Fièvre catarrhale en Corse : "Il y a urgence pour nos agriculteurs !" alerte un député LIOT

Sud Radio

Avec Paul-André Colombani, député LIOT de la 2e circonscription de Corse-du-Sud   Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  ______________________________________   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/  ______________________________________   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##LA_VIE_EN_VRAI-2024-11-13##

Transcript

00:00Soudradio à 6h40, la vie en vrai, celle de nos éleveurs qui continuent de faire face à l'épidémie de fièvre catarale désormais.

00:06C'est la Corse qui est touchée, bonjour Paul-André Colombagny.

00:10Bonjour M.Gnez, et merci d'être avec nous ce matin sur Soudradio, vous êtes le député Eliott de la 2e circonscription de Corse du Sud.

00:18Quelle est la situation actuellement sur place, sur votre territoire, alors ça fait déjà plusieurs semaines

00:24que vous êtes confronté à des cas de fièvre catarale.

00:28Oui effectivement, pas plusieurs semaines, plusieurs mois aussi, mais il y a différentes scérotiques lombariennes.

00:33Si vous me permettez M.Gnez, je voulais dire un mot sur ce que c'est d'abord la fièvre catarale, parce que tout le monde ne le connaît pas.

00:38La fièvre catarale c'est un virus qui est apparu en Afrique du Sud il y a quelques années.

00:42Alors M. le député, je vous entends très mal, alors je ne sais pas si vous êtes au parleur peut-être.

00:53Excusez-moi, je ne sais pas avoir ce problème, est-ce que vous m'entendez mieux là ?

00:58Oui c'est parfait M. le député, là je vous entends parfaitement, allez-y.

01:02Alors ce que j'étais en train de dire c'est que la fièvre catarale est apparue en Afrique du Sud il y a quelques années,

01:07et ce qui est entre les éclats commerciaux et le réchauffement climatique remonte vers chez nous depuis plusieurs années.

01:14Donc avec différents scérotypes, la conséquence, c'est absolument aucun danger pour l'homme, mais par contre ça décime nos troupeaux.

01:20On a mis au point une vaccination, mais cette vaccination est peu efficace sur la transmission, même si elle imite des dégâts sur les animaux.

01:28Donc aujourd'hui on a une épidémie qui se transmet de façon exponentielle, pour vous donner un ordre d'idée,

01:33depuis deux années cumulées, sur un cheptel de 80 000 brebis en Corse, à peu près 7-8 000 ont disparu.

01:39Ce qui a un fort impact, notamment dans des régions comme les nôtres, où les brebis c'est des AOP,

01:47si on n'a pas suffisamment de lait, on ne pourra plus produire notre broth ou que vous connaissez,

01:52et donc toutes ces conséquences valent jusque dans l'assiette du consommateur.

01:57Donc aujourd'hui, il faut absolument soutenir ces agriculteurs, ces éleveurs.

02:03Pour vous donner un ordre d'idée, il y a plus d'une centaine de familles touchées sur peut-être 400 éleveurs chez nous.

02:10C'est un désarroi forcément pour ces éleveurs, on ne peut que l'imaginer.

02:17Ah oui, c'est de travailler des investissements sur plusieurs années,

02:21parce que si à la fin de l'année on arrive à les aider financièrement,

02:25il va falloir reconstituer le troupeau, c'est des années d'investissement, de travail.

02:29Quand un éleveur est touché dans Normandie, il suffit qu'il aille en Occitanie pour récupérer des brebis.

02:37Chez nous, nous avons des races spécifiques qui sont très rustiques, très costauds d'habitude,

02:43et qui rentrent dans les critères d'un AOP.

02:46C'est ce que je vous disais, on va avoir d'énormes difficultés à reconstituer ce patrimoine.

02:52C'est aussi un patrimoine pour la Corse.

02:54Bien sûr, c'est un patrimoine pour la Corse.

02:56La Corse qui demandait depuis plusieurs mois des vaccins, ça y est, vous avez reçu les doses de vaccins nécessaires ?

03:03Oui, les doses sont disponibles.

03:05Là encore, je pense qu'on pourrait aller un petit peu plus loin,

03:07parce qu'elles sont disponibles chez les vétérinaires qui ont des agréments sanitaires.

03:11Mais encore, il y a un coût pour faire venir le vétérinaire qu'on aurait pu éviter aux agriculteurs.

03:16Le vaccin lui-même n'est pas gratuit.

03:20Vous voyez ce que je veux dire ?

03:21Il y a un petit surcoût pour déplacer le vétérinaire et pour le vacciner,

03:25pour faire les actes sur le terrain.

03:27Donc aujourd'hui, il faut aller plus loin dans les aides,

03:30même si on peut dire que ce gouvernement, Mme Général Généval, la ministre,

03:35a été extrêmement réactive sur le sujet depuis plusieurs semaines.

03:39Le vaccin, il ne suffit pas aujourd'hui ?

03:41Il ne suffit pas, c'est ce que vous nous disiez il y a quelques instants, Paul-André Colombani ?

03:44Ce vaccin ne limite peu la contagion à ma connaissance.

03:49Ce n'est pas pour nous rappeler ce qu'on a connu il y a quelques années,

03:55avec malheureusement le Covid, toute proportion gardée.

03:57Mais quand on a une épidémie, on prend à peu près les mêmes,

04:00l'isolement, la vaccination, les gestes.

04:03Aujourd'hui, ça ne suffira pas,

04:06parce qu'on voit les chiffres augmenter de façon exponentielle.

04:10Il va falloir imaginer.

04:14Il y a des sommes de 75 millions qui ont été annoncées par le ministère,

04:17mais aujourd'hui, les éleveurs ne savent pas encore

04:20comment et sur quoi ça va être déployé sur le terrain.

04:24Il y a urgence à aider ces gens pour les soutenir.

04:30Je n'imagine pas la Corse sans éleveurs.

04:36Le risque, c'est de les voir disparaître à terme.

04:39On aurait pu penser que l'insularité de la Corse puisse protéger ce territoire

04:47de cette épisodie de fièvre catarale.

04:50Ça n'a pas été le cas ?

04:52C'est un sujet, effectivement.

04:55Dans une Corse, de façon isolée, on aurait dû mieux protéger.

04:59Les échanges commerciaux, normalement, il n'y a pas 150 000 portes d'entrée.

05:05Malheureusement, il faut dire aussi qu'il y a des échanges avec la Sardaigne,

05:12où il y a des foyers importants.

05:15Le regret que je vais avoir aujourd'hui, c'est de ne pas avoir pu disposer

05:18de la vaccination plus tôt, alors qu'on savait que certains séreotypes

05:21existaient en Sardaigne et qu'on allait les avoir très rapidement chez nous.

05:24Merci beaucoup, dans tous les cas, Paul-André Colombani,

05:27d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.

05:30Courage, bien sûr, à l'ensemble des éleveurs.

05:32Je rappelle, vous êtes député, Eliott, de la 2e circonscription de Corse du Sud.

05:35Bonne journée à vous.

05:37Merci.

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