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Dans cet épisode d'Envie d'Agir, Jaleh Bradea reçoit Laura Morin, directrice nationale de l'association L'Enfant Bleu, et Eva Serrano, psychologue clinicienne au sein de cette structure.

Ensemble, elles évoquent les missions de L'Enfant Bleu, qui œuvre chaque jour pour protéger, accompagner et reconstruire les vies de jeunes victimes de maltraitance. Laura partage les actions de sensibilisation et de soutien mises en place par l'association, tandis qu'Eva aborde les enjeux psychologiques et le travail thérapeutique indispensable pour ces enfants.

Un épisode poignant et nécessaire pour comprendre les défis de la protection de l'enfance et soutenir une cause qui nous concerne tous. ️

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Transcription
00:00Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où nous allons traiter aujourd'hui d'un sujet
00:11très sensible et crucial, en l'occurrence les enfants battus et la protection de l'enfance.
00:16Est-ce que vous le saviez, un enfant meurt chaque semaine sous les coups de ses parents
00:22et c'est pour ça que je voulais absolument qu'on parle de ce sujet avec Laura Morin,
00:27directrice de l'association Enfants Bleus accompagnée d'Eva Serrano, psychologue-clinicienne
00:33qui va pouvoir nous expliquer tout ça.
00:35Merci à toutes les deux d'être là.
00:38Donc comme je disais, Laura, vous êtes à la tête de l'association Enfants Bleus
00:42qui fête ses 35 ans aujourd'hui.
00:44Tout à fait, c'est ça.
00:47Dites-nous, quel est le rôle de cette association et qu'est-ce que vous faites pour protéger
00:53les enfants ?
00:54Effectivement, c'est une association qui a plus de 30 ans aujourd'hui, malheureusement.
00:58Il y a besoin qu'on soit là.
00:59Je vais résumer en trois piliers.
01:03Le premier, celui pour lequel on a vraiment été créé à la base, c'est l'accompagnement
01:08des enfants victimes de tout type de maltraitance, donc physique, sexuelle, psychologique, mais
01:12aussi les négligences graves.
01:13Ensuite, ça va être la prévention dans les écoles, ce qui est très important d'aller
01:18parler auprès des plus jeunes.
01:19On intervient dès la maternelle, donc dès tout petit, jusqu'au collège.
01:24Tout simplement pour pouvoir solliciter ce qu'on appelle nous les compétences positives,
01:29c'est-à-dire qu'ils se fassent confiance, qu'ils comprennent aussi que l'adulte n'est
01:32pas tout puissant et qu'ils puissent parler si malheureusement ils sont confrontés à
01:36ces difficultés.
01:37Et puis le troisième pilier qui est arrivé très vite, nous on appelle ça le plaidoyer.
01:41Tout simplement améliorer les lois, les pratiques, puisque nous sommes sur le terrain tout au
01:46long de la semaine.
01:47On se constitue partie civile aussi quand malheureusement les enfants décèdent, vous
01:51en parliez tout à l'heure.
01:53Alors, Elodie, vous en parliez parce qu'avant la préparation, je lui ai demandé effectivement
01:56ce chiffre, la confirmation de ce chiffre terrible, qu'il y a un enfant qui meurt chaque
02:02semaine en France.
02:03C'est une réalité, c'est une réalité qui est très peu connue, effectivement.
02:07Mais nous, on y est confrontés tous les jours avec des enfants, des enfants qui décèdent
02:12mais n'oublions pas aussi tous les enfants qui doivent vivre au quotidien dans l'enfer
02:16de la maltraitance.
02:17Oui, tout à fait.
02:18Justement, parlons-en de cet enfer de la maltraitance avec vous, Eva, vous êtes psychologue.
02:22Expliquez-nous quelles conséquences concrètes un enfant peut traîner dans sa vie à court
02:29ou moyen terme suite à des violences subies.
02:33Alors, il y en a beaucoup, malheureusement, mais c'est vrai que dès le plus jeune âge
02:37sur l'enfant directement, il y a des conséquences au niveau émotionnel, comportemental et en
02:42fait, ce qui va pouvoir se remarquer, c'est un changement, qu'il y a une zone peut-être
02:46d'équilibre et qu'à un moment, il y a une fracture et il y a un changement de comportement.
