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L'écrivain Nathan Devers se questionne sur la méthode de l'Etat pour lutter contre le trafic de drogue. «La répression ne fait pas reculer l’addiction», selon lui.

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Transcription
00:00Et il y a un autre sujet, je pense aussi, c'est la question de l'addiction.
00:04Sur les 5 millions de consommateurs de drogue, vous en avez 2 millions qui sont des consommateurs réguliers.
00:08Et je suis désolé, mais je n'ai pas d'exemple, à part peut-être les Philippines ou le Salvador,
00:13mais je n'ai pas d'exemple d'un pays qui puisse faire reculer des logiques d'addiction par la répression,
00:20par la prévention, et par la prohibition.
00:23Donc on pourrait tout à fait imaginer, je fais une expérience de pensée, je ne mets pas sur le même plan,
00:27mais si demain on interdisait l'alcool, parce qu'en effet l'alcool c'est dangereux, ça tue, ça occasionne des cancers,
00:31ça occasionne aussi un danger pour les autres, quand on est ivre on peut être dangereux sur la voie publique,
00:35on peut être plus agressif, évidemment que ça ferait monter un trafic illégal et un trafic mafieux.
00:39Donc ce que je veux dire c'est qu'il me semble que cette logique répressive, elle passe à côté du sujet.

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