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La chronique Culture & vous avec Philippe Dufreigne.

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Transcription
00:00Dans le monde des pixels, c'est l'art numérique qui est au cœur de ce dont tu as nous parlé, à la découverte des pionniers de l'informatique, et il s'appelle Miguel Chevalier, je ne le connais pas, dis-nous qui c'est ?
00:19Oui, c'est un pionnier, c'est simple, on va dire que dans la musique électronique, vous connaissez tous Jean-Michel Jarre qui est le pionnier de ses claviers, là c'est un petit peu la même chose, mais adapté à l'utilisation de l'ordinateur dans l'art.
00:34L'ordinateur, lui, il l'utilise depuis 1978 dans le cadre de projets artistiques, c'est un homme qui est reconnu pour des projections numériques dans des lieux, sur des bâtiments, plus récemment aussi pour des œuvres qui sont réalisées avec des imprimantes en 3D, donc à partir de l'ordinateur.
00:50Plus de 45 ans qu'il travaille effectivement avec l'informatique et vous allez voir qu'au balbutiement au début, dans les années 90, donc quand on a commencé à utiliser un peu plus l'ordinateur dans l'art, lui il avait du mal à se faire considérer comme étant un artiste, parce qu'on lui disait, on lui renvoyait à chaque fois dans la tête qu'il n'était qu'un simple ingénieur informatique, explication donc au micro de Julie Poncet.
01:12Toute la difficulté, c'est que le monde de l'art était extrêmement réticent. À partir du moment où on utilisait un ordinateur, on ne pouvait être qu'un technicien, un ingénieur, mais en aucun cas un artiste. Or, en fait, l'ordinateur, c'est un outil comme l'appareil photo, une caméra. Comme à chaque époque, les artistes utilisent les moyens de leur temps, j'essaie d'être de mon temps avec les outils d'aujourd'hui.
01:35Et les outils d'aujourd'hui en 2024, c'est évidemment l'intelligence artificielle.
01:39Et on va regarder justement comment tout ça fonctionne au cœur de l'exposition Pixel. Vous allez voir des projections. Regardez ces projections dans cette salle. On est dans le Grand Palais immersif. Il y a donc deux étages, 1200 mètres carrés. Et l'œuvre artistique, elle évolue avec le public. Vous voyez quand il marche ?
01:55L'image, elle est détectée par l'informatique. Elle évolue en fonction des mouvements du spectateur.
02:02J'imagine un chat là-dedans. Il pourrait sauter sur des trucs et ça se passerait des images de dingue.
02:07Des images qui ont été créées avec le soutien de l'intelligence artificielle. L'ingénieur artiste a donné des consignes à un ordinateur qui a aidé à créer ces univers visuels guidés par les directives qui avaient été données.
02:21On pourrait se dire que c'est l'ordinateur qui effectue le travail de l'artiste aujourd'hui, d'une certaine manière, avec ce genre de système. Mais pour Miguel Chevalier, il n'en est rien. L'intelligence artificielle, avant tout, pour lui, c'est un support et l'homme reste à la manœuvre.
02:35L'IA, c'est comme un grand shaker qui se nourrit de tout ce que les êtres humains ont fait en peinture, en photo, en vidéo. Mais on n'arrive pas forcément aux résultats escomptés immédiatement.
02:48Ça demande, comme toute chose, cet outil. Pour le maîtriser, ça demande du temps. Il faut donner du temps au temps.
02:57Philippe, cette expérience permet au public de relancer le débat sur l'intelligence artificielle.
03:02Oui, vous avez les pros, l'intelligence artificielle, à la sortie, qui louent les possibilités offertes. Et puis, à l'inverse, vous avez ceux qui se questionnent là-dessus, qui disent que ça peut être dangereux de laisser de plus en plus la main à l'informatique et à l'ordinateur.
03:16Vous allez voir, à la sortie, ça ne laisse pas indifférent.
03:19Je n'avais jamais vu de truc comme ça avec l'IA, etc. C'était vraiment magique.
03:22Moi, ce qui m'importe, c'est quand le créateur, j'ai envie d'avoir ce qu'il a vraiment dans la tête et pas forcément avoir l'intelligence artificielle qui l'aide à avoir quelque chose dans la tête.
03:33L'IA a toutes les sauces et dans tous les domaines. Je pense qu'il va falloir contrôler un peu les choses.
03:38L'exposition s'appelle Pixel. Elle vient de démarrer au Grand Palais immersif. C'est à voir jusqu'au 6 avril 2025. Il y a même des nocturnes dites donc le mercredi soir jusqu'à 21h.
03:49Petite soirée sympa comme ça.
03:51Bonne idée.
03:52C'est parfaitement le cas.

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