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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:0019h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face Gilles-William, Golnadel,
00:06Julien Drey.
00:07Bonsoir à tous les deux.
00:08Bonsoir Eliott.
00:09Heureux de vous retrouver.
00:10Moi aussi, vous m'aviez manqué.
00:11Moi aussi.
00:12La semaine dernière.
00:13J'aime bien le nom, il me disait « on t'a vu » au départ.
00:16Je me suis accroché.
00:17C'est marrant parce que vous savez, c'est pleinement réciproque.
00:20Vraiment.
00:21Et on salue Thomas Bonnet qui était avec vous.
00:23Il a été très bien.
00:24Evidemment.
00:25Je trouve qu'il vous bonifie.
00:27C'est-à-dire que vous avez besoin de quelqu'un qui vous bonifie.
00:31Il a su prendre le meilleur de moi-même.
00:33Je vois que…
00:34Je vous aime tous, mais vous plus particulièrement.
00:35Il dit ça à tout le monde.
00:36Non, non.
00:37Mais ne soyez pas jaloux.
00:38Chez lui, les boniments…
00:41Pourquoi la relation d'estime, pour ne pas dire d'amitié, entre William et…
00:47J'allais un peu loin.
00:49En tous les cas, vous n'avez pas changé, William.
00:53A chaque semaine, son petit tweet pour teaser les Miss.
00:57Cessez, je vous prie, de nous complimenter tous deux entre un chevalier blanc intègre
01:03et un baron noir intriguant, le choix n'a rien de déchirant.
01:07Ça m'est venu comme ça.
01:08C'est magnifique.
01:09C'est le cré du cœur.
01:10Non, mais les gens nous félicitent tous les deux.
01:11Je leur demande de choisir.
01:13C'est tout.
01:14C'est l'un ou l'autre.
01:15Moi, je ne suis pas comme ça.
01:16Je dis, voilà, c'est la complémentarité, c'est l'échange, c'est la conflictualité
01:20qui fait l'intérêt des choses.
01:21J'assume ça.
01:22Il est de beau.
01:23Il n'y a rien à faire.
01:24Oui, je suis de beau.
01:25On en sortira pas.
01:26On en sortira pas.
01:27On en sortira pas.
01:28On en sortira pas.
01:29On en sortira pas.
01:30On en sortira pas.
01:31On en sortira pas.
01:32On en sortira pas.
01:33On en sortira pas.
01:34On en sortira pas.
01:35On en sortira pas.
01:36On en sortira pas.
01:37On en sortira pas.
01:38On en sortira pas.
01:39On en sortira pas.
01:40On en sortira pas.
01:41On en sortira pas.
01:42On en sortira pas.
01:43On en sortira pas.
01:44On en sortira pas.
01:45On en sortira pas.
01:46On en sortira pas.
01:47On en sortira pas.
01:48On en sortira pas.
01:49On en sortira pas.
01:50On en sortira pas.
01:51On en sortira pas.
01:52On en sortira pas.
01:53Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, annonce saisir la procureure de Paris pour
02:10apologie de crime.
02:11Et puis, après la tristesse et le désarroi, place à la colère, à Valence, en Espagne,
02:16près de 130 000 personnes se sont rassemblées pour manifester et dénoncer la gestion chaotique
02:22des inondations par la glace politique.
02:24Lors de cette catastrophe, la semaine dernière, au moins 220 personnes ont perdu la vie dans
02:28le sud-est du pays.
02:29Merci beaucoup.
02:30Félicités, Kindo, qui pour le point sur l'information, on vous retrouve à 20 heures.
02:35Vous en avez parlé, on va commencer par cette actualité brûlante, à savoir Emmanuel Macron,
02:40qui se rendra jeudi prochain au Stade de France pour assister à la rencontre France-Israël.
02:45Ce qui est intéressant, c'est le message délivré par l'Élysée.
02:47Parce que c'est quand même du bon sens d'avoir un président de la République qui assiste
02:51à cette rencontre.
02:52Cette participation permettra au président d'afficher son plein et entier soutien pour
02:57l'équipe de France, comme il le fait à chaque match, mais également d'envoyer un message
03:01de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi
03:07le match à Amsterdam cette semaine.
03:09C'est cette deuxième partie du communiqué qui est importante, parce qu'on sait que,
03:14par exemple, pour ne pas diviser la société, selon lui, il n'était pas allé à la marche
03:21contre l'antisémitisme.
03:22Est-ce que là, vous y voyez un Emmanuel Macron qui souhaite montrer en quelque sorte l'exemple ?
03:33Je ne sais pas s'il va montrer l'exemple, mais il va permettre que toutes les conditions
03:38pour que ce match se déroule bien, un match sportif, de football, qu'il n'y ait rien
03:46autour qui puisse ternir.
03:47Et je pense qu'il a raison de faire allusion à ce qui s'est passé à Amsterdam, parce
03:51qu'Amsterdam, ce n'est pas rien, ce n'est pas simplement, comme certains ont bien voulu,
03:57essayent depuis plusieurs jours de le présenter, un affrontement entre supporters, un débordement
04:03à la suite d'un match de football.
04:04On y viendra justement dans un instant sur les scènes d'une violence inouïe à Amsterdam,
04:08mais la présence d'Emmanuel Macron, qui je le répète, n'était pas présent dans
04:13la marche contre l'antisémitisme.
04:14Gilles-William Golnadel, quel regard vous portez là-dessus ?
04:18L'indifférence ?
04:19Non, écoutez, c'est un signal positif, marque de fraternité à l'égard d'Israël.
04:27Peut-être qu'il manque un ou deux mots, mais c'est plutôt positif.
04:30Mais pour vous dire le vrai, je suis un peu là de suivre M. Macron dans ses zigues et
04:38dans ses zagues.
04:39Il a tellement ces derniers temps proféré quand même des choses désagréables à l'égard
04:48du Liban, ne pas voir les crimes du Hezbollah, des choses sur la création de l'État d'Israël.
04:57Et surtout, depuis qu'il n'a pas marché contre l'antisémitisme, moi je ne marche
05:05plus.
05:06Je ne veux pas être inutilement offensant à l'égard du chef de l'État, qu'il
05:13demeure, notamment à la suite de ce geste quand même positif, mais je vous dis franchement
05:17je suis un peu là.
05:18– L'onde de choc cette semaine.
05:21– Je veux dire, je suis pour une part d'accord avec Gilles Houliham, c'est vrai qu'on
05:26a du mal à… c'est vrai que c'est sinusoidal comme on dit à l'école, mais en l'occurrence,
05:34moi je vais vous dire au départ, je n'ai pas une inquiétude énorme par rapport au
05:37déroulement du match.
