00:10:38où je ne mets que jaune, etc. Non, là, il se précipite. Et une fois qu'il s'est précipité,
00:10:44on rentre dans ce règlement en bois de, est-ce que c'est une erreur manifeste ou pas? Non,
00:10:48ce n'est pas une erreur manifeste parce que les autres vont lui dire, il a quand même mis le
00:10:51pied haut et donc ça ne sort plus. Ce qu'il a dans l'oreillette, c'est ni plus ni moins qu'un
00:10:55robot. C'est un mec qui parle, mais ça serait un robot, ça serait la même. C'était qui qui était
00:10:59à la barre? Je ne sais absolument pas. Ce n'était pas notre cousine d'ailleurs? Non, elle était la
00:11:05semaine dernière. Je ne sais plus, je l'ai vue. Quand il y a un arbitre, et c'est ce que dit Max,
00:11:10c'est très intéressant dans ce qu'il dit. Si tu as quelqu'un, sans dire c'est un copain,
00:11:13sans dire c'est... Mais c'est un autre arbitre, un confrère, quelqu'un qui lui dit écoute,
00:11:17comme un médecin quand il appelle un autre médecin. Entre eux, ils sont capables de discuter,
00:11:21de dire écoute, là, je crois que tu as pris le mauvais diagnostic. Je t'explique pourquoi on est
00:11:24d'accord, on n'est pas d'accord. Mais là, dans l'oreillette, c'est comme s'il avait un robot.
00:11:28Et sur les rares matchs, parce que quand ils sonorisent des matchs, c'est des Brest-Le Mans
00:11:31ou des trucs comme ça. Mais quand ils le font sur des matchs comme ça, tu les écoutes les
00:11:36arbitres qui se parlent. Application du règlement, machin. Non, il n'y a pas de truc. Mais une
00:11:41intelligence artificielle, c'est pareil. Le mec te récite un règlement. Tu n'as pas, dans
00:11:46l'oreillette, un autre arbitre qui va avoir une sensibilité, qui va te dire écoute, là,
00:11:49je pense que tu as attention. Prends le temps de regarder cette image. Oh, Clément, machin,
00:11:53ou François. Non, c'était Cyril Gringoire et Nicolas Rainville à la VAR. Merci à Louis Clachaud
00:12:00qui réalise cette émission. Gérard, souvent, je dis quelque chose au sujet de l'arbitrage et
00:12:05j'aimerais bien avoir ton point de vue à toi. Est-ce que la problématique aussi, c'est que c'est
00:12:11peut-être un des rares moments dans la vie où on a l'impression que le club de foot et l'Olympique
00:12:16de Marseille, ça vaut pour d'autres clubs, n'a aucun moyen. C'est-à-dire que toi, dans la vie de
00:12:20tous les jours, si tu te fais interpeller par la police parce que tu as grillé un feu rouge ou
00:12:25peu importe ce qui t'est arrivé, si l'agent te manque de respect, si l'agent se trompe, tu peux
00:12:30porter plainte avec tes avocats contre l'agent. Il peut y avoir des sanctions contre l'agent,
00:12:33c'est-à-dire qu'on peut faire un retour sur un incident que tu aurais subi. Là, on a un sentiment
00:12:39d'impunité totale, c'est-à-dire que M. Le Textier, il a fait ce qu'il avait à faire. L'OM ne peut pas
00:12:43porter plainte contre lui, il ne peut pas y avoir de procès. Il ne peut même pas y avoir de réserve
00:12:49technique. Il ne peut pas y avoir de réserve technique. Est-ce que cette impunité de l'arbitrage,
00:12:53et après, ne vous inquiétez pas, je vous lis, évidemment, on va parler du fond, de De Zerbi,
00:12:57on a la chance d'avoir un des plus grands coachs de l'histoire sur le plateau, on va le questionner
00:13:01sur plein de sujets, mais on ne pouvait pas ne pas parler de l'arbitrage. Est-ce que ce sentiment
00:13:05d'impunité où, en fait, Le Textier n'y sera suspendu de certaines rencontres, ni il aura des
00:13:10points en moyenne, il aura des... Est-ce qu'on ne peut pas changer ça, selon toi ? Non, on ne peut
00:13:15pas le changer, ça fait partie du foot. On sait que c'est l'arbitre qui est responsable du bon
00:13:21déroulement des matchs et l'arbitre, quelquefois, il est conditionné dans un sens, conditionné par
00:13:29l'autre. Hier soir, c'était un événement qui était très important pour les supporters, pour les
00:13:33joueurs, pour le staff, les dirigeants, mais aussi pour l'arbitre. Un classico de 20-68.000
00:13:40personnes, il sait que, je veux dire, quand il rentre, il ne rentre pas comme s'il rentrait
00:13:45pour arbitrer Auxerre contre Le Havre. Donc, il y a aussi cette forme de pression sur lui.
00:13:52Gérard, tu l'as dit toi-même, je vous interroge à vous aussi, messieurs, l'arbitre, il a sa sensibilité.
00:13:58Quand on fait un procès, tu peux choisir tes jurés, c'est-à-dire que la défense, ils vont te dire
00:14:04le numéro 8, le 12 et tout, et qu'on leur accuse, on sent qu'il va être en charge, etc., pour qu'il y ait
00:14:09une forme d'équité. Est-ce qu'avant une rencontre, Paris pourrait dire, moi je ne veux pas, c'est qui
00:14:14la... Madame Frappard, qui semble-t-il à une petite sensibilité, mais oui, mais est-ce que ça
00:14:22ne pourrait pas devenir un droit ? C'est-à-dire, nous, on dit le texte, on n'en veut pas, lui, on n'en
00:14:25veut pas, et jusqu'à ce qu'on tombe d'accord sur un arbitre où Paris dit, lui, on est d'accord, nous,
00:14:29on est d'accord. Au moins, on ne peut pas se plaindre, on la choisit, parce que là, il nous impose
00:14:32toujours les mecs, et avant leur rencontre, on se dit... Tu ne peux pas en éliminer 2, 3, 4, tu l'as déjà dit, je ne veux pas
00:14:39surpayer... Surtout que si on nous écoute, on n'en veut pas 8, on ne veut pas lui, on veut Madame Frappard à tous les
00:14:45matchs, donc c'est un problème. Et je suis tombé sur un article pour des supporters de Lens,
00:14:50qui en fait, qui se disaient, ils rigolaient d'eux-mêmes, en disant, on a des problèmes avec 6 arbitres en
00:14:55Ligue 1. Je me suis dit, ça va, on n'est pas seul, en fait, tout le monde a des problèmes avec les arbitres, ils sont
00:14:58mauvais aussi sur les autres matchs. Moi, j'ai une question pour Gérard, du coup, parce qu'il y a
00:15:04une situation qui m'a un peu dérangé pendant le match, je ne sais pas si tout le monde l'a vu, il y a Rabiot qui
00:15:11s'est tourné, à un moment donné, vers De Zerbi, pour lui faire un changement, en lui montrant que
00:15:19l'OM prenait l'eau de toute part, et qu'il fallait qu'il fasse quelque chose. Et pour le coup, l'entraîneur
00:15:23italien n'a rien fait. Donc, ma question, elle est simple, c'est, est-ce que dans la logique d'une
00:15:30expulsion, toi, tu restais souvent à faire un changement pour essayer de remettre un peu
00:15:37d'équilibre dans l'équipe, ou est-ce que tu pouvais aussi ne rien changer et garder les mêmes
00:15:42joueurs et essayer de t'adapter ? Parce que dans l'équipe, ce qui est important de conserver, c'est
00:15:48le bloc de huit joueurs défensifs. Parce qu'on peut perdre un joueur en attaque, je veux dire,
00:15:56c'est à la limite, l'important à ce moment-là, c'est de ne pas encaisser deux buts. Ce n'est pas
00:16:02de prendre un autre but, sinon le match est véritablement fini. C'est de conserver un attrait
00:16:07et un intérêt pour le résultat. Et donc, changer de système. À partir du moment où on a mis un
00:16:14système qui fonctionne bien, si on a un joueur en attaque, laisser passer le temps comme ça,
00:16:20quoi, et garder surtout la possibilité de revenir dans le match et revenir au score. C'est important.
00:16:27Et du coup, les changements à la mi-temps, tu les comprends ? Il fait rentrer...
00:16:32Je veux dire, c'est l'appréciation de la performance aussi et de l'état de forme du
00:16:39joueur. Si jamais on voit que le joueur a cette nonchalance, le fait qu'il apparaît absent du
00:16:48match, je me suis dit, même à la mi-temps, il n'a pas l'air très concerné par ce qui se passe sur
00:16:55le terrain. Ça m'a paru un peu évident. On voit qu'il est un petit peu tendre par rapport aux
00:17:04adversaires qu'il avait en face de lui. Mais je veux dire, après, l'entraîneur, en fait, il a
00:17:11changé presque poste pour poste. Il n'a pas changé de système de jeu, il n'a pas changé d'organisation.
00:17:17Alors, au début de la seconde mi-temps, c'était même Coné qui était devant. Et après, il rappelle
00:17:23Condogbia. Il dit, bon, on rechange tout. Et c'est effectivement Ro qui repasse.
00:17:27Allez-vous parler, messieurs, de la tactique et de De Zerbi. C'est la deuxième partie de
00:17:33notre émission. On y va tout de suite. L'Olympique de Marseille qui a perdu face au PAG pour en parler
00:17:44autour de la table. Maxence Volp, Romain Canutti et bien évidemment Gérard Gilly qui nous fait
00:17:50l'honneur d'être sur ce plateau. De Zerbi, une composition qui suscite des interrogations.
00:17:57Donc, on y va directement. Alors, tu sais, Gérard, on a l'habitude dans le fossé, alors que Loic
00:18:04vous remontre la composition de départ. Avant les matchs, on fait aussi un talk show. Là, c'est le
00:18:09talk show du lundi où on débriefe les prestations du week-end. Le jeudi, on parle justement du match.
00:18:15Et ce dimanche, ce jeudi, on parlait du classico. Et donc, les consultants qui étaient là sur le
00:18:22plateau avaient fait une équipe où, si tu veux, on avait décidé et on n'est pas coach et on fait
00:18:27confiance à De Zerbi. Mais puisqu'on parle de la composition, forcément, je te relaie ce que nous
00:18:32avions fait. On avait voulu densifier le milieu de terrain en mettant Rabiot, Holberg et Kondogbia
00:18:38pour essayer d'être vraiment costaud au milieu de terrain. Et on avait laissé Cornelius avec
00:18:43Balerdi en défense centrale. La question que je souhaitais te poser, parce que très sincèrement,
00:18:47ça me pose des interrogations et encore une fois, tu as été un illustre entraîneur. Donc, ta réponse
00:18:51m'intéresse au plus haut point. Quand tu as des défenseurs centraux dans ton groupe et que tu les
00:18:56mets, et moi, je trouve que Cornelius a fait des matchs corrects les matchs précédents. Il a eu
00:19:00d'ailleurs des notes dans les différents médias et différents journaux très corrects. Sur ce match
00:19:06de classico, tu lui demandes gentiment d'aller s'asseoir sur le banc pour faire reculer un Kondogbia
00:19:10qui, à la base, est milieu de terrain. Même si on a déjà vu avec succès dans le passé, Stéphane
00:19:15aime bien être reconverti de milieu à défenseur centrale. Mais comment, ensuite, en tant qu'entraîneur,
00:19:21tu fais à remotiver ton Cornelius, justement, à lui dire bon là, j'ai mis Kondogbia à ta place,
00:19:27mais t'inquiète pas, c'était Paris. Mais tu vois, le sens de ma question, je trouve ça très
00:19:32difficile pour Cornelius. Je comprends le sens de ta question, mais moi, je pense très honnêtement
00:19:39que chaque joueur a un poste préférentiel et que c'est prendre un risque de le transformer
00:19:49à jouer à un autre poste. C'est un Paris, quoi. Mais hier, le problème de Marseille,
00:19:58ce qui m'a sauté aux yeux, moi, dès les premières minutes, c'est cette liberté qu'on a laissé aux
00:20:07Parisiens de trouver Barcola très facilement et Hakimi très facilement. S'il y avait un point,
00:20:13à mon avis, à mettre en évidence, c'était celui-là et surtout, éviter qu'on touche
00:20:20Barcola très rapidement sur une première passe et Hakimi aussi. En bloquant ces passes-là,
00:20:27je pense que les Parisiens ont été obligés de rentrer dans l'axe où il y avait beaucoup de monde.
