Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 13/11/2024.
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00:00Générique
00:16C'est l'équipe du soir, bonsoir à tous et bienvenue à l'équipe du soir.
00:19Il y a une ambiance, quelque chose sur le plateau de l'équipe du soir, une ambiance peut-être de retrouvailles.
00:24Patience, dans quelques minutes, Arky retrouve qui ce soir, j'accueille l'homme qui veut faire chuter une fantôme.
00:32Le syndicaliste, David Therrier. Bonsoir camarade Therrier.
00:37Bonsoir, bonsoir à tous.
00:39Je dis syndicaliste, vous êtes président de l'ULFP, syndicat des joueurs.
00:42Depuis le 12 octobre dernier, toute bonne chose a une fin, Philippe Cade n'est plus président.
00:46C'était une première depuis 1969, le général de Gaulle était chef de l'État.
00:50Vous êtes nouveau président de la FIFPRO Europe et vous représentez la France au sein du board du CA de la FIFPRO.
00:57Ça pèse, Therrier, ça pèse.
01:00On aura beaucoup de questions à vous poser, mon cher David, notamment sur la compétition tête de trop.
01:05Les mondiales des clubs, la 32 clubs imaginées par Gianni Infantino, fomentées par Nasser Al Khalifi.
01:11Et puis également l'arrêt de Yara, est-ce que c'est finalement la fin des transferts ?
01:15On n'est pas tous d'accord avec vous.
01:17On a contacté notre petit marquis, Yvan Lemay, qui a voulu s'associer à cette émission.
01:21David, président Therrier, on est ravis de vous avoir.
01:24Je vous présente votre ville-peuple.
01:26Le général est là, dans la place, regardez.
01:29Stéphanie, bonsoir.
01:30Citoyen, bonsoir.
01:31Une petite minute de gravité, une seconde de gravité en ouverture en mémoire de M. Diaz,
01:35qui est la victime française du 13 novembre 2015 au Stade de France.
01:39Je pense que les footballeurs, tous unis, doivent avoir une pensée pour cet homme-là et sa famille ce soir.
01:45Très bien.
01:46Le roi de l'équipe du soir, c'est son nom.
01:48Claude Leroy, bonsoir.
01:49Bonsoir tout le monde.
01:51Ça va ?
01:52Bien.
01:53Très bien.
01:54J'adore ce jingle.
01:55Et puis d'habitude, on l'appelle l'élégant.
01:59Mais ce soir, on accueille le copain de régiment du président.
02:03Bonsoir.
02:04Bonsoir.
02:05C'est les premières classes terniers, les premières classes micro ?
02:11Oui.
02:13Même seconde classe on était.
02:15Moi j'ai fait, c'était seconde classe.
02:17Moi aussi.
02:18On a jamais été première classe.
02:21Non, on n'a pas eu le temps.
02:24Souvenir l'armée, c'était comment à Joinville ?
02:26Parce que bataillon de Joinville, à l'époque, il y avait une section réservée au sport.
02:30C'était des bons moments qu'on a partagés tous ensemble.
02:33Des anecdotes qu'on ne peut pas raconter.
02:35Ça pue le dossier.
02:37Non, mais oui.
02:38C'était drôle.
02:39D'accord, très bien.
02:40Et puis un peu de mécanique, et le sport de mécanique ne vous fera pas de mal.
02:44C'est le Bikers de l'équipe du soir.
02:45Philippe Saint-François, je vous reconnais d'air tel.
02:46Allez-y, allez-y, en pleine accélération.
02:49Vous n'avez pas votre bouson de Bikers ?
02:52Ah oui.
02:53Non, il est en révision.
02:54Ah d'accord, très bien.
02:55Claire Wicogne, pour toutes les informations, pour dire des choses en direct.
03:00Voilà, des questions, des réactions.
03:02Vous allez sur l'équipe Connect.
03:03Et puis Claire regarde tout.
03:04Voilà, elle est fortement connectée.
03:06Je fais celui-là.
03:07Si le wifi marche.
03:09On va tout faire pour aujourd'hui.
