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Alexandra Lamy signe son retour dans les salles obscures dès le 6 novembre avec le film "Louise Violet". Elle incarne une professeure à l'heure où l'école est devenue laïque et gratuite pour tous.

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Transcription
00:00On en vient à la culture, Nicolas, on parle d'une actrice à présent que la France entière affectionne particulièrement, c'est Alexandra Lamy, forcément, on reconnaît, elle est à l'affiche d'un film la semaine prochaine.
00:11En effet, ce film c'est Louis Hulet, c'est un très beau film d'Éric Bénard qui sort mercredi prochain avec Alexandra Lamy en institutrice de la Troisième République, on est à la toute fin du XIXe siècle.
00:22C'est quand l'école devient gratuite, laïque et obligatoire, c'est l'époque finalement des Hussars de la République, c'est son premier film en costume d'ailleurs à Alexandra Lamy, c'est important de le souligner.
00:32Et donc c'est l'histoire de cette femme qui va être dépêchée dans un petit village de campagne française pour y imposer l'école donc, ce qui ne va pas plaire ni aux enfants dans un premier temps, ni aux parents, on regarde un bout de bande-annonce.
00:43Sérieux, où je peux trouver M. le maire ?
00:46C'est qui qui demande ?
00:47Louis Hulet, je suis la nouvelle institutrice.
00:52Les choses ont changé, l'école est gratuite, laïque et obligatoire.
00:56Nous, on n'a rien demandé.
00:58Bonjour !
00:59Eh !
01:02On a des vies, des cultures, on vous a pas attendu pour apprendre à penser.
01:07Soit vous m'envoyez les enfants, soit j'appelle les gendarmes.
01:10Pour l'instant, vous êtes une étrangère.
01:12Si vous faites ça, vous deviendrez une ennemie.
01:18Et oui, vous l'avez aperçu, il y a Grégory Gadebois qui est très très très très bon dans le rôle du maire de ce petit village, qui va donc du coup devoir faire une place à cette institutrice, l'aider à s'imposer auprès de ses administrés.
01:28Parce qu'on est en 1889, je vous le disais, et les enfants, ils travaillent en fait.
01:32Ils sont dans les champs.
01:34Avec leurs parents, il y a de fortes chances que quand vous soyez fils d'agriculteur, vous deveniez agriculteur.
01:38Donc c'est les débuts de l'éducation nationale, c'est les débuts de l'instruction, où grâce à l'école finalement, les enfants vont échapper à ce destin tout tracé.
01:46Et c'est un thème qui résonnait chez Alexandre Alamy, parce que comme tout le monde je pense autour de cette table, on a tous eu un prof un jour qui nous a un peu fait voir les choses différemment,
01:54qui nous a encouragés, qui nous a poussés.
01:57Eh bien Alexandre Alamy, elle ne déroge pas à la règle, on l'écoute.
02:00Par exemple, moi c'est grâce à un professeur de français que je suis ce que je suis aujourd'hui.
02:04Il m'a donné goût à la littérature, il me donnait des cours de français, il m'a poussé à faire du théâtre, enfin poussé, je suis tombée amoureuse du théâtre,
02:10mais en tout cas il m'a donné les moyens de le faire.
02:12Surtout que moi je viens d'une petite ville, donc à l'époque j'ai l'impression que je viens d'une autre époque,
02:17mais je veux dire, monter à Paris pour aller faire ce métier, c'était fou, c'était impossible.
02:23Et au contraire, c'est quelqu'un qui m'a dit, mais si, donne-toi les moyens, travaille, et oui, puis va passer le conservatoire, va passer l'audition.
02:29Et puis tu monteras à Paris, et puis tu feras ce métier.
02:32On a tous un prof en tête. Nicolas, c'est un film qui ressemble à Alexandre Alamy, parce qu'on ne le sait pas forcément, mais c'est une femme engagée.
02:38Oui, c'est une femme très engagée, depuis toujours d'ailleurs, mais c'est vrai que vous la croiserez peu en manifestation.
02:42Alexandre Alamy, elle préfère le terrain, elle met à profit sa notoriété pour des associations, pour leur donner un coup de pouce.
02:48Elle s'est beaucoup investie dans la lutte contre les violences faites aux femmes, auprès d'associations comme Résonante ou comme La Maison des Femmes.
02:55Et elle était passée une fois dans sa carrière derrière la caméra, elle était réalisatrice, c'était en 2022 pour la télévision, avec un film qui s'appelait Touché.
03:02Elle avait mis dans ce casting Mélanie Doutek, Claudia Tagbo et sa fille également, Chloé Jouanet, qui incarnaient trois femmes battues qui allaient se reconstruire.
03:13Et ce film, d'ailleurs, elle continue de le défendre. Elle va dans les lycées, elle va dans les collèges, avec les professeurs, avec les associations locales,
03:20pour en parler, surtout aux élèves, parce que ça passe par là, on l'écoute.
03:25Un support comme ça, c'est tellement plus facile pour pouvoir parler de ce sujet-là. Et puis parce qu'il faut parler à la jeunesse.
03:30C'est eux qu'il faut leur rappeler. Les mots sont importants. C'est quoi un consentement ? C'est quoi un viol ?
03:37Voilà, c'est tout ça. Et c'est plus facile avec un film que d'arriver et de dire bon, aujourd'hui, on va parler violence.
03:43Moi, ça me tient en vie. Je ne sais pas s'il y a d'autres choses qui me tiennent en vie, mais en tout cas, c'est important pour moi de le faire.
03:50On repense maintenant au parcours d'Alexandre Halani. Mais oui, on reconnaît un gars, une fille, ce programme court.
03:56C'est ce qu'il a révélé au grand public.
03:57Et ça ne nous rajeunit pas parce que c'était il y a 25 ans. C'était en 1999.
04:01Je suis désolé de vous annoncer ça, mais non, c'était pas hier du tout. C'était plutôt avant-hier, mon vieux.
04:07C'était Alex, c'était Chouchou du Jardin qui deviendra son mari. C'était Loulou.
04:12C'est des rôles qu'ils ont interprétés pendant quatre ans, dites-vous, cinq saisons, 438 épisodes.
04:17Et d'ailleurs, c'est marrant parce que dans la profession, on lui disait qu'elle ne s'intéressait jamais de ce rôle, que ça allait être un vrai refrain pour sa carrière.
04:22Elle a déjoué les pronostics. On le voit sur les images. Elle a multiplié les rôles.
04:27Elle a fait des dizaines et des dizaines de films, beaucoup de comédies, des films aussi un petit peu plus sérieux.
04:33Mais on l'aime beaucoup, Alexandre Halani. Pourquoi ? Parce que c'est un peu la bonne copine.
04:38Elle a beaucoup de fraîcheur, beaucoup de naturel. Et puis surtout, surtout, elle n'a pas le melon, Alexandre Halani. On l'écoute.
04:44D'abord, je pense que j'ai suffisamment d'amis et de famille qui me mettraient un coup de pied aux fesses si je commençais un peu à déborder.
04:49Ça, c'est sûr. Et puis moi, j'ai besoin aussi de... Pour pouvoir faire mon métier, j'ai besoin de vivre dans la vie.
04:54Je ne peux pas raconter quelqu'un si je suis que dans mon petit monde.
04:58Voilà, Alexandre Halani qui n'a pas le melon. Merci beaucoup, Nicolas.
05:01Avec joie.

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