Alors que 9.000 emplois vont être supprimés chez le constructeur japonais, les effets de bord sont déjà visibles chez Renault.
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00:00Quand la trajectoire dévie, il faut parfois savoir donner un grand coup de volant.
00:03Et c'est exactement ce que vient de faire Nissan en annonçant la suppression de 9 000 postes.
00:08C'est 6 % de ses effectifs mondiaux.
00:11Le groupe a reconnu une situation grave qui l'amène à réduire de 20 % ses capacités de production.
00:17Nissan est malmenée sur tous ses grands marchés, notamment en Chine,
00:21où ses ventes reculent sous l'effet de la concurrence de marques locales qui ont beaucoup progressé.
00:26En France, cette crise inquiète un acteur majeur, Renault.
00:30Souvenez-vous, l'alliance Renault-Nissan, c'était le grand projet de Carlos Ghosn à la fin des années 90.
00:50Mais si cette alliance a pris du plomb dans l'aile à la fin des années 2010,
00:54Renault détient toujours 35,71 % du capital de Nissan.
00:58C'est déjà moins qu'il y a un an, car le groupe français a commencé à réduire sa part au capital.
01:04Mais la perte trimestrielle de Nissan, annoncée le 7 novembre,
01:07va quand même amputer de 111 millions d'euros le résultat net 2024 de Renault.
01:13Et si Renault cherche à vendre ses actions Nissan à marche forcée,
01:17la mauvaise santé du groupe japonais risque de compliquer cette stratégie.
01:21Car si l'action Nissan continue de baisser,
01:24Renault va devoir patienter pour ne pas brader ses actions.
01:28Enfin, la crise menace aussi l'investissement promis l'an dernier dans Ampère,
01:33la filiale de Renault consacrée à l'électrique et aux logiciels.
01:37Cette filiale devait être introduite en bourse,
01:40et Nissan devait investir jusqu'à 600 millions d'euros à cette occasion.
01:44Si le projet de cotation a été abandonné au début de l'année,
01:47le principe de cet investissement semble maintenu.
01:50Mais son montant précis, tout comme son calendrier, sont désormais dans les limbes.
01:55Interrogé sur ce projet début novembre,
01:58Luca De Meo a indiqué que son entreprise n'en avait pas besoin pour l'instant.