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Louis de Raguenel, journaliste politique  : «Le couvre-feu est un moyen mais pas une solution contre la délinquance».

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Transcription
00:00Je trouve que c'est à l'extrême de Vécu à raison, de toute façon, au point où on en est, il faut tout tenter.
00:04Oui, il ne faut rien laisser de côté.
00:06Le couvre-feu, c'est un moyen, ce n'est pas une fin en soi, ce n'est pas une solution.
00:10C'est-à-dire que c'est un moyen pendant une durée très restreinte.
00:14Un couvre-feu, ça peut être mis en œuvre, enfin, pour être mis en œuvre et être efficace,
00:18il faut que ça dure peu de temps parce que ça consomme tellement de force de police,
00:21il faut vraiment être en mesure de le faire appliquer.
00:23Si vous décrêtez un couvre-feu, qu'il y a deux patrouilles de police qui se promènent dans la rue pour le faire appliquer…
00:27Mais ce sera le cas !
00:28Il n'y aura pas plus de force de police ?
00:31Non, mais dans ce cas-là, c'est ridicule, il vaut mieux ne pas le faire.
00:33Il vaut mieux concentrer ses efforts sur des opérations coup de poing,
00:35où vous mettez des moyens, à un moment donné, de police et de gendarmerie,
00:39là, il s'agit de la police, et vous faites des interpellations.
00:43Mais c'est vrai que décréter un couvre-feu, si derrière, il n'y a personne pour faire contrôler le couvre-feu,
00:48tout le monde va ricaner et c'est l'État qui est complètement discrédité.
00:51Voilà, donc c'est un moyen temporaire qui peut être efficace,
00:54mais derrière, il faut qu'il y ait des sanctions pénales,
00:57il faut que ce soit judiciarisé, sinon l'utilité est égale à zéro.

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