00:20:31Si vous mettez beaucoup de monde et que sur le côté, il y a la possibilité de trouver rapidement
00:20:37ces joueurs-là à un contre un ou dans le dos des défenseurs, il y a problème à chaque fois.
00:20:42Mais ajoutez à ça le positionnement de Dembélé, qui était aussi entre guillemets surprenant,
00:20:47parce qu'à la base, il est souvent à droite et là, de le mettre au milieu, ça a perturbé.
00:20:50Dembélé a été un peu l'homme libre de Paris. Donc, il s'est baladé, il a dribblé,
00:20:55ils sont capables d'éliminer des adversaires.
00:20:58Ils étaient toujours en supériorité numérique.
00:21:00Mais bon, tous les buts arrivent de centre. Donc, il fallait impérativement couper ces possibilités de passes.
00:21:09Si vous les coupez, vous coupez Barcola et vous coupez Hakimi, le jeu se concentre dans l'axe du terrain
00:21:16où, a priori, vous avez mis des joueurs physiques capables de réagir.
00:21:21Moi, je trouve que c'est sur le positionnement que ça me pose problème.
00:21:26Déjà, la compo, je n'étais pas super fan de certains choix.
00:21:30Après, c'est toujours pareil, il faut attendre de voir parce que des fois, tu es surpris par une compo.
00:21:34Et puis, ce qu'on met en place, les consignes qu'on donne à un joueur ou à un autre font que, dans le match,
00:21:40on se dit « Ah tiens, on a déjà vu des joueurs, des Thauvins jouer par exemple Prolayers sur une rencontre »
00:21:45ou des trucs auxquels on ne s'y attend pas.
00:21:47Moi, j'ai toujours un peu de réserve avant le match. Je me dis qu'on va voir.
00:21:49Et dès le début, le coup d'envoi, on a la chance de se positionner un peu, de bien voir au stade.
00:21:54Dès le début du match, je vois déjà. Alors là, c'est vraiment un détail.
00:21:58À Montpellier, on était en 4-3-3 avec un Rabiot qui était à la hauteur d'Arith.
00:22:01Là, on a démarré, Rabiot était à la hauteur d'Oybière.
00:22:04C'est un détail, mais c'est énorme.
00:22:06C'est que déjà, on en met deux, on recule un peu.
00:22:09Ils n'ont pas coupé ces fameuses passes sur le côté.
00:22:12Parce que au début, je me suis dit que s'il est là, c'est justement pour bloquer ce côté-là.
00:22:16Mais ils ne l'ont pas fait.
00:22:18Moi, je l'ai senti, c'est peut-être une consigne ou pas, je l'ai senti tétanisé.
00:22:24Et au contraire, et c'est pour ça qu'on voulait en appeler tous de nos voeux à la titularisation d'un Jonathan Rowe à sa place.
00:22:30Parce que lui, il allait se mettre dans le dos d'Hakimi, il allait rester.
00:22:33Lui, il allait jouer l'attaque à fond et Hakimi allait se dire, bon, si je monte, il va falloir couvrir le petit Anglais là derrière.
00:22:40Alors que Louis Saint-Riquet, qui est venu se mettre directement en sorte de deuxième latérale, tellement il avait peur.
00:22:46Hakimi, c'était une autoroute.
00:22:47En contre-exemple de ce que tu dis, sur le côté droit, tu avais Greenwood.
00:22:53Et sur le premier but, ce que fait Enrique, sur le côté gauche, l'effort de revenir pour aider son latéral, lui, il ne le fait pas.
00:23:00Et Murillo, qui avait fait, entre parenthèses, un super début de match.
00:23:04Parce que les trois fois où il est en tête à tête avec Barcoula, il arrive à lui prendre le ballon.
00:23:08Il se retrouve complètement débrouillé.
00:23:10C'est sûr qu'il a eu un coup en même temps.
00:23:12C'est comme ça que tu prends le but.
00:23:14Donc c'est vrai que, tu vois, tu es toujours entre te dire, qu'est-ce que je fais ?
00:23:17Je mets une équipe où je vais pouvoir réussir à défendre, comme on en avait parlé pour Enrique à gauche, où je joue tout pour l'attaque.
00:23:24Mais si tu mets Thero, il fallait, à mon sens, changer l'esprit de tous les joueurs.
00:23:28Leur dire, là, maintenant, on veut être protagoniste.
00:23:31C'est-à-dire, si on veut garder derrière des défenseurs très offensifs comme Hakimi, il faut lui mettre quelqu'un qui soit très, très offensif aussi.
00:23:42Parce qu'il sait que si jamais il monte, si le ballon est perdu, ça fait occasion de but contre son équipe.
00:23:49Mais regarde Greenwood, il est offensif quand même.
00:23:51Ça n'a pas empêché que...
00:23:53Est-ce que vous l'avez vu vraiment offensif hier ?
00:23:58Je veux dire...
00:24:00Non, mais il fait peur.
00:24:01Je ne l'ai pas vu indépendamment, je n'ai pas vu grand-chose.
00:24:04Il n'a fait peur à personne hier.
00:24:06Non, mais c'est sûr.
00:24:07Je veux dire, hier...
00:24:08Non, mais sur le papier, il fait peur.
00:24:10Sur le papier, quand il y a Greenwood, Nuno Méndez, il ne doit pas se permettre de pouvoir monter aussi facilement qu'il a pu le faire sur le premier but.
00:24:17Dès le début du match, il a dû sentir que Greenwood, il n'allait pas faire beaucoup d'efforts aussi.
00:24:25Et c'est ça, moi, ma frustration.
00:24:27C'est qu'on s'est mis dans un entre-deux.
00:24:29On ne sait pas si on joue vraiment la carte de l'attaque.
00:24:31On ne sait pas si on joue vraiment la carte de la défense.
00:24:33On a fait un peu entre les deux.
00:24:35Du coup, tu ne fais rien du tout.
00:24:36Et en fait, tu as une frustration aussi parce que certains de tes joueurs, tu as l'impression de ne pas les avoir utilisés.
00:24:42À la fin du match, je vais te dire, qu'est-ce que tu as pensé d'Adrien Rabiot ?
00:24:45Qu'est-ce que tu avais pensé d'Adrien Rabiot ?
00:24:47Il était un peu esselé et tout.
00:24:48Ben oui, comme on était en entre-deux, tu es au milieu de terrain, tu as l'impression de ne pas trop l'avoir vu.
00:24:53Il n'a pas raté grand-chose, mais pour autant, tu ne l'as pas vu faire des trucs insensés.
00:24:57Tu as l'impression qu'au milieu, les autres, ils se sont baladés.
00:25:00Donc, tu es là, tu es frustré.
00:25:02Donc, soit on y va à fond, soit on met un bus, mais il faut prendre une décision.
00:25:06On peut parler de tous les joueurs comme ça, mais on en revient au fait du début du match qui manquait.
00:25:11Je me souviens, quand on jouait Paris, il y a longtemps peut-être, mais le défi était le même.
00:25:18Les premières minutes, ce n'était pas du football.
00:25:21Les premières minutes, il y avait un défi physique.
00:25:23Il faut l'expliquer à notre ami Romain.
00:25:25Lui, il voulait voir que du jeu.
00:25:27Nous, on lui a dit qu'il fallait que ça rentre dedans.
00:25:29Ce n'était pas tout le match, parce que ça aurait été impossible.
00:25:32Mais les premières minutes, c'était vraiment du rentre-dedans.
00:25:35De l'intimidation.
00:25:36Des gars comme Dimeco, des gars comme Mozart.
00:25:40Il y avait cinq minutes où c'était presque du pugilat.
00:25:45Maintenant que c'est passé, tu peux nous dire, est-ce que c'était aussi, en guillemets,
00:25:49une consigne d'un coach ?
00:25:51Oui.
00:25:52Les premières minutes d'un match de ce niveau-là, c'était d'abord comme le premier corner.
00:25:59C'était aller au contact du gardien pour lui montrer que tous les corners, il n'allait pas
00:26:05prendre les ballons facilement.
00:26:07Il y avait ces cinq minutes de psychologie à gagner.
00:26:12Il fallait qu'à un certain moment, l'adversaire sache qu'il allait avoir un match très dur
00:26:18sur le plan engagement.
00:26:20Et après, ça se régulait.
00:26:22Mais les premières minutes, c'était comme ça.
00:26:24Et la même chose quand on allait jouer à Paris.
00:26:26Là où ça fait peine quand même, par rapport à ce que tu dis, c'est que j'ai même l'impression
00:26:30sur le début du match qu'on a essayé d'aller des fois...
00:26:34Non, mais c'était timide.
00:26:36Ils ne sont pas rentrés dans le match.
00:26:38Ils ne sont pas rentrés dans le match.
00:26:39On a essayé, mais sans essayer vraiment.
00:26:40Moi, je suis frustré.
00:26:41Tu as dit, moi, je voulais du jeu.
00:26:42Moi, je voulais du jeu.
00:26:44Mais je me suis repassé.
00:26:46Des fois, un match, on se repasse à match.
00:26:48Moi, j'ai pu me repasser.
00:26:50Je suis allé revoir les déclarations de De Zerbi dans la conf d'avant-match.
00:26:54Parce que je ne suis pas fou.
00:26:56Avant le match, on nous a dit, regardez la conférence de presse de De Zerbi de vendredi.
00:27:02Regardez le match.
00:27:03Et vous allez vous dire, est-ce que c'est vraiment ce qu'on a vu ?
00:27:05Le fameux, on veut être protagoniste, on veut être machin.
00:27:08Protagoniste de quoi ?
00:27:10Là, on n'a pas du tout.
00:27:11On leur a laissé libre cours.
00:27:13On était là, acculé.
00:27:15Peur de l'adversaire, peur de l'événement.
00:27:17Mais comment, Gérard, pour rester sur cette thématique-là, comment on peut expliquer qu'aujourd'hui, au club,
00:27:23il y a des Jean-Pierre Papin, il y a des Mehdi Benazia, il y a quand même des joueurs.
00:27:27Il y a Fabrizio Ravanelli maintenant.
00:27:29Comment ça se fait que ces garçons-là, avant le match, ils ne sachent pas galvaniser ?
00:27:33Parce que si Roberto De Zerbi, lui, il n'a peut-être pas non plus encore toute l'importance de ces enjeux-là, etc.
00:27:41Ou Pablo Longoria, qui est plus espagnol.
00:27:43C'est peut-être, lui, le classico entre le Real et le Barça.
00:27:47Mais les Fabrizio, les Jean-Pierre Papin, etc.
00:27:49Comment ça se fait qu'ils n'arrivent pas à transmettre dans ce vestiaire l'importance dont, toi, tu nous parles et on le sent ?
00:27:57Je veux dire, quand vous transmettez en face, il y a la personne qui reçoit.
00:28:02Si cette personne-là n'a pas le caractère de guerrier, si elle n'a pas ce caractère de la gagne,
00:28:11vous lui parlez pendant deux heures, il va vous dire « oui, oui, on va faire ce qu'il faut, on va aller au pressing ».
00:28:17Il faut qu'en face de vous, il y ait quelqu'un dont c'est presque un peu naturel de le faire aussi.
00:28:23C'est peut-être la question à se poser pour savoir si, dans les joueurs qu'il y a actuellement, ils ont ce caractère-là.
00:28:30Quand vous aviez Moser ou Boli, Jampas, Amoros, Dimecco, vous n'aviez pas besoin de leur dire qu'il fallait aller au tampon les dix premières minutes.
00:28:41Ils le faisaient de même.
00:28:44Au-delà, comme tu le dis, d'aller au tampon, ce qui m'a choqué aussi, c'est le déficit technique.
00:28:50Sur les vingt premières minutes, moi je me suis refait que les vingt premières minutes, parce que je me suis dit « le reste, ça va me faire trop de mal ».
00:28:56Sur les vingt premières minutes, ils perdent aucun ballon quasiment, les parisiens.
00:29:02Et toi, tu as trois fois, j'ai noté, tu as trois fois Enrique qui a des ballons, trois fois il perd le ballon, tu as deux fois Rit, tu as une fois Hawaii.
00:29:11C'est trop, je veux dire, les sept, huit ballons que tu as où tu peux peut-être espérer ressortir, tu leur rends.
00:29:17Oui, bien sûr, mais tu leur rends parce qu'ils font un pressing qui est très bon.
00:29:24Les distances de jeu entre les parisiens étaient toujours les mêmes.
