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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 12/08/2024.

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Sport
Transcription
00:00Dans le tour, dans l'équipe du soir après plus d'une demi-heure d'interview avec Antoine Brizard et Trévor Clévenod.
00:07Vous retrouvez ça évidemment sur le site de l'équipe pour revoir cette vidéo et ce moment de partage avec ces garçons
00:15qui nous ont fait très clairement rêver en remportant le championnat de volet, le tournoi de volet plus exactement,
00:22olympique, notamment en battant la Pologne en finale.
00:26Il nous a rejoint, il sera là pour nous donner un maximum d'infos, c'est Tanguy Le Sévigné.
00:30J'essaye de les remplacer, ça ne va pas être simple.
00:33Mais il n'y a pas de comparaison.
00:35Personne ne t'en voudra.
00:37Je me sens plus à l'aise quand même.
00:39Franchement ça va.
00:40Un petit peu plus tranquille.
00:41On a un petit peu défloré le sujet dont on allait parler messieurs avec justement Trévor Clévenod, Antoine Brizard.
00:47La France devient-elle un pays de sport ?
00:50C'est la question qu'on s'est posée.
00:52Des Jeux réussis, un engouement qui ne s'est démenti ni dans les enceintes ni à la télévision.
00:59Un record de médailles également avec 64 médailles.
01:02Record de titres là aussi avec 16 titres pour l'équipe de France olympique.
01:07Alors la question est la suivante.
01:10La France devient-elle un pays de sport ?
01:13Quatre chroniqueurs ne sont pas d'accord.
01:15Ça s'appelle ?
01:16Un duel.
01:17Un super duel.
01:18Un super duel pardon.
01:19Un direct duel.
01:22Pour Hugo et Pierre.
01:23La France devient un pays de sport.
01:25En tout cas avec l'aide de ces Jeux olympiques.
01:28Pour Tidjani et Vikash.
01:30La France n'est toujours pas un pays de sport.
01:33On va en discuter et on va commencer ce duel avec les optimistes d'abord.
01:38Et on va peut-être donner la parole dans un premier temps à Pierre, Hugo.
01:43Hugo, Pierre.
01:44Vas-y si tu veux.
01:45Allez j'y vais.
01:46Hugo.
01:47Alors oui on est un pays de sport.
01:49Parce qu'on a malheureusement le prisme du foot qui est le sport numéro un en France.
01:52Et on n'est pas un pays de foot en tout cas d'un point de vue culturel.
01:55Mais on est un pays de sport en général et surtout de grands sportifs.
01:59On l'a vu il n'y a aucun autre pays au monde qui brille autant que nous.
02:03Hommes et femmes confondus dans les sports collectifs.
02:05On a un nageur qui bat tous les américains.
02:07On a un judoka qui bat tous les japonais.
02:10Et on a un pongiste qui n'est même pas majeur encore.
02:13Et qui tient la dragéotte aux chinois.
02:15Donc avec ça on n'est pas un pays de sport.
02:17Je ne sais pas ce qu'on est.
02:18On a la réponse pour Vicach.
02:22Non on n'est pas un pays de sport parce que là tu parles de l'élite.
02:25Donc de ceux qui gagnent des médailles.
02:27Mais dans le sport de masse, le sport à l'école par exemple.
02:29Il n'y a pas grand-chose.
02:31Ils en ont parlé tout à l'heure.
02:32Ils sont obligés de partir à l'étranger pour pouvoir exercer leur pratique.
02:35Parce que les infrastructures ne sont pas bonnes.
02:37Parce qu'évidemment il n'y a pas de moyens financiers.
02:39Les filles du volleyball n'existent pas du tout.
02:42Il n'y a pas de moyens sur le sport féminin en France.
02:48Moi je pense que pour devenir un pays de sport,
02:52il faudrait qu'on ait un cursus universitaire.
02:54Pour qu'on valorise les filières sportives.
02:56Et qu'enfin on soit récompensé aussi au niveau académique.
03:00Réponse de Pierre Mathurin.
03:01Justement c'est ce que je voulais nuancer.
03:03Effectivement on peut toujours faire mieux.
03:04Et je pense que c'est un des enseignements de ces JO.
03:06C'est qu'on peut faire encore mieux.
03:07Parce que la base, elle n'est pas si mal finalement en France.
03:09S'il y a autant de médailles et des bons classements aux JO.