05:38Parce que je pense que les forces de police françaises, les syndicats de policiers savent
05:44faire.
05:46et ils vont le faire.
05:47Ils ne vont pas refaire l'erreur qu'ils ont commise dans la finale.
05:49Je pense qu'il y aura un dispositif qui sera là, qui sera sérieux, qui sera sérieux,
05:55et par ailleurs je pense qu'on n'en est pas dans la même situation en France qu'on
05:59ne l'est aux Pays-Bas, aux Belgiques.
06:00– Alors là, pardon de vous dire, je pense qu'on en parlera peut-être tout à l'heure.
06:07– Non mais vu que vous lancez ce débat, je précise aux téléspectateurs que 4 000
06:11forces de l'ordre seront présentes pour sécuriser le Stade de France.
06:15C'est du jamais vu quand dans un stade vous avez entre 20 et 30 000 spectateurs.
06:19– Non mais attendez, d'abord, quoi qu'il arrive, et même si les choses se passent
06:23bien, ce que j'espère et ce que je pense compte tenu du fait qu'il y aura plus de
06:29policiers que de spectateurs, c'est déjà une défaite terrible pour la démocratie,
06:37pour l'harmonie entre les gens.
06:39C'est terrible qu'on en soit réduit à ça, donc d'ores et déjà.
06:43– Mais ça pourrait être pire, William, la Belgique par exemple, la Belgique qui a
06:48refusé d'accueillir Israël et qui a préféré faire le match en Hongrie.
06:51– C'est vrai, c'est vrai, mais on est à deux doigts.
06:53– Certains vont vouloir qu'il soit que le match n'ait pas lieu ou soit délocalisé.
06:57– Nous sommes à deux doigts de la situation belge, mais là où je m'inscris en faux
07:03par rapport à ce que vient de dire Julien, pardon, mais on n'a pas en France un déficit
07:08particulier sur le plan démographique d'islamistes forcenés et d'extrêmes gauchistes qui sont
07:17à leurs pieds, donc ce qui s'est passé à Amsterdam peut très aisément se passer
07:22à Paris.
07:23Paris n'a jamais été aussi près d'Amsterdam et est à la même heure qu'Amsterdam.
07:28– Oui et non, oui ça peut se passer à Paris, oui il y a des éléments qui peuvent permettre
07:33de conduire à cela, oui il y a des forces qui rêvent que de cela, mais il y a en même
07:37temps, on n'est pas exactement dans la même situation, parce que je vous signale
07:40qu'en Belgique comme aux Pays-Bas, la question qui est posée c'est la construction d'un
07:44califat.
07:45En Belgique aux élections municipales il y avait des listes qui revendiquaient la construction
07:49d'un califat et il y a toute une partie du personnel politique aux Pays-Bas qui est
07:53sous la pression justement de ces forces-là avec un élément supplémentaire, c'est
07:57la collusion totale entre les trafiquants de stupéfiants et les forces islamiques.
08:03– Non mais c'est pas aux Pays-Bas qu'on a massacré plusieurs fois des vieilles dames
08:10juives et où on a fait des massacres dans les écoles, pardon de te le dire, la France
08:16n'a rien à envier en matière d'islamisme antisémite à la Hollande.
08:23– J'ai une nuance avec vous, je pense qu'on n'y arrivera pas parce que je pense que
08:30la mobilisation de la société française est plus forte en France qu'elle ne l'est
08:34en Belgique et aux Pays-Bas, par exemple aux Pays-Bas vous n'y pouvez rien mais à Amsterdam
08:38la police a laissé faire.
08:40– Je ne suis pas sûr qu'aux Pays-Bas ils aient un parti d'extrême-gauche antisémite
08:46aussi puissant qu'en France.
08:47– Non ça c'est vrai.
08:48– Ah bah oui mais ça fait une sacrée différence.
08:50– C'est vrai, il y a des forces qui sont là, mais au Belgique je peux vous dire qu'ils
08:53n'ont même pas besoin d'un parti antisémite, ils n'ont même pas Mélenchon, ils ont
08:56pire.
08:58– Sarah Knafo qui a réagi sur les réseaux sociaux quand il voit les images d'Amsterdam,
09:02les juifs se demandent de nouveau, peut-on encore être juif en Europe ? Quelle tristesse
09:07de voir autant de gens qui aiment l'Europe la quitter, quand tant de gens qui la détestent
09:11y arrivent chaque année.
09:12Est-ce qu'on peut encore être juif en Europe ?
09:14– C'est difficile, c'est très difficile d'être juif en Europe, c'est très difficile
09:21d'être juif en France et être serein, voilà, mais la vérité m'oblige à dire
09:30dans la foulée que c'est très difficile d'être français en France, il n'y a pas
09:35une très grande différence entre le sort des juifs français et le sort des français,
09:44je ne vois pas une très grande différence entre le sort d'un Thomas ou d'une Lola
09:50et d'un juif qui serait attaqué en tant que juif en France, je le dis, le juif en
09:57France on va dire que c'est le canari dans la mine, c'est un super blanc, vous pouvez
10:00l'appeler comme vous voulez, mais en tous les cas l'ennemi est commun, la détestation
10:06est commune et pour les mêmes raisons.
10:08– Moi je pense qu'il y a une situation qui est effectivement très difficile pour
10:14une partie de la communauté juive en France qui vit en permanence dans l'angoisse et
10:18qui est obligée d'enlever les mézousas, de sortir un certain nombre d'enfants des
10:22écoles, qui se regroupent dans un certain nombre de quartiers parce qu'ils ne peuvent
10:27plus vivre en harmonie avec les autres, c'est pas qu'en France, mais la France est aujourd'hui
10:31malheureusement souvent en première ligne, mais je pense qu'il ne faut pas baisser
10:35la tête, il ne faut pas commencer à dire on s'en va, c'est l'inverse, parce que
10:39je crois que Gilles William a raison, nous ne sommes que les premiers, les autres suivront,
10:44il faut écouter ce qu'ils disent, ils sont dans une guerre civilisationnelle, maintenant
10:49ils l'assument et ils sont dans une guerre conquérante civilisationnelle, et c'est
10:55en ce sens-là que là aussi la bataille a lieu dans toute la société française, parce
11:00qu'il faut les isoler, il faut les marginaliser, il faut les combattre, il ne faut pas démissionner.
11:05– Je voudrais qu'on écoute la maire d'Amsterdam et le Premier ministre hollandais
11:13qui quelques heures après les scènes de violences ont réagi, faisant part de leur
11:19honte après ces scènes, ces explosions de violences antisémites, et puis je vous poserai
11:23cette question qui est simple, parce qu'elle pose des questions en France, il y a débat
11:27sur savoir qu'est-ce qui s'est passé à Amsterdam, écoutons-les.