00:29:27Mais donc c'est la différence aujourd'hui, parce qu'on a parlé de titres et tout, on s'est imaginé plein de choses.
00:29:32La différence aujourd'hui entre Paris...
00:29:34On va revenir là-dessus. Est-ce que ce n'est pas un mal d'avoir parlé toute la semaine ?
00:29:39Est-ce que ce n'est pas un mal de s'être appuyé sur le 5-0 de Montpellier en pensant que tout était facile ?
00:29:47Quand on dit qu'on a une grande équipe, quand on dit qu'on marque beaucoup de buts, est-ce qu'on ne tombe pas dans une sorte de trop confiance ?
00:29:58Tu penses que l'écart est encore abyssal entre Paris et l'OM ?
00:30:01Bien sûr.
00:30:02On l'a vu l'autre soir.
00:30:03Tous les joueurs de Paris peuvent jouer à Marseille.
00:30:07Les joueurs de Marseille, dis-moi combien il y en a qui peuvent jouer à Paris ?
00:30:13On l'a vu, je veux dire, rien que techniquement.
00:30:15Tu vois, poste par poste...
00:30:17Est-ce que tu parles du pressing des Parisiens ?
00:30:19Je suis désolé, le pressing des Parisiens, tu as le droit aussi d'en sortir parce que tu es bon techniquement.
00:30:24Et nous, on ne s'en sort pas.
00:30:26Non, la seule chance que tu avais, c'était de les bousculer émotionnellement.
00:30:31Parce que moi, je reste convaincu, ce sont des formidables joueurs.
00:30:34Vitigna, João Neves, Zahir Emry, pour aller que de leur milieu de terrain.
00:30:38Ce sont des formidables footballeurs qui, techniquement, au-dessus de la moyenne,
00:30:41ils sont dans le 5% de l'élite du football mondial.
00:30:45Mais peut-être que, parce qu'ils sont jeunes, parce qu'ils ne sont pas un caractère,
00:30:49si le vélodrome est un volcan et si sur tous les contacts...
00:30:53Pas besoin de remonter aussi loin que cette époque-là.
00:30:57Peut-être qu'il y a deux ans, le fameux match aux Coupes de France avec Tudor,
00:31:00il y avait une intensité dès le début, des joueurs qui montraient que ça ne s'allait pas être facile.
00:31:05Ce qui fait que ceux d'en face se disent, bon, on ne va peut-être pas aller à fond.
00:31:09Tu mets la clé, le mot, l'intensité.
00:31:11Si t'entraînes, tu mets l'intensité, c'est un tout autre match.
00:31:15Mais Gérard, il y a une question qui me tarabuste depuis des années
00:31:19et tu es la personne idéale pour en parler puisque, encore une fois, tu as été entraîneur
00:31:22et aujourd'hui, tu es comme nous, consultant, supporter, etc.
00:31:27Ce soir, tu es consultant pour nous et on t'a remercié encore.
00:31:31Souvent, quand on discute sur le plateau, les gens nous disent,
00:31:35on aurait mis Jonathan Rowe sur le côté gauche pour dynamiser,
00:31:38comme tu dis, pour apporter de l'offensive sur ce côté gauche de l'Olympique de Marseille
00:31:43et faire un peu plus peur à Kimi qui, avec Luis Henrique, avait moins peur
00:31:48et donc avait plus de vérité offensive.
00:31:50On nous dit, vous n'êtes pas à l'entraînement.
00:31:52Mais moi, Gérard, je ne suis pas à l'entraînement, ni à ton époque, ni aujourd'hui.
00:31:56On y est de temps en temps puisqu'on a des accès, mais on n'est pas à tous les entraînements.
00:32:01Il ne me faut pas 50 matchs pour voir que Jonathan Rowe, il a de la dynamite dans les jambes.
00:32:06C'est quelqu'un qui perfore.
00:32:08Contre Montpellier, il est sur le premier but parce qu'il va de l'avant.
00:32:12Là où Luis Henrique, que j'aime beaucoup en plus, que j'ai défendu tout au long de l'année,
00:32:15rend beaucoup moins de responsabilité.
00:32:18Il fait beaucoup plus de travail, comme l'a rappelé Maxence.
00:32:20Je reviens, je fais des fermetures, etc.
00:32:23Mais c'est beaucoup moins offensif.
00:32:25Comment, quand il y a une arme qui s'appelle Jonathan Rowe,
00:32:27et même s'il est court physiquement, qu'il ne peut pas faire 90 minutes,
00:32:30il peut en faire 60, 70.
00:32:32Au moins une 70.
00:32:34Comment on peut se priver d'un garçon qui, chaque fois qu'il rentre,
00:32:37il a été décisif contre Lyon, il a été décisif contre Montpellier,
00:32:40il est toujours bon.
00:32:41Pourquoi il se retrouve, quand on est sur le classico,
00:32:44c'est comme si eux, à Barcoula, il avait dit...
00:32:47Je ne compare pas Jonathan Rowe à Barcoula, on est bien d'accord.
00:32:51Alors on va me dire, tu n'étais pas à l'entraînement,
00:32:53tu ne connais pas les principes du coach, etc.
00:32:55Comment, toi, tu peux nous expliquer ?
00:32:58Chaque coach a une vision des choses.
00:33:02La vision de De Zerbi, c'est la vision de De Zerbi.
00:33:05La vision de Georges Hilly est peut-être différente.
00:33:10Le management, c'est aussi quelque chose qui peut être différent.
00:33:16À partir du moment...
00:33:17Moi, je pars toujours du principe que le coach,
00:33:19quand il fait son équipe, il fait la meilleure équipe possible
00:33:23pour faire le meilleur résultat possible,
00:33:25avec la plus grande des convictions.
00:33:27On ne met jamais une équipe pour perdre.
00:33:31Donc, à partir du moment où il fait ça,
00:33:34c'est qu'il a des éléments qui arrivent à le convaincre
00:33:37de démarrer le match comme ça.
00:33:39Et pour rebondir sur sa question, je vais la poser différemment
00:33:42et d'une manière plus simple.
00:33:44Est-ce qu'il y avait des mecs qui étaient capables
00:33:46de faire des bons matchs le dimanche,
00:33:47mais qui, à l'entraînement, ne montraient rien ?
00:33:49Du coup, toi, tu te mettais en difficulté ?
00:33:53Tu peux donner des noms, maintenant.
00:33:55Ils sont déjà à la retraite.
00:33:57Non, non, mais c'est vrai qu'il y a des joueurs
00:34:01qui sont à l'entraînement...
00:34:04Tu n'as pas envie de les mettre le dimanche
00:34:06parce qu'à l'entraînement, tu les vois, ils sont tranquilles.
00:34:09Et ils sont galvanisés par la compétition.
00:34:12Et il y en a qui sont...
00:34:13Moi, j'en ai connu qui étaient exceptionnels à l'entraînement
00:34:16et qui étaient totalement tétanisés par le stade de l'élodrome,
00:34:20par l'enjeu des matchs,
00:34:22et ils étaient absolument méconnaissables.
00:34:25En fait, ils te piègent, ça te donne envie de les remettre à chaque fois ?
00:34:28C'est le grand piège.
00:34:30Le grand piège, c'est ça.
00:34:31C'est de bien connaître la personnalité du joueur
00:34:37et savoir de quoi il est capable,
00:34:39même si à l'entraînement, tu le vois,
00:34:41il est là, un peu nonchalant, il ne fait pas grand-chose.
00:34:44Mais le dimanche, il est tout autre, il est différent.
00:34:48Parce que la compétition et l'entraînement,
00:34:50il y a une différence énorme.
00:34:53En entraînement, on peut se permettre de faire des choses,
00:34:55de les manquer, on n'a rien.
00:34:57Là, le dimanche, devant 70 000 personnes,
00:35:00quand on manque un contrôle ou qu'on fait une mauvaise passe,
00:35:02ce n'est pas la même pression.
00:35:04Il est dans le même état d'esprit.
00:35:05Je me suis posé la même question à la mi-temps,
00:35:07quand je vois qu'il sort Greenwood,
00:35:08et tu disais que c'était logique parce qu'il était fantomatique.
00:35:11Mais en même temps, ça reste Greenwood,
00:35:13et c'est un jeune joueur,
00:35:16psychologiquement...
00:35:18C'est dans l'attitude qu'il le sort.
00:35:20Moi, je le sors dans l'attitude.
00:35:22Parce qu'il peut manquer des choses.
00:35:24Tu n'as pas peur de te dire,
00:35:26quand tu es entraîneur, je risque de le perdre aussi ?
00:35:28Il l'a dit à la fin du match.
00:35:30Non, là, sur le match, tu ne perds rien,
00:35:34parce que s'il tente des choses et qu'il les manque,
00:35:37et que tu vois qu'il va au bout des trucs,
00:35:39il n'y a pas de souci, tu peux continuer à lui faire confiance.
00:35:42Mais quand tu vois que le joueur est là, un peu absent,
00:35:45on ne sait pas pourquoi il est absent.
00:35:47Il est juste en train de se noyer,
00:35:49tu l'envoies ?
00:35:51L'équipe est en train de se noyer aussi.
00:35:54Tu ne vas pas dire,
00:35:56pour conserver un joueur, lui faire confiance,
00:35:58mettre le reste de l'équipe en difficulté,
00:36:01laisser jouer à neuf.
00:36:02Après, c'est tout le dialogue dans la suite.
00:36:05Après, tu peux mieux faire,
00:36:07tu peux le prendre, lui montrer le match, la vidéo.
00:36:10On parlait tout à l'heure du conditionnement vidéo.
00:36:14Ils auraient pu regarder quelques matchs épiques
00:36:18entre Paris Saint-Germain et Marseille de l'ancien temps,
00:36:21et montrer comment c'étaient les débuts de match.
00:36:25C'est plus que des paroles en disant qu'il faut aller au truc.
00:36:28On dit souvent aussi qu'aujourd'hui, l'arbitrage a changé,
00:36:31que nous, même quand on ne fait rien, on prend des cartons rouges.
00:36:33Si on mettait l'intensité des Mauser et des Dimeco aujourd'hui,
00:36:36on finirait vite à neuf.
00:36:38Avant de passer à la troisième partie,
00:36:40j'avais une autre question.
00:36:42On profite de t'avoir, Gérard, pour te questionner, bien évidemment.
00:36:46Parce que c'est des questions qui me tarabustent.
00:36:49Et on va me dire que ça me fait une affaire personnelle, etc.
00:36:51Je m'en fous.
00:36:52Je prends le temps et je pose ma question.
00:36:54J'ai un joueur comme Amin Harit,
00:36:56que je trouve, moi, très bon techniquement.
00:37:00Mais depuis quoi ?
00:37:01Ça fait trois ans, quatre ans qu'on le voit jouer.
00:37:03Il fait toujours les mêmes matchs.
00:37:04C'est-à-dire, ça porte le ballon.
00:37:06Sur le premier contrôle, ça efface le joueur
00:37:09et ça se met dans le sens du jeu.
00:37:11Et après, au lieu d'envoyer, de mettre sur orbite ses attaquants
00:37:14ou de temps en temps de portée,
00:37:16parce que le foot est une variété d'options,
00:37:18ce n'est pas un jeu stéréotypé.
00:37:20C'est toujours pareil.
00:37:21Ça porte le ballon, ça porte le ballon,
00:37:23ça s'empale sur la défense, ça crée des contres.
00:37:25Mais il a eu comme entraîneur Gattuso, Jean-Louis Gassé,
00:37:28Stanislas Dezerbi.
00:37:29Enfin, il en a eu des entraîneurs.
00:37:31Il n'y a personne en tant que coach qui est capable de lui dire,
00:37:33Amin, franchement, tu es un joueur remarquable.
00:37:35Sur le premier contrôle, tu es limite.
00:37:37Et après, simplifie ton jeu.
00:37:39Ou si tu veux, continue de porter.
00:37:42Comment ça se fait qu'au fil des années,
00:37:44je ne vois pas, moi, une progression chez ce joueur
00:37:47qui a toujours les mêmes qualités,
00:37:49mais les mêmes défauts ?
00:37:50Il n'y a personne qui arrive à lui parler pour lui...
00:37:52Alors, tu n'es pas aux entraînements,
00:37:54mais comment c'est possible
00:37:56qu'on n'arrive pas à faire bonifier les joueurs ?
00:37:59Je prends l'exemple d'Amin Harit.
00:38:00Il y en a plein d'autres comme ça aussi.