03:10Au pire, ce sera par pigeon voyageur.
03:11Il n'y a pas de problème.
03:12France-Israël, demain au Stade de France.
03:14Ce match survient dans un contexte brûlant.
03:16La crise israélo-palestinienne est vive au Proche-Orient et a des conséquences dramatiques en Europe.
03:21La preuve en est, la semaine dernière, lors du match de Ligue Europa entre l'Ajax et le Maccabi Tel Aviv,
03:26des incidents ont éclaté.
03:28Lundi, quatre jours après ces faits, on le remontre, des nouveaux incidents ont éclaté à Amsterdam.
03:34On va finir au Stade de France et retrouver notre ennemi spécial, Giovanni Castagni,
03:38qui couvre le match France-Israël sur place.
03:40Qu'avez-vous constaté aujourd'hui ?
03:41Bonsoir Giovanni.
03:44Oui mais ce que j'ai pu constater aujourd'hui, c'est que c'était relativement calme lorsque je suis arrivé vers 14h30
03:50et que les renforts sont arrivés au moment où l'équipe israélienne a rejoint le Stade de France.
03:54Il y avait plusieurs quarts de CRS et policiers.
03:57Également un hélicoptère qui tournait au-dessus du Stade de France.
04:00Pas de dispositif particulier au bord de la pelouse au moment où l'équipe s'est entraînée.
04:04Pour ce qui est des tribunes du Stade de France pour la rencontre de demain, les grilles ont été rehaussées.
04:09C'est ce qui arrive généralement pour les finales de Coupe de France à haut risque comme PSG ou OM.
04:14Les sept premiers rangs ont été bâchés et les 15 000 spectateurs de cette rencontre demain
04:21devraient se concentrer au centre du Stade de France.
04:23Il ne devrait y avoir personne au bord de la pelouse et sur le rang supérieur.
04:28Giovanni, demain, est-ce que vous nous confirmez, le dispositif policier sera exceptionnel ?
04:34Pour demain, c'est un dispositif qui est exceptionnel.
04:38C'est tout simplement du jamais vu pour un match de foot en France.
04:41Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, l'a répété à plusieurs reprises sur différents médias.
04:46Il y aura 4 000 policiers et CRS. Le Red, 1 600 agents de sécurité.
04:52A noter également qu'à l'intérieur du stade assisteront à la rencontre l'actuel président de la République, Emmanuel Macron,
04:58et deux anciens présidents, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
05:03Donc, France-Israël avec du public alors que longtemps, ce match avait été envisagé à un moment à huis clos.
05:09Pourquoi maintenir ce match avec du public ? La réponse ce soir sur BFM du premier flic de France,
05:13le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Document de la chaîne Info que je salue, merci à vous.
05:18BFM.
05:20Certains m'avaient proposé d'annuler la rencontre. Certains m'avaient dit il faut délocaliser, par exemple, au Parc des Princes.
05:27Ça n'aurait pas été plus sûr de délocaliser au Parc des Princes ?
05:30Non. Moi, j'ai considéré que symboliquement, parce qu'on peut tenir la sécurité précisément.
05:36Sinon, évidemment, ça aurait été compliqué de le faire. Mais j'ai considéré que maintenir, c'était symbolique.
05:42C'est-à-dire, la France ne recule pas, la France ne se soumet pas, et notamment vis-à-vis des injonctions des antisémites ou des semeurs de haine.
05:49Ça, c'est important.
05:50La question est posée. Maintenir le match avec du public, est-ce une bonne chose ou une erreur ?
05:55Philippe, vous dites, vous, une erreur. Pourquoi ? Quels sont vos arguments ?
06:00Parce que sur le fait de maintenir la tenue de ce match, il n'y a pas de question.
06:07Sur le fait de le faire en France et de montrer, après la séquence des Jeux olympiques, que la France est tout à fait capable d'accueillir sur son sol un match,
06:17même dans le climat de tension que l'on connaît, je ne suis pas politique, mais je pense que c'est effectivement symboliquement important.
06:24En revanche, on s'aperçoit que cette décision a été prise un peu, à mon avis, rapidement et pour des mauvaises raisons.
