Julien Doré, chanteur, sort son nouvel album “Imposteur”, est l'invité de Léa Salamé. Il y reprend des tubes de la chanson française, de manière très.. personnelle. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-jeudi-14-novembre-2024-9611812
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00:00France Inter, le 7-10.
00:07Léa, ce matin, vous recevez un chanteur !
00:10Bonjour Julien Doré, merci d'être avec nous ce matin.
00:14C'est la journée spéciale sexe sur France Inter et vous êtes notre invité pile aujourd'hui.
00:19Croyez-vous au hasard ?
00:21Je crois au destin effectivement, mais je ne sais vraiment pas comment rebondir à cette introduction Léa.
00:29Si vous étiez un personnage historique, Julien Doré, une chanteuse et un paysage, vous seriez qui ? Vous seriez quoi ?
00:36Le personnage historique, en tout cas dans la tête de mon fils à l'heure actuelle, c'est Spider-Man.
00:40Je serais Spider-Man, ce super-héros.
00:43Une chanteuse, je pense à Clara Luceani.
00:46Pourquoi elle ?
00:48Parce qu'en ce moment, on vit une période un petit peu similaire avec des nouvelles chansons,
00:56un moment où on s'exprime un peu sur notre travail artistique.
01:00Et on échange beaucoup justement sur tout ça en ce moment, par message.
01:07C'est une façon un peu parallèle de vivre tous les deux un moment un peu particulier au même instant.
01:14Et de la saluer ce matin.
01:15Et de la saluer, je l'embrasse.
01:16Et un paysage ?
01:18C'est celui que je retrouve dès demain, celui des Cévennes.
01:22Les Cévennes, vous habitez depuis combien de temps maintenant ?
01:24Ça va faire sept ans.
01:26C'est fou ça, parce qu'au début quand vous avez dit...
01:28Je me souviens, je vous avais interviewé ici sur Inter il y a sept ans.
01:31Vous m'avez dit, je vais m'installer dans les Cévennes.
01:33Je me suis dit, ça va être un trip bobo qui va lui durer trois mois et il va revenir à Paris.
01:37Pas du tout.
01:38En fait, c'est vraiment votre endroit.
01:40C'est au-delà de tout.
01:42C'est que j'y suis né.
01:44Disons que c'était une façon de retrouver mes racines et aussi certains repères.
01:48Quelque chose d'important, en tout cas pour moi, pour ma personnalité, c'est le silence.
01:55Le silence dans une époque qui ne le respecte plus.
02:02Au travers du silence, j'arrive à réfléchir.
02:06J'arrive à observer, à contempler, à me poser des questions aussi sur moi-même.
02:11L'absence de verbalisation permanente.
02:15Les mots sur tout, tout le temps.
02:18Les commentaires tout le temps.
02:20Oui, en fait, au travers du silence et justement dans ce décor-là.
02:24C'est-à-dire entouré d'éléments, dont ceux évidemment de la nature très présente,
02:30qui étaient là avant moi, qui sera là après moi, m'aident à prendre ce TGV
02:35qui m'amène de temps en temps à Paris pour m'exprimer sur ma petite personne.
02:39Jean-Louis Murat, que vous aimez beaucoup, le but ultime de l'art populaire,
02:45c'est que l'auteur s'efface pour que la chanson appartienne à tout le monde.
02:49Alors forcément, quand on écoute votre nouvel album deux reprises,
02:52vous êtes d'accord avec lui, un tube, c'est quand la chanson a dépassé l'artiste,
02:56quand elle a dépassé le premier interprète.
02:58C'est exactement ça.
03:00C'est le moment où la chanson n'a plus besoin de son artiste d'origine,
03:03presque comme si elle était désincarnée,
03:06et qu'elle retrouvait une pulsion de vie, un corps, au travers des souvenirs des autres,
03:14de ceux qui se la sont appropriés par leur histoire.
03:17Et ça, c'est sans doute le moment le plus miraculé dans une chanson.
03:20C'est le moment où elle ne vous appartient plus.
03:23Il y a quelque chose de toute façon d'assez étonnant,
03:28et ça peut être dû à la médiatisation, à la célébrité, au succès parfois chez les artistes,
03:34de penser que le piédestal est réservé à l'artiste, alors qu'en fait, au fond...
03:39C'est la chanson qui compte.
03:41C'est surtout celle-ci qui fera que pour lui ou pour elle,
03:45un regard attentif se posera.