00:38:02Enrique, vous le disiez tout à l'heure,
00:38:03ça manque de confiance, ça ne percute pas.
00:38:05Pourquoi le coach ne dit pas, fais-toi plaisir.
00:38:07Tu as de la technicité, tu as un pouvoir d'accélération.
00:38:09Tant pis si tu manques ton dribble.
00:38:11Pourquoi les joueurs ont l'impression
00:38:13qu'ils sont toujours les mêmes ?
00:38:14C'est le problème du niveau des joueurs.
00:38:16C'est ce qui limite les joueurs.
00:38:19Si Amin Harit, aujourd'hui, était capable d'éliminer
00:38:23et de percuter et d'aller seul,
00:38:25il ne serait peut-être plus à Marseille en ce moment.
00:38:28À un moment donné, il y a des limites.
00:38:32Après, il y a aussi sur le terrain,
00:38:35ce qui fait progresser les joueurs,
00:38:37c'est l'environnement, les autres joueurs.
00:38:39Si Amin Harit a des joueurs devant lui
00:38:43qui vont faire des appels,
00:38:44qui vont demander le ballon,
00:38:45lui proposer des solutions,
00:38:47peut-être que ça va éveiller chez lui
00:38:50l'envie de faire des passes
00:38:52et non plus de porter le ballon.
00:38:56C'est un peu ce qu'on a vu à Montpellier.
00:38:58Parce que c'est vrai qu'à Montpellier,
00:38:59c'était forcément une autre équipe adverse.
00:39:02Mais à chaque fois qu'il avait un ballon
00:39:04et qu'il éliminait, il avait plusieurs solutions.
00:39:06Plus ou moins, c'était plus facile pour lui
00:39:08pour trouver du monde que là, contre Paris.
00:39:10Là aussi, c'est un motif
00:39:14qui peut apporter aux joueurs
00:39:18le souci de moins porter,
00:39:20le souci de faire la passe décisive.
00:39:23S'il n'y a personne à qui la faire,
00:39:25il est obligé de faire les deux ou trois pas
00:39:27depuis la petite course en plus.
00:39:31Je sais que tu ne sollicites pas ma réponse
00:39:33sur ce sujet,
00:39:34mais concernant Amin Harit,
00:39:37je le trouve justement à la lumière
00:39:38de ce que tu dis et qui se vérifie.
00:39:40En fait, Amin Harit, au final,
00:39:42à lui, limite, j'ai envie de te dire,
00:39:43on ne peut pas aller en vouloir.
00:39:44Parce que Amin Harit, quelque part,
00:39:46il n'est pas décevant.
00:39:47On sait, comme tu dis, ses qualités, ses défauts.
00:39:49Donc moi, je trouve qu'Amin Harit,
00:39:51il y a des matchs où c'est bien de l'utiliser.
00:39:53Et tu sais qu'il va t'apporter quelque chose.
00:39:56Et il y a des matchs,
00:39:58une fois de plus, ce match contre Paris.
00:40:01Je ne vois pas l'intérêt de réfléchir
00:40:03à un schéma tactique où tu l'incorpores,
00:40:05sachant que pour moi,
00:40:06il ne va pas être en capacité
00:40:08d'élever son niveau de jeu.
00:40:10Il ne va pas d'un coup faire ce truc-là.
00:40:12Parce que dans ces matchs-là,
00:40:13où des fois, je me souviens même,
00:40:15je vais te citer un grand numéro 10,
00:40:17on l'embrasse, Rémi Cabella.
00:40:19Rémi Cabella.
00:40:22Rémi Cabella contre le PSG de Di Maria.
00:40:26Je l'avais vu faire au Vélodrome,
00:40:28un match où il s'élève en intensité,
00:40:30en qualité de passe.
00:40:32C'est-à-dire que ta passe,
00:40:33elle fuse encore un peu plus.
00:40:35Amin Harit, je n'y crois pas.
00:40:37Je fais peut-être une erreur,
00:40:38je n'y crois pas.
00:40:39Non, mais c'était un exemple
00:40:40pour comprendre pourquoi les joueurs...
00:40:42Tu vois, c'est vrai qu'un Payet,
00:40:44par exemple, dans l'intensité,
00:40:45on s'est souvent bouffé le foie avec mon frère
00:40:47qui me disait, Payet,
00:40:48mais tu le mets tous les jours
00:40:49parce que sur sa qualité,
00:40:50mais je lui disais,
00:40:51il y a des matchs où il marche.
00:40:52Comment ça se fait
00:40:53qu'on n'ait pas réussi au garçon
00:40:54qui dit, putain, t'es à Marseille.
00:40:55C'est ce que tu nous rappelais tout à l'heure.
00:40:56On est à Marseille.
00:40:57Mais de l'intensité à tous les matchs.
00:40:59Et que de temps en temps, moi, en tout cas,
00:41:01je le voyais marcher.
00:41:02Je m'arrachais les cheveux que je n'ai plus.
00:41:04Et c'est toujours un courant alternatif.
00:41:07Tu as pu remarquer que Payet,
00:41:09selon les entraîneurs qu'il a eus,
00:41:11ce n'était pas le même comportement.
00:41:12Aussi ?
00:41:13Donc ça veut dire que la relation
00:41:15que tu peux avoir avec un entraîneur
00:41:17t'amène à te sublimer ou pas.
00:41:21Donc ça veut dire que
00:41:23il y a ce facteur humain
00:41:24qu'il ne faut pas négliger
00:41:25pour arriver à motiver
00:41:27et à faire comprendre aux joueurs
00:41:29que son intérêt, c'est d'être bon
00:41:32et qu'ils prendront plus de plaisir.
00:41:34Après, ça passe par la relation
00:41:36avec l'unique.
00:41:37Ça m'amène sur une dernière question
00:41:39parce que c'est vrai qu'ils en parlaient hier
00:41:41lors de la troisième édition.
00:41:43Je trouve que De Zerbi,
00:41:45il charge quand même pas mal les joueurs
00:41:47en conférence de presse d'après-match.
00:41:49Il cible régulièrement les joueurs
00:41:52qui n'ont pas été bons
00:41:53en les citant nommément.
00:41:54Il y en a un tel, un tel, un tel.
00:41:57Qu'est-ce que tu en penses ?
00:41:58Parce que je trouve que c'est quand même…
00:42:00On a connu des entraîneurs
00:42:01qui, des fois, avaient tendance à dire
00:42:02« c'est un peu ma faute, etc. »
00:42:04pour épargner le groupe.
00:42:07Je pense que c'est sa méthode à lui.
00:42:11La mienne, c'était surtout de protéger le groupe
00:42:15parce que, sincèrement,
00:42:18un joueur que tu blesses,
00:42:20il s'en souvienne tout le temps.
00:42:22Un jour, si tu es en difficulté,
00:42:25que tu as besoin qu'il s'exprime un peu plus,
00:42:31il ne le fera pas.
00:42:33Chacun a sa méthode.
00:42:34Là, on peut les piquer dans l'intimité du vestiaire.
00:42:40Ça, c'est sûr.
00:42:41Quand quelqu'un n'est pas bon,
00:42:43on peut intervenir.
00:42:45Publiquement prendre un parti,
00:42:48il y en a qui le font,
00:42:50il y en a qui ne le font pas,
00:42:51mais je ne suis pas persuadé
00:42:52que ce soit la bonne solution.
00:42:55Les amis, on passe tout de suite
00:42:57à la troisième partie de notre émission.
00:43:07Leonardo Balerdi, un brassard trop lourd à porter.
00:43:11Point d'interrogation.
00:43:13Pourquoi je lance ce débat ?
00:43:15Parce qu'il y a eu un Olympico
00:43:17où il a pris deux cartons jaunes
00:43:19à l'espace de cinq minutes.
00:43:20On ne va pas revenir sur les erreurs d'arbitrage.
00:43:22Est-ce qu'on aurait dû avoir
00:43:23un arbitre un peu plus pédagogique ?
00:43:25Qui, sur le deuxième,
00:43:26dit que c'est la dernière fois, monsieur.
00:43:28La prochaine fois,
00:43:29au lieu de dégainer comme un cow-boy.
00:43:31Ça, c'est un autre débat.
00:43:32On l'a déjà eu.
00:43:33En tout cas, il a été fébrile.
00:43:35Hier, malheureusement,
00:43:36on a retrouvé le Léo
00:43:37qui marque contre son crâne.
00:43:39Alors que j'ai revu les images,
00:43:40il n'y a strictement personne derrière lui.
00:43:42Donc, pourquoi il s'est affolé à ce point ?
00:43:44Parce que si encore,
00:43:45il y avait eu Barcoula derrière
00:43:46ou un autre Parisien,
00:43:47on se dit qu'il a essayé d'éviter.
00:43:49Mais là, c'est le vide.
00:43:51C'est le désert de Gobi derrière lui.
00:43:53Il n'y a personne.
00:43:54Je ne crois pas qu'on ait posé la question,
00:43:55par contre, à Roulis
00:43:56de savoir s'il a communiqué.
00:43:57Parce que pour moi,
00:43:58c'est ça la première chose.
00:43:59Les deux sont argentins ?
00:44:00Il doit lui dire.
00:44:01Bien sûr, c'est lui qui doit parler.
00:44:03Moi, j'ai revu plusieurs fois les images.
00:44:05Je n'ai pas l'impression qu'il parle.
00:44:08Je ne dédouane pas Balardi.
00:44:10Il fait une grosse faute.
00:44:11Mais la première chose,
00:44:12c'est que le gardien doit lui gueuler dessus,
00:44:13que l'autre a peur presque de toucher le ballon.
00:44:16Pour moi,
00:44:17sur les trois buts,
00:44:18il y a trois erreurs individuelles.
00:44:19Sur le premier,
00:44:20au départ,
00:44:21il y a Greenwood
00:44:22qui regarde Murillo
00:44:23et qui lui dit
00:44:24que ça va être compliqué face aux deux.
00:44:26Il revient,
00:44:27mais il revient trop titillant.
00:44:28C'est dur.
00:44:29Et je trouve que sur le centre,
00:44:31alors,
00:44:32il y a un centre-tir évident.
00:44:34Non, le premier but,
00:44:35je trouve que Rulli part très tard.
00:44:39En fait,
00:44:40il va au sol très tard.
00:44:41Et donc, du coup,
00:44:42il remet cette balle.
00:44:43John Evans suit.
00:44:44Mais je pense qu'il y avait matière
00:44:47à mieux jouer le coup,
00:44:49notamment à renvoyer du côté d'où ça vient
00:44:51s'il était prêt un peu plus tôt.
00:44:53Bon, sur le deuxième,
00:44:54Balardi et Rulli,
00:44:55il y a cette mésentente.
00:44:56Et sur le troisième,
00:44:57Kondogbia se jette.
00:44:59Mais c'est assez inexplicable.
00:45:02Le ballon revient.
00:45:03Il est déjà au sol.
00:45:04Il est dans un bac à sable.
00:45:05Madame Bellet, merci.
00:45:07Il n'y avait pas de lucidité.
00:45:09Il n'y avait pas de lucidité.
00:45:11Il y avait ce côté émotif qui est sorti.
00:45:18Ils avaient peur de mal faire,
00:45:21peur de perdre,
00:45:22peur de ne pas être à la hauteur.
00:45:24Je veux dire,
00:45:25on a vu,
00:45:26il y avait du retard partout.
00:45:28Rulli, sur le premier but,
00:45:29il est en retard.
00:45:31Il a touché du boulimé.
00:45:33Il n'y a aucun Parisien.
00:45:34Il y a deux ou trois Marseillais sur le centre.
00:45:37Sur le retour de Rulli,
00:45:39qui a le but.
00:45:42C'est le début du match.
00:45:45Pour en revenir,
00:45:48le carton est préjudiciable.
00:45:50Parce que tu te dis,
00:45:52est-ce que Marseille ne peut pas continuer comme ça ?
00:45:55Ils vont, à un certain moment,
00:45:56revenir dans le match.
00:45:59Tu attends ça.
00:46:00Et ça, ça coupe cet espoir-là.
00:46:03De toute façon, c'est du foot-fiction.
00:46:05Parce que là, on lit tout et n'importe quoi.
00:46:06Effectivement, on peut se dire,
00:46:08à 11 contre 11,
00:46:09ça aurait peut-être été la même physiognomie.
00:46:11Et on aurait perdu 3 ou 4-0 de la même façon.
00:46:13Et je pense que ça aurait été pire.
00:46:14Puisque finalement, aujourd'hui,
00:46:15on a au moins cette excuse d'avoir joué à 10.
