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Pour justifier de passer les arrêtes maladie des fonctionnaires de un à trois jours de carence, le ministre de la Fonction publique met en avant une envolée des congés maladie ces dernières années, et souligne que cette durée est équivalente à celle qui prévaut dans le privé. 

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Transcription
00:00Ils se drapent dans leur dignité comme ils ont l'habitude de le faire à chaque fois qu'on veut toucher à quelque chose dans ce pays.
00:05Franck Louvrier a raison de rappeler qu'il y a plus de 5 millions de fonctionnaires qui font un boulot formidable et on les en remercie.
00:10Est-ce pour autant qu'il ne faut rien changer ? Est-ce pour autant qu'il faut que le statut reste le même ?
00:14Est-ce pour autant qu'il faut que l'État ne réfléchisse pas aux missions qu'il assure dans ce pays ?
00:18Je ne le crois pas. Vous parlez de la rémunération au mérite.
00:21La rémunération au mérite, elle joue sur des centièmes, des pouillèmes de rémunération des fonctionnaires
00:25qui parfois, quand on est prof, on n'est même plus évalué au-delà de 40 ans, 50 ans.
00:29Tout ça doit bouger, tout doit évoluer, être mis en relation aussi avec ce que veulent les Français.
00:34Les Français ne veulent plus, en effet, maintenant forcément un emploi à vie.
00:37Ils doivent aussi être mis en relation avec les missions de l'État.
00:40Regardez, cet été, on a applaudi les Jeux Olympiques. Combien il y a eu d'agents de sécurité privés ?
00:45Moi, ça ne me choque pas qu'on fasse appel à du privé si c'est mieux fait parfois.
00:49Je pense qu'il faut réfléchir, aérer un petit peu la fonction publique.
00:51Guillaume Cazenbarrient a eu raison de mettre un coup de pied dans la fourmilière.
00:54Il le fait sur l'absentéisme.
00:56Mais les premières victimes de l'absentéisme, ce sont d'abord les fonctionnaires eux-mêmes
00:59qui sont totalement désorganisés parce que certains collègues ne préviennent pas, ne viennent pas.
01:03Et la charge de travail repose sur les autres.
01:05Il faut regarder tout ça avec lucidité, mais éviter les cris d'orfraie de la gauche
01:08qui, surtout, ne veut rien faire, surtout ne veut rien faire
01:11et surtout ne pas améliorer les conditions de travail au final des années.

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