Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, était l’invitée du Face-à-Face sur BFMTV et RMC ce vendredi 1er novembre. Il est revenu sur les propos polémiques du ministre chargé de la Sécurité du quotidien: "L'étranger qui assassine, dehors".
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00:00Je voulais vous faire écouter une prise de parole.
00:03L'étranger qui assassine, dehors.
00:06L'étranger qui viole, dehors.
00:08L'étranger qui a un lien quelconque avec une entreprise terroriste, dehors.
00:12L'étranger islamiste, dehors.
00:14L'étranger voleur, harceleur, agresseur, trois...
00:23L'étranger voleur, harceleur, agresseur, trois fois dehors.
00:27Nous devons reprendre le contrôle.
00:30Alors, précision pour ceux qui nous écoutent et qui nous regardent et qui n'ont peut-être pas reconnu la personne qui parle.
00:34C'est le fameux Nicolas Daragon, dont vous nous parlez depuis quelques minutes.
00:38Il est mon ministre délégué.
00:40Est-ce qu'il parle comme le Rassemblement national ?
00:41On a vu les bancs de Marine Le Pen l'applaudir à tout rompre.
00:44Il parle comme nous parlons, comme je parle.
00:47Il parle comme les Français parlent.
00:49Lorsqu'on accueille des nouveaux venus.
00:51Ça ne vous embête pas de le voir applaudi par Marine Le Pen et tous les autres députés du Rassemblement national ?
00:55Ce qui m'importe, c'est ce qu'il dit.
00:56Et ce qu'il dit est parfaitement juste.
00:59Quand un étranger est accueilli en France, il doit respecter nos lois.
01:04Quand il franchit la ligne rouge, quand il devient criminel, quand il vole,
01:09quand il essaie de propager précisément une idéologie comme l'islamisme,
01:13conquérant alors, on doit l'expulser.
01:16C'est d'ailleurs ce que prévoit la loi immigration.
01:19Et je l'avais durci lorsque j'étais sénateur, loi qui a été promulguée en janvier dernier.
01:25Les préfets ont des outils.
01:27Je viens de leur rappeler, par une circulaire, pour expulser des individus qu'on ne pouvait pas expulser avant.
01:32Vous vous rendez compte qu'avant, quelqu'un, parce qu'il était, par exemple,
01:36un exemple de ces protections injustes.
01:38La loi disait si un individu est arrivé avant 13 ans,
01:42il peut avoir commis des délits et y compris des crimes.
01:45Il n'est pas expulsable.
01:46Et ça a été modifié par la loi.
01:48Et j'ai indiqué aux préfets.
01:49Mais sur les mots que tient Nicolas Daragon, Bruno Retailleau,
01:52on a reçu une cascade de SMS hier de ce bloc central
01:56qui vous soutient, qui soutient le gouvernement.
01:58Vous êtes très mal à l'aise, les députés, à dire, mais à trop suivre la sémantique du RN, on finit RN.
02:02Quand, dans le même temps, le Rassemblement national, de son côté,
02:05se targuait d'une victoire idéologique.
02:08Est-ce que ça vous agace, par exemple, quand le Rassemblement national dit Bruno Retailleau,
02:11Nicolas Daragon, et bien il parle comme nous.
02:13Écoutez, moi, ça fait des dizaines, toutes celles et ceux qui me connaissent
02:18savent que je n'ai jamais changé de ligne.
02:21Moi, je n'imite pas le Rassemblement national.
02:23Je parle selon mes convictions.
02:25Et ce que je dis en m'exprimant aux Français, les Français l'appuient,
02:29y compris, d'ailleurs, une majorité, ce qui est nouveau, des électeurs de la gauche.
02:34Ce que j'ai proposé, la fermeté des mesures, par exemple,
02:37renouveler et réimplanter en France, dans notre droit,
02:41le délit de séjour irrégulier, c'est soutenu par plus de 7 Français sur 10.
02:46Voilà ce que je propose, ce que nous proposons avec le gouvernement de Michel Barnier,
02:51et bien est soutenu par une énorme majorité des Français.
02:54Et c'est précisément parce que les hommes et les femmes politiques
02:57ont courbé les Chines parce qu'on leur reprochait ce que vous venez de nous
03:00reprocher, le politiquement correct, le médiatiquement correct.
03:03C'est le Rassemblement national qui dit que vous parez comme lui, c'est pas bon.
03:05Mais peu importe, moi, je n'ai pas peur.
03:07Il y a des convictions.
03:08Il y a le bon sens et le bon sens, c'est de se dire qu'entre un étranger
03:12que l'on accueille généreusement, très souvent franchi les lignes rouges,
03:16il n'a plus rien à faire sur le sol français.
03:18En revanche, l'étranger qui, lui, va s'intégrer, qui va travailler,
03:22qui va essayer de faire des efforts, justement, pour cette intégration.
03:24Alors, on lui doit une protection.
03:26Alors, il est à ce moment-là considéré comme quelqu'un qui vient
03:30comme un Français qui doit résider en France avec les mêmes droits.