11:31– Ce qui s'est passé la nuit dernière est épouvantable, c'est de l'antisémitisme,
11:40on a vraiment honte de ce qui s'est passé aux Pays-Bas, ce qui s'est passé est vraiment
11:44horrible, et que nous n'accepterons pas l'antisémitisme.
11:47– Nous avons assisté à une explosion d'antisémitisme comme nous espérions ne plus en voir à Amsterdam,
11:57je suis indignée, et au nom du conseil municipal et de la police nationale, je condamne avec
12:02la plus grande fermeté les actes de violence qui ont eu lieu.
12:06Parmi les Juifs d'Amsterdam, il y a de la peur, de la consternation, de la colère,
12:12de l'incrédulité.
12:13La police nationale fait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité des
12:22Amstello-Damois-Juifs.
12:24– Alors l'enquête est en cours bien évidemment, mais question simple, de quoi ces violences
12:29sont-elles le nom ?
12:30– Alors si j'ai aucun doute, c'est appelé la chasse aux Juifs ou pogrom, je n'ai aucun
12:38doute sur le fait que ce sont des événements fortement antisémites, moi je vous renvoie
12:46à la lecture du Daily Télégraphe, très documentée, où on voit bien que c'est quelque
12:51chose qui a été prémédité, avec d'ailleurs l'accompagnement de chauffeurs de taxis
12:58musulmans qui savaient où les Israéliens résidaient, ils se sont échangés avant
13:07de passer à l'action, des messages en disant, ça sera demain, on s'occupera des Juifs
13:14demain dans la soirée, ils parlent de Juifs cancéreux, je veux dire, il faut être vraiment,
13:23parce que là je parle à la vision française, enfin la vision française autant pour moi,
13:29l'immense, l'ensemble du camp politique a réagi parfaitement, mais la France insoumise
13:40a fait un palier de plus dans l'infamie, ils en sont maintenant à se féliciter, à
13:48se féliciter de ce qui s'est passé, ou à tout le moins de le justifier par le fait
13:54que ce seraient des supporters ultra du Maccabi qui auraient, alors l'un aurait arraché
14:02un drapeau plestien, l'autre aurait eu des déclarations racistes, de vous à moi, je
14:08n'ai jamais pensé que les supporters des footballs étaient tous des pianistes distingués,
14:13ça je veux bien le croire, mais de là à s'en prendre à tous, je veux dire, imaginez
14:21un seul instant par pure hypothèse que lors du match d'il y a quelques années France-Algérie
14:28où vous avez des supporters de l'Algérie qui ont hué la marseillaise et qui sont descendus
14:34dans le stade, il y a eu une ratonnade, une chasse aux Arabes dans Paris, qu'est-ce qu'ils
14:40auraient dit les Insoumis dans ce cas-là, c'est exactement ce qui s'est passé à
14:46Amsterdam et quand je vois une députée insoumise, Marie Mesmer, je vous dis tout de suite, je
14:54félicite le ministre de l'Intérieur d'avoir dénoncé au parquet cela, moi pour Avocats
14:59sans frontières et pour plusieurs supporters israéliens, nous saisirons aussi le procureur
15:07pour apologie du crime, mais je le dis très franchement, ils ont fait un degré supplémentaire
15:15dans l'antisémitisme, dans la réjouissance maintenant de la chasse aux Juifs, ça va
15:20loin, un parti de droite, il aurait été en cours de dissolution, la réalité elle
15:25est là.
15:26Je précise le message de Marie Mesmer, députée de la France Insoumise, qui disait que ces
15:31gens-là n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs mais bien parce qu'ils étaient
15:35racistes et qu'ils soutenaient un génocide.
15:39Bruno Taillot qui a dit j'ai décidé de signaler à madame le procureur de Paris les
15:42propos de madame la députée Marie Mesmer au titre de l'article 40 pour apologie de
15:46crime.
15:47Marie Mesmer qui a réagi par communiqué, mon tord, dans un tweet j'ai rappelé que
15:51les supporters du Maccabit à Lviv s'étaient illustrés par des slogans clairement racistes
15:55et des provocations violentes avant les agressions subies par certains d'entre eux jeudi soir,
16:01cela d'ailleurs a été attesté, etc.
16:03Alors on va faire un petit cours d'histoire, si vous me permettez.
16:05Les premiers programmes commencent en 1890 en Ukraine, tous les programmes au départ
16:15sont justifiés soi-disant par le comportement des juifs, soit ils ont mangé un petit enfant,
16:20soit il y a une fille qui a été violée, soit il y a eu un… à chaque fois on commence
16:25par dire c'est les juifs qui ont cherché, qui ont provoqué et à partir de là il y
16:29a une réaction démesurée peut-être de la population.
16:32L'histoire montre que tout ça a été faux, ceux qui organisaient les programmes c'était
16:36les sangs noirs, c'était les gens qui étaient mandatés par le tsar pour créer cette violence
16:43antisémite et se développer, tout le temps dans l'histoire ça a été comme ça et
16:46à chaque fois qu'il y a un programme on commence toujours par dire ils l'ont bien
16:49cherché ou ils ont provoqué ou ils ont eu ce qu'ils voulaient, ils ont eu des retours
16:55parce que les supporters ils disent des conneries, comme tous les supporters ça arrive, pas tous
17:01mais comme ça arrive, il y a des débordements, mais ça justifie d'aller chercher n'importe
17:07qui, parce que ce n'est pas les supporters qui ont cherché, c'était les juifs, c'était
17:12les juifs qui regardaient les images, elles sont formelles là-dessus, c'était les
17:15juifs qu'il fallait frapper au sol à plusieurs lâchements, avec la plus grande des lâchetés,
17:21avec des images insupportables, où on précipite, et ça c'était, alors je finis, à la limite
17:27on me dit on renvoie dos à dos, mais on a maintenant désormais, Jérôme a raison,
17:31tous les éléments montrent que tout ça a été planifié, organisé, planifié, organisé,
17:37c'était des groupes liés entre eux, avec des talkie walkie, avec la boucle télégramme
17:41des taxis qui d'ailleurs faisaient semblant des fois de prendre, de venir prendre des
17:45gens affolés et au dernier moment ne les prenaient pas, c'était les boutiques qui
17:49se fermaient exprès pour qu'ils ne puissent pas se réfugier, tout ça a été organisé
17:53volontairement, et d'ailleurs le crime est signé, puisque la chaîne du Hezbollah a
17:58revendiqué cette attaque, et avait annoncé deux jours avant que ça allait mal se passer
18:04pour les juifs à Amsterdam, donc ce qui est insupportable, mais vraiment insupportable,
18:09c'est cette histoire de renvoi de dos à dos, en disant vous comprenez nous on condamne
18:15la violence, c'est pas bien, etc. et le refus, plus grave encore, de vouloir caractériser
18:24ce qui s'est passé, parce que j'ai des personnalités que je connais qui m'expliquent
18:28mais non ce n'est pas une nuit de cristal, que tu comprends la nuit de cristal c'est
18:31beaucoup plus grave, c'est une remise en cause de la Shoah, etc. mais la nuit de cristal
18:35vous savez comment elle commence ? Et pourquoi elle commence ? Parce qu'un diplomate allemand
18:39a été assassiné en France, et c'est à partir de là que commence la nuit de cristal.