03:49Et à aucun moment, uniquement une personnalité, ça ne se passe pas comme ça.
03:53Après 17 ans de carrière, 6 albums studios,
03:56vous renouez donc aujourd'hui avec votre première signature musicale.
04:00C'est-à-dire qu'on vous a découvert, vous avez explosé il y a 17 ans,
04:04quand vous participiez à La Nouvelle Star, avec déjà une reprise,
04:08la reprise de « Moi, Lolita » d'Alizé.
04:10Et là, la France entière découvre ce jeune homme blond.
04:14Je cherchais un mot.
04:17Oui, c'est ça, j'ai senti que vous cherchiez un mot.
04:19Vous avez vu le silence et la solitude.
04:22C'était un silence un peu maladroit.
04:24Et donc, vous sortez ce nouvel album qui s'appelle « Imposteur ».
04:28Parmi les reprises des tubes, parmi les plus populaires,
04:31ceux qu'on connaît par cœur, ceux qui vous restent dans la tête toute la journée,
04:34voire toute la semaine, ceux qu'on chante mal à la fin d'une soirée à 4h du mat
04:38quand on est un peu éméché, ils sont tous dans ce nouvel album.
04:41Et ça donne ça.
04:43Sous les soleils des tropiques,
04:46l'amour se raconte en musique.
04:49On a toute la nuit pour s'aimer,
04:53en attendant, viens danser.
04:56Ils m'entraînent au bout de la nuit.
04:59Qu'est-ce que c'est ?
05:01Les démons de minuit
05:04m'entraînent jusqu'à la sommeil.
05:07Qu'est-ce que c'est ?
05:09Les fantômes de l'ennui.
05:12J'aime, j'aime tes yeux, j'aime ton odeur doux,
05:16tes gestes en douceur, lentement,
05:19diriger sensualité.
05:22Oh, stop, un instant,
05:25j'aimerais que ce moment fixe
05:28pour étalonner ta sensualité.
05:33Et voilà, voilà, c'est ça.
05:35C'est un prépion altissime.
05:37Et voilà, voilà comment.
05:39Le monde est matouperqué.
05:41Et c'est l'amour énoncé.
05:44Basta une seule chanson.
05:46Comment vous avez choisi les chansons,
05:49les 17 chansons de reprise ?
05:51Le principe, c'est qu'elles vous rappellent quelque chose à vous,
05:53quelque chose de votre enfance, de votre adolescence.
05:55Et surtout, de ne pas faire des choix
05:57snob, chic, élitiste, France Inter.
06:02Vous venez de définir quelque chose d'important pour moi, forcément.
06:08Une difficulté pour moi, entendre dans la bouche des autres
06:11ce qu'est le bon goût, le mauvais goût.
06:13Je n'ai jamais trop compris
06:15comment on pouvait se permettre
06:17de juger chez celui qui est face à nous
06:21ce qu'il aimait.
06:23Donc forcément, mes choix étaient très
06:27teintés de mes souvenirs.
06:29Ceux de mon enfance, de mon adolescence,
06:31des chansons que j'écoutais,
06:33des artistes parfois de qui j'étais tombé amoureux.
06:36Je pense à Hélène Ségara.
06:38J'étais fou amoureux d'Hélène.
06:40Il y a trop de gens qui t'aiment dans ma chambre.
06:42C'est des chansons.
06:44Je pense à Isabelle Adjani, à mon manche disque.
06:46Elle vous rappelle quoi, Pulmarine ?
06:48D'être amoureux d'Adjani ?
06:51Oui, aussi, mais une moquette,
06:54un manche disque jaune
06:56et le 45 tours posé à côté.
06:58J'ai ce souvenir-là.
07:00Et donc, toutes ces chansons,
07:02dans le choix que j'en ai fait
07:04pour en choisir 17, plus quelques bonus,
07:06c'était assez simple pour moi.
07:09Elles ont tout un mousse-coton
07:11accroché sur une période de ma vie.
07:13C'est vrai que c'est une playlist.
07:15Moi, j'adore toutes ces chansons-là,
07:17mais il y a un côté un peu
07:19playlist honteuse
07:21aujourd'hui de ça,
07:23de ces chansons très populaires
07:25que vous reprenez.
07:27Et justement, je me disais,
07:29est-ce qu'il le fait exprès d'une certaine manière ?
07:31Non, mais c'est ce qui m'a nourri,
07:33c'est ce qui m'a construit.
