[#Journal ] Le 19H30 du 06 Novembre 2024
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00:00Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, bonsoir, soyez les bienvenus dans ce journal.
00:21C'est désormais le top départ de la campagne référendaire en vue de l'adoption du projet
00:26de nouvelle constitution.
00:28Nous en parlerons dans ce journal.
00:30Bonsoir à tous.
00:31Recevant les syndicats du secteur fonction publique ce 5 novembre, le président de la
00:36transition, le général Brice Clotaire Oligine-Guémat, s'est engagé à payer un tiers des sommes
00:42dues aux agents publics dans le cadre du paiement des rappels soldes, une initiative
00:48qui vise à apaiser l'opinion sociale gage le développement socio-économique.
00:52Presse présidentielle.
00:54Le Gabon s'apparente à un vaste chantier auquel il faudrait s'attaquer progressivement.
00:58Fort du retard accusé par le pays dans son développement, un retard de développement
01:02d'ailleurs décrié par tous.
01:04C'est la réelle conviction partagée par le chef de l'Etat à ses hôtes du jour qui
01:08n'ont pas, à l'occasion manquée de mettre en évidence de nombreux attentes.
01:11L'épineuse question du paiement des rappels soldes faisant couler beaucoup d'encre et
01:15de salive figurait en bonne place dans un plaidoyer.
01:18Dans les pistes de solutions ont très vite été envisagées par le président Brice Clotaire
01:23Oligine-Guémat.
01:24Le rappel des fonctionnaires, comme vous le dites, il est de 106 milliards de francs
01:29et francs.
01:30Je ne peux pas vous les avoir sous le cou, mais je peux commencer à payer.
01:38Même le tiers, parce que vous vous êtes bien comportés, parce que vous avez laissé
01:44le pays travailler.
01:45Laissez-nous travailler, amenez la calme sociale et nous on paye le reste.
01:53Voilà pourquoi je peux vous annoncer que sur les 106 milliards, je peux payer le tiers,
01:5935 milliards de francs et francs.
02:02Je vous les paye le 12 novembre 2024.
02:11Occasion propice pour le chef de l'Etat de sensibiliser par ailleurs les uns et les
02:14autres sur un fléau qui gangrène notre société au quotidien, la corruption.
02:19Non, sans rappeler à l'assistance l'intérêt de prendre une part active aux échéances
02:23du 16 novembre prochain, qui constitue un rendez-vous important de l'histoire du Gabon.
02:27Comme vous l'avez dit, notre transition est un modèle, et c'est ça le modèle.
02:34Le modèle, c'est vous.
02:37Ce n'est pas l'affaire du président Oligi tout seul, ni du CTRI, ni du gouvernement,
02:43mais c'est notre affaire à nous tous.
02:48Nous devons aller de l'avant.
02:52Néanmoins, s'il me revenait quand même à dire quelque chose, ce n'est peut-être
03:01pas pour vous, mais pour vos collègues de l'administration publique, un peu partout
03:08aux finances, aux budgets, à la direction des marchés publics, il me revient encore
03:16qu'il y a quelques actes de corruption.
03:20Donc, si nous devons faire avancer le pays, il faut qu'on sorte de cette mentalité.
03:27La rencontre du palais rénovation du jour, du chef de l'État et de l'ensemble des
03:30partenaires sociaux devenus coutumières, s'est une fois de plus achevée sur une note
03:35de satisfaction générale dans une ambiance citoyenne bien fraternelle.
03:39Conformément au décret présidentiel du 21 octobre dernier, la campagne référendaire
03:51pour l'adoption de la nouvelle constitution est désormais ouverte.
03:54Les parties prenantes ont donc désormais 10 jours pour faire mentir l'abstention.
03:59Après plusieurs semaines marquées par des appels prématurés à voter en faveur ou en
04:04défaveur du projet de nouvelle constitution, la campagne référendaire a officiellement
04:09débuté le 6 novembre 2024 à minuit en application du décret n° 0410-PR-NIS du
04:1621 octobre 2024.
04:18Ce texte a fixé les dates de la campagne électorale pour le scrutin qui s'achèvera le 15 novembre
04:23à minuit.
04:24Ce référendum constitue une étape cruciale pour la transition en cours visant à poser
04:29les fondements d'une nouvelle république.
04:31L'article 2 du décret du 21 octobre fixe précisément les horaires d'ouverture et
04:37de clôture de la campagne.
04:38Les partis politiques, notamment ceux qui ont déjà entamé leurs activités pour le
04:42référendum, sont autorisés désormais à intensifier leurs efforts sur le terrain dès
04:47ce 6 novembre.
04:48Raymond Doncima, premier ministre de la Transition et chef de file de l'Alliance Patriotique,
04:52a ainsi affirmé lors d'un rassemblement le 3 novembre à Libreville qu'il soutiendra
04:58activement le projet et encouragera les Gabonais à voter en faveur de ce texte.