18:44Non mais je veux bien croire, encore une fois je veux bien croire qu'il y ait quelqu'un
18:50qui ait arraché un drapeau palestinien, ou un deuxième qui ait dit quelque chose de
18:53désagréable, mais vous savez Sartre il n'a pas dit que des bêtises, dans sa réflexion
18:57sur la question juive, il explique très bien que l'antisémitisme c'est ça, on dit qu'il
19:03y a un juif et voleur, et du coup il faut s'en prendre à tous les juifs.
19:07Il y a, je veux dire, toujours il peut y avoir un fait générateur, mais là comme très
19:13bien dit Julien, ça a été totalement prémédité, alors évidemment il y a eu une graduation
19:18dans l'horreur, Dieu merci, Dieu merci il n'y a pas eu une mort, mais il y a eu une
19:23véritable chasse aux juifs, avec des blessés, sérieux, vous verrez les documents que je
19:28montrerai au parquet.
19:29Il y a eu des tentatives d'enlèvement, des tentatives d'enlèvement, ils avaient dans
19:33l'idée de pouvoir enlever, qu'ils n'ont pas réussi, donc il y a plusieurs fois on
19:37voit qu'ils n'y arrivent pas, parce que les gens se défendent, mais ils avaient dans
19:40l'idée d'enlever et d'avoir des otages, parce que c'était ça qui était recherché
19:44derrière.
19:45On parle de Mme Messmer que personne ne connaissait, M. Caron quelques heures après ces actes-là
19:50expliquait que rien ne corroborait la thèse de violences antisémites, c'est-à-dire
19:56qu'il avait visiblement, M. Caron, depuis le boulevard Saint-Germain, plus d'informations
19:59que la maire d'Amsterdam et le Premier ministre hollandais.
20:04Le Premier ministre de la France insoumise a dit je ne crois rien parce que je n'ai
20:07pas les éléments.
20:08Alors c'est M. Bompard qui était notre invité vendredi matin qui disait je n'ai
20:12pas encore toutes les informations, je n'ai pas vu les images, je les découvre, mais
20:15je crois que des ultras du Maccabi Tel Aviv ont arraché un drapeau pélestinien, ont
20:21insulté des gens, c'est-à-dire que M. Bompard expliquait qu'il voulait avoir les
20:27informations qu'il avait envie d'avoir.
20:29Les supporters du Maccabi Tel Aviv, il y a des dérapages, ils se sont peut-être mal
20:33comportés à tel ou tel moment, etc.
20:35On les a vus à certains à l'aéroport, évidemment.
20:38Comme tous les supporters, ni mieux ni moins bien que les supporters.
20:43Raphaël Arnaud, le triple fichier, il s'est trompé de club, il a pris celui du Béthard-Girosalem.
20:49Au-delà de ça, c'est très important ce qu'il y a en train de se passer avec le Maccabi,
20:55ils auraient pu hypocritement dire oui c'est dommage, c'est regrettable, essayer de minimiser.
21:01Ils ont justifié, ils sont dans la justification.
21:05Et là il y a un franchissement.
21:06Là il y a un franchissement de palier.
21:10Là on rentre, pour moi, il y a eu le 7 octobre et il y aura désormais Amsterdam.
21:16Et Amsterdam, c'est l'entrée dans l'antisémitisme assumé.
21:19Mais vous savez, le temps défile donc parfois on oublie les événements dramatiques.
21:24Il y a quasiment un an, jour pour jour, vous vous souvenez de ce qui s'était passé au
21:28Dagestan ?
21:29Oui.
21:30C'était exactement ça.
21:31On se disait, mais c'est le Dagestan, on a de la chance, c'est pas l'Europe, c'est
21:35pas l'Union Européenne du moins.
21:37Exactement.
21:38À l'aéroport de Makkashkala, des groupes de civils qui essayaient de pourchasser des
21:46juifs et qui leur demandaient les passeports.
21:47Si vous permettez, dans ce qui s'est passé à Amsterdam, et qui est plus grave, c'est
21:51que la police d'Amsterdam porte une lourde responsabilité dans le déroulement des événements.
21:56Parce qu'on voit des images où les voitures de police passent alors que les gens sont
22:00en train de se faire agresser.
22:01Et que cette police d'Amsterdam n'est pas rien.
22:03Puisque quelques semaines avant, elle avait demandé un droit de retrait pour ne pas avoir
22:07à protéger les bâtiments juifs.
22:09La publicité, on revient dans un instant, je vous proposerai le message du producteur
22:14Arthur à Aymeric Caron.
22:16Et puis ensuite on parlera de Donald Trump, la victoire de Donald Trump, le rat de marée
22:22Donald Trump.
22:23Tout le monde s'était trompé.
22:25Non pas tout le monde.
22:26Non pas tout le monde.
22:27La pub, la pub.
22:28Non non.
22:29La pub, si si, ils se sont trompés.
22:30Non pas tout le monde.
22:31Si si, ils se sont trompés.
22:32Bien sûr.
22:33On avait donné.
22:34Énorme erreur.
22:35Ta ta ta.
22:36Il est quasiment 19h30 sur CNews.
22:37Merci d'être avec nous pour la suite du face à face Gilles-William Golnadel.
22:40Parce qu'on était en train de se faire une séance de psychanalyse.
22:42Et Julien Dray.
22:43Mais c'est pour ça que j'ai dit ta ta ta.
22:44J'ai coupé.
22:45C'était intéressant d'ailleurs.
22:46C'était laquelle ? La psychanalyse ou l'émission ?
22:49L'adresse de la psychanalyse qu'on lui donnait.
22:51Oui c'était bien.
22:52J'aime bien.
22:53Bon.
22:54Je vous propose qu'on parle quand même du producteur Arthur qui a décidé, je l'ai
22:58vu à l'instant, qui a décidé de porter plainte contre Aymeric Caron.
23:02Aymeric Caron qui a accusé l'animateur et producteur de soutenir les massacres de Gaza
23:08dans un message où il cible d'ailleurs plusieurs personnalités.
23:11J'ai vu Arfi, Arthur et Arthur lui a répondu dans un long message.
23:18Voilà ce qu'il dit.