02:50Ça, souvent, ça vient dire quelque chose que peut-être il y a des maltraitances.
02:53Ce changement, ça peut être un enfant qui est très inhibé, très en retrait social,
02:59qui ne dérange pas, mais justement, ça peut être inquiétant.
03:01Ça peut aussi être justement dans un autre extrême, un enfant plutôt hyperactif, qui
03:07a beaucoup de comportement vers l'extérieur, qui va avoir des crises de colère ou qui
03:11va avoir une difficulté de concentration.
03:14C'est là où l'école aussi a un grand rôle de repérage.
03:18J'ai l'impression que vous travaillez énormément en main dans la main avec l'école en fait.
03:23Tout à fait.
03:24Parce qu'en fait, c'est vrai que les enfants passent beaucoup de temps finalement à l'école
03:29et c'est à cet endroit-là, effectivement, comme le disait Eva, où on va pouvoir voir
03:32que dans le comportement, il y a quelque chose qui inquiète.
03:34Et c'est vrai que les enfants ont aussi, nous, vraiment des liens de confiance avec
03:38leur institutrice, avec les dames de la cantine, etc.
03:42Et donc, il y a ce besoin aussi de pouvoir accueillir cette parole et agir s'ils sont en danger.
03:47Est-ce que vous les formez, ces personnes, aussi ?
03:49Parce que c'est difficile.
03:51Comment savoir qu'un enfant est surexcité parce que c'est sa nature ou que ce n'est
03:57pas évident pour une personne lambda qui n'a pas suivi des études pour ça, de détecter
04:02des signaux ?
04:03L'une ou l'autre, allez-y.
04:06Oui.
04:07Il y a deux choses en fait.
04:08Il y a effectivement sensibiliser ses professionnels, ça c'est essentiel, pour qu'ils puissent
04:11repérer.
04:12Mais après, comme le disait Eva, c'est vrai que c'est un ensemble de comportements,
04:17un ensemble d'indices qui fait que l'adulte va être inquiet.
04:20Moi, j'ai l'habitude de dire qu'il faut se faire confiance.
04:23Quand on est un peu troublé par le comportement de l'enfant, quand il y a quelque chose
04:27qui nous inquiète, ça vaut le coup d'essayer d'échanger avec cet enfant et de voir ce
04:32qui se passe.
04:33Exactement.
04:34Vaut mieux en faire peut-être trop dans le sens trop d'inquiétude, mais c'est vrai
04:37que là, c'est très subjectif aussi, les conséquences, et il y aura toujours cette
04:41question de...
04:42Il y a aussi la personnalité de l'enfant, mais je pense qu'il vaut mieux tenter de voir
04:47questionner.
04:48Et un enfant, il peut parler quand il est en confiance, et c'est là, encore une fois,
04:50où l'école a un grand rôle à jouer.
04:52Oui, justement.
04:53Parlons du parler.
04:54Parler.
04:55Ça ne doit pas être facile, parce que je pense que l'enfant peut avoir honte, peut-être,
05:01de se livrer.
05:02Bien sûr.
05:03Et peut-être parfois aussi, il pense que c'est normal.
05:06Si vous n'avez pas de repères et si vous ne savez pas que, je vais dire peut-être
05:09n'importe quoi, qu'une gifle, une fessée, que ça fait partie de la vie de la famille,
05:16il peut en faire pour ses compréhensions.
05:18Il y a des actions que vous menez dès la maternelle, dont vous parlez.
05:21Et comment l'encourager dans la parole ?
05:24C'est vrai que c'est très difficile, parce que finalement, je pense, encore une fois,
05:30à l'école.
05:31Et comme vous dites très bien, il y a cette question où l'enfant, il pense que ce qu'il
05:34vit est normal, il vit dans ce système depuis toujours, donc il pense que c'est sa normalité
05:38en tout cas, jusqu'au moment où il voit d'autres familles, et il peut se rendre compte qu'effectivement
05:42ce n'est pas normal.
05:43Mais tout cela va se faire s'il y a quelqu'un de confiance avec qui, à un moment, il pourra
05:47peut-être dire un peu.
05:48Et à ce moment-là, l'adulte doit aussi avoir, à part la prévention, c'est ce qu'on essaye
05:52de faire, avoir les bons réflexes peut-être d'écouter, de continuer à mettre confiance.
