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Transcription
00:00Et on le voit, cette haine d'Israël est utilisée comme un carburant pour attaquer des juifs.
00:05Et là-dessus, je veux dire plusieurs choses.
00:07Premièrement, c'est que les responsables politiques ont une responsabilité, y compris dans la parole,
00:11puisqu'on voit ceux, comme la France Insoumise, qui précisément ont utilisé la question palestinienne
00:17comme un carburant électoraliste, avec des conséquences, y compris des conséquences dans la violence.
00:22C'est pour ça que le ministre de l'Intérieur a raison quand il s'agit de...
00:25De ne rien laisser passer ?
00:26De ne rien laisser passer.
00:27Ce matin, monsieur le ministre, un élu du DOU, conseiller municipal du Vers-Gauche, Ismaël Boudjekada,
00:31a dit qu'il aurait voulu être à Amsterdam pour participer à cette chasse aux juifs.
00:35Bruno Rotaïou, à chaque fois, s'est dit...
00:37Il a raison.
00:38Il a raison ?
00:39Oui, bien sûr, il a raison.
00:40Il ne faut absolument rien laisser passer, parce qu'en fait, finalement, après, on s'habitue.
00:44On laisse les ennemis de la République grignoter du terrain.
00:47On s'est trop habitués, d'ailleurs.
00:48Donc, en tout cas, pendant longtemps, on n'a pas suffisamment dénoncé,
00:52on n'a pas suffisamment combattu.
00:53Donc aujourd'hui, il faut une main absolument ferme, il ne faut rien laisser passer.
00:56C'est pour ça que Bruno Rotaïou a raison de saisir le procureur de la République
00:59sur les propos, par exemple, de la députée insoumise.
01:02Et après, vous me posiez la question, est-ce qu'il faut des mesures au niveau européen ?
01:04Oui, je crois qu'il faut qu'on réfléchisse à cela au niveau européen.
01:07Quand je vois ce qu'on a fait en France, par exemple, avec la loi sur le séparatisme,
01:10vous vous rappelez, il y a quelques années,
01:12faire la transparence sur les financements étrangers de l'islam radical,
01:17pouvoir se donner les moyens d'expulser des imams ou de dissoudre des associations
01:21soupçonnées de liens avec des mouvements radicaux.
01:23Pourquoi ne pas porter effectivement ce type de mesures au niveau européen ?
01:27En tout cas, c'est une réflexion qu'on a en ce moment avec le ministre de l'Intérieur.
01:30Mais oui, j'en fais une priorité.
01:32Et c'est, je crois, à la France qui s'est dotée d'outils,
01:34je veux le dire, qui s'est dotée d'outils importants pour défendre notre laïcité,
01:38pour lutter contre l'islamisme et pour lutter contre l'antisémitisme,
01:42y compris, d'ailleurs, l'antisémitisme et la haine en ligne.
01:44C'est un combat que nous avons porté.
01:46Il faut le faire aussi au niveau européen.
01:47Vous-même, Benjamin Haddad, vous aviez été pris à partie par Jean-Luc Mélenchon.
01:50Il avait déclaré que vous étiez acquis à la politique de Benjamin Netanyahou.
01:54Il s'était indigné que ce soit vous, monsieur Haddad, qui vous occupiez de l'Europe.
01:59Est-ce que faire l'amalgame entre votre confession et votre action politique,
02:03ça relève de l'antisémitisme ?
02:04Oui, et je crois que ça avait été dénoncé comme tel, d'ailleurs, par de nombreuses personnes.
02:07Monsieur Mélenchon est antisémite ?
02:08Mais moi, j'entends ce qu'il dit et je vois effectivement ses propos
02:12et ceux de son parti qui désignent les Juifs, des personnalités juives,
02:17comme Yael Brune-Pivet ou d'autres, à la vindicte depuis déjà bien longtemps.
02:21Mais vous savez, fondamentalement, moi, je n'avais pas réagi à cette polémique à l'époque
02:25parce que je crois qu'il y a deux façons de faire de la politique.
02:28Soit on cherche constamment à cliver, à créer de la politique,
02:31à enfermer les gens dans des cases, à créer du conflit, de la conflictualisation pour exister.
02:36Soit on essaie de se mettre à sa tâche,
02:38pour travailler au service des Français, en avançant calmement.
02:41Moi, c'est plutôt mon approche et je crois que c'est celle aussi du gouvernement.
02:44Alors, le calme, c'est ce qu'on espère.
02:46Mais en tout cas, c'est un match sous très haute tension et sécurité entre la France et Israël
02:49qui se tiendra à jeudi.
02:50Benjamin Haddad, le fait que les autorités israéliennes aient appelé leurs ressortissants à ne pas s'y rendre.
02:56Sous-entendu, il n'y aurait pas toute la sécurité en France.
02:58Est-ce que ce n'est pas une forme de camouflet pour notre pays ?
03:01Écoutez, ce que je veux vous dire, c'est que, un, bien sûr,
03:04les footballeurs et les supporters israéliens sont les bienvenus à Paris,
03:07comme ils étaient d'ailleurs les bienvenus aussi les athlètes israéliens dans des Jeux Olympiques.
03:10Il y a des forces politiques qui nous demandent le boycott.
03:12Ce n'est pas une pratique acceptable.
03:16Le sport, ça doit être aussi un moment d'amitié entre les peuples.
03:19Et donc, les Israéliens sont bien sûr les bienvenus.
03:21On avait boycotté les athlètes russes.
03:23Non, ils étaient sous bannière neutre.
03:24Mais en tout cas, là, les Israéliens sont bien sûr les bienvenus à Paris.
03:30Et je me félicite d'ailleurs du message qui est envoyé par le président de la République,
03:34par le Premier ministre, qui se rendront à ce match.
03:37Ce qui montre encore une fois que ça va être un moment de fête, que le meilleur gagne.
03:41Mais il ne faut pas politiser.
03:42De fête ? Vous y croyez ?
03:44Bien sûr, c'est le sport.
03:46Il faut que ce soit un moment de fête et de rassemblement.
03:48Il y aura toutes les dispositions en termes de sécurité qui seront prises.
03:52Mais je me félicite encore une fois qu'on n'a pas cédé à l'intimidation.
03:55On n'a pas cédé au chantage.
03:56Encore une fois, les Israéliens sont les bienvenus à Paris.
03:59On n'a pas délocalisé, c'est ça ?
04:00Oui, exactement.
04:00Que ce soit les footballeurs, les supporters.
04:03Et vous aurez des personnalités comme le président de la République
04:06ou le Premier ministre et des ministres qui seront présents à ce match
04:10pour soutenir l'équipe de France.
04:12Je l'espère, j'ai un déplacement prévu.
04:15Donc on verra effectivement comment on organise ça.

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