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« Le fonctionnaire bashing, ça suffit ! » Alors que l’Assemblée nationale se penche sur le financement de la sécurité sociale pour combler le déficit des finances publiques, mardi 29 octobre, les syndicats ont vivement réagi au possible durcissement des conditions d’indemnisation des arrêts de maladie dans la fonction publique.

Ces derniers jours, le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian a ciblé les congés de maladie dans la fonction publique avec l’objectif d’économiser 1,2 milliard d’euros. Il s’agit de passer à trois jours de carence, contre un actuellement, et de moins bien rémunérer les arrêts de maladie, à hauteur de 90% de salaire versé, contre 100%.

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Transcription
00:00Du fonctionnaire bashing, ça suffit quoi.
00:15Face à une augmentation, je le redis, significative, du nombre de jours d'absence,
00:19je ne peux pas mettre le problème sous le tapis et je décide de proposer au Parlement
00:24le passage des jours de carence, donc de 1 à 3 jours de carence,
00:27et la baisse de la prise en charge au-delà de la carence.
00:29Ça passera à 90%.
00:31On ne peut plus continuer comme ça.
00:33On a appris tout à l'heure au détour d'une discussion avec un député.
00:37Si on veut nous aligner sur le privé, il vaut mieux que le privé s'aligne sur nous,
00:41100 jours de carence payés à 100%,
00:43et c'est pas à nous de payer les dettes, c'est pas à nous de payer le déficit.
00:46À 25 ans, 30 ans, les gens ils sont usés, donc forcément qu'ils s'arrêtent.
00:49Qu'est-ce qu'ils peuvent faire d'autres en fait ?
00:51Maintenant il faut qu'ils restent à l'hôpital avec une grippe, avec un Covid.
00:55La grippe, la gastro, le Covid, tout ce qui peut s'attraper,
00:58quelles que soient les vaccinations, les soignants l'attrapent.
01:01Ils ne s'arrêtent pas pour le plaisir.
01:03Merci madame la présidente, mesdames, messieurs les députés, monsieur le député.
01:10Aujourd'hui, il y a 77 millions de jours d'absence pour arrêt dans la fonction publique.
01:17Ce chiffre était de 43 il y a quelques années.
01:21Nous devons regarder la réalité des chiffres en face, monsieur le député,
01:24et au nom du gouvernement, nous ne mettrons pas le sujet sous le tapis.
01:27C'est à cause de qui qu'il y a des absences ?
01:29C'est à cause des dirigeants.
01:31On est de moins en moins nombreux dans les hôpitaux,
01:33donc la charge de travail augmente,
01:35et de ce fait, les conditions de travail sont de plus en plus détestables,
01:39et donc il y a des arrêts de travail.
01:40J'ai une grippe ou j'ai une gastro,
01:43moi je ne vais pas me mettre en arrêt,
01:45parce que perdre trois jours de salaire ce n'est pas possible pour moi.
01:48Est-ce que sincèrement ça ne va pas coûter plus cher à la sécurité sociale ?
01:51Parce que je vais transmettre cette maladie à mes patients.
01:55Je suis psychologue, je suis aussi au conseil médical,
01:57et je sais ce qui se passe.
01:58Les personnes, en fait, elles ne vont pas s'arrêter,
02:01celles qui ne s'arrêteront pas,
02:02alors qu'elles vont faire un burnout, un épuisement professionnel qui n'est pas reconnu.
02:05Elles seront en arrêt, l'ont maladie.
02:07Il y aura tout simplement encore moins de monde.
02:08La seule chose que ça va faire,
02:10c'est encore plus provoquer un désamour des jeunes sur ces professions,
02:13parce que la considération n'y est pas.
02:15Prendre ça en retour comme si nous étions qu'une variable d'ajustement monétaire,
02:20c'est mettre en danger la population
02:22et manquer de respect pour toute la communauté soignante.
02:25C'est ce qu'il faut faire.

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