23:19M. Aymeric Caron, en m'accusant de soutenir les massacres de Gaza, vous ne faites pas
23:22que me diffamer, vous me désignez comme cible.
23:26C'est devenu votre spécialité, non ? Harceler les personnalités majoritairement
23:29juives sur les réseaux, peu importe les conséquences.
23:32Contrairement à vous, mon empathie ne fait pas de distinction.
23:36Un enfant mort, qu'il soit palestinien ou israélien, c'est un soutenable point.
23:41Je vous mets au défi de répondre à la vidéo qui montre vos autres obsessions délirantes
23:45envers Israël depuis des mois, défendre le peuple palestinien c'est louable, mais
23:49cela n'excuse pas de fermer les yeux sur les crimes du Hamas.
23:52Et il termine son long message en disant M. Caron, votre discours pue l'antisémitisme.
23:58Mais à vrai dire, il n'y a qu'une chose que Arthur aurait dû changer.
24:04Ce n'est pas une obsession délirante depuis des mois, c'est depuis des années.
24:11Moi j'ai le souvenir de M. Caron, lorsqu'il sévissait encore chez Ruquier, accueillir
24:19Alexandre Arcadi, qui venait présenter son film sur l'assassinat précédé de torture
24:27d'Hilana Limi, et M. Caron, devant un Arcadi assez médusé, lui a parlé de Gaza.
24:34Déjà à l'époque, M. Caron, qu'est-ce que ça a à voir ?
24:38Très sincèrement, avec l'enlèvement suivi de mort d'Hilana Limi.
24:43Mais donc M. Caron était réellement, alors il n'est pas insoumis, mais il était insoumis
24:48avant la lettre, d'une certaine manière, et donc l'antisémitisme, je comprends en
24:57tous les cas, je comprends en tous les cas la colère d'Arthur, il n'y a pas de doute
25:05là-dessus, et de ce point de vue-là, je lui cite, je lui cite totalement solidaire.
25:10Tu viendrais ?
25:11Je pense que je n'ai pas une ligne à retirer à ce qu'il a écrit, j'aurais pu écrire
25:14la même chose, et j'aimerais bien d'ailleurs que M. Caron me mette dans la liste, parce
25:18que moi j'aimerais bien aller devant un tribunal avec lui, et je viendrais tout seul,
25:22je ne viendrais pas accompagné par une garde prétorienne, et je ne viendrais pas pleurer
25:26qu'on m'agresse, qu'on ne me laisse pas, voilà.
25:28Et puis j'évoquerais aussi les comportements de M. Caron à l'égard des gens dans la
25:32rue, quand ils viennent le voir, quand il veut rentrer dans le supermarché, et qu'on
25:36ne le laisse pas rentrer parce que c'est l'heure de fermer, et qu'il menace les vigiles
25:38parce qu'il dit vous ne savez pas qui je suis.
25:40Oui parce qu'il n'aime pas la critique, M. Caron il a le cuir très sensible, il aimerait,
25:48malgré tout ce qu'il écrit, malgré ses obsessions, il ne supporte pas la moindre
25:53critique, c'est très étrange.
25:55J'aime bien souvent qu'on me raconte des histoires de la vie quotidienne, des comportements
26:01dans la vie quotidienne, parce que souvent c'est là qu'on retrouve la véritable personnalité.
26:05Et M. Caron est un personnage très impoli dans la vie quotidienne, très méprisant
26:10à l'égard des braves gens qui font leur métier, etc.
26:13M. Caron ? Oui, mais M. Caron parfois il oublie son courage dans le boulevard Saint-Germain,
26:18rappelez-vous de Sciences Po, lorsque des journalistes de CNews, Audrey Bertheau, femme
26:24d'une femme de 25 ans, qui se fait malmener par des pseudo-militants de Sciences Po,
26:30en face de ces militants, il aurait pu s'interposer en disant vous ne touchez pas à cette journaliste,
26:36vous la laissez tranquille, vous ne malmenez pas une femme.
26:39Là, du coup, le courage s'arrête, et après on parle de Donald Trump.
26:44Juste 30 secondes, si vous me permettez, pour qu'on close la séquence, ce qui vient de
26:48se passer là, et où il y a ma raison, ce n'est pas Amsterdam, la justification d'Amsterdam,
26:56les tentatives d'essayer de le banaliser, de le ratificer, c'est un élément qui doit
27:00interpeller toutes les forces politiques qui travaillent avec la France insoumise, y compris
27:06des personnalités qui ont exercé de grandes fonctions, et celles qui continuent à nous
27:13dire qu'il faut rééquilibrer la gauche pour que la force sociale démocrate soit
27:18à nouveau dominante, mais par contre qui n'exclut pas de travailler avec la France insoumise.
27:24Pour moi, ces gens-là se sont déshonorés à tout jamais.
27:27Eh bien, c'est pour ça que je voulais le dire.
27:29Je pense que là, maintenant, une ligne jaune est établie, et tous ceux qui me diront à
27:33moi dans les semaines à venir, dans les mois à venir, que de toute manière, il faudra
27:37bien faire l'union de la gauche et donc il faudra travailler avec la France insoumise
27:42seront de fait complices d'une force antisémite.
27:45Parlons de Donald Trump.
27:46À présent, je voudrais qu'on garde quelques minutes à la fin de l'émission pour qu'on
27:50revienne sur votre ouvrage sur Jean-Luc Mélenchon.
27:51Je vous ai écouté sur Radio J, alors on va faire quelque chose d'extraordinaire, c'est-à-dire
27:55qu'on a Julien Dray sur le plateau, mais on va écouter Julien Dray quelques heures
27:58plus tôt, qui va commenter ce qu'a dit Julien Dray.
28:00Un miracle de la technique.
28:01Oui, voilà.
28:03Ça s'appelle un dédoublement de personnalité.
28:04L'actualité de la semaine nous emmène aux Etats-Unis, la victoire historique de Donald
28:07Trump à la présidentielle.
28:09Jamais depuis George Bush, un président républicain n'avait réussi à obtenir le vote populaire.
28:155 millions de voix, c'est par Donald Trump de Kamala Harris.
28:18Et puis on a les résultats des définitifs, vous les voyez.
28:21Et qu'est-ce qui est intéressant ? C'est que Donald Trump, selon les médias américains,
28:28a remporté l'ensemble des Etats-clés.
28:31Vous savez comment on le dit en anglais, les Etats-clés ?
28:33Vous le dites bien.
28:35Je vous propose d'écouter Nicolas.
28:38Non, non, j'avais tout compris.
28:40Nicolas Sarkozy qui est revenu sur les raisons de la victoire de Donald Trump.
28:48Après, tout ceci est marié au désastre total qu'est la campagne de Mme Harris,
28:53et qui, il faut le dire, depuis le début, était un petit peu une espèce d'arnaque.
28:58C'est-à-dire que Mme Harris ne gagne aucune primaire.
29:00On la glisse dedans là parce qu'on se rend compte beaucoup trop tard que la présidence
29:05de Joe Biden est une catastrophe et vouée à l'implosion.
29:08Elle attend 35 jours pour faire sa première vraie interview.
29:12Mais quel scandale ! Elle essaye de profiter d'une vague d'enthousiasme qui n'est rien
29:16d'autre que l'envie d'avoir quelque chose de nouveau.
29:20Et en fait, la vérité, c'est que Mme Harris était un, beaucoup trop à gauche, considérée
29:25en 2019 sa première campagne présidentielle comme impossible d'élire à cause de ses
29:29positions extrêmement extrémistes.
29:32Et deuxièmement, c'est une mauvaise candidate.
29:34Elle a toujours été assez prête à faire des gaffes, à faire des erreurs, à paraître
29:41comme étant très malhonnête, etc.
29:43Donc il y a cette combinaison de facteurs sur sa malhonnêteté et son manque de talent
29:47avec un Donald Trump ressurgissant.
29:49Et tout ceci est couronné à la fin parce que l'électorat, on le sait très bien,
29:54c'est la règle en politique, punit et ne récompense pas.
29:57Et ici, il a puni quoi ? Il a puni le bilan économique de la présidence de Biden.
30:02Il n'a pas réussi à se dissocier de lui.
30:04J'avais annoncé Nicolas Sarkozy qui accordait un entretien vendredi avec M.Boussot.
30:09Il est plus d'accord de ce que dit son fils.
30:10Est-ce que vous trouvez qu'il y a une réelle différence ?
30:12Je ne suis pas d'accord avec ce que dit Louis, même si c'est un garçon qui a beaucoup
30:15de talent et que j'apprécie beaucoup.
30:17Je suis beaucoup plus d'accord avec la manière dont Nicolas Sarkozy a présenté.
30:20Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on écoute vos deux versions sur les raisons
30:24de cette victoire de Donald Trump et est-ce la défaite d'un système ?
30:27Et puis on écoutera, puisqu'on a écouté Louis Sarkozy, on écoutera le père dans
30:31quelques instants.
30:32Julien Dray, est-ce la défaite d'un système ?
30:34Oui, mais cette défaite, ce n'est pas la défaite de Kamala Harris.
30:38Cette défaite, c'est d'abord la défaite de M.Obama et c'est sa deuxième défaite.
30:42Puisque c'était lui qui avait dirigé et poussé Hillary Clinton, c'est lui qui a
30:48organisé l'élimination de M.Biden.
30:50C'est en ce sens-là que j'ai une divergence avec Louis Sarkozy parce que je pense que
30:54le bilan de M.Biden n'était pas si catastrophique que ça et ça n'a pas été un mauvais président
30:58des États-Unis.
30:59Voilà, bon, mais ça c'est une autre discussion qu'on pourra avoir.
31:01Il ne faut pas être totalement injuste.
31:03On l'aura en janvier.
31:04Hein ?
31:05On l'aura en janvier.
31:06Voilà, mais voilà, et d'ailleurs il s'est peu mêlé dans la campagne, vous avez remarqué.
31:10Il a été éliminé, il ne l'a pas apprécié, alors peut-être qu'il n'aurait pas dû
31:13chercher à se représenter de ça.
31:15Ce qui est très important dans ce vote aux États-Unis, c'est qu'il remporte le vote
31:19populaire, qu'il remporte le vote populaire dans tous les attaqués et que surtout, tout
31:25ce qui avait été prédit dans la campagne électorale ne s'est pas passé.
31:28Pourquoi ? Parce qu'on avait dit, rappelez-vous, il y a un incident qui est révélateur, le
31:33score Madison Garden, le dérapage sur Porto Rico par un intervenant.
31:36Tous les commentateurs dans les jours qui suivent disent qu'il a perdu le vote des
31:40Portoricains, donc il va perdre les États-clés, etc.
31:43Il a gagné, il a progressé de 20 points chez les Portoricains.
31:47Il progresse chez les Noirs américains alors qu'il y a eu soi-disant Black Matter, etc.
31:52Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
31:53Il y a l'affrontement, c'est un affrontement idéologique.
31:57Mme Harris a mené une campagne communautariste, elle a parlé aux communautés et elle a cru
32:01que l'addition des communautés allait faire l'élection.
32:05Vous savez ce qui s'est passé ? Moi, j'ai plein d'amis qui m'ont raconté, on n'aime
32:09pas M.
32:10Trump.
32:11Mais par-delà M.
32:12Trump, on n'aime pas la manière dont les autres nous traitent.
32:13Ils ne nous voient que comme des Noirs, que comme des Portoricains et nous, on est des
32:18Américains, on est des citoyens.
32:19Donc, on veut qu'on parle de nos problèmes et nos problèmes, c'est le pouvoir d'achat,
32:23parce qu'il y a l'inflation, c'est la situation et c'est une défaite terrible,
32:27et je finis, je m'excuse, du wokeisme, c'est une défaite totale du wokeisme et du différentialisme.
32:32Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit, ça n'invalide pas du tout
32:36ce qu'a dit Louis Sarkozy, Mme Harris était mauvaise, on savait qu'elle était mauvaise,
32:43on a voulu nous vendre la Camalania, Camalania, hein ?
32:46C'est pas mal, bien dit.
32:49Donc, la réalité, moi je pense maintenant, c'est un vote d'exaspération, c'est pas
32:54tellement le triomphe de M.Trump, il y aurait beaucoup à dire sur M.Trump, c'est un vote
32:59d'exaspération.
33:00Moi je pense maintenant, et je crois que ce que je dis est assimilable à la France, je
33:07pense maintenant, dans l'état actuel d'exaspération, je dis simplement, si vous m'aviez pas interrompu
33:16grossièrement, je suis en train de vous dire que quelqu'un qui aujourd'hui peut
33:24se prévaloir comme ça, du vote des gentils artistes si généreux, l'unanimisme artistique
33:33généreux, du vote des médias bien-pensants, si gentils aussi, qui ne pensent qu'au peuple,
33:40c'est devenu contre-productif.
33:43Et d'autre part, et pour rejoindre ce qu'a dit Julien, les gens, la majorité des gens
33:53qui ne sont pas des woke, qui ne sont pas dans les universités californiennes ou sur
33:58les plateaux d'Hollywood, les gens, la plupart des gens, ils veulent pas qu'on les voit
34:03uniquement par la voie du racialisme, comme des Noirs, comme des Blancs, ils veulent aussi
34:08être des hommes qui sont des hommes et des femmes qui sont des femmes.
