Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, est l'invité de BFM Politique ce dimanche 19 janvier 2025.
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00:00En tout cas, les propos qu'il a tenus à la tribune de l'Assemblée Nationale, j'aurais pu les tenir,
00:06puisque je suis absolument convaincu, je n'ai jamais été partisan d'une immigration zéro.
00:11D'ailleurs, ça n'existe nulle part, si peut-être en Corée du Nord.
00:14Donc, il faut une immigration, mais une immigration que l'on maîtrise, sur laquelle on ait le contrôle.
00:20Ce que nous demandent les Français, pas que les Français, tous les Européens, dans tous les pays européens,
00:26c'est la même question qui est posée aux gouvernants.
00:29Soit les gouvernants acceptent le verdict des peuples, ou alors ils ne l'acceptent pas et ils seront chassés.
00:34Mais les Français, en particulier, veulent qu'on reprenne la main sur la politique migratoire.
00:38Et ça, c'est quelque chose qui, pour moi, est absolument fondamental, et on peut le faire.
00:42Donc, vous diriez qu'il n'y a pas de feuille de papier à cigarette entre François Bayrou, le Premier ministre, et vous, en matière migratoire ?
00:48Il ne vous aura pas échappé qu'on n'a pas la même identité politique.
00:53Il est viscéralement centriste. Je suis résolument de droite.
00:57Mais je pense qu'aujourd'hui, en Europe, mais aussi en France, alors que les Français, souvent, sont querelleurs, ils se divisent, il y a un consensus.
01:0570%, et parfois même plus, selon les sondages, déclarent que la politique migratoire française, nos compatriotes, elle est trop laxiste.
01:14Et curieusement, on a désormais une majorité d'électeurs de gauche qui veulent cette reprise en main de la politique migratoire.
01:22Et là où je suis d'accord avec le Premier ministre, c'est quand il pose la question de la proportion, la question du nombre.
01:29Nous sommes débordés par le nombre. En 2023, les derniers chiffres qu'on ait qui soient sûrs, c'est, entre immigration légale et illégale,
01:38plus de 550 000 étrangers arrivés sur le territoire français, à l'équivalent de Lyon. On ne peut plus se le permettre pour deux raisons.
01:46C'est quoi le bon chiffre ? Le bon nombre ?
01:49Le bon nombre, il est d'un peu plus de 550 000.
01:52Non mais le bon nombre que vous souhaitez, que vous souhaiteriez.
01:54Le bon nombre, c'est très difficile, parce que ça dépend des conditions économiques.
01:57Et aujourd'hui, pourquoi est-ce qu'on ne peut pas, là encore, faire face à cette immigration sur laquelle on a perdu tout contrôle ?
02:04C'est parce qu'on n'a pas les moyens d'héberger, etc.
02:06Et puis, il y a un autre problème, c'est qu'on a la machine à intégrer, à assimiler, qui est en panne.