05:03De nombreuses associations politiques et figures influentes de la scène gabonaise préparent
05:07depuis plusieurs semaines leur stratégie pour cette campagne éclair.
05:11Certaines personnalités se déploieront à l'intérieur du pays où l'accès à l'information
05:17est souvent limité afin de toucher un maximum de citoyens.
05:21La question de la participation demeure l'un des enjeux principaux de ce référendum.
05:25Dans son discours du 5 novembre, le général Brice Clotaire Oligui Ngema a exhorté les
05:31Gabonais à prendre part à ce scrutin historique.
05:33« Je vous appelle à participer massivement à ce référendum, car notre seul ennemi
05:39est l'abstention », a déclaré le président de la Transition.
05:42La Transition espère ainsi voir une forte mobilisation du corps électoral pour légitimer
05:48cette nouvelle étape dans la vie politique gabonaise.
05:52D'une loi restée inapplicable, la question du financement des partis politiques pourrait
06:00définitivement être réglée par la norme fondamentale.
06:04C'est en tout cas ce qui se profile si le projet de constitution venait à être adopté.
06:09Le projet de nouvelle constitution qui sera soumis aux Gabonais pour validation le 16
06:15novembre prochain se veut être garant des libertés individuelles, de l'égalité et
06:20de la justice pour tous.
06:21Si certaines de ces dispositions portent à caution, l'article 6, en revanche, qui
06:27traite des partis politiques, répond à la question du financement des partis politiques,
06:30qui jusque-là n'était traité que par la loi.
06:34Constitutionnaliser le financement des partis politiques fait sans doute partie des avancées
06:38contenues dans le projet de nouvelle constitution.
06:40Un signe de vitalité démocratique dans un contexte récent, marqué par une marginalisation
06:46des partis politiques, par le régime déchu incarné par Ali Bongo Ondimba.
06:51La question du financement des partis politiques était une demande profonde de la classe politique
06:56si la loi n°16, barre 2011, du 14 février, portant modification de la loi n°24, barre
07:0396, du 6 juillet 1996, relative aux partis politiques en République gabonaise, prévoit
07:10effectivement l'obligation pour l'État de participer au financement des partis politiques,
07:16du moins, se représenter au Parlement, le régime d'Ali Bongo Ondimba ne s'y est jamais
07:20attelé.
07:21Désormais, c'est la norme suprême qui devrait encadrer ce financement, si elle venait à
07:25être adoptée.
07:26L'État concourt au financement des partis politiques selon des modalités fixées par
07:31la loi, peut-on lire à l'alnéa 3 de l'article 6 du projet de constitution.
07:36En outre, si le texte reconnaît les partis politiques comme l'expression de la démocratie
07:40pluraliste, il reconnaît également ces derniers comme garant à part entière de
07:45légal accès aux mandats électifs.
07:47Il contribue à l'égal accès des femmes, des hommes, des jeunes et des personnes vivant
07:52avec un handicap aux mandats électoraux, dans les conditions fixées par la loi, peut-on
07:57lire à l'alnéa 2 de l'article 6.
08:00Si le texte de l'avant-projet de loi de finances 2025, qui sera bientôt soumis au
08:10Parlement, de la transition venait à être adoptée dans sa version actuelle, les dépenses
08:15militaires devraient représenter pas moins de 243 milliards de francs CFA, soit une hausse
08:21de 12%, un montant colossal qui ne cadre cependant pas avec les défis du pays en termes de développement
08:28des infrastructures.
08:30Le projet de loi de finances 2025 du Gabon consacre une part importante de ses ressources
08:35à la défense nationale, avec une augmentation significative des dépenses militaires.
08:40Selon les prévisions budgétaires, les crédits à l'eau à la défense s'élèveront à 243
08:45milliards de francs CFA, soit une hausse de 12% par rapport à l'année précédente.
08:51Cette augmentation témoigne d'une volonté claire de renforcer les capacités militaires
08:57du pays.
08:58Toutefois, cette orientation budgétaire s'inscrit dans un contexte où d'autres secteurs tels
09:02que la santé, l'éducation et les infrastructures nécessitent également des financements accrus.
09:09Le gouvernement prévoit d'utiliser ce budget principalement pour l'acquisition de nouveaux
09:13équipements, l'entretien des infrastructures militaires et la modernisation des forces
09:18armées.
09:19A titre de comparaison, en 2024, les dépenses militaires représentaient environ 6,3% du
09:24budget total, une proportion qui devrait légèrement augmenter en 2025 avec cette
09:30nouvelle enveloppe.
09:31Dans le même temps, les dépenses sociales incluant la santé et l'éducation atteindront
09:37390 milliards de francs CFA, soit 10,2% du budget, marquant un déséquilibre apparent
09:44entre les priorités sécuritaires et sociales.