00:46:18Mais par contre,
00:46:19on a tous connu des matchs
00:46:20où tu fais une mauvaise entame.
00:46:22Et derrière, il se passe un truc.
00:46:24Il y a un élément déclencheur
00:46:26qui fait que tu te remets dans le match.
00:46:27Et que ça peut ne tourner.
00:46:29C'est ce genre de match-là.
00:46:31Où quand tu le réfléchis,
00:46:33tu te dis...
00:46:34Tu joues contre Paris,
00:46:35qui est supérieur à toi.
00:46:37Il ne faut pas le perdre.
00:46:39Il ne faut pas le perdre.
00:46:40Signé pour un nul.
00:46:42Il ne faut pas le perdre.
00:46:43C'est-à-dire que tu joues pour ne pas le perdre.
00:46:46Et tu peux le gagner à la fin.
00:46:48Parce que si tu es 0-0 à 20 minutes de la fin,
00:46:50il y a le public avec toi.
00:46:51Et là, ça devient la folie.
00:46:53Alors si tu dis...
00:46:54Tu ne le dis pas.
00:46:55Mais dans ta tête, tu te dis...
00:46:57Tu fais une équipe.
00:46:58Tu fais une équipe.
00:46:59Tu te dis...
00:47:00Je ne veux pas le perdre le match.
00:47:01C'est un peu ce qu'il a fait alors.
00:47:02Non, il n'a pas fait ça.
00:47:03Quand tu mets une riquette,
00:47:05comme on disait, sur le côté gauche,
00:47:06au lieu de mettre au haut,
00:47:07tu ne montres pas que tu veux jouer offensif.
00:47:09Tu as fait entre les deux, en fait.
00:47:11Voilà.
00:47:12Tu aurais mis Kondogbia dans le milieu ?
00:47:14Tu aurais mis...
00:47:15Je ne sais pas.
00:47:17Ce qu'il y a de sûr,
00:47:19c'est que j'aurais coupé les deux côtés.
00:47:21Ça, c'est sûr.
00:47:22Et j'aurais forcé Paris à jouer dans l'axe.
00:47:24Il y avait beaucoup de monde là.
00:47:27Parce que là, sur chaque ballon en profondeur,
00:47:29un petit touché Marco là, tout ça,
00:47:31tu étais là, tu attendais, tu te disais...
00:47:33Il va passer ou pas ?
00:47:35S'il passe, c'est but.
00:47:36Tu ne peux pas jouer comme ça.
00:47:38Là, on est reparti.
00:47:40On est reparti.
00:47:41Mais il y a tellement de choses à analyser.
00:47:44Balerdi, est-ce que le brassard est trop lourd à porter ?
00:47:48Est-ce que toi, tu as eu des joueurs,
00:47:51à ton époque,
00:47:52où le fait d'avoir le brassard,
00:47:55comme tu le disais tout à l'heure,
00:47:56à l'entraînement, ça pouvait être très fort
00:47:58et c'était tétanisé le jour du match.
00:47:59Est-ce que d'avoir le brassard,
00:48:01en plus de l'Olympique de Marseille,
00:48:03ça peut émotionnellement te mettre une surcharge collective
00:48:06qui fait que tu es moins bon que si tu ne l'avais pas ?
00:48:09Non, j'ai eu le bonheur et la chance
00:48:12d'avoir des équipes où il y avait de très fortes personnalités.
00:48:16Le brassard revenait d'office à Jean-Pierre Papin.
00:48:21Mais ça aurait pu être un autre Jean-Pierre Papin.
00:48:25Pourquoi ? Parce qu'il avait confiance en lui,
00:48:28parce qu'il marquait beaucoup de buts et que le brassard...
00:48:31Mais il n'y avait pas qu'un capitaine sur le terrain.
00:48:35Chaque joueur était capable d'assumer la tâche.
00:48:39C'est des hommes, des guerriers,
00:48:42des joueurs qui avaient fait trois ou quatre Coupes du Monde,
00:48:45très expérimentés.
00:48:47Est-ce que ça aurait eu du sens,
00:48:49parce qu'il y a beaucoup de copains sur le chat,
00:48:51et nous on a déjà émis l'hypothèse aussi,
00:48:53d'enlever le brassard de capitaine à Balerdi maintenant,
00:48:56en cours de saison, pour le donner à Holberg, par exemple ?
00:48:59Holberg, sans l'avoir, le brassard,
00:49:02il est déjà capitaine sur le terrain.
00:49:04Oui, mais il pourrait aller parler avec l'arbitre.
00:49:06Oui, mais l'arbitre, je ne sais pas s'il accepterait
00:49:09de parler avec Holberg,
00:49:12mais il est déjà capitaine.
00:49:17Je ne pense vraiment pas, désolé pour la partie,
00:49:23mais je ne pense pas que ce soit le capitaine qui perturbe Balerdi.
00:49:26L'année dernière, il n'était pas capitaine.
00:49:29J'ai l'impression que là, il s'est manché le vis.
00:49:32Certains vont me dire que l'année dernière,
00:49:34il y avait Mbemba à côté de lui,
00:49:36ça le rassurait plus.
00:49:38Je pense que c'est plutôt la manière dont on joue,
00:49:40les coéquipiers qu'il a, il y a plusieurs facteurs.
00:49:42C'est l'horreur avec qui on joue, on se valorise aussi.
00:49:45J'ai l'impression que cette année,
00:49:47il est beaucoup moins serein,
00:49:51même si on dit ça.
00:49:53Mais moi, sur certains matchs,
00:49:55je trouve quand même qu'il arrive à faire des fins pour moi.
00:50:00Parce que ceux qui disent justement à Brest,
00:50:03sa première journée, je le trouve excellent.
00:50:05Il a le brassard, ça n'empêche pas.
00:50:07Je l'ai trouvé très bon à Montpellier.
00:50:11Montpellier, tout le monde est très bon.
00:50:14Je ne l'ai pas trouvé très bon à Montpellier,
00:50:16mais c'est mon début.
00:50:18Je n'ai pas trouvé de choix.
00:50:20Ceux qui vont te dire, depuis le début de saison,
00:50:22il a le brassard, il est catastrophique,
00:50:24je trouve que ce n'est pas à tous les matchs.
00:50:26Je ne suis pas forcément là-dessus.
00:50:28Je pense que peut-être qu'il se cherche.
00:50:30Peut-être qu'il a eu un niveau de performance
00:50:32et d'un coup, il se dit, il faut que je retrouve ça.
00:50:34Il ne sait pas comment le faire.
00:50:36C'est peut-être plus un niveau de confiance.
00:50:38Ce n'est pas forcément lié au brassard.
00:50:40Je trouve qu'il fait quand même une grosse bévue
00:50:42lors du Classico.
00:50:44L'ensemble de son match,
00:50:46je trouve qu'il est plutôt correct.
00:50:48C'est un des seuls qui a quand même essayé
00:50:50de montrer quelque chose.
00:50:52Les autres, on a beaucoup vu que c'était des agneaux.
00:50:54Lui, je trouve qu'il ne s'est pas caché
00:50:56tout au long du match.
00:50:58Pour en revenir au débat du brassard,
00:51:00je ne sais pas si de lui lever comme ça,
00:51:02surtout après ce but contre son camp,
00:51:06face à Paris,
00:51:08ça serait le mettre en confiance.
00:51:10Il ne le mérite pas.
00:51:12Il ne mérite pas qu'on lui lève un brassard.
00:51:14Non, je ne le trouve pas.
00:51:16Seulement, il est capitaine
00:51:18et c'est qu'on lui reconnaît
00:51:20un ascendant sur ses coéquipiers
00:51:22ou une réflexion
00:51:24qui amène quelque chose à l'équipe.
00:51:26Ce n'est pas parce qu'il a fait une bévue
00:51:28contre Paris, alors à ce moment-là,
00:51:30on lève les onze qui ont joué contre Paris.
00:51:32Oui, mais il a déjà été motivement fragile
00:51:34contre Lyon puisqu'il a fait deux fautes.
00:51:36Encore une faute, ne revenez pas.
00:51:38On en avait parlé depuis le début de saison.
00:51:40Son profil, c'est quelqu'un
00:51:42qui est très costaud,
00:51:44qui va au contact.
00:51:46Donc, toute la saison,
00:51:48il sera certainement sujet
00:51:50à avoir des cartons
00:51:52ou à avoir des remontrances de l'arbitre.
00:51:54Ce n'est pas quelqu'un qui se retient,
00:51:56c'est quelqu'un qui est très costaud.
00:51:58C'est ce qui en fait sa qualité.
00:52:00Il faut surtout regarder que l'an passé,
00:52:02il a fait une très bonne saison.
00:52:04Il faut voir les gens qu'il y avait autour.
00:52:06On est bien encadrés.
00:52:08C'est bon aussi pour le joueur.
00:52:10Je trouve aussi que l'instabilité qu'on a en défense
00:52:12est quand même assez problématique.
00:52:14Tu as parlé du match de Lyon.
00:52:16On ne va pas revenir sur l'arbitre.
00:52:18On peut quand même revenir sur son positionnement
00:52:20sur ce match-là,
00:52:22où il était plus défenseur central,
00:52:24mais on l'avait annoncé à droite.
00:52:26Finalement, il est axe droit.
00:52:28Je pense qu'il a peut-être besoin,
00:52:30il se dit, j'ai besoin de faire mes preuves.
00:52:32Il stresse peut-être un peu aussi
00:52:34avec la demi-saison qu'il a faite l'an dernier,
00:52:36deuxième partie de saison.
00:52:38On a tous dit Balerdi,
00:52:40maintenant c'est un crack,
00:52:42soit c'est demi-Lyon.
00:52:44On n'a pas de demi-mesure.
00:52:46Mais il se dit, aux yeux de De Zerbi,
00:52:48je ne suis pas encore incontournable.
00:52:50C'est ça qui le fait,
00:52:52alors qu'il a besoin de beaucoup de sérénité dans son jeu,
00:52:54parce qu'il a besoin aussi de prendre des risques.
00:52:56Il a besoin de beaucoup de sérénité.
00:52:58Effectivement,
00:53:00on ne va pas refaire le débat arbitrage,
00:53:02je vous le dis de suite,
00:53:04mais c'est pour ça que je m'agace à chaque fois
00:53:06quand je vois un deuxième carton jaune à Lyon
00:53:08qui pour moi encore était justifié.
00:53:10Parce qu'au-delà de te pénaliser l'équipe,
00:53:12même si tu t'en sors au final par miracle,
00:53:14ça te pénalise un joueur.
00:53:16De la même façon que Cornelius,
00:53:18on disait, il vient d'arriver,
00:53:20le mec il fait un bon match,
00:53:22d'un coup il se prend un deuxième carton jaune rouge,
00:53:24ça te met un peu la tête dans le seau
00:53:26et c'est difficile des fois de rebondir.
00:53:28Très bien Balerdi,
00:53:30c'est le capitaine,
00:53:32parce que si Gérard Gilly dit que tu ne démérites pas sur le brassard,
00:53:34c'est pas nous qui allons le contredire.
00:53:36On passe à la partie des questions réponses.
00:53:46La partie des questions réponses.
00:53:48Une fois n'est pas coutume,
00:53:50je vais en poser une de question
00:53:52à Gérard Gilly.
00:53:54C'est la pire.
00:53:56J'ai l'impression,
00:53:58et tu pourras me dire que je me trompe,
00:54:00je ne le prendrai absolument pas mal,
00:54:02surtout venant de toi,
00:54:04est-ce que le fait que l'OM depuis des années
00:54:06perde contre Paris,
00:54:08c'est rentré dans la tête
00:54:10des joueurs
00:54:12et que maintenant quand on joue contre Paris,
00:54:14même si on...
00:54:16C'est un complexe d'infériorité.
00:54:18Un complexe d'infériorité qui est là maintenant,
00:54:20même si tu avais 11 joueurs
00:54:22du niveau de Paris, tu te dirais ouais mais c'est Paris,
00:54:24on perd toujours.
00:54:26À l'époque, sur Bordeaux, on a perdu pendant 42 ans,
00:54:28donc y compris pendant...
00:54:30On n'arrivait pas à gagner à Bordeaux.
00:54:32Comment tu peux expliquer que, quels que soient
00:54:34les entraîneurs, les joueurs, t'arrives pas à gagner
00:54:36à Bordeaux parce qu'une année, 2 ans,
00:54:385 ans, 42 ans...