03:13Et même quand on ne fait pas des très bonnes moissons,
03:15on n'est quand même pas ridicule aux JO.
03:17Parce que d'ailleurs tous ces sportifs qui arrivent
03:19et cette belle grosse délégation qui est arrivée à Paris.
03:21Derrière il y a des centaines de milliers d'associations sportives qui fonctionnent.
03:25Tant bien que mal peut-être parfois.
03:26Mais il y a une envie de les faire fonctionner.
03:28Il y a des millions de licenciés dans tous les sports en France.
03:30Et il y a malgré tout une énorme ferveur
03:32dès qu'il y a des gros événements en France.
03:35Si Yannick Vicat, je vous avais laissé 21 secondes.
03:37Ça ne fait pas beaucoup.
03:38Non, la France est un pays d'événements sportifs.
03:41La France a une élite sportive.
03:44La France a du talent avec un tissu incroyable.
03:48Maintenant, la place du sport dans la société.
03:51Les moyens qu'on lui donne aussi pour ne pas lui être seulement un loisir.
03:55Mais un vrai pilier de notre société.
03:58Je pense que c'est là qu'on définit aussi si on est un pays de sport.
04:01Et pas uniquement les récompenses et les trophées qu'on va gagner de temps en temps.
04:05Vous êtes un peu généreux parce que vous aviez un comparse un petit peu gourmand.
04:09Président, c'est l'heure de trancher.
04:12C'est dur.
04:13C'est dur parce qu'il y a des arguments des deux côtés évidemment.
04:16Je retiens quand même le côté non.
04:20Parce que ce n'est pas encore en place.
04:23Et que je demande à voir dans le futur.
04:26J'ai envie d'y croire.
04:27J'ai envie de croire en cette dynamique.
04:29J'ai envie de croire à cet engouement qu'a amené le public.
04:35Et qu'en général, derrière une grande compétition comme ça,
04:38il y a toujours plus d'inscriptions.
04:40Donc j'ai envie d'y croire.
04:42C'est vrai que je rejoins aussi Vicage sur le côté école et tout ça.
04:47À mettre en place aussi à l'origine en termes d'université.
04:50Mais peut-être même avant.
04:52Aménager aussi les plages horaires pour avoir un peu plus de sport.
04:56Un peu plus de considération dans le sport.
04:59Je suis désolé mais le PS est passé complètement au travers de son existence à l'école.
05:04Et qu'aujourd'hui, on a besoin de remettre ça en place.
05:09On va continuer à parler évidemment sur ce thème.
05:12Vous votez en faveur soit de Hugo et Pierre.
05:16Si vous estimez que la France devient à l'occasion peut-être de Cégio,
05:19poussée par Cégio, un pays de sport.
05:21Ou si comme Tidiani et Vicage, vous estimez que la France n'en est toujours pas.
05:26Pour apporter un peu d'eau au Moulin.
05:28Et avant de vous donner la parole Pierre.
05:30Ces deux déclarations que je voulais vous donner.
05:32Déclaration de Florent Manodou.
05:34C'était sur RTL le 7 août dernier.
05:36On a un home advantage incroyable avec de meilleures infrastructures.
05:41Et un meilleur matériel pendant les trois dernières années.
05:43Une aide financière aussi.
05:44Mais on n'est toujours pas un pays de sport.
05:46On a de très bons sportifs.
05:48Mais dans notre histoire, nous ne sommes pas un pays de sport.
05:51Voilà ce qu'a déclaré Florent Manodou.
05:54Réponse en quelque sorte de la part d'Emmanuel Macron.
05:58Dans une interview fleuve que l'on a pu lire ce matin dans l'équipe.
06:03Il s'est passé quelque chose.
06:05Il y avait un enthousiasme formidable.
06:07Alors que beaucoup nous disaient que la France n'était pas une nation sportive.
06:11Je pense que nous en sommes devenus une.
06:13Donc je trouve que déjà dans le terme devenu une.
06:15Le président Macron concède qu'auparavant ce n'était peut-être pas forcément le cas.
06:19Mais que quelque chose s'est créé.
06:22Il y a quand même quelque chose qui évolue.
06:24Je pense qu'il y a vraiment une base en France.
06:26Il y a un amour du sport chez les Français.
06:28Que ensuite on puisse l'améliorer en donnant aux Français la possibilité de le pratiquer plus facilement, plus souvent.
06:34Je pense que tout le monde est d'accord qu'on aimerait bien développer ça.
