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A l'occasion de la sortie du film "Le Panache" de Jennifer Devoldere, José Garcia est l'invité d'Amandine Bégot et Thomas Sotto.

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00:00L'invité du 9-10.
00:02Installez-vous vite !
00:04Alors, je suis Monsieur De Varso,
00:06et je m'occupe aussi de l'atelier théâtre.
00:08Ça vous donnera l'occasion de briller devant vos camarades
00:10et sur scène. A nous !
00:12Tu m'appelles ?
00:14Colin. Il s'appelle Colin.
00:16Enchanté Colin.
00:18Et Monsieur De Varso est là avec nous.
00:20Bonjour José Garcia.
00:22Bienvenue sur RTL, on est ravis de vous accueillir
00:24pour ce film, Le Panache, qui sort
00:26mercredi prochain au cinéma.
00:28J'ai joué un prof de français qui va aider
00:30ce jeune Colin qu'on entendait
00:3214 ans, un ado qui est bègue
00:34et qui forcément va essayer
00:36de trouver sa place.
00:38Vous l'aidez via le théâtre.
00:40C'est un prof atypique ce Monsieur De Varso.
00:42Il est atypique
00:44et en même temps tellement commun.
00:46J'en ai rencontré plein, c'est grâce à eux que j'ai eu
00:48le désir d'apprendre.
00:50Il fait partie de tous ces professeurs
00:52extraordinaires qui tous les jours se battent
00:54bec et ongle pour sauver ne serait-ce qu'un élève.
00:56Et lui, on sent
00:58qu'il n'est pas titulaire justement parce que comme ça,
01:00ça lui permet d'être un petit peu plus libre et que
01:02visiblement, il est venu dans
01:04cette école privée pour tenter encore
01:06une dernière chance, avoir la chance de
01:08pouvoir sortir
01:10du lot un ou deux élèves. Et coup de chance,
01:12il tombe sur deux, trois élèves qui sont assez
01:14originaux et il leur
01:16fait faire à travers les cours
01:18de théâtre qui sont facultatifs
01:20un truc assez merveilleux qui est
01:22de jouer les Cyrano.
01:24Il est fort Monsieur Deverseau parce que déjà, il a réussi
01:26à calmer les élèves à Paty et Ménard qui étaient très agités
01:28juste avant le début du cours.
01:30Je les ai mis au coin.
01:32Il ne les sauvera pas.
01:34Il ne faut pas remuer le bois rouge.
01:36Non, non.
01:38La pique est dans le cou du taureau, ne remuez pas ça.
01:40Ils sont repartis. Vous avez eu
01:42des Monsieur Deverseau aussi ou pas vous ?
01:44Oui, j'en ai eu. J'ai eu des Madame.
01:46Qu'est-ce qu'ils ou elles vous ont apporté ?
01:48Vous étiez comment vous à l'école ?
01:50Écoutez, j'étais un gentil élève plutôt
01:52ancre. J'ai eu beaucoup de mal à m'adapter
01:54mais ce n'était pas de la faute des professeurs.
01:56C'est simplement que j'ai pris le train en route
01:58et je l'ai pris un peu
02:00de manière...
02:02Ce qui est le plus important, en fait, c'est les moments
02:04que l'on passe. Là, j'écoute énormément d'émissions
02:06sur des professeurs qui parlent
02:08et qui parlent de leurs problèmes et aussi
02:10de leurs... Je trouve que c'est des donkey shots
02:12des temps modernes.
02:14C'est des gens qui sont là, qui gardent espoir
02:16et que la hiérarchie quelquefois peut écraser.
02:18Vous n'êtes pas parti de ceux qui tapent presque
02:20de manière pavlovienne sur les profs aujourd'hui.
02:22Ils ne font rien.
02:24Vous plaisantez. Le service public aujourd'hui
02:26en France, c'est des gens qui n'arrêtent pas de travailler.
02:28Ce sont des gens qui n'arrêtent pas de travailler.
02:30Cette image, elle est complètement fausse.