00:54:40Gérard, il a gagné à Bordeaux.
00:54:42Il est allé entraîner Bordeaux après,
00:54:44du coup...
00:54:46J'avais gagné, j'avais...
00:54:48Tu te dis quoi, j'arrive à Bordeaux,
00:54:50tu m'intéressais pas.
00:54:52Là, les effectifs changent.
00:54:54Chaque année, maintenant,
00:54:56il y a presque une équipe nouvelle qui joue,
00:54:58donc le challenge est nouveau pour les joueurs.
00:55:00Le fait de dire
00:55:02c'est Paris, le problème c'est
00:55:04que c'est la valeur de Paris
00:55:06qui est constante.
00:55:08Comme quand Lyon a été cette fois
00:55:10champion de France, c'était compliqué de jouer Lyon.
00:55:12Ouais mais tu l'as dit toi-même Gérard, j'ai l'impression
00:55:1440 ans sur ce match, on n'a pas vu
00:55:1611 Marseillais révoltés. J'ai l'impression
00:55:18qu'on les respectait, qu'on les expliquait, c'est Paris.
00:55:20Non mais là c'était...
00:55:22C'était un conditionnement
00:55:24spécifique à ce match-là.
00:55:26Pas trop dit,
00:55:28c'est l'année où...
00:55:30Du coup, au niveau des effectifs,
00:55:32parce qu'on disait qu'il y a quand même un écart entre Paris et l'OM,
00:55:34mais cette année, au niveau des
00:55:36effectifs, est-ce que tu trouves que c'est le moment
00:55:38où c'est le plus rapproché par rapport aux dernières années ?
00:55:40Par rapport à Paris ?
00:55:42Des années de lumière.
00:55:44Est-ce qu'il y avait encore plus d'écarts avant ?
00:55:46Tu vois les remplaçants qui font rentrer,
00:55:48ils jouent tous à Marseille.
00:55:50Pourtant l'écart reste...
00:55:52C'est pas le même budget.
00:55:54Paris,
00:55:56il y a des joueurs,
00:55:58c'est tous des
00:56:00joueurs expérimentés.
00:56:02Il y avait l'attaque de l'équipe de France.
00:56:04Denbélé, Barcola,
00:56:06Colomoni qui ne joue pas.
00:56:08On est loin.
00:56:10Il faut être lucide.
00:56:12Là c'était un match,
00:56:14il fallait faire un coup.
00:56:16On ne peut pas se mettre
00:56:18au même niveau sur un championnat.
00:56:20C'est compliqué. Tant parler de titres,
00:56:22tout ça.
00:56:24Mais les autres ce n'est pas Paris, Gérard.
00:56:26Lesquels ?
00:56:28Les autres équipes. Tu peux battre Montpellier,
00:56:30Saint-Etienne, Anxerre et tu as le droit
00:56:32de gagner les autres quand même.
00:56:34Il n'y a pas beaucoup qui battent en Paris.
00:56:36Ils sont les vaincus encore.
00:56:38Je veux dire, Paris c'est à part.
00:56:40Paris c'est
00:56:42comme l'une des grandes Europes
00:56:44qu'on ne veuille ou qu'on ne veuille pas.
00:56:46C'est plus faible.
00:56:48Denbélé est parti peut-être.
00:56:50Mbappé est parti.
00:56:52Mais ça reste un sacré effectif.
00:56:54Il ne faut pas oublier que
00:56:56on dit parce que
00:56:58justement Mbappé est parti.
00:57:00Paris maintenant c'est un projet sans stars et compagnie.
00:57:02C'est une belle partie de flux de ça quand même.
00:57:04Je ne me sers pas de ça comme excuse
00:57:06et de dire vous comprenez, on a perdu.
00:57:08On ne pouvait pas faire autrement.
00:57:10Dans le match hier, ils te font rentrer sur le dernier quart d'heure
00:57:12désiré doué.
00:57:14Comme tu ferais rentrer un petit jeune,
00:57:16tu ferais rentrer un zoosternal.
00:57:18Désiré doué, c'est 50 millions d'euros.
00:57:20Et ce n'est pas 50 millions d'euros comme nous
00:57:22on fait des prêts avec option d'achat
00:57:24où on te paye l'un million,
00:57:26après dans trois mois on te met un deuxième.
00:57:28Moi je ne sais même pas
00:57:30si ils en ont acheté
00:57:32un à 30 millions.
00:57:34C'est même pas des 30 millions
00:57:36comme eux. Nous c'est un prêt
00:57:38option d'achat.
00:57:40J'entends parler de titres, moi personnellement
00:57:42je m'en fous de ce que m'a montré l'OM
00:57:44pendant les matchs amicaux et surtout sur les premières
00:57:46journées de championnat.
00:57:48Et parce qu'on n'a pas de Coupe d'Europe cette année,
00:57:50c'est ce que j'ai toujours eu dit depuis le début de la saison.
00:57:52Tu as une semaine pour préparer tes matchs.
00:57:54C'est la question de tabaz.
00:57:56Pourquoi avec un match
00:57:58par semaine on ne voit pas l'OM s'améliorer
00:58:00dans le jeu ? Moi je pense que Paris,
00:58:02parce que tu as raison, peut-être qu'ils ne perdront pas
00:58:04beaucoup de matchs, mais ils ont quand même fait des matchs nuls.
00:58:06On n'était qu'à trois points au final hier
00:58:08alors que ça fait un quart du championnat déjà.
00:58:10On n'est pas à 12 points
00:58:12dans des écarts colossaux
00:58:14et ils vont encore perdre des points avec la champions
00:58:16parce que ça te demande de l'énergie, tu te déplaces
00:58:18nerveusement, intellectuellement, etc.
00:58:20Mais ils ont 30 joueurs de haut niveau.
00:58:22Ah oui, ils peuvent faire tourner.
00:58:24Mais ils se feront encore accrocher, ça c'est sûr.
00:58:26C'est possible,
00:58:28mais je te dis, ils se feront accrocher par des équipes
00:58:30qui feront le match,
00:58:32le coup.
00:58:34Le coup, c'est-à-dire
00:58:36qu'ils ne joueront peut-être pas très bien,
00:58:38ça ne sera pas beau, mais le match sera serré
00:58:40jusqu'au bout.
00:58:42Donc comment ça se fait pour répondre à Dabaz
00:58:44qu'on ne voit pas de progression d'après lui ?
00:58:46Alors qu'on ne joue qu'une fois par semaine,
00:58:48qu'on aurait le temps de le mettre en place, etc.
00:58:50Après, la progression,
00:58:52tu ne la vois pas sur ce scène.
00:58:54Pour moi, ce match de Paris, tu es obligé de le mettre à part.
00:58:56La progression,
00:58:58tu l'as quand même un peu vue à Montpellier.
00:59:00Même si c'était une équipe
00:59:02hyper faible,
00:59:04on a quand même vu un nouveau schéma,
00:59:06des nouvelles choses,
00:59:08et la logique de Zerbier
00:59:10reste pour le coup
00:59:12la même, même si le schéma change.
00:59:14Donc on va voir qu'entre des équipes
00:59:16qui sont plus faibles ou à la limite de notre niveau,
00:59:18arrêtons de parler
00:59:20de ce classico, comme le dit Gérard Lécart,
00:59:22il reste trop conséquent,
00:59:24et si en plus,
00:59:26à la vingtième, on te tue
00:59:28encore plus le match,
00:59:30ce n'est même pas la peine
00:59:32de faire des analyses.
00:59:34C'est le 26 romain qui nous dit
00:59:36qu'un des pires classico,
00:59:38on a plus ou moins le même nombre de points que Tudor.
00:59:40Comment expliquer l'immunité
00:59:42de Roberto De Zerbier auprès des médias et des supporters ?
00:59:44Question très intéressante.
00:59:462016, de mémoire,
00:59:48est un contributeur
00:59:50toujours très intéressant sur les anecdotes
00:59:54et sur les points des questions du talk.
00:59:58Moi, je trouve ça bien,
01:00:00l'immunité de l'entraîneur,
01:00:02auprès des médias et des supporters,
01:00:04même si je n'ai vraiment pas l'impression sur ce talk
01:00:06qu'on les ménageait,
01:00:08parce que tu es
01:00:10lancé dans ta saison.
01:00:12Au mois d'octobre,
01:00:14parce que Tudor, on revient toujours sur
01:00:16« oui, mais il a été sifflé avant le premier match du championnat ».
01:00:20Déjà, excuse-moi de revenir juste là-dessus,
01:00:22c'était un contexte général qui avait été sifflé,
01:00:24parce que c'était un peu le bordel,
01:00:26notamment sur le dernier match de présaison
01:00:28contre le Milan au Vélodrome.
01:00:30Ce n'est plus ce truc-là qui avait été sifflé,
01:00:32je ne pardonne pas ceux qui l'ont fait, mais voilà, j'explique.
01:00:34Après, Tudor,
01:00:36une fois que la saison démarre et qu'il y a des victoires,
01:00:38tout le monde faisait corps avec Tudor.
01:00:40Et pourquoi tout le monde faisait corps avec Tudor ?
01:00:42Parce que tu avais un club, une institution forte, avec un président,
01:00:44il y avait une réunion des joueurs qui se plaignaient de Tudor,
01:00:46le président avait dit « non, non, non, non,
01:00:48joueur, entraîneur,
01:00:50président ».
01:00:52Donc, il n'y a pas une voix
01:00:54et du coup, le projet était lancé
01:00:56avec Igor Tudor.
01:00:58De Zerbi, c'est exactement pareil,
01:01:00ça fait corps avec
01:01:02les dirigeants de l'OM, et je trouve
01:01:04que dans un club, c'est très bien.
01:01:06Gérard a connu une autre époque
01:01:08avec un président qui avait
01:01:10des relations directes avec des joueurs, peut-être,
01:01:12qui des fois
01:01:14faisait le travail de l'entraîneur, peut-être,
01:01:16peut-être, je ne sais pas. Mais là, maintenant,
01:01:18il y a au moins cette unité-là,
01:01:20à ce niveau-là, et je trouve que c'était
01:01:22très bien pour Tudor, c'est très bien pour
01:01:24De Zerbi, à ce stade de la saison, évidemment.
01:01:26Utah, c'est une question que je me pose aussi.
01:01:28Pensez-vous que l'on va se relever de cette défaite
01:01:30ou alors on va plonger ?
01:01:32Mentalement, ça nous met
01:01:34inévitablement dans le dur.
01:01:36Il faut la mettre entre parenthèses. C'est un match à part.
01:01:38Un match à part qui a été manqué.
01:01:40Tout le monde
01:01:42va trouver plein de raisons pour lesquelles
01:01:44il a été manqué.
01:01:46Il faut fermer la parenthèse.
01:01:48Paris, c'est à part et
01:01:50le prochain rendez-vous,
01:01:52ça sera à Paris.
01:01:54Il y aura une autre parenthèse à Paris.
01:01:56Maintenant, il va rester des adversaires
01:01:58directs, à portée
01:02:00qui ont à peu près
01:02:02la même valeur. Y compris Monaco ?
01:02:04Monaco,
01:02:06ils ont une bonne équipe
01:02:08mais ils n'ont pas de public.
01:02:10Ici, on a le public qui est
01:02:12capable. Lille, c'est
01:02:14une bonne équipe. Vous nous classez où
01:02:16par rapport à ces effectifs ? Il y a Paris,
01:02:18à Lille, il y a Monaco. On va sur les
01:02:20trois premiers ? Les trois premiers,
01:02:22il faudra faire une bonne saison.
01:02:24Il faudra une bonne saison
01:02:26parce qu'il y a quand même
01:02:28quatre ou cinq prétendants
01:02:30entre la deuxième et la cinquième place.
01:02:32Lille,
01:02:34Monaco, peut-être
01:02:36Lyon qui revient.
01:02:38Je veux dire,
01:02:40c'est un championnat
01:02:42entre la deuxième et la cinquième
01:02:44place avec Nice aussi.
01:02:46Je me souviens, j'ai vu deux matchs cette année
01:02:48à Marseille et c'était Nice qui avaient fait
01:02:50un bon match aussi.
01:02:52Après, pour en revenir à la question,
01:02:54l'expérience du passé nous montre aussi que
01:02:56quand il y avait un pari
01:02:58Marseille, souvent celui qui perdait,
01:03:00on avait tendance à se dire qu'il allait
01:03:02sombrer. C'était souvent
01:03:04l'inverse. C'était lui qui alliait les victoires et celui
01:03:06qui avait gagné derrière sombrait. On l'a vu aussi
01:03:08pour Lyon sur l'Olympico.