34:13Voilà, la réalité, elle est là.
34:15Donc, je pense réellement que le raz-de-marée, alors la victoire, la défaite, mais ce raz-de-marée
34:21là, dans cette amplitude-là, elle ne peut s'expliquer que par ce que je viens de dire.
34:27J'avais une surprise pour vous, parce que vous parliez du système médiatico-politique,
34:32j'avais une surprise, mais comme vous dites que je vous ai…
34:34France Inter, un petit quelque chose sur France Inter, je pense que vous savez de France Inter.
34:39C'était France Inter, monsieur Snegaroff, qui a expliqué il y a trois mois que c'était
34:46le plus grand danger qu'a Malharis, il s'avère qu'hier il était dans l'émission
34:51« Quelle époque ? » avec Léa Salamé, et c'était Léa Salamé qui lui avait posé
34:54la question il y a trois mois.
34:55Et donc Léa commence son entretien en lui disant « Vous vous êtes trompée, vous vous
35:00êtes trompée.
35:01Je n'ai pas du tout, je n'ai jamais dit qu'à Malharis, ça allait gagner.
35:05Alors je rêvais de vous montrer les deux séquences collées, mais on va remercier
35:09chaleureusement la production de « Quelle époque ? » qui refuse de nous donner cette
35:12séquence-là.
35:13On n'a pas le droit de la passer.
35:14On n'en mourra pas.
35:15Voilà, donc j'espère que je vous l'ai bien présentée.
35:16On peut vivre très longtemps sans voir.
35:18Merci à la prod de « Quelle époque ? »
35:20Bon, mais moi je suis d'accord, je pense que c'est une vague qui a commencé, une
35:24vague d'exaspération, et que c'est une opinion publique silencieuse qui, cette fois-ci
35:29au travers de l'élection, a instrumentalisé cette élection pour faire passer un message.
35:33Et ce message, c'est « Y'en a marre ». Y'en a marre de ces révisions historiques.
35:38Y'en a marre de cette culpabilité historique que vous essayez en permanence d'établir.
35:42Y'en a marre de ces facultés qui sont envahies par des groupuscules.
35:46Y'en a marre de ce terrorisme, parce que c'est ça le fond de l'affaire.
35:49Y'en a marre de l'immigration aussi, peut-être, invasive.
35:51Y'en a marre d'une forme d'immigration.
35:53Regardez, regardez bien, c'est très intéressant, parce que dans le discours, quand M.
35:58Trump prend la parole, le soir, dans son discours, il parle des frontières, mais il parle aussi
36:02d'immigration, et il dit « ceux qui viennent travailler et qui respecteront l'Amérique
36:06seront accueillis parce qu'on en a besoin ».
36:08Personne ne dit que c'est toute l'immigration.
36:11Il ne fait pas la chasse.
36:12Et puis, y'en a marre du racisme anti-blanc.
36:15Les blancs sont un peu lassés du racisme anti-blanc, c'est curieux.
36:19Moi, je crois que ce qui s'est passé, je suis d'accord, ce qui s'est passé aux
36:25Etats-Unis va se passer dans toute l'Europe, dans toute l'Europe, parce que cette opinion
36:29publique, je la rencontre tous les jours.
36:31– Ça a déjà commencé, sauf votre esprit M. Drey.
36:34Dans certains pays, ce sont les effets de cette exaspération-là.
36:38– Et je crois que ça va.
36:39Et c'est pour ça que le débat que j'ai essayé de lancer tout à l'heure en disant
36:42« ceux qui collaboreront avec ceux qui représentent cette idéologie se trompent et vont être
36:48balayés », vous allez voir que ça se passera, y compris dans les élections municipales
36:51qui vont venir.
36:52– Bon, il nous reste à peine cinq minutes et je voudrais vraiment qu'on revienne sur
36:56votre livre, Julien Drey, où est-ce que… je vais évidemment le présenter à l'antenne
37:01puisque vous écrivez un livre aux éditions Plon, qui est Mélenchon, et vous revenez
37:08sur son parcours, son histoire, sa psychologie, évidemment.
37:11Je vous propose de vous écouter, alors c'est quand même fou, on va écouter Julien Drey,
37:17quelques heures plus tôt, sur Radio-J.
37:19Julien Drey, vous allez commenter, Julien Drey.
37:22– La mélenchonisation des esprits, elle n'a pas lieu, contrairement à ce que tout
37:27le monde pense, elle n'a pas lieu.
37:28Il y a un terrorisme intellectuel de Mélenchon, qui le fait régner, et qui le fait régner
37:33notamment à gauche, et c'est aussi pour ça que j'ai fait ce livre, c'est pour
37:36dire à la gauche maintenant « ressaisissez-vous, voilà les éléments qui doivent vous permettre
37:40de le combattre, j'ai fait des recherches historiques, j'ai fait des recherches sur
37:43les thèmes, j'ai raconté les situations, etc., ressaisissez-vous, la gauche doit rompre
37:47avec Mélenchon, rompre, elle doit le marginaliser.
37:51Parce qu'aujourd'hui, c'est un cancer.
37:53– Alors, quand je vous écoute, je me demande, vous dites c'est un cancer, c'est extrêmement
37:56fort, mais vous dites… – Oui, je l'assume, et s'il veut me
38:00faire un procès… – Mais ce n'est pas ça qui m'intéresse.
38:02– Vous adorerez d'ailleurs qu'on se retrouve.
38:03– Julien Drey, ce qui est intéressant, vous dites que la mélenchonisation des esprits
38:06n'existe pas.
38:07– Oui, parce que je ne crois pas que… – Ça c'est ce que vous espérez, ou c'est
38:11ce qui est factuellement vrai ? – Non, c'est factuellement vrai, parce
38:13que je pense qu'y compris, je pense, je vous ai dit tout à l'heure, je pense qu'une
38:17grande partie de l'opinion publique n'en peut plus de Mélenchon.
38:19Moi, je n'ai jamais entendu autant de critiques véhémentes contre Mélenchon, des gens me
38:23disent, ils nous exaspèrent, on n'en peut plus.
38:25Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas une partie de l'opinion, une fraction, qui est
38:28aujourd'hui fascinée, notamment dans une certaine jeunesse universitaire, etc., ça,
38:32c'est sûr.
38:33Mais je pense par contre que la mélenchonisation des rédactions, elle existe, la mélenchonisation
38:37des rédactions.
38:38Et J.
38:39William m'a attiré pendant longtemps, je regardais, je vais être honnête et je vais
38:43même présenter mes excuses, vous voyez, comme quoi…
38:46– Elles sont refusées, monsieur.