07:35C'est les artistes que j'ai aimés,
07:36c'est les chansons que je connais par cœur.
07:38Je veux dire, combien de fois on a croisé
07:40quelqu'un qui venait nous dire
07:42que cette chanson-là,
07:44c'était difficile quand même,
07:46le texte, je ne sais pas quoi, c'était un peu la honte
07:48et qui, le soir, dans sa douche, la chante à tue-tête.
07:50On est tous comme ça.
07:52Et du coup, l'album est déjà numéro 1.
07:54Il est sorti il y a 5 jours et il est numéro 1.
07:56Vous allez être en tournée partout.
07:57Vous avez déjà 250 000 billets
07:59qui ont été vendus.
08:00Vous allez remplir deux accords à Arena
08:01qui sont déjà complets.
08:02Vous allez ouvrir une troisième date,
08:04le 14 novembre.
08:05Là, les gens peuvent y aller.
08:06Moi, je crois que c'est un besoin
08:08de communion et de joie facile.
08:10C'est pour ça que ça marche, votre album.
08:12J'ai l'impression qu'on a profondément besoin
08:14de trouver,
08:16notamment dans la matière artistique,
08:18quel qu'elle soit d'ailleurs,
08:20un partage et encore
08:22peut-être une forme d'espoir.
08:24J'aime bien cette phrase qui dit
08:26qu'on se réfugie dans la médiocrité
08:28par des espoirs du beau qu'on a rêvé.
08:30Je ne sais pas si les artistes sont capables
08:32de proposer tout le temps du beau,
08:34mais là, on propose, je l'espère,
08:36quelque chose qui s'inscrira dans un souvenir
08:38pour un lendemain peut-être légèrement différent.
08:41Alors moi, j'aurais aimé juste
08:43une chanson que vous avez faite en reprise
08:45et que vous n'avez pas mise dans cet album.
08:47C'est la Dolce Vita de Christophe,
08:50qui est une magnifique reprise que vous avez faite avec lui.
08:52Christophe, en fait,
08:54ça a été quelqu'un de très important
08:57dans ma vie, un ami.
08:59J'avais tellement repris
09:01certaines de ses chansons,
09:04dont les mots bleus,
09:06que sur ce disque-là,
09:08j'avais besoin sans doute,
09:10parce que le départ de ce projet,
09:12c'est une envie
09:14de légèreté, de sourire.
09:16Et en fait, c'est vrai que
09:18quand je pense à lui, je pense tout simplement
09:20au manque
09:22de sa personne
09:24et de ce qu'il a guidé chez moi
09:26aujourd'hui dans ce métier,
09:28dans cette passion.
09:29Vous chantez Un homme heureux
09:31en duo avec Francis Cabrel.
09:33Votre idole de toujours dans Le Parisien, vous dites
09:35« C'est l'homme qui m'a donné envie de faire de la musique. »
09:37Pour les gens du Sud, Francis Cabrel est plus qu'un artiste,
09:39il est comme un chef de tribu qui incarne une région
09:41et qui veille sur elle.
09:43C'est ça Cabrel pour vous ?
09:45Oui, et puis je reviens à ce qu'on s'est dit
09:47au tout début sur la recherche
09:49du silence, en revenant auprès de mes racines
09:51dans le sud de la France, dans les Cévennes.
09:53C'est quelqu'un qui cultive le silence.
09:55Et j'aime bien l'idée
09:57que des artistes aujourd'hui,
09:59par leur absence et leur silence,
10:01expliquent qu'en fait
10:03il s'agit d'une forme de respect auprès de celles et ceux
10:05qui les aiment bien. Et pas du tout d'une absence
10:07pour dire « j'ai envie de vous fuir et de ne pas être avec vous ».
10:09C'est quand on s'absente
10:11pendant plusieurs années, moi généralement je m'absente
10:134 ans, 5 ans entre chaque projet.
10:15C'est Cabrel d'ailleurs qui vous a dit
10:17« il faut savoir monter sur scène et il faut savoir en redescendre ».
10:19C'est une phrase à l'air.
10:21C'est-à-dire qu'à un moment il faut savoir arrêter pendant un temps.
10:23Oui, parce que l'omniprésence
10:25sature.
10:27C'est médiatique mais surtout artistique.
10:29C'est ça le pire, c'est qu'on a connu
10:31certaines décennies où il y avait une omniprésence
10:33médiatique des artistes. Mais à la limite
10:35ils ