• il y a 5 ans
Le constructeur Fiat Chrysler (FCA) a retiré cette nuit sa proposition de fusion avec Renault pour former le numéro 3 mondial de l'automobile, faute d'obtenir un engagement rapide du groupe français, freiné par l'Etat actionnaire.

Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler a annoncé dans un communiqué qu'il retirait son offre de fusion avec Renault, estimant que "les conditions politiques (n'étaient) actuellement pas réunies en France pour mener à bien un tel rapprochement". Le conseil d'administration du groupe au losange, réuni mercredi soir pour la deuxième journée consécutive, afin d'étudier cette proposition, n'a pas été en mesure de prendre une décision.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire "a fait savoir qu'il voulait un (nouveau) conseil (d'administration) mardi (prochain) après son voyage au Japon" prévu en fin de semaine, a expliqué une source proche de Renault.

Le ministre souhaitait s'entretenir au préalable avec son homologue japonais afin de ne pas risquer un divorce avec Nissan, l'allié de 20 ans de Renault. Durant la réunion mercredi soir, au siège de Boulogne-Billancourt, près de Paris, "tous les administrateurs étaient pour (la fusion), à part un représentant des salariés affilié à la CGT, qui était contre, et les deux représentants de Nissan" qui pensaient s'abstenir, a ajouté cette source.

Les deux administrateurs nommés par Nissan ont cependant indiqué "qu'ils pourraient dire oui avec un peu plus de temps".

Tenu à l'écart des discussions entre Renault et FCA jusqu'à l'annonce du projet il y a dix jours, Nissan, dont Renault détient 43% du capital, et qui contrôle 15% de Renault, craignait d'être marginalisé dans l'opération mais y voyait aussi des opportunités en matière de partages de technologies.

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