02:32La seule chose, c'est que s'ils ont des ordres et des contre-ordres
02:34d'une hiérarchie qui ne comprend rien
02:36et qui leur donne des mauvaises informations
02:38et des mauvaises choses, à l'épaule,
02:40ils font un exquison.
02:42Nicolas Sarkozy ne pense pas comme vous.
02:44Tant mieux !
02:46Voilà, on ne va pas recommencer.
02:56Ça n'existe pas. Les profs...
02:58Moi, j'ai des profs à qui je dois tout.
03:00Je me souviens, un prof d'histoire formidable.
03:02Et puis, t'as de mauvais profs.
03:04On a tous des profs à qui on doit tout.
03:06Je reprends sur le mot, les profs,
03:08c'est comme les journalistes.
03:10Ça n'existe pas. T'as des types formidables
03:12et t'as des types qui ne sont pas formidables du tout.
03:14Ça, c'est l'âme humaine.
03:16C'est l'âme humaine.
03:18José Garcia, les enfants, les ados
03:20de ce film sont assez exceptionnels.
03:22Chacun différemment.
03:24Colin,
03:26il est interprété par Joachim Arseghel.
03:28J'espère qu'on revient à son nom.
03:30Qui est vraiment bègue.
03:32Qui est vraiment bègue, oui.
03:34Pour lui, c'est un espace
03:36de course incroyable
03:38qui fait qu'il est en train de devenir un merveilleux jeune homme.
03:40C'est qu'il y a eu un orthophoniste
03:42ils ont demandé à plusieurs orthophonistes
03:44de trouver des gamins bègues
03:46qui faisaient des concours d'éloquence.
03:48Et voilà,
03:50Joachim est arrivé en premier.
03:52Il s'est dit, ça va être compliqué
03:54de se retrouver dans un film,
03:56de jouer, d'exposer aussi
03:58cet espèce de handicap invisible
04:00aux yeux de tout le monde.
04:02Et ça s'est super bien passé.
04:04Et là maintenant, je fais de la promo avec lui.
04:06C'est génial, on sent le progrès.
04:08Vous l'avez aidé aussi dans la vraie vie ?
04:10Non, pas vraiment.
04:12Je suis resté plus à leur écoute,
04:14plus à les regarder, à les observer,
04:16à me faire accepter
04:18dans le groupe et à leur montrer
04:20que j'étais peut-être le plus cancre et le plus bête.
04:22Et après, surtout
04:24à garder la concentration,
04:26donc à dire des bêtises à la fin de la scène
04:28pour qu'ils restent éveillés. Parce que eux, quand même,
04:30ils ont passé tout le mois d'août dans une classe
04:32à plus 45 degrés parce qu'il faisait une chaleur de bœuf
04:34et toute la journée.
04:36Pendant que vous, vous étiez à la corrida.
04:38Moi, je piquais.
04:40Il a remarqué qu'il le fait exprès.
04:44Ce film s'appelle Le Panache,
04:46c'est évidemment une référence à Cyrano de Bergerac
04:48puisque Colin, il a le rôle de Cyrano
04:50dans la pièce de l'école. C'est quoi
04:52le panache pour vous aujourd'hui ?
04:54C'est un toréro.
04:56Mais là, ça suffit.
04:58C'est de garder de la superbe malgré les humiliations,
05:00malgré
05:02la haine,
05:04malgré tout ça, et de garder quand même
05:06une espèce d'élégance.
05:08Chose qui est de plus en plus rare. La nuance et l'élégance
05:10sont deux choses qui sont en train de disparaître.
05:12Vous l'avez vu ? Laissez-moi la nuance.
05:14L'élégance, je le vois tous les jours. On l'a vu il y a 10 minutes.
05:16Non, mais si vous voulez,
05:18ce qui est terrible, c'est que de nos jours,
05:20on voit des élites qui sont en train d'insulter
05:22les uns les autres. Et je trouve qu'à partir du moment
05:24où on a ça, c'est fini.