06:32La fédération s'est immédiatement positionnée sur le fait de faire ce match au Stade de France.
06:39Au départ, pour des raisons assez basiques, contractuelles.
06:41C'est-à-dire que ça faisait un an et demi que la FED ne disposait plus du Stade de France de son outil habituel.
06:48Pour cause de préparation des JO.
06:50Or, on sait que la FED paye très cher, entre 2 et 2,5 millions d'euros par match, l'allocation de ce stade.
07:00D'ailleurs, un accord que la FED aimerait bien remettre en question assez rapidement.
07:06Donc, la logique, c'est de se dire, évidemment, on paye cette location, donc autant l'utiliser.
07:12C'est parti de là, en fait.
07:14Je pense que la FED aurait mieux fait de laisser les pouvoirs publics prendre la main sur ce dossier,
07:19quitte ensuite à venir demander un dédommagement.
07:22Parce qu'en plus, ça va coûter très cher.
07:24A la limite, on peut se dire que dans le contexte actuel, ce n'est pas la priorité.
07:27Mais quand même, la Fédération va payer très cher le manque à gagner.
07:31Parce qu'on sait qu'il faut au moins 60 000 pour rentabiliser.
07:34Donc là, on va être maximum à 15 000.
07:37Parce qu'il n'est même pas sûr qu'on y soit.
07:39Parce qu'a priori, je crois qu'il y a 7 000 invitations.
07:42Et qu'on sait qu'il y a déjà à peu près 10 % de no-show, ce qu'on appelle de no-show, en général.
07:47Mais vu les circonstances, il est très probable que ce soit plus de 10 %.
07:50Donc, on ne va peut-être pas être à 15 000.
07:52Donc, déjà, d'un point de vue financier, ça va être un four.
07:55Mais ce n'est pas le plus important.
07:56Le plus important, c'est qu'en fait, on ne veut pas importer sur le sol français le conflit.
08:01Or, on va créer une loupe qui, à mon avis, aura été moins importante si ce match s'était joué,
08:06peut-être même au Parc des Princes ou en région, comme ça a été le cas ces derniers temps.
08:11Parce que là, le simple fait de voir, en plus du président Macron,
08:15les anciens présidents Sarkozy et François Hollande,
08:19montre qu'en fait, c'est une vitrine et que tous les politiques veulent se montrer là
08:24pour des raisons qui, à mon avis, sont très très loin du sport, du foot
08:28et de la dissociation qui était impossible mais qu'on aurait peut-être pu faire un petit peu plus.
08:33Là, on ne va vraiment pas parler de sport.
08:36Philippe, le ville-peuple, votre ville-peuple,
08:39parce que vous n'êtes pas le président, tu n'es pas franchement d'accord avec vous,
08:41mais vous allez nous donner des petits chiffres.
08:42C'est un match qui coûte de l'argent, qui a un coût.
08:44Les informations de l'équipe, ma chère Claire,
08:48vous pouvez nous donner deux, trois petits chiffres.
08:50Comme ça, combien coûte ce match ?
08:51On parle de 3,5 millions de coûts selon l'équipe pour la Fédération française de football.
08:58Le dispositif de sécurité, bien sûr, mais c'est vrai, vous l'avez rappelé,
09:01c'est aussi ce coût de la billetterie puisqu'on attend l'une des plus faibles affluences
09:06normalement de l'histoire des Bleus.
09:08En tout cas, c'est un petit peu la crainte à ce moment-là
09:10qui ne permettrait pas, bien sûr, le remboursement de tout ça.
09:12Mon prénom, c'est Claire, mémé, s'il y a besoin de l'appeler pendant l'émission
09:15parce que j'ai senti qu'il y avait un petit moment de battement.
09:19D'accord.
09:21Une erreur ou une bonne chose ?
09:23Une erreur, là, j'ai laissé la voix minoritaire s'exprimer.
09:27Par rapport à ce que vous avez entendu, est-ce que vous changez de logiciel, les copains ?
09:32Je n'ai pas beaucoup de choses frappées du coin du bon sens.
