Antoine Berta, accro à la course à pied.
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00:00Antoine, vous êtes arrivé en courant dans le studio ?
00:06Non, pas encore.
00:07Approchez-vous du micro.
00:09Vous attendez demain ?
00:10Exactement.
00:11Donc aujourd'hui vous ne courrez pas ?
00:12Non.
00:13Antoine Bertha, qui est votre invitée Maya ?
00:16Oui absolument, parce que demain c'est le top départ de la Veni Vici.
00:20Plus de 8000 inscrits cette année.
00:22Le cap est franchi.
00:236 parcours différents qui vont de 13 à 82 km avec un départ à Uzès et une arrivée à Nîmes.
00:29Et donc chez nous en studio ce matin, sans ses baskets de running, Antoine Bertha, bonjour.
00:34Bonjour à tous.
00:35Alors vous êtes ce qu'on peut appeler un accro de la course à pied.
00:38Vous courez demain le 47 km.
00:40Exactement, la pression monte.
00:41Précisons-le, 47 km c'est plus qu'un marathon le 42 km.
00:45C'est comme une drogue la course pour vous ?
00:48On va dire que oui, je me le cache peut-être.
00:50Mais en tout cas, de par mes amis et ma famille, j'ai l'impression que oui, je suis accro à la course à pied,
00:55ou en tout cas au sport en général.
00:57Mais je le revendique.
00:58Je trouve que c'est une drogue qui est quand même relativement saine.
01:00Il y en a des bien pires.
01:02Donc ça me convient comme ça.
01:03Vous courez à quelle fréquence ?
01:05Je cours régulièrement, on va dire 3 à 4 fois par semaine.
01:08Ça représente 5 heures de temps.
01:11Oui, quand même.
01:12Ça prend du temps.
01:13Ça prend du temps.
01:1447 km, c'est long.
01:16Qu'est-ce qu'on se dit ?
01:17A quoi on pense pendant 47 km ?
01:18A rien.
01:19Vaut mieux rien.
01:20A penser à rien.
01:21Rien du tout ?
01:22Parce que si on commence à réfléchir, ça devient très long.
01:23L'objectif, c'est de rencontrer les coureurs à proximité, discuter et surtout profiter de ce paysage.
01:28La traversée du pont du Gard pour moi et Nîmes, c'est quand même fabuleux.
01:33Le temps ne sera peut-être pas avec nous demain, mais en tout cas, pour l'avoir déjà eu fait
01:38quelques années depuis, c'est quand même un chouette moment.
01:42On regarde le paysage et on s'avoue.
01:44Et vous, vous arrivez à discuter avec d'autres coureurs pendant la course ?
01:46Oui.
01:47Sur des efforts si longs, si on est dans le rouge et qu'on ne peut pas discuter, c'est très mauvais signe.
01:51Donc l'objectif, c'est de pouvoir justement discuter jusqu'à la ligne d'arrivée.
01:54C'est quoi la plus longue course à laquelle vous avez participé ?
01:57Demain, la Veni Vici.
01:59Ça va être une grande première.
02:00Sinon, j'ai déjà réalisé le trail du Ventoux sur 33 km.
02:04Mais voilà, c'est encore un autre effort.
02:0647 km et donc une première.
02:09Est-ce que vous êtes un petit peu stressé ?
02:10Évidemment.
02:11Il y a eu une préparation.
02:13Il y a 4 à 5 heures d'efforts qui se profilent.
02:16Des semaines chargées.
02:18Une appréhension forcée, mais elle est là aussi saine.
02:21Et c'est une pression qui sera agréable à boire dans les arènes à l'arrivée.
02:26J'espère.
02:27Je vous le souhaite en tout cas.
02:29C'est du bonheur la course, j'imagine, puisque vous courez souvent.
02:34Mais c'est aussi quand même un petit peu de souffrance, j'imagine, à un moment donné sur 47 km.
02:38Oui, forcément, c'est de la souffrance.
02:40Mais c'est sur des petits moments.
02:43Il faut savoir comme on vient de le dire, penser à autre chose.
02:45Et éviter justement de brasser du noir et de se dire que ça va être long.
02:49Oui, c'est un peu de souffrance.
02:51C'est surtout de la souffrance au niveau de la préparation.
02:53Parce qu'on ne peut pas arriver sur un 47 km sans avoir jamais couru.
02:57Et c'est plutôt à la préparation qu'on souffre pour que justement la course soit un plaisir.
03:01Sur la longueur, en fait.
03:03Est-ce qu'il y a eu chez vous un déclencheur qui vous a mis, pas le pied à l'étrier, mais le pied dans les baskets ?
03:08Si, tout à fait, le Covid.
03:10Je pense que beaucoup de runners s'y sont mis à ce moment-là.
03:13Je ne sais pas si vous vous souvenez des périmètres définis de course à pied.
03:16Un kilomètre, dix kilomètres.
03:18C'était l'occasion de pouvoir courir.
03:20C'était il y a 4-5 ans maintenant.
03:22Et depuis, je cours régulièrement.
03:26Mais surtout dans un cadre nîmois, au sens large.
03:29Qui est quand même fort agréable, fort varié.
03:31Et qui permet aujourd'hui de prendre du plaisir à la moindre sortie.
03:35Est-ce que, comme ça prend du temps, forcément.
03:38Vous le disiez, 3 à 4 fois par semaine, plusieurs heures.
03:41Est-ce qu'il faut négocier avec ses proches ?
03:43Parfois, c'est difficile de faire comprendre quand on a besoin de sortir courir quelques temps.
03:47Oui, tout à fait.
03:48Il faut concilier le boulot.
03:50Très prenant, professionnellement.
03:52Deux enfants en bas âge, un an et trois ans.
03:55Une vie forcément à 100% et à 200%.
04:00Du coup, il faut concilier ça.
04:01Mais l'avantage de la course à pied, c'est qu'on peut mettre ses baskets et partir dans un claquement de doigts.
04:07Et ça ne dure jamais vraiment trop.
04:0945 minutes, une heure.
04:10Donc, c'est conciliable.
04:11On peut très bien faire ça quand tout le monde dort.
04:13L'été notamment, je pense.
04:15Mais sinon, oui, c'est un peu d'organisation, on va dire.
04:18Est-ce que ça vous est déjà arrivé de partir loin pour faire une course ?
04:21Partir loin, oui.
04:23Loin, dans le sud de la France.
04:25Je n'ai pas encore fait la Diagonale des Fous et ce n'est pas prévu.
04:28Mais en tout cas, c'est toujours dans un moment de partage aussi en famille.
04:33C'est sur un week-end complet.
04:34Ce n'est pas uniquement mon volet perso et ma course à pied.
04:38Mais plutôt l'ambiance de la course à pied qui est aussi un week-end, un événement.
04:42La Veni Vici, c'est un peu la fête du trial, notamment ce week-end.
04:46Donc, voilà, ça ne s'inscrit pas uniquement sur l'espace-temps de la course.
04:50Avec de l'organisation, on y arrive.
04:51C'est un budget aussi ?
04:53C'est un budget.
04:54Ça monte en flèche, effectivement.
04:56Plus les années s'enchaînent et plus les prix gonflent.
05:00Il y a de l'attente, il y a du monde.
05:02Je le comprends, je le concède.
05:04Ça reste quand même de la course à pied, mais aussi beaucoup d'organisation,
05:07beaucoup de bénévoles.
05:09La Veni Vici est devenue un événement comme le NUT, des gros événements gardois,
05:14qui nécessite beaucoup d'investissement et donc forcément de l'investissement aussi financier.
05:19C'est un budget, effectivement.
05:21Ça le vaut par rapport à l'organisation ?
05:23Oui, je pense que ça le vaut.
05:25Ça va dépendre des courses, bien évidemment.
05:27Mais au-delà de ça, ça reste encore aussi un budget raisonné, encore pour le moment.
05:33Pour terminer, si vous aviez un conseil à donner à quelqu'un qui veut se mettre à la course à pied,
05:38qu'est-ce que vous lui diriez ?
05:40S'y lutter pour que la course à pied devienne un plaisir.
05:44Il y a un moment où ce n'est pas du plaisir, on va dire.
05:47Il faut mettre le pied à l'étrier sur les premiers mois.
05:49C'est un peu de souffrance.
05:51C'est se mettre des petits coups de pied aux fesses pour y aller.
05:53Mais une fois que ce cap est franchi, après ça reste que du plaisir.
05:57Et pour cela, il faut se motiver au départ.
06:00Le lancement est souvent rude.
06:02Mais en tout cas, avec le nombre de Nîmois que je vois actuellement courir,
06:05je pense qu'il y en a plusieurs qui sont en tout cas dans l'essai de devenir des vrais runners.
06:10Persévérer jusqu'à ce qu'on y prenne plaisir.
06:13Exactement.
06:14Merci beaucoup Antoine Bertha d'être venu en studio ce matin.
06:17On vous souhaite évidemment une très bonne chance pour demain sur la Veni Vici, 47 km.
06:21La veille, qu'est-ce que vous faites ?
06:23Vous courez ?
06:24Non, rien.
06:25Le corps est au repos ?
06:26Je vais travailler.
06:27Hier soir, il y a eu le déblocage, on appelle ça,
06:29donc une petite mise en route pour réapprendre à courir, on appelle ça.
06:32Et puis non, maintenant on attend demain à 11h, le grand départ.
06:35Et une bonne nuit de sommeil surtout.
06:37C'est ça qui est le plus important.
06:39Merci Antoine.
06:40Merci Maya.