Christophe Korell, policier détaché au ministère de la Justice, estime que la corruption est un fléau dans la lutte aux trafics de drogues. «La corruption n’est pas un tabou mais difficile à prouver», selon lui.
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00:00On parle de corruption publique comme de corruption privée, des agents publics, on peut parler des policiers, on peut parler des personnels de justice,
00:07des greffiers, voir des magistrats, pourquoi pas, on peut parler aussi des agents de préfecture, dans les mairies,
00:11c'est à tous les niveaux.
00:12Mais parce que c'est un tabou, c'est un sujet qu'on évoque assez peu dans le public.
00:15Non, c'est pas un tabou, c'est que c'est difficile à prouver en fait.
00:18En général, on s'aperçoit de phénomènes de corruption
00:23à la vue d'autres affaires, en fait un petit peu par hasard, parce qu'on écoute une telle personne et d'un coup on s'aperçoit que
00:29dans le réseau, il y a un policier, il peut y avoir un douanier, il peut y avoir un greffier et c'est comme ça qu'on arrive à monter.
00:34Il y a des condamnations qui sont prononcées contre ces personnes ?
00:36Bien sûr, on en voit, vous parcourez la presse, la PQR ou la presse nationale, vous voyez, il n'y a pas un mois sans qu'on ne parle pas d'une affaire de corruption.
00:43On n'a pas souvent entendu de ministres évoquer directement ces cas de corruption qui menacent la souveraineté nationale, ce sont des mots très très forts.
00:48Oui, mais il y a une commission d'enquête qui a fait un gros travail l'année dernière, une commission en plus transpartisane, LRPS,
00:54qui a fait un travail sur le narcotrafic en France et on a beaucoup parlé de corruption, donc c'est un phénomène qu'il faut prendre en compte.
01:00Il faut peut-être effectivement se mettre à jour sur l'arsenal législatif pour la corruption, mais peut-être aussi sur les aspects préventifs dans toutes ces administrations.