05:57Et en fait, l'enfant, dès lors où il a commencé à libérer sa parole, c'est là où il y a
06:01un travail qui peut se faire, mais il ne se fera pas que autour de la parole.
06:04Parce que pour l'enfant, ça reste difficile de mettre en mots, de mettre du...
06:08C'est génial, parce que ça se voit qu'elle est psy, elle est en train de me faire mes
06:10questions alors qu'elle ne les connaissait pas.
06:12Elle est en train...
06:13Parce que justement, je voulais vous demander, une fois que cette parole est libérée, c'est
06:17quoi les étapes pour aider cet enfant à aller mieux ?
06:20Vous pouvez nous en parler, elle allait le faire toute seule.
06:23Bravo Eva !
06:24C'est sûr qu'en tant que psychologue avec les enfants, il ne faut pas se focaliser que
06:30sur ces mots et cette parole, elle va servir peut-être.
06:33Le premier objectif, c'est qu'il se sente en confiance dans le bureau du psychologue,
06:39il va se sentir à sa place et presque dans une situation égalitaire.
06:43L'idée, ce n'est pas d'avoir de l'ascendant, non, c'est de dire, voilà, ici c'est ton
06:47endroit, tu peux parler, tu peux tout dire, c'est confidentiel.
06:49Et ça va passer surtout par les jeux, par les médias, parce que l'enfant finalement...
06:54Les médias, pas les médias non-médias, ça veut dire une façon de jouer, c'est ça ?
06:57Exactement.
06:58Donnez-nous un ou deux exemples de ce que vous appelez médias.
07:01Là, j'ai un jeu qui me vient en tête qui s'appelle « Et si on jouait avec nos émotions ? »
07:06et qui est un jeu que je peux faire parfois avec les enfants et qui permet à l'enfant
07:10d'identifier ses émotions, de les mettre en mots et après, ça peut être des exercices
07:14même physiques que je propose dans le bureau, dans la limite du raisonnable, mais où l'enfant
07:18peut extérioriser finalement, parce que ces tensions-là...
07:21Comme taper sur des coussins, des choses comme ça ?
07:23Ça m'est arrivé de proposer à une petite fille de marcher dans mon bureau et même de
07:29taper des pieds si elle le désirait.
07:31Pour sortir une colère.
07:33C'est vraiment un exemple parlant parce que cette petite fille est arrivée qu'avec cette
07:37colère, mais elle ne pouvait me le dire avec le mot, et donc je lui ai demandé « Elle
07:41en est où ta colère ? » Elle m'a mis ses mains comme ça et je lui ai dit que l'objectif,
07:45c'était peut-être qu'on arrive à ça à la fin de la séance.
07:48Et peut-être un jour ça ?
07:49Exactement.
07:50Est-ce qu'on peut y arriver à ce jour-là ? Parce que vous vous appelez très joliment,
07:53très joliment ou je ne sais pas, ça s'appelle l'enfant bleu, c'est vrai que ce nom, je
07:57sais Laura, vous n'êtes pas forcément super à les avec, mais peu importe, moi je voulais
08:00vous faire ce jeu de mots qui est le bleu à l'âme, et est-ce qu'effectivement, le
08:05bleu à l'âme, un jour, il peut s'en aller ?
08:07Moi je trouve que c'est une question qui me donne envie de répondre oui et non, parce
08:12que c'est là, c'est l'histoire d'une personne, c'est un vécu, on ne peut occulter, ou en
08:17tout cas, ça sera là, mais bien sûr que ça peut, une personne pourra vivre, fonctionner
08:21et être épanouie, oui bien sûr.
08:24C'est important pour nous à l'association, vraiment de transmettre un message d'espoir.
08:29Alors c'est vrai que souvent quand on arrive et qu'on parle de ce sujet-là, les gens sont
08:33un petit peu tristes, un peu lourds, mais je tiens toujours à rappeler que si on est
08:38là, si on se bat au sein de l'association, c'est qu'il y a de l'espoir et que nous on
08:42le voit à l'association, effectivement, des enfants, des adultes aussi victimes de l'enfance
08:46qui arrivent et qui ne vont pas bien, et qui retrouvent petit à petit le sourire qui arrive
08:50à se réinsérer aussi dans la vie, donc voilà, il faut garder ça aussi.
