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Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, est l'invité de C'est pas tous les jours dimanche, ce dimanche 27 avril

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Transcription
00:00Bruno Retailleau, juste avant je voudrais qu'on parle des suites de l'horreur à Nantes jeudi dernier.
00:04Une lycéenne poignardée à mort par un autre lycéen, Justin Pé, trois autres ont été blessés sur place.
00:09Vous avez dit la chose suivante, je vais vous citer in extenso, ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
00:13Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies
00:18et qui a accouché de toute cette violence. Il y a des repères à rebâtir, des hiérarchies à refaire.
00:23Quand on voit le profil de l'assaillant avec les informations données par le procureur, visiblement fasciné par Hitler aux tendances suicidaires
00:31qui a été d'ailleurs interné en psychiatrie puisque son état n'a pas été jugé compatible avec la garde à vue,
00:36est-ce qu'il y a vraiment un rapport avec le laxisme ou l'ensauvagement de la société ?
00:39Bien sûr, parce que vous voyez, un cadre dans une société, ça permet à des jeunes, et sans doute peut-être aux jeunes les plus fragiles,
00:48de se construire, de trouver un équilibre et de devenir des adultes équilibrés,
00:54qui évitent, qui repoussent par exemple les pulsions de mort,
00:59qui ne voient pas dans quelqu'un qui leur est différent une menace, voire même un ennemi radical.
01:04Et bien, et je le vois dans les chiffres, je vais vous en citer, qui ne sont jamais cités,
01:08pour des adolescents de 16 à 17 ans.
01:12En quelques années, les tentatives d'homicide ont triplé.
01:15On était en 2024 à 300, et les homicides réussis à pratiquement une centaine, à 94.
01:23Donc ces chiffres-là, leur croissance, leur croissance m'interpelle.
01:28Et je pense que oui, notre société, à la fois permissive,
01:33qui a voulu malheureusement déconstruire des cadres, des cadres d'autorité, de hiérarchie, des repères,
01:40est-ce que c'est vraiment ce dont il s'agit, Bruno Retailleau ?
01:42Quand on voit la question de la santé mentale, qui est mise en lumière par ce cas-là,
01:47est-ce que le sujet n'est pas davantage l'absence d'accompagnement des mineurs qui ont des troubles psychiatriques ?
01:53Là encore, quand on entend laxisme en sauvagement, le cadre à rebâtir,
01:59on ne voit pas bien exactement en quoi cet individu, qui visiblement a des troubles psychiatriques aigus,
02:04est en rapport avec ces structures-là qu'il faudrait rebâtir.
02:08Moi, je suis un homme politique, je suis ministre de l'Intérieur.
02:13Mon problème à moi, et ma compétence, c'est l'ordre public.
02:17Qu'il y ait une défaillance de la psychiatrie en France, oui.
02:21Je vais vous citer un autre chiffre.
02:22Sur les 3500 postes en psychiatrie publique, il y en a, je crois, 1200 qui ne sont pas pourvus.
02:30Et on sait bien que quand des jeunes qui sont détectés au collège ou au lycée
02:35présentent un certain nombre de troubles, pour trouver un rendez-vous avec un pédopsychiatre,
02:41c'est compliqué.
02:42Simplement, ce que je dis, c'est que cette concomitance,
02:44une société qui ne donne pas les cadres nécessaires pour trouver un bon équilibre,
02:48avec des interdits, il faut des interdits.
02:50Merci.
02:51Merci.
02:52Merci.
02:53Merci.

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