01:03:10Tu vas gagner à Lyon dans un contexte
01:03:12incroyable. Tu peux te dire
01:03:14qu'ils sont au fond du trou. Ils ne vont pas s'en remettre
01:03:16et derrière, ils enchaînent victoire sur victoire.
01:03:18Tu fais un point en six matchs.
01:03:20Les équipes
01:03:22travaillent. Les entraîneurs travaillent.
01:03:24Il y a toujours des
01:03:26motifs à rectifier
01:03:28quand il y a des défaites, à rectifier
01:03:30les choses. Petit à petit,
01:03:32on sert un peu mieux les
01:03:34effectifs et
01:03:36il y a des équipes qui progressent.
01:03:38Espérons du coup qu'il y ait vraiment
01:03:40une grosse réaction à Nantes.
01:03:42Tu as quand même la capacité
01:03:44de faire quelque chose
01:03:46en termes de jeu et de résultats. J'ai deux questions
01:03:48en général et après, j'ai une question pour
01:03:50Gérard. Profitez les amis si vous avez des
01:03:52questions pour Gérard. Il est là.
01:03:54Posez-moi-les, je les retiens. C'est encore des questions de
01:03:56Seb V ? Je lui pose. Non. Non, non, non.
01:03:58Avant de passer aux questions
01:04:00spécifiques pour Gérard,
01:04:02Jean-Luc
01:04:0413900 nous dit est-ce que nos joueurs sont
01:04:06surcotés ?
01:04:08Moi, je
01:04:10continue à dire
01:04:12qu'il y a des joueurs dans cet effectif,
01:04:14je ne vais pas les citer comme ça, ça mettrait tout le monde à l'aise,
01:04:16mais il y a des joueurs dans cet effectif qui
01:04:18étaient là il y a
01:04:20quelques années et sur lesquels
01:04:22on disait mais on ne peut pas
01:04:24prétendre à quoi que ce soit avec
01:04:26tel, tel, tel joueur.
01:04:28Ils sont toujours dans l'effectif et de temps en temps
01:04:30on se dit qu'avec eux
01:04:32ils se sont transformés et qu'ils sont
01:04:34bien meilleurs. Donc voilà, regardez les
01:04:36joueurs qu'on avait il y a 2-3 ans et
01:04:38qu'ils sont toujours dans notre once de départ
01:04:40ou pas d'ailleurs, qu'ils sont sur le banc et avec eux
01:04:42je ne vois pas comment on peut s'en sortir.
01:04:46Pensez-vous que l'arbitre
01:04:48Punchy O.M. nous dit, aurait osé
01:04:50arrêter le match pour Chambo-Phobes si l'OM
01:04:52avait mené au score ?
01:04:58Est-ce que tu as vu qu'il y a cette nouvelle loi qui est passée maintenant ?
01:05:02C'est ce qui a été demandé par la ministre
01:05:04donc
01:05:06je remarque aussi
01:05:08il faut féliciter quand même les supporters
01:05:10qui ont su bien se tenir
01:05:12donc c'est à mettre
01:05:14tout le monde attendait à ce qu'il y ait
01:05:16des problèmes, il n'y a pas eu de problèmes
01:05:18donc bravo à eux aussi.
01:05:20Je pense qu'à partir du moment où ça devient
01:05:22une consigne, mais
01:05:24ça va être compliqué parce que dans tous les
01:05:26stades
01:05:28des fois il y a des dérapages et ils ne vont pas
01:05:30arrêter tous les matchs
01:05:32et les championnats. Il y a
01:05:34des cris, il y en a toujours
01:05:36il me semble, toujours eu dans les
01:05:38stades.
01:05:40C'est pour ça qu'avoir aussi
01:05:42en termes de timing
01:05:44le calendrier
01:05:46qui nous intéresse
01:05:48et qui rythme
01:05:50nos semaines, c'est le calendrier de la LFP, il y avait aussi
01:05:52le calendrier gouvernemental
01:05:54avec ce nouveau gouvernement
01:05:56donc des nouveaux ministres et tout le monde veut toujours
01:05:58un peu marquer le coup, on connaît
01:06:00ce principe-là, ça ne concerne pas que ce ministère
01:06:02dès qu'on arrive on veut qu'il y ait une loi
01:06:04qui porte son nom.
01:06:06J'aimerais bien voir si ça va
01:06:08s'inscrire dans le temps parce qu'il y a pas mal de
01:06:10mesures qui sont proposées
01:06:12sur les places
01:06:14nominatives
01:06:16qui amèneraient à ce qu'on réclame parce que
01:06:18nous il faut être un peu cohérent
01:06:20ça fait des mois, des années
01:06:22quand on fait des talks et qu'il se passe des choses comme ça
01:06:24on est les premiers à dire oui mais il faut des sanctions
01:06:26individuelles, c'est débile de
01:06:28sanctionner tout un virage, on est les
01:06:30premiers à dire ça. Quand on dit ça, quand on
01:06:32nous propose du coup une solution
01:06:34pour éviter ce genre de sanctions
01:06:36collectives, on ne peut pas
01:06:38s'insurger et dire oui mais par
01:06:40rapport à ce que les us et coutumes
01:06:42font qu'on peut pas. Donc moi ça
01:06:44c'est le genre de choses qui sont pour
01:06:46moi entendables, je sais que ça se passe par exemple en Italie
01:06:48si on achète une place
01:06:50il faut qu'on respecte sa place parce que derrière ils ont
01:06:52des caméras, c'est comme ça que ça se passe en Italie, c'est comme ça
01:06:54qu'ils ont éradiqué beaucoup de problèmes
01:06:56donc je peux pas aujourd'hui dire
01:06:58je m'inscris en faux, il faut être
01:07:00cohérent. Mais on va voir
01:07:02s'ils mettent vraiment des moyens pour mettre
01:07:04tout ça en place ou si
01:07:06on marque le coup au départ et puis
01:07:08il n'y a plus rien derrière, ça ne serait pas une première fois non plus.
01:07:10Romain merci, Maxence
01:07:12merci, maintenant on passe à Gérard Gilly
01:07:14Non mais
01:07:16j'ai sélectionné un top 5
01:07:18des questions, si vous en écrivez
01:07:20désolé je ne vous lis plus parce que j'en ai
01:07:22déjà pris 5, ça va aller
01:07:24vite, on ne va pas te garder trop
01:07:26longtemps non plus. On a le droit de nous aussi
01:07:28d'en rajouter une sixième ou pas ? Ouais allez
01:07:30Anthony Dumourbian qui nous dit
01:07:32Monsieur Gilly, vous arrive-t-il de regarder
01:07:34encore des matchs de l'OM de la grande époque ?
01:07:36Ça m'arrive
01:07:38oui, ça m'arrive
01:07:40tous les soirs
01:07:42Non
01:07:44ça m'arrive quand
01:07:46je rencontre
01:07:48un joueur de cette époque-là
01:07:50et puis je me dis tiens j'aimerais le
01:07:52débriefing vidéo, alors tu vois
01:07:54qu'est-ce que je t'avais dit ?
01:07:56Là je t'avais dit prends l'ample fondeur et tu déconnes
01:07:58Exactement, quand il me dit coach
01:08:00je n'étais pas d'accord avec vous, je lui dis
01:08:02écoute on va regarder
01:08:04un DVD ensemble
01:08:06Non
01:08:08ça m'arrive aussi et puis de temps en temps
01:08:10il y a une
01:08:12rétrospective à la télé qui montre
01:08:14notamment l'an
01:08:16passé quand il y a eu ce fameux
01:08:18OM-Benfica
01:08:20entre Marseille et Benfica, le club m'avait
01:08:22invité à retourner au stade de
01:08:24La Louse
01:08:26et puis il y avait
01:08:28sans arrêt le
01:08:30fameux corner et la main
01:08:32de Vatta, donc
01:08:34ça m'arrivait
01:08:36La deuxième, c'est un top 5
01:08:38Saona 13, donc Saona 13
01:08:40qu'on embrasse, quel est le meilleur
01:08:42et le moins bon souvenir de M. Gilly à l'OM ?
01:08:46Le meilleur, il y en a
01:08:48eu pas mal, le meilleur c'est
01:08:50le doublé 89
01:08:52parce qu'il était inattendu
01:08:54j'arrivais, je débutais
01:08:56ma carrière et que
01:08:58c'était un peu quelque chose
01:09:00d'assez émotionnel
01:09:02puisque je suis marseillais, je jouais
01:09:04de gamin
01:09:06à l'OM et puis d'un seul coup
01:09:08quelques dizaines d'années après
01:09:10je me retrouve entraîneur de l'OM
01:09:12et faire le doublé
01:09:14c'était un grand moment aussi
01:09:16après la découverte de la Coupe de l'Europe aussi
01:09:18avec un parcours
01:09:20qui a été interrompu
01:09:22par la fameuse Nevada
01:09:24et un des moments importants aussi
01:09:26qui est un peu moins relevé, c'est
01:09:28quand on est monté de D2
01:09:30en D1
01:09:32dans les années
01:09:3495
01:09:36donc personne ne s'est passé un peu
01:09:38inaperçu mais je pense que
01:09:40pour le club ça a été un moment
01:09:42un peu crucial parce que
01:09:44il fallait pas végéter
01:09:46en D2
01:09:48Et ton moins bon souvenir ?
01:09:50Mon moins bon souvenir, c'est
01:09:52le départ
01:09:54le départ
01:09:56quand vous partez
01:09:58en cours
01:10:00de saison comme ça
01:10:02c'est toujours
01:10:04un peu douloureux parce que vous quittez
01:10:06quelque chose qui vous a
01:10:08apporté beaucoup de joie et puis
01:10:10vous partez
01:10:12c'est toujours un peu délicat
01:10:14à appréhender
01:10:16Pour rappeler, l'OM était en tête du championnat
01:10:18assez largement
01:10:20et avec Gérard à sa tête
01:10:22et puis Tapie décide de faire venir
01:10:24Franz Beckenbauer en disant
01:10:26ça va apporter quelque chose de génial
01:10:28et du coup plus personne
01:10:30parle de Gérard Gilly
01:10:32d'un coup alors que c'était l'entraîneur
01:10:34en tête et on s'est dit
01:10:36Franz Beckenbauer, j'imagine que
01:10:38les mêmes journalistes qui devaient t'appeler
01:10:40tous les jours pour te dire Gérard t'es le meilleur
01:10:42d'un coup le téléphone devait plus sonner
01:10:44C'est la vie
01:10:46Il n'est pas resté longtemps Beckenbauer
01:10:48Romain ? Non. Joss Trümmer qui nous dit
01:10:50quel est ton plus grand regret, donc c'est pas le moins
01:10:52bon souvenir mais est-ce que tu as un regret dans ton histoire
01:10:54à l'OM ?
01:10:56Le plus grand regret c'est
01:11:02c'est d'avoir
01:11:04c'est d'avoir vécu la
01:11:06demi finale de coupe d'Europe et de sortir
01:11:08comme ça
01:11:10parce qu'il y avait une finale au bout, une finale
01:11:12de coupe d'Europe, on n'en fait pas
01:11:14tous les jours, j'avais 37 ans
01:11:16et c'était le début de ma carrière
01:11:18et le plus grand regret
01:11:20c'est de l'avoir, on aurait pu perdre le match
01:11:22logiquement
01:11:24et on aurait dû gagner
01:11:26cette place en finale à Marseille justement
01:11:28Le regret c'est plutôt le match allé
01:11:30Parce qu'à Marseille on les avait fait
01:11:32littéralement exploser
01:11:34et puis ce jour-là
01:11:36on ne gagne que 2 à 1 et c'est pas suffisant
01:11:38c'est pas suffisant
01:11:40pour se mettre à l'abri d'un
01:11:42fait de match qui s'est déroulé
01:11:44Il aurait fallu que la règle du but à l'extérieur
01:11:46ce ne soit pas ça
01:11:48Excuse-moi mais
01:11:50prolongement là-dessus, est-ce que du coup tu avais
01:11:52regardé la finale, puisque Benfica
01:11:54était passé en finale, avait joué le Milan
01:11:56assez et il s'était fait
01:11:58défoncer contre le Milan, est-ce que tu as regardé en te disant
01:12:00bon ça va, je préfère qu'au final
01:12:02le Milan gagne parce que si Benfica
01:12:04gagne la Ligue des Jeux
01:12:06Non je n'ai pas regardé, très honnêtement je n'ai pas regardé parce que
01:12:08on était
01:12:10encore sous le coup de la frustration
01:12:12et puis on n'avait pas envie
01:12:14de voir cette coupe d'Europe
01:12:16soulever et dire
01:12:18on aurait pu être là
01:12:20Albo Marseille pour la quatrième
01:12:22question, la vingt-dernière donc, bonsoir Gérard
01:12:24enfin sauf la question bonus du Roumain
01:12:26Bonsoir Gérard, quel est le meilleur joueur
01:12:28que tu aies entraîné ?