08:54Bien sûr, et les parents dans tout ça, ces adultes, parce qu'il y a d'un côté les victimes
08:58mais il y a aussi ceux qui commettent les violences, est-ce qu'il y a des actions qui
09:00sont menées auprès de ces personnes pour les aider aussi ?
09:03Alors, nous à l'association, on s'occupe uniquement des victimes, par contre on est
09:12inscrit dans un réseau, dans un secteur où effectivement il y a des associations qui
09:16vont s'occuper des auteurs, parce que là où vous avez raison, c'est que si on veut
09:19répondre à cette problématique, on ne peut pas s'occuper uniquement des victimes, il
09:23faut aussi essayer d'aller comprendre ce qui se passe du côté des auteurs.
09:27Donc nous par contre, de notre côté, on va être beaucoup sur la sensibilisation, expliquer
09:31que tel ou tel comportement peut être néfaste pour l'enfant, parce qu'il n'y a pas qu'une
09:36intention.
09:37Auprès des parents ?
09:38Auprès des parents.
09:39De quelle façon vous intervenez auprès d'eux ?
09:40Alors, il y a différentes choses, par exemple, on parle beaucoup en ce moment du numérique,
09:44on va parler beaucoup des dangers sur le numérique, donc on a justement sorti un livre sur ce
09:50qu'on appelle le share and thing, le partage de photos, où on va expliquer aux parents
09:54que c'est celui-là, la folle aventure.
09:57La folle aventure du doudou d'Emma, et qui est effectivement, racontez-nous vite fait
10:04comment c'est transposé en fait cette histoire.
10:06Alors en fait, il y a vraiment une double lecture, comme on peut voir, c'est vraiment
10:10un livre pour enfants, ça peut être lu aux enfants, mais c'est l'histoire du doudou
10:14d'Emma qui est très beau, et donc la maman d'Emma prend plein de photos du doudou et
10:19le transmet sur internet, le diffuse sur internet, et on se rend compte que ces photos font le
10:24tour de la Terre.
10:25Et donc l'idée de cette double lecture, c'est de dire aux parents, vous reprenez
10:29le livre et vous imaginez que les photos du doudou sont en fait les photos de votre enfant,
10:33et ça permet une prise de conscience.
10:35Alors je vais donner un chiffre qui fait froid dans le dos, mais qui est une réalité, 50%
10:39des photos pédocriminelles qui sont sur le net proviennent de ces photos partagées par
10:44les parents.
10:45Voilà.
10:46Ça calme.
10:47C'est aussi ça la sensibilisation.
10:49Il n'y a pas toujours une intention méchante envers l'enfant, parfois on peut avoir des
10:54gestes anodins comme un partage de photos, qui peut être néfaste.
10:58Moi en tant que parent, bon maintenant les enfants sont trop grands, mais moi en tant
11:02que parent, il faut que je réfléchisse vraiment à deux fois avant de mettre des photos de
11:07mes enfants sur mes réseaux sociaux.
11:09Il faut que même quand on se prend tous les deux, tous les trois, il ne faut pas faire
11:13ça.
11:14Parce que ces photos-là, une fois sur deux, ils finissent chez des pédocriminels.
11:17C'est ça.
11:18Il faut faire très attention.
11:19Il faut faire aussi attention à quel type de photos je diffuse.
11:22Pas de photos de bébés dans le bain, même si je sais c'est adorable, mais pas de photos
11:26de bébés dans le bain, pas de photos de petites filles juste au corps, à la gym, ce genre
11:31de choses.
11:32On fait extrêmement attention.
11:33C'est important.
11:34Vous avez eu à traiter ce genre de cas aussi ? D'enfants traumatisés par la suite sur
11:40des affichages de leurs photos par leurs parents ?
11:42Alors là, c'est un peu trop recent, peut-être.
11:45Oui, je pense que oui, mais c'est vrai que quand on se rend compte de cette réalité,
11:50ça va prendre de plus en plus de place, sûrement.
11:52C'est vrai qu'il faut le dire et le marteler, ce que vous avez dit, Laura.
11:56Redites-le d'ailleurs.