09:46En effet, alors que ces secteurs touchent directement le bien-être de la population,
09:51cette part reste inférieure à ce que certains acteurs de la société civile estiment nécessaires
09:56pour répondre aux besoins croissants en infrastructures sociales.
09:59Parallèlement, le budget d'investissement global qui finance les grands projets d'infrastructures
10:04et de développement économique sera d'environ 815 milliards de francs CFA, soit 21,4% du
10:11budget total.
10:12Ce montant inclut les projets de modernisation des infrastructures de transport, d'énergie
10:17ainsi que la construction de nouvelles écoles et centres de santé.
10:20Bien que cette enveloppe d'investissement semble conséquente, elle pourrait être affectée
10:24par la priorisation des dépenses militaires, qui mobilisent des ressources importantes
10:28au détriment d'autres secteurs stratégiques pour la croissance économique, en comparaison
10:33avec les recommandations du FMI qui insistent sur la nécessité de maîtriser les dépenses
10:38de fonctionnement, dont celles liées au salaire des fonctionnaires ou aux dépenses militaires.
10:43Le Gabon semble diverger.
10:45La masse salariale du secteur public va atteindre 825,3 milliards de francs CFA en 2025.
10:51C'est un facteur qui pèse sur les finances publiques et pourrait limiter les marges
10:55de manœuvre pour augmenter encore plus les dépenses dans d'autres secteurs prioritaires.
11:01L'insalubrité véritable fléau dans la capitale gabonaise, le marché de la paierie
11:12où sont vendus les aliments du quotidien n'est pas en reste, et ce malgré les efforts
11:17des autorités pour juguler ce phénomène.
11:20La question de la salubrité au Gabon demeure une véritable épine sous le pied des autorités
11:24de la transition.
11:25En dépit des efforts de l'édile de la capitale, le général Jude Ibrahim Rappochonbo, les
11:31déchets de tout type continuent de joncher le sol.
11:34Constat flagrant à la paierie, un marché où sont vendus les aliments, entre eau stagnante
11:39et tas d'immondices.
11:41Dès les premiers pas dans ce marché, les clients sont accueillis par un tas d'ordures
11:45en plein milieu de la voie, un spectacle des plus déplorables puisque des déchets flottent
11:48dans des flaques d'eau stagnante, formant un véritable cocktail d'agents pathogènes.
11:53Le cadre n'effraie visiblement ni les commerçants ni les clients qui continuent leurs activités,
11:58indifférents aux risques sanitaires.
12:00Pourtant, les autorités locales ne cessent de rappeler les dangers de ce type de condition,
12:05notamment la propagation de maladies infectieuses.
12:08Conscient de la gravité de la situation, le lélégué spécial de la commune de Libreville
12:12a initié plusieurs programmes, dont le Challenge Ville Prop, visant à encourager les citoyens
12:18à adopter des comportements responsables.
12:20Des efforts ont également été déployés pour revoir le système de collecte des ordures.
12:24Malgré les campagnes de sensibilisation et les nouvelles méthodes de gestion des déchets,
12:29l'adhésion de la population demeure timide.
12:32Nombre d'habitants et d'opérateurs économiques semblent réfractaires à ces mesures, pourtant
12:37essentielles à la santé publique.
12:39Les marchés comme celui de la pairie où des denrées alimentaires sont exposées en
12:43plein air, dans un environnement insalubre, constituent une menace pour la santé des citoyens.
12:48En effet, l'accumulation des détritus peut favoriser la propagation des champignons
12:53et l'apparition des maladies diarrhéiques liées à des infections bactériennes, virales
12:57ou parasitaires.
12:58Il s'agit entre autres du paludisme, l'intoxication alimentaire, le choléra et la fièvre typhoïde.
13:05Cette problématique souligne la nécessité d'un engagement collectif, car si les initiatives
13:10des autorités de la transition sont indispensables pour redonner à Libreville son éclat, elles
13:14resteront insuffisantes sans une véritable implication des populations et des opérateurs économiques.
13:25Le chiffre du jour est 42 250, c'est le déficit national en table au Gabon, si l'on en croit
13:33l'interview accordée par la ministre de l'éducation nationale, Kaméliane Tutu-Mecler,
13:37le 28 octobre dernier, à Gabon Matin.
13:40Le verbatim quant à lui est de Mathias Otunga Osibadjo, président du parti politique Regards,
13:46qui s'est exprimé à propos du nouveau projet de constitution.
13:50« Ce projet de constitution n'est peut-être pas parfait, mais il offre une base solide
13:55sur laquelle nous pouvons construire.
13:57Je n'ai pas lu ce texte, mais j'écoute beaucoup les juristes, ce qui me permet de
14:02le comprendre.
14:03»
14:04C'est l'affaire de votre journal, merci de nous avoir regardés, restez fidèles à
14:07nos programmes.