01:12:30Moi c'est Waddle
01:12:32je réponds pour toi
01:12:34Oui il y a Waddle mais il y a eu aussi
01:12:36Jean-Pierre Papin qui était
01:12:38un centre exceptionnel, Francesco Li
01:12:40qui était magicien
01:12:42Il y en a en sélection de Côte d'Ivoire aussi qui n'était pas mauvais
01:12:44il disait Drogba
01:12:46Drogba ?
01:12:48Oui mais il y a eu
01:12:50beaucoup de grands joueurs, c'est pour ça qu'il est
01:12:52difficile de mettre, il y a eu de grands
01:12:54défenseurs, Karl-Heinz Foster
01:12:56Klaus Saloff aussi
01:12:58qui était un
01:13:00attaquant extraordinaire
01:13:02Moi c'est mon gâté c'était Waddle
01:13:04Quand on fait la liste
01:13:06Lui ça devait être des joueurs
01:13:08Chris Waddle dont tu nous parlais tout à l'heure
01:13:10à l'entraînement il devait pas faire beaucoup d'efforts
01:13:12alors peut-être je me trompe
01:13:14tu vas nous dire pas du tout des trompes
01:13:16Non il faisait des efforts
01:13:18il fallait le conditionner, il fallait lui faire
01:13:20faire des efforts qui allaient lui servir
01:13:22en match, c'est à dire que
01:13:24si vous faisiez un entraînement qui était
01:13:26un entraînement lambda
01:13:28juste pour occuper les joueurs ça ne l'intéressait pas trop
01:13:30Il fallait qu'il y ait le ballon au milieu
01:13:32parce que c'était un magicien qui avait le ballon
01:13:34et surtout faire
01:13:36quelque chose qui allait lui servir
01:13:38dans le match
01:13:40Je mimise ma question
01:13:42parce que c'était une question sur Waddle
01:13:44donc au moins je la pose
01:13:46En tant qu'entraîneur
01:13:48quand tu le voyais, je te parle pas forcément
01:13:50des passements de jambes où il passait
01:13:52mais les gris-gris à droite
01:13:54à gauche où je te fais, je te fais
01:13:56ça t'énervait un petit peu
01:13:58ou ça te faisait marrer comme nous
01:14:00parce que moi j'étais déjà dans
01:14:02les tribunes à ce moment-là
01:14:04Non, ça servait à l'équipe
01:14:06parce que quand il faisait des gris-gris
01:14:08comme ça, ça permettait aux autres de se déplacer
01:14:10et je savais qu'après chaque gris-gris
01:14:12il allait se passer un dribble et une passe
01:14:14et donc la connexion
01:14:16d'ailleurs, la connexion
01:14:18était assez extraordinaire puisqu'il était
01:14:20gaucher, il rentrait avec son pied droit
01:14:22et là il y avait l'appel de Jean-Pierre Abart
01:14:24Papin qui partait de l'axe et qui partait
01:14:26sur son côté droit aussi
01:14:28donc ça permettait cette passe lobée au-dessus du défenseur
01:14:30et c'est là qu'on a vu Jean-Pierre
01:14:32marquer beaucoup de buts
01:14:34sur un rebond et puis cette frappe
01:14:36de 20-25 mètres
01:14:38croisée quoi
01:14:40donc il y avait cette connexion qui était
01:14:42très difficile à prendre pour les défenseurs adverses
01:14:46Allez, la dernière question que j'ai mis à la fin
01:14:48parce que je l'aime beaucoup
01:14:50avant la question bonus éventuelle de Romain Canduti
01:14:52Technitol13 qui nous dit
01:14:54Monsieur Gilly c'est le calme à l'état pur
01:14:56est-ce qu'il s'est énervé à la mi-temps de match
01:14:58peut-être qu'il aurait une anecdote à ce sujet
01:15:00Oui bien sûr, là on me voit
01:15:04on me voit cool mais
01:15:06quand il y avait les matchs il y avait naturellement
01:15:08beaucoup de pression en moi
01:15:10et bon après vous savez c'est selon
01:15:12ce que l'on veut montrer
01:15:14aux joueurs ou à l'équipe
01:15:16si c'est être
01:15:18excité sur le côté
01:15:20faire des gestes
01:15:22mais en général les gestes
01:15:24c'est souvent pour le public parce que les joueurs
01:15:26ils ne les voient pas et ils n'entendent plus rien
01:15:28quand le match a commencé
01:15:30donc si c'est pour être un peu théâtral
01:15:32c'est pas tout à fait ma personnalité
01:15:34mais croyez moi j'avais
01:15:36le trac avant
01:15:38pendant le match il y a des moments où je voyais rien du tout
01:15:40parce que l'émotion me prenait
01:15:42et après le match quand on perdait
01:15:44j'avais un sentiment de frustration
01:15:46qui me laissait chez moi pendant
01:15:48un ou deux jours sans rien dire
01:15:50Et à la mi-temps de match
01:15:52t'as déjà recadré un joueur
01:15:54on connait tous qui étaient nos idoles
01:15:56que ce soit un Papin ou Adel
01:15:58ou un Mauser comme tu disais
01:16:00Oui mais il y a une façon
01:16:02de recadrer
01:16:04il ne s'agit pas d'aboyer sur quelqu'un
01:16:06il suffit simplement de lui dire
01:16:08tu peux faire un peu plus
01:16:10tu peux faire différemment
01:16:12on compte tous sur toi
01:16:14de façon à ce que le joueur
01:16:16ait envie d'apporter
01:16:18quelque chose en plus
01:16:20c'est pas le brimer, c'est pas l'humilier
01:16:22devant les autres
01:16:24Et si c'était le président qui le faisait à la mi-temps
01:16:26ça ne t'amusait pas un petit peu ?
01:16:28Contrairement à ce que
01:16:30pensaient les gens, moi je n'ai jamais vu
01:16:32Bernard Tapie à la mi-temps
01:16:34avec moi il n'est jamais
01:16:36descendu à la mi-temps
01:16:38il avait son avis après le match
01:16:40parce qu'il était entouré de pleins de conseillers
01:16:42il nous donnait pleins de conseils
01:16:44mais
01:16:46à la mi-temps
01:16:48il n'est jamais intervenu
01:16:50à la mi-temps pour dire quoi que ce soit
01:16:52Il y a Fénix qui nous dit
01:16:54bonjour, elle est où la moustache ?
01:16:56Elle est tombée quand
01:16:58elle a commencé à devenir un peu blanche
01:17:00on a essayé de rester un peu jeune
01:17:02T'avais ta question bonus ?
01:17:04Justement on parlait des
01:17:06événements tout à l'heure
01:17:08parce qu'il y a eu d'autres périodes à l'OM
01:17:10moi j'avais été
01:17:12c'est pas un truc extrêmement glorieux mais c'est pas très grave non plus
01:17:14mais j'avais été choqué par
01:17:16ton dernier passage
01:17:18en tant qu'entraîneur à l'OM
01:17:20la saison où l'OM remonte
01:17:22en division 1
01:17:24j'étais très petit mais j'avais été choqué
01:17:26par la charge de Robert-Louis Dreyfus
01:17:28sur la fin
01:17:30qui disait il faut changer d'entraîneur
01:17:32je trouvais que c'était assez dur
01:17:34j'avais vécu ça, j'étais petit
01:17:36j'avais lu ça dans le Provençal à l'époque
01:17:38et j'avais vu ça je m'étais dit
01:17:40wow quand même
01:17:42on met beaucoup sur le dos de l'entraîneur
01:17:44il y a ce dernier match où on perd 8-0
01:17:46à Lyon
01:17:48alors c'était pas grave, on était au milieu de tableau
01:17:50quand j'ai eu l'occasion d'en parler
01:17:52un peu avec 2-3 personnes dans le foot
01:17:54on m'a dit ce match là c'était déjà
01:17:56un peu bizarre et compagnie
01:17:58un jour j'en parlerai à Roger Agi
01:18:00il était clair et net
01:18:02quand il y a eu changement de président
01:18:04et c'était
01:18:06j'ai rencontré
01:18:08quand j'ai rencontré
01:18:10Robert-Louis Dreyfus, c'était évident
01:18:12que j'étais pas son entraîneur
01:18:14donc il avait choisi
01:18:16de prendre Roland-Courbis
01:18:18et donc
01:18:20la saison s'arrêtait
01:18:22il y avait encore ce match à Lyon
01:18:24alors c'était un peu paradoxal
01:18:26parce que le match avant Lyon
01:18:28c'était Paris qu'on avait battu
01:18:30ici de
01:18:32Marseille et toute la semaine
01:18:34il restait un match
01:18:36dans la semaine justement pour en revenir
01:18:38aux impressions d'entraînement
01:18:40les impressions que j'avais c'était
01:18:42c'était pas très positif
01:18:44c'était pas très beau
01:18:46je sentais pas le dernier match à Lyon
01:18:48et la moitié de la semaine
01:18:50je me suis dit je vais mettre une équipe de jeunes
01:18:52les joueurs qui ont gagné
01:18:54contre Paris ils seront en vacances
01:18:56je pars à Lyon
01:18:58pour le dernier match avec une équipe de jeunes
01:19:00et c'est ce que j'aurais du faire
01:19:02parce que à Lyon
01:19:04vraiment l'équipe a lâché
01:19:06je crois qu'à 7-0 à la mi-temps
01:19:08il fait 4-0 au bout de 20 minutes
01:19:10donc
01:19:12je me suis interrogé
01:19:14je vous le dis aujourd'hui
01:19:16je me suis interrogé à 4-0 de me lever
01:19:18d'applaudir et de partir
01:19:20de montrer que
01:19:22c'était bon
01:19:24c'était trop gros
01:19:26une équipe lâche comme ça
01:19:28ça a tellement été
01:19:30une caricature de match
01:19:32qu'en fait quand on est rentré à Marseille
01:19:34je me suis dit on va avoir les voitures brûlées
01:19:36il y avait rien du tout
01:19:38mais pour en revenir
01:19:40tu veux dire que c'est les joueurs qui t'avaient lâché ?
01:19:42ils ont lâché le match
01:19:444-0 au bout de 20 minutes
01:19:46c'est trop gros
01:19:48ils savaient qu'ils allaient pas être gardés
01:19:50eux non plus ?
01:19:52ils savaient déjà que j'étais plus l'entraîneur
01:19:54l'année prochaine
01:19:56quand vous parlez
01:19:58vous avez plus l'autorité
01:20:00du pouvoir
01:20:02ça devient compliqué
01:20:04ils avaient la tête véritablement tournée
01:20:06sur leur avenir
01:20:08c'est vrai que le match ça ne leur a pas servi
01:20:10mais ils n'avaient pas
01:20:12un grand motif
01:20:14à se blesser
01:20:16à faire quelque chose
01:20:18il y a Anthony Dumourbian qui nous dit
01:20:20il faudra revenir plus souvent monsieur Gilly
01:20:22tu as été très apprécié
01:20:24merci beaucoup
01:20:26ça m'a fait plaisir
01:20:28d'avoir ces conversations
01:20:30avec vous
01:20:32ça me rappelle beaucoup de choses
01:20:34c'est très sympa
01:20:36on sent que vous aimez beaucoup le foot
01:20:38et que vous aimez l'OM
01:20:40ça c'est sûr
01:20:42venant de Gérard Gilly
01:20:44c'est un sacré compliment
01:20:46Maxence merci d'avoir été avec nous
01:20:48Romain merci
01:20:50Gérard merci du temps que tu nous as accordé
01:20:52si on a le plaisir et la chance de t'avoir
01:20:54sur une autre débrief
01:20:56ça sera avec grand plaisir
01:20:58merci à vous pour votre fidélité
01:21:00malgré cette défaite
01:21:02face au PSG
01:21:04on reste mobilisés
01:21:06parce que l'OM a encore beaucoup de choses à faire
01:21:08dans ce championnat de Ligue 1
01:21:10au plaisir

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