11:57Le chiffre, 50% des photos qu'on trouve sur les sites pédocriminels proviennent de ce
12:03partage de photos par les enfants, par les parents, excusez-moi.
12:07Donc les parents partagent des photos et 50% des photos qui sont retrouvées chez les pédocriminels
12:13ont été retrouvées sur des réseaux sociaux de parents.
12:15Très bien.
12:16Alors si moi, en tant que personne proche de quelqu'un, je soupçonne, avec, vous dites
12:23qu'il faut se faire confiance, supposons que j'arrive à soupçonner en me disant
12:25tiens, il n'a pas l'air bizarre, qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que je dois
12:30faire ?
12:31Alors le réflexe, déjà on accueille la parole de l'enfant et on ne juge pas ce qu'il
12:36dit.
12:37Mais moi, par exemple, en tant que...
12:38Supposer que ce soit l'enfant que je vois dans mon immeuble.
12:41Que je ne connais pas si bien que ça, je ne suis pas prof, qu'est-ce que je fais ?
12:45Il y a deux cas.
12:46Si la maltraitance est en cours, là, bien évidemment, on appelle la police, on appelle
12:51les services d'urgence.
12:52Par contre, si effectivement c'est un enfant que vous croisez régulièrement, pour qui
12:55vous êtes inquiet, il y a le 119, 119, qui est le numéro national pour l'enfant sans
13:01danger et puis bien évidemment il y a des associations comme les nôtres où vous allez
13:05pouvoir parler tout simplement à un écoutant, expliquer ce que vous avez pu voir, vos ressentiments,
13:11vos inquiétudes, on va faire le point avec vous et puis derrière il y a toute une équipe
13:15de juristes comme Eva, de psychologues comme Eva et de juristes, parce que c'est vraiment
13:22des équipes pluridisciplinaires, qui va pouvoir faire le point avec vous et vous indiquer
13:27ce qu'on peut faire.
13:28Alors souvent, il faut faire un écrit pour pouvoir alerter les services et qu'on puisse
13:31aller voir ce qui se passe pour cet enfant.
13:33C'est extrêmement important et je reprends ce que disait Eva, qui est effectivement
13:36essentiel, il vaut mieux s'inquiéter et alerter et que finalement on constate que
13:43tout va bien pour l'enfant, plutôt que de ne rien dire, parce que n'oublions pas le
13:46chiffre que vous avez rappelé, malheureusement il y a des enfants qui décèdent tous les
13:51jours suite à des maltraitances.
13:52Bon, alors avec tout ça, quelle est votre envie d'agir Laura dans les cinq prochaines
13:56années ?
13:57Alors mon envie d'agir est de continuer justement de sensibiliser et merci de nous avoir invité
14:03parce que justement des moments comme ça où on a la parole, on le sait, ça se traduit
14:08directement après par des appels à l'association.
14:10Il y a certainement des personnes qui nous regardent qui ont été victimes dans l'enfance
14:15ou des enfants qui s'est aussi, puisqu'à ce temps-là on sait qu'ils sont réveillés.
14:18Donc voilà, j'ai envie de leur dire qu'ils ne sont pas seuls, qu'il y a des associations,
14:24il y a des professionnels comme Eva qui sont là et que c'est possible, voilà, on est
14:28là pour les accompagner.
14:29Et Eva, votre envie d'agir ?
14:31Continuer à m'engager dans ces causes importantes et parler parce que finalement, il y a vraiment
14:39je pense un non-dit, un tabou et on travaille dans l'impensable, la société ne veut ou
14:44ne peut penser et en parler, c'est vraiment, ça libère la parole et j'aimerais continuer
14:49là-dedans.
14:50Très très bien, merci beaucoup.
14:52Je pense que le message est entendu, effectivement c'est un sujet crucial qui nous concerne
14:58toutes et tous.
14:59Donc n'oubliez pas l'association L'Enfant Bleu, plus d'infos sur votre site web, bien
15:03évidemment.
15:04Je vous dis encore merci, n'oubliez pas aussi nos podcasts Envie d'Agir sur Apple
15:09Deezer, Spotify et bien sûr MyKanal et je vous dis à très vite sur C8 pour plus d'envie
15:14d'agir.
15:15Merci.

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