09:35La question c'est, est-ce qu'on fait le match à huis clos, est-ce qu'on le fait avec le public ou pas ?
09:38Si on fait un match de foot, on met avec le public.
09:41Qu'est-ce que ça changerait ?
09:44Il s'est mis à huis clos de fait.
09:46C'est ça la tristesse de ce moment-là.
09:49J'ai presque envie de dire que les terroristes ont gagné.
09:52Les terroristes, au sens, c'est ceux qui veulent terroriser les foules.
09:55Parce que les foules ne viennent pas.
09:57Ça, c'est triste.
09:59C'est vrai qu'il y a cette affaire de contrat.
10:02Philippe a juste raison de rappeler qu'il lit la Fédé au Stade de France.
10:07Parce que c'est typiquement le match qu'on aurait dû faire.
10:10Je pense qu'à Caen, on aurait été ravis, dans ma belle région de Normandie, d'accueillir les Bleus.
10:14On aurait rempli le stade.
10:16Il n'y aurait pas eu plus de problèmes de sécurité à Caen.
10:19Ça devient un match de foot ou un symbole politique ?
10:22Les trois présidents, Emmanuel Macron, François Hollande, Nicolas Sarkozy, assistent au match.
10:27Comme s'il y avait un sursaut républicain ou une mise en scène politicienne.
10:32Je ne sais pas comment qualifier ça.
10:34C'est naïf aux 40 enfants de savoir que c'est trois présidents qui aiment le foot.
10:37Aussi, en effet.
10:39Et qu'à chaque fois qu'ils peuvent, ils vont voir des matchs de foot.
10:42Pas seulement au Stade de France, mais partout où ils se trouvent.
10:45Que ce soit en Normandie pour François Hollande, à Marseille pour le président Macron.
10:51Il y a déjà ça.
10:53Ce qui m'étonne dans la démonstration de Philippe, c'est qu'il reproche ce sur quoi on condamne souvent la Fédération.
11:00C'est de ne pas avoir calculé au niveau de l'argent.
11:04C'est plutôt ça.
11:06Pour une fois, ils ont pris une position sans tenir compte de la perte que ça pouvait entraîner.
11:12Puisqu'on n'arrête pas de reprocher au football de ne plus penser qu'à l'argent.
11:16Pour une fois, ils sont restés fidèles à une ligne de conduite.
11:20Ils sont très français là-dessus.
11:22Après, je crois que c'est probablement la première fois de mon expérience que je suis d'accord avec Bruno Rotailleau.
11:31Tout arrive.
11:34Je pense qu'il a raison là.
11:37Il a raison de maintenir ce match.
11:39Et comme Stéphane, il faut ce match avec peut-être un minimum de public.
11:44Mais il faut du public.
11:46Je pense que même si effectivement des gens sont terrorisés.
11:49Puisqu'on voit même dans les familles de joueurs, certains joueurs qui demandent à leur famille de ne pas venir.
11:54Donc ça a eu un effet très négatif.
11:56Mais il faut quand même être présent au Stade de France pour ce match là.
12:01C'est ma position.
12:02Ce match survient.
12:03Vous l'avez fait référence lors de votre présentation.
12:05Neuf ans et un jour après les attentats du 13 novembre 2015.
12:09La première attaque était portée au Stade de France.
12:12On se souvient tous du Bataclan.
12:13Mais la première explosion et la première victime au Stade de France.
12:16Joué à huis clos, on va dire neuf ans plus tard.
12:20Est-ce que ça aurait été quelque chose comme une défaite ?
12:22Est-ce que tout ça finalement, ce sont des éléments pour accréditer ce match ?
12:26Et avec un peu de public malgré tout.
12:29Est-ce que c'est de l'ordre aussi du symbole politique ?
12:32Pour des bonnes ou des mauvaises raisons, mais en tout cas pour ces raisons-là.
12:36Il est évident.
12:37Pour le coup, je pense qu'on se rejoint tous.
12:40Il fallait absolument, impérativement que ce match se joue en France et avec du public.
12:45Moi, c'est le fait d'insister pour que ce soit au Stade de France.
12:49Et là, pour le coup, je pense que M. Retailleau n'aura échappé à personne qu'il arrive avec Père Zefraka dans le monde du foot.
13:01Il s'y est invité.
13:02C'est-à-dire que toutes les voies sont bonnes en ce moment pour exister politiquement.
13:06On fait savoir au sein de la fédération que le fait qu'il ait le président et les deux anciens.
13:12M. Retailleau fait tout depuis 48 heures pour exister au milieu de cet aéropage médiatiquement parlant.
13:17C'est vraiment une tribune, le Stade de France.
13:19Demain, les caméras vont être braquées sur les tribunes plus que sur le terrain.
13:24Je pense qu'il y a plusieurs symboles, mais il y a ceux qu'on n'avoue pas.
13:28Vouloir jouer impérativement au Stade de France, en Seine-Saint-Denis, pour des raisons politiques.
13:38Pour montrer que dans un bassin de population où la population musulmane est peut-être plus importante que dans d'autres régions de France,
13:47il est important de jouer ce match pour montrer que c'est peut-être d'ailleurs des très bonnes raisons.
13:52Il n'est pas à moi d'en juger.
13:53Mais en tout cas, il ne faut pas se leurrer politiquement.
13:55Il n'y a pas que la volonté de dire que ce match se tient.
14:00Il aurait pu se tenir avec du public en France, dans un autre stade, peut-être moins difficile à sécuriser et moins chargé de symboles.
14:08En complément de l'information, il y aura demain à Seine-Saint-Denis, à 18h, une manifestation en faveur de la Palestine.
14:13Cette manifestation a le soutien de la France Insoumise, partie de gauche.
14:16Le message posté sur les réseaux sociaux donne un peu la tendance du message.
14:20On ne joue pas avec le génocide, non au match France-Israël.
14:23Cette manifestation, d'après nos informations, aura bien lieu.
14:26C'est les informations que nous avons recueillies auprès du ministère de l'Intérieur.
14:29Du côté d'Elefi, Eric Coquerel, c'était dans le journal ce matin, dans l'équipe.
14:33Il assure que la manifestation est statique.
14:35Ce n'est pas un cortège qui va défiler.
14:37Ce sera devant la mairie de Seine-Saint-Denis.
14:39Il n'y a aucune volonté précisée d'aller manifester vers le stade.
14:43Une initiative pouvant être vécue comme une volonté d'affrontement.
14:47On espère que toutes les parties, les sensibilités vont s'exprimer de manière pacifique.
14:52C'est tout ce qu'on peut dire.
14:54On voit bien qu'autour d'un match, d'un événement sportif, ce qui nous rassemble nous,
14:58nous on est des passionnés de foot.
15:00Il y a moult enjeux.
15:02On ne le découvre pas, on n'est pas naïfs non plus.
15:04On l'est un peu parce qu'on est des passionnés.
15:07Mais on sait aussi à quel point le football est instrument politique.
15:10Et plus que jamais aujourd'hui.
15:13Joe et Président Terrier, vous avez un commentaire à faire sur cette actualité ?
15:16Vous vous sentez mal à l'aise ?
15:18Ou pas du tout ?
15:19Pour nous dire que ce match aurait dû avoir lieu avec du public.
15:21C'est plutôt une bonne chose.
15:23Moi je suis très partagé.
15:25Mais au départ je me suis dit que c'est bien qu'on le maintienne là-bas et qu'on le mette avec du public.
15:29Après je pense que ce qui s'est passé à Amsterdam il y a quelques jours n'a pas aidé pour faire venir du monde au stade.
15:35Après là-bas ils n'étaient pas prévenus.
15:38On ne s'attendait pas à ce qui se passe.
15:41Ce qui s'est passé à Amsterdam.
15:43Là on a mis les gros moyens pour demain soir.
15:46Donc je pense qu'il ne se passera rien du tout.
15:49Et que la sécurité sera bien présente.
15:53Je trouve qu'on a basculé sur un match de foot.
15:56Plus ça va, plus j'ai le sentiment qu'on est arrivé sur un côté politique.
16:00Et donc ça, ça me dérangeait un petit peu.
16:03Et qu'on le maintienne là-bas, tout a été dit.
16:06On le maintient là-bas parce qu'on ne veut pas reculer, etc.
16:09Mais qu'il y ait autant de présidents ou d'anciens présidents dans la tribune aussi, ça montre quelque chose.
16:15Donc moi je trouve qu'on a basculé sur un côté très politique.
16:18Et on veut que ça aille là-bas pour montrer qu'on est présent.
16:21Et qu'on est capable de maintenir la sécurité comme il le faut.
16:24Donc là on décale le côté sportif et là ça commence à me déranger.
16:28Il faut espérer que demain, on a un bon match de foot déjà, on l'espère.
16:32Que la France se qualifie pour les quarts de finale avec des nations.
16:35Et qu'il n'y ait pas d'incident.
16:37Et que demain soir, quand on va se retrouver ici, on parle du match.
16:40Franchement Stéphane, avec tout ce qu'on met en place, je pense que des incidents.
16:45Ça m'étonnerait qu'il y en ait quand même.
16:47On a accueilli en France une finale de Ligue des champions.
16:49Mais il y avait moins de moyens.
16:51Stéphane, demain au niveau de la sécurité, je vous donne encore des compléments d'information.
16:55Les commerces autour du stade de France seront fermés dès 15h45.
16:58Double périmètre de sécurité autour du stade pour opérer des fouilles et vérifier les billets nominatifs.
17:04Et dispositif plus large dans le tout Paris, dans tous les transports en commun.
17:08Avant mais aussi après le match.
17:12Et puis on attend 100 supporters israéliens.
17:14Ce qui est triste.
17:16C'est ça la tristesse du truc.
17:19L'enjeu demain c'est à l'intérieur du stade en fait.
17:21Moi je pense l'inverse.
17:23Déjà il faut se féliciter de l'organiser.
17:26Il y a des pays qui ne l'ont pas organisé.
17:28Il y a même des villes qui ont refusé de l'organiser.
17:31Il faut assumer.
17:32Israël fait partie de la compétition.
17:34Ce n'est pas la France qui a choisi.
17:36Et dans la mesure où une équipe fait partie de la compétition,
17:39la moindre des choses c'est de faire en sorte d'organiser les compétitions comme on doit le faire.
17:43Après la question du stade de France, je pense qu'on apprend de ses erreurs.
17:46Et ils veulent aussi, et c'est ce qui est un peu déplorable,
17:49s'en servir politiquement pour dire on a appris de nos erreurs.
17:52Et ce stade est plus sécuritaire ou sécurisé.
17:55Peut-être que d'aller dans une ville autre en France, ça c'est sûr.
18:01Moi ce qui m'inquiète c'est surtout les alentours.
18:03Parce que le stade, évidemment on va le sécuriser.
18:07Ce qui est déployé c'est considérable et ça a un coût.
18:12Je ne sais pas qui paye.
18:14C'est le quoi qu'il en coûte.
18:16Moi ce qui m'inquiète c'est tous les alentours.
18:18Parce que là on ne peut pas maîtriser les mouvements de foule.
18:21Le double périmètre de sécurité fait que personne ne pourra rentrer dans ce double périmètre
18:27sans un billet nominatif ou une accréditation en bonne et due forme.
18:31Donc là pour le coup il va être vraiment sécurisé.
18:34Quand je parlais de l'intérieur du stade, je ne parlais pas du risque de violences.
18:37Parce que là vraiment avec 15 000 personnes qui seront checkées,
18:41c'est plus sur les manifestations orales, verbales.
18:44C'est-à-dire est-ce que l'hymne israélien va être sifflé ?
18:47Est-ce que pendant le match on peut avoir des soutiens en faveur de la Palestine
18:53qui apparaissent d'une manière ou d'une autre alors qu'ils ont été clairement interdits par le ministère de l'Intérieur ?
18:57C'est ce genre de choses mais qui évidemment sont bien moins graves
19:01que des violences potentielles qui pouvaient être à craindre.