38:47– Voilà, je m'attirais, attirais mon attention en me disant, le service public, je dis bon,
38:50il exagère, il casse les pieds pour être honnête et il me fait toujours…
38:53Mais je me suis mis à écouter, et il y a des trucs qui me sortent pas, qui sont évidents,
38:58quoi, je veux dire.
38:59Vous savez que dans la présentation des événements d'Amsterdam, j'ai fait d'ailleurs un
39:03tweet immédiatement, on dit qu'il y a une surréaction par rapport aux événements
39:08d'Amsterdam.
39:09Et on dit que c'est simplement des affrontements de supporters.
39:12– Oui, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure.
39:13– Ils l'ont dit France Inter, ce sont des affrontements.
39:16– Bon, sur la thèse de Julien Dray qui dit, la société française n'est pas mélenchonisée
39:23en moins une partie de cette société, est-ce que c'est un vœu pieux ?
39:26– Je ne pense pas qu'il y ait une pensée mélenchonienne.
39:31– Il est aux portes du pouvoir, enfin, il est aux portes du second tour, pardonnez-moi.
39:34– Non, mais par un calcul électoral.
39:35– Voilà, je ne pense pas, voilà, ils ont misé…
39:39– Et M. Mélenchon pourrait partir demain matin, qui aurait quand même dans les banlieues,
39:44M. Porte, M. Guiraud, la dame là-bas dans les îles Évilaine qui fait ses trucs antisémites.
39:50– Madame Esme, la circonscription de Nice.
39:53– L'extrême gauche antisémite peut parfaitement maintenant survivre à M. Mélenchon.
39:59– Mais je pense qu'il y a effectivement, mais ça ne serait pas de la même nature.
40:04Parce que là, il faut être honnête, conquit un espace au regard de ses campagnes présidentielles précédentes,
40:10qui lui donne une forme d'autorité et il est tout le temps là en train de dire
40:13je représente, je représente, je représente, etc.
40:16– Qui est Mélenchon de Julie André aux éditions Plon, disponibles depuis ce jeudi ?
40:21Je vous propose que vraiment, on y revienne en longueur,
40:25la semaine prochaine il nous reste 2 minutes 30 très précisément.
40:27– Oui, parce que Bill Clinton a valisé une scène que je n'ai pas décrit.
40:31– Intéressant, mais alors j'ai 2 sujets à vous proposer,
40:35je pense qu'il aurait fallu un peu plus de temps pour proposer ce sujet tant il est sensible,
40:39à savoir l'armée israélienne qui a dévoilé des images de torture du Hamas.
40:46– On y reviendra la semaine prochaine.
40:48– C'était un… j'attendais à vous dire…
40:50– Des centaines d'images.
40:51– Oui, des heures d'images terrifiantes, c'est-à-dire la population de Gazaoui.
40:55– On n'en parlera pas en ce qui est…
40:56– Ça ne circulera pas beaucoup.
40:58– Alors moi je vous propose qu'on ne montre pas évidemment les images
41:00parce que ces images peuvent choquer, mais je voudrais avoir votre regard là-dessus,
41:06je voulais vraiment qu'on traite ce sujet ensemble.
41:10J'attendais confirmation pour pouvoir le faire,
41:13je précise que ce sont des images d'un soutenable publié par l'armée israélienne
41:17prouvant selon eux des actes de torture du Hamas contre les civils à Gaza,
41:21des images récupérées lors d'une opération dans la bande de Gaza.
41:24Le document montre selon ça toujours que le Hamas sur ce territoire peut faire régner la terreur,
41:29ces images ont été capturées entre 2018 et 2020,
41:32ce qui m'intéresse c'est ce que vous venez de dire, personne n'en parlera.
41:34– Personne n'en parlera parce qu'un jour peut-être on écrira l'histoire de la désinformation
41:40après le 7 octobre sous couvert des gens de Médecins sans frontières qui sont liés au Hamas,
41:46des gens de l'UNRWA qui sont liés au Hamas, des fixeurs qui sont à Gaza
41:50et de la vérité que l'on a cachée,
41:53notamment sur les chaînes de l'audiovisuel de services publics.
41:56– Julien Dray.
41:57– Je pense que Julien vient de me donner une idée mais peut-être qu'on va le faire ensemble
42:01parce que je pense qu'il y a effectivement un ouvrage à écrire,
42:03un ouvrage à écrire pour décrypter et pour qu'on en tire des leçons,
42:07pour montrer ce qui s'est passé, la présentation, l'utilisation des termes,
42:10l'utilisation des images, les réseaux, c'est quelque chose effectivement qui est…
42:14depuis le 7 octobre… – C'est impressionnant.
42:16– Moi je l'écris mais ça s'arrête en janvier
42:20et ça s'est poursuivi ensuite au jour le jour de manière encore si j'ose dire plus dramatique.
42:27– Je serais curieux de voir aussi la réaction de l'ONU.
42:30– Mais il y a l'ONU, il y a l'UNRWA…
42:34– Mais l'ONU, mais pardon, le système est totalement truqué, il part de l'ONU…
42:41– J'ai oublié de vous montrer la réaction de l'ONU le soir d'Adam Sardar.
42:46– On va mettre tout ça en relation y compris avec la manière dont l'Iran,
42:51tout ce qui se passe en Iran est traité, tout ça est relativisé alors qu'aujourd'hui
42:56par exemple il faudrait sortir cette jeune fille,
42:58il faudrait qu'il y ait une mobilisation internationale pour sortir cette jeune fille.
43:00– Sans parler des massacres au Jordan, au Soudan.
43:03– Merci à tous les deux, c'était un plaisir d'être avec vous ce soir dans un instant…
43:06– La prochaine fois on parlera de la situation sociale en France alors.
43:08– Bah écoutez, oui, on va traiter ça…
43:11– Mais demain on aura le temps parce que je pense que ça va.
43:13– Bon, faut interdire les grèves des cheminots, tiens, oui ou non ?
43:16– Il faut interdire… – Pendant Noël, pas toute l'année.
43:18– Il faut interdire les grèves dans les services publics.
43:21– Non mais de manière générale, oh voilà, voilà, voilà, voilà,
43:25allez la publicité, on revient dans un instant, on va peut-être se cosser.
43:28– Le monde ne nous en vit pas.
43:29– On va peut-être se poser la question juste après la pause,
43:32est-ce qu'il faut interdire les grèves des cheminots pendant les périodes de Noël,
43:36comme en Italie par exemple ?
43:37– Mais la mission elle est terminée nous ?
43:39– Là pas encore, regardez, là ça se termine, là je vous dis au revoir.
43:41– On s'en va, je vous rappelle quand même qu'il y a un service prédit mort normalement.
43:43– Allez-y, on peut y aller là.
43:44– Allez-y très vite, enfin.