06:37Mais de base, il y a quand même un amour et une volonté.
06:40Je connais plein de parents autour de moi.
06:42Même vous.
06:43Le premier réflexe qu'on a quand on a des gosses souvent c'est de dire à quel sport on va les mettre.
06:46Et à chercher.
06:47Donc il y a une envie d'en faire du sport.
06:48Je pense qu'à partir de là, c'est une bonne base pour travailler.
06:51Et encore une fois, la France part de loin.
06:53Mais elle n'est pas ridicule par rapport à d'autres pays non plus.
06:55La volonté, elle est chez tout le monde.
06:57Elle est chez les gens, etc.
06:58De faire du sport, d'inscrire les gamins au sport.
07:00Tu as raison de dire ça.
07:01Et c'est pour ça qu'on a dit oui sur ce duel.
07:04Mais on ne peut que rejoindre Vicach quand il dit qu'il n'y a pas de volonté politique de faire de la France un pays de sport.
07:10Parce que là, après, si on va plus loin...
07:12Ça peut changer.
07:13Grâce à ces jeux, ça peut changer.
07:14On l'espère.
07:15Ça doit changer.
07:16On l'espère.
07:17Et d'ailleurs, dans cette interview, il y a une très bonne question.
07:19Est-ce que vraiment, vous allez continuer les efforts ?
07:23Ou c'était juste pour les JO ?
07:25Et le Président répond oui.
07:26Sauf que...
07:27Je vais juste vous interrompre.
07:29Dans son projet de loi de finances 2024, le ministère des Sports annonce un plan d'investissement dans les infrastructures sportives jusqu'en 2026 de 300 millions d'euros.
07:37C'est quand même...
07:38En même temps, il ne peut pas dire autre chose que ça aujourd'hui avec ce qui s'est passé dans les Jeux olympiques.
07:43Oui, mais ce n'est pas tant que ça.
07:44Il manque 0,3% du budget de l'État.
07:46Donc, en fait, c'est délaissé.
07:48Et Vika, je parlais de parcours universitaire.
07:52Mais là, on en est hyper loin de mettre en place un truc comme ça.
07:55Les États-Unis, ils arrivent, ils prennent 150 médailles.
07:57Mais parce qu'il y a des bourses...
07:59Comme le Chinois.
08:00Comme le Chinois.
08:01Mais Macron, il y a l'euro vert de la médaille.
08:03Est-ce que tu as aussi envie d'avoir une université comme à l'américaine en France ?
08:05Non, je ne suis pas sûr.
08:06Il manque des piscines.
08:08Il manque des stades.
08:10Tout à l'heure, les deux voleurs nous ont tout de suite dit
08:13qu'il manque des structures pour accueillir les jeunes.
08:16Il manque des moyens financiers.
08:18Il manque des bénévoles.
08:19Il y a deux heures de PS au collège.
08:21Pourquoi ?
08:22Moi, j'entraîne des gamins.
08:23Ça fait plusieurs clubs que je fais.
08:25Il y a les mêmes carences.
08:26Pas de problème pour emmener les gamins faire du sport.
08:29Il n'y a plus de voiture.
08:30Les parents sont moins derrière qu'avant.
08:32Il y a beaucoup, beaucoup de carences.
08:34Et l'État, au niveau politique, dans la campagne électorale qui vient d'arriver,
08:37il n'y avait rien sur le sport.
08:38Il n'y avait aucune discussion sur le sport.
08:40Et Macron, au moment où il parle, il fait de la politique.
08:43Il rebondit sur ce qui s'est passé pour l'utiliser et en profiter
08:46parce qu'il était présent là.
08:48Il ne s'est pas passé grand-chose depuis ses différents quinquennats.
08:52Pour revenir sur ce que tu disais, Pierre.
08:54Moi, j'ai envie de voir du football universitaire comme aux États-Unis.
09:00Vraiment, j'ai envie.
09:01Je ne sais pas si c'est possible, mais j'ai envie.
09:04Vraiment.
09:05Je pense qu'il y a un côté positif.
09:08Ce n'est pas valorisé en France, le sport.
09:10Reconnaissance du sport, reconnaissance des athlètes.
09:13Il y a des gens qui sont très bons en maths, en n'importe quoi,
09:16mais qui sont très bons en sport aussi.
09:18Il faut le valoriser.
09:19Je suis désolé.
09:20Tu as tes qualités.
