Les éditions Fayard ont dévoilé ce mercredi 6 novembre un ouvrage qui regroupe les répliques de la pièce culte de Francis Veber, annotées par Jacques Villeret, qui incarnait le mythique François Pignon.
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00:00Avec toi Lorraine, le dîner de cons, trop bien. Le texte de la pièce de théâtre,
00:07succès, qui a donné après le film très populaire, a été publié avec les annotations de Jacques
00:13Villerey. Oui, le dîner de cons, c'est l'un des plus grands succès de théâtre. Ils sont restés
00:17près de trois ans tout en haut de l'affiche à partir de septembre 1993. Claude Brasseur dans
00:23le rôle de Pierre Brochand, Jacques Villerey, inoubliable François Pignon et c'est son fils
00:28Alexandre Villerey qui a voulu lui rendre hommage en publiant ce livre pour les 20 ans de sa
00:32disparition, j'ai envie de dire déjà, mais ça avait été un choc pour tous les Français. Donc là,
00:37c'est un document inédit et émouvant, le texte donc annoté par Jacques Villerey. Ce qui saute
00:42aux yeux, toi ce qui t'a sauté aux yeux Christophe, c'est son écriture, sa magnifique écriture et ce
00:47qui saute aux yeux c'est qu'il avait noirci les pages du texte de la pièce. C'est annoté comme
00:53une partition de musique, regardez c'est incroyable, il y a des flèches et complètement il y a 250
00:59annotations à environ recto verso, en fait on est dans sa tête, on est dans la tête de Jacques
01:04Villerey, on découvre les intentions de jeu, par exemple il dit dubitatif, un temps de méfiance,
01:10gêne, il fait des réflexions, des propositions de mouvement sur la scène, directement après le
01:15canapé, derrière le canapé, il propose, il est dans sa tête, il visualise complètement la scène,
01:21il n'y a rien qui est improvisé, il y a même des choses qui barrent un moment dans le cul, dans le
01:26cul l'OM, normalement c'est écrit, vous vous souvenez de ça ? En fait il barre et il met dans le cul les
01:31verbes, c'est sympa pour les stéphanogrammes, c'est chirurgical, en tout cas rien n'est laissé au hasard, on a
01:35rencontré son fils Alexandre Villerey, son père lui donnait les textes des films ou des pièces
01:42quand il avait terminé et donc il a gardé ça précieusement, il a voulu lui rendre hommage et il
01:48parle justement de cette place et ça l'improvisation n'en a pas tant que ça. Je pense que c'est l'obsession
01:53de la comédie, encore une fois c'est le travail minutieux du metteur en scène, de l'auteur et du
01:59comédien pour arriver à trouver le bon rythme et pour arriver à faire rire en fait et tout ça
02:05c'est pas de l'improvisation, encore une fois je le répète c'est millimétré, rien n'est laissé au hasard.
02:10On a pensé que la blague juste le blanc, il l'a trouvé pendant les répétitions, elle n'était
02:15pas écrite. Non seulement la blague mais aussi le regard et puis donc il y a la pièce évidemment et
02:22puis il y a le film. Le film qui a quasi copié collé, qui est sorti en France en 1998, énorme
02:27succès, plus de 9 millions d'entrées, César en 1999 pour Jacques Villerey et on regarde une
02:34archive. C'est le meilleur kiné de Courbevoie. Je ne veux pas du meilleur kiné de Courbevoie, rentrer
02:40chez vous ça va aller. On ne va pas dîner alors ? Non, on ne va pas dîner. Nous ne sommes pas là pour l'instant, vous pouvez laisser un message après le signal sonore.
02:48J'aurais cru qu'il pourrait être plus rigolo votre message. Je t'appelle pour te dire que je ne rentrerai pas le soir. Et je crois que je ne rentrerai plus jamais. Adieu Pierre.
02:59C'est du boulot. Il dit à son père, tu parlais de 99% de travail, de 1% de talent. Il se souvient des exercices quotidiens de son père qui faisait des vocalises, il ne voulait pas perdre sa voix et en fait il nous a raconté qu'il habitait ces rôles.
03:16Il était tellement habité, il rentrait presque parfois, il le dit lui-même, dans une espèce de trance. Quand il sortait de scène, il lui fallait une demi-heure, trois quarts d'heure pour redescendre.
03:25Il était François Pignon ou il était le contrebassiste. D'ailleurs, nous on n'avait absolument pas le droit de se mettre au premier rang parce qu'il avait l'impression que ça le ramenait à la réalité, qu'on lui parlait des problèmes de machine à laver ou qu'il fallait aller promener le chien ou faire les courses.
03:40Il fallait toujours qu'on se cache pour que lui soit vraiment dans son personnage.
03:45C'est un rôle qui a changé sa vie, c'est un rôle que les Français chérissent encore et ça cartonne le dîner de nous à chaque fois d'ailleurs.
03:51Oui, on regarde toujours avec le même plaisir, on a toujours l'impression.
03:54J'ai appris Christophe, il imitait très bien Jacques Huilleret.
03:57Je vous le ferai, j'en ai pas mal des voix, tu sais.