05:26Alors qu'en fait, les êtres humains,
05:28on va dire que 80% des êtres humains
05:30ont envie de se respecter. Ils sont plutôt
05:32élégants.
05:34Mais maintenant, il y a une espèce de monde qui fait que
05:36on nous monte les uns contre
05:38les autres et qu'on devient de plus en plus agressif.
05:40On reste
05:42dans son monde. On n'a plus
05:44envie de s'ouvrir. En fait, c'est complexe.
05:46Et donc, les enfants, la nouvelle génération
05:48qui arrive, la génération Y qui arrive maintenant,
05:50les ouvrir à quelque chose, alors qu'ils sont
05:52déjà sur des iPads, sur des
05:54tablettes, sur des trucs, garder leur concentration
05:56et garder cette envie
05:58de participer à la classe,
06:00ça va être de plus en plus difficile.
06:02Vous sentez que vous avez une mission
06:04avec beaucoup de modestie ? Non, mais en tant que
06:06comédien, dans les choix des rôles que vous faites,
06:08ça fait partie des choses auxquelles vous réfléchissez ?
06:10Apporter quelque chose ? Nourrir un peu
06:12cette société ? La soigner un peu ?
06:14Non. Moi, ma mission, c'est de donner le maximum
06:16d'espoir aux gens, de leur donner le maximum
06:18le sourire. C'est déjà un des trucs
06:20les plus difficiles qu'ils soient. Voilà. Moi, c'est pour ça
06:22que j'aime bien créer des mouvements
06:24de la fête ou créer des trucs
06:26qui sont sympathiques parce que...
06:28Par exemple,
06:30c'est une de mes grandes missions de cette année,
06:32c'est de garder
06:34quelque chose de convivial et de donner quand même
06:36de l'espoir aux gens parce que
06:38je pense qu'on est beaucoup plus nombreux à vouloir
06:40être ensemble que l'inverse.
06:42Et 2027, vous y pensez ?
06:442027 ?
06:46Non, non, non.
06:48Moi, je serais plutôt au Vatican. Je vise une poste
06:50mais c'est très difficile à avoir.
06:52Vous parlez du vin Rosé-José-Garcia.
06:54Il y a un vin qui s'appelle le Rosé-Garcia
06:56et sur l'étiquette, il y a la tête
06:58de José.
07:00On évangélise.
07:02Et il y en a partout dans les TGV.
07:04Oui, oui. Jamais sur la route.
07:08J'ai tout bien fait comme il fallait.
07:10Comme ça, s'il y a un peu de retard,
07:12vous ne serez jamais mécontents.
07:14Le panache et le grenache.
07:16Oui, c'est ça. Le panache et le grenache.
07:18On a fêté il y a quelques jours les 40 ans de Canal.
07:20Ça vous manque, cet esprit Canal ?
07:22Quand vous disiez qu'il faut donner
07:24du sourire, de l'espoir aux gens,
07:26c'était vraiment ça l'esprit Canal ?
07:28C'était une époque qui donnait
07:30de l'esprit. Vous savez,
07:32il ne faut pas essayer de recréer des choses
07:34qui ont existé. Il y a rien de pire que les gens qui essayent de recréer
07:36la fête dans laquelle ils ont été heureux.
07:38Moi, je suis très heureux.
07:40J'ai été très heureux de connaître ça.
07:42On s'est vraiment bien marrés.
07:44Maintenant, on est dans un autre monde.
07:46Donc, on va avoir
07:48le panache en salle le 20 novembre.
07:50C'est mercredi prochain au cinéma. Vous restez avec nous, José-Garcia ?
07:52Le Rosé-Garcia ? J'adore.
07:54Le train, du coup.
07:56Mais Florian nous disait qu'il
07:58consommait un petit Rosé-Garcia.
08:00Moi, je voyage toujours avec José.
08:02Voilà, 280 kilomètres par heure
08:04sans se faire arrêter. On y va quand même avec modération
08:06s'il vous plaît. Surtout le chauffeur.
08:08A tout de suite avec Alexis Doré.

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