09:21Je pense que c'est compliqué de prendre juste un aspect du modèle universitaire américain
09:24qui est quand même hyper discriminant pour tous les gens.
09:27On est d'accord.
09:28Qui ne permet pas plein de jeunes.
09:29Il faut l'adapter.
09:30Il faut l'adapter, bien sûr.
09:31Là où je rejoins, c'est que j'ai eu cette discussion avec Jules Bouillet.
09:34J'ai fait un truc avec Jules Bouillet il n'y a pas longtemps,
09:36qui est le plongeur qui a fini 8e en finale.
09:38Il est quand même 8e de son sport.
09:40Il expliquait qu'au-dessus, c'est la crème de la crème.
09:42C'est les Chinois, etc.
09:43Il dit que chez eux, c'est un sport national.
09:45Il fait que moi, j'ai du mal à trouver un plongeur.
09:47J'ai du mal à trouver un gros plongé.
09:48C'est vrai qu'il ne manque pas grand-chose.
09:50Il disait un truc intéressant qui rejoint un peu ce qu'on dit là.
09:53Il dit que c'est sûr que quelque part, il y a un mec qui est meilleur que moi.
09:56Il y a quelqu'un qui est une étincelle pour du plongeon, c'est sûr.
10:00Mais ça, c'est des moyens considérables.
10:03Il faudrait valoriser aussi dans la construction des ados
10:05que le sport, c'est hyper important.
10:07Le lien social, se dépasser, d'être avec les autres,
10:11apprendre des règles, avoir un cadre.
10:13Et ça, ce n'est pas valorisé dans la construction.
10:15Quand on est en échec, après qu'on a appris le sport,
10:18on ne se sert pas de cette formation.
10:20Et ça, il faudrait le valoriser aussi.
10:22Mais les résultats dont on se gargarise à juste titre,
10:25on a raison d'être fiers de nos athlètes,
10:27surtout pour certains, ils ont dû s'établir
10:30avec des moyens parfois plus que précaires
10:33entre ceux qui ont les cagnottes, ceux qui n'ont pas de salaire,
10:35ceux qui ont choisi d'émigrer à l'étranger.
10:39Mais le problème, c'est qu'à un moment,
10:41le sport, le résultat, ça doit être une conséquence.
10:44Il ne faut pas qu'on veuille valoriser le sport
10:46pour avoir des résultats.
10:48Il faut qu'on veuille valoriser le sport
10:50parce que vertu éducative, parce que vertu sur la santé publique,
10:53parce que ça va nous élever en tant que société.
10:56Et là, après, une fois qu'on aura compris tout ça,
10:59on récoltera les fruits.
11:01Et les fruits, c'est quoi ?
11:02C'est des résultats dans nos grandes compétitions.
11:04Messieurs, on découvrira le résultat du duel
11:07après la pub qui va arriver dans quelques instants.
11:09Avant cela, puisqu'on est dans le jour
11:12qui suit cette cérémonie de clôture,
11:13on va essayer de vous demander à chacun
11:15de retenir une image, une photo
11:18qui vous a marqué pendant ces Jeux.
11:21On va commencer avec le président,
11:23Éric Rabistranatana.
11:24Vous avez fait le choix du judoka Gabba.
11:28Oui, je l'ai retenu. Pourquoi ?
11:30C'était en équipe et en finale
11:34parce que c'était un symbole.
11:37Il débarque un peu de nulle part,
11:40il se bat comme un lion
11:42et il arrive à accrocher la médaille d'argent
11:46là où on ne l'attend pas, en individuel.
11:50Là où on se croyait condamné
11:53par le début de parcours en équipe,
11:57il va chercher ce 3-2
11:59qui relance l'équipe de France
12:01et qui redonne tous les espoirs derrière.
12:03Il a été incroyable,
12:05mais il est incroyable dans ce qu'il a dégagé aussi.
12:07C'est surtout ça.
12:08On le rappelle, c'est Teddy Rayner
12:10qui a poussé pour qu'il intègre l'équipe de France.
12:13On découvrira les photos de nos autres chroniqueurs
12:16mais aussi les moments qui ont marqué pour vous
12:19cette Olympiade.
12:21C'est sensiblement différent,
12:23c'est pas grand-chose, c'était nu,
12:24mais c'est un peu différent.
12:25Et puis, vos regrets,
12:26on revient dans un instant,
12:27tout de suite dans l'équipe d'histoire.

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