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Ce mercredi, la ministre du Travail a déroulé devant les sénateurs le projet de refonte des cotisations patronales voulu par le gouvernement, et retoqué par l’Assemblée nationale. Elle assure vouloir se montrer "vigilante" face aux destructions d’emplois que pourrait engendrer à terme une hausse du coût du travail, mais qui doit permettre au gouvernement de réaliser 4 milliards d’euros d’économies.

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Transcription
00:00L'impact est encore difficile à mesurer. Il y avait une étude au FCE qui parlait de 150.000 emplois détruits.
00:06Elle prenait aussi en compte la détérioration de la situation économique.
00:12Aujourd'hui, l'augmentation du coût du travail tel qu'elle est de facto prévue pourrait amener,
00:20pas immédiatement mais sur le moyen terme, une destruction d'emplois prévue entre moins 15.000 et moins 40.000 emplois,
00:28selon les scénarios notamment du modèle Bosio-Vasmer.
00:33C'est pour cela qu'on est très ouverts à vouloir corriger et atténuer les impacts sur les très bas salaires,
00:43c'est-à-dire les 1,1 virgule de SMIC, où aujourd'hui à la fois Bosio-Vasmer prévoyait plus 4 de cotisations patronales,
00:56là nous on prévoyait moins 2, moins 2.
00:59Je pense qu'il faut être extrêmement vigilant et regarder là-dessus.
01:05C'est mon avis, mais visiblement M. Antoine Armand s'est montré ouvert sur cette piste-là.
01:15Il y a des débats notamment par rapport au rapport Bosio-Vasmer sur où s'arrêtent ces exonérations.
01:23Eux proposaient de les arrêter à 2,5.
01:26Il y avait des rapports parlementaires côté Assemblée nationale aussi qui recommandaient d'arrêter à 2,5.
01:32Moi, toutes les fédérations professionnelles industrielles, pour des raisons de compétitivité, me disent qu'elles ont besoin de ces exonérations.
01:44Aujourd'hui, elles s'arrêtent à 3,5 SMIC et nous on propose 3 fois le SMIC.
01:50Donc ça c'est encore aussi en cours.
01:52Moi, je reste là aussi très vigilante.
01:56Donc autant j'ai envie d'atténuer l'impact sur les bas salaires, autant dans le contexte actuel, encore une fois, qui se durcit,
02:06il faut être très vigilant sur les impacts attendus, sur la compétitivité de nos emplois industriels,
02:12notamment quand on compare le coût du travail, même sur la manœuvre qualifiée par rapport à l'Allemagne ou par rapport à l'Angleterre,
02:19qui sont nos principaux concurrents en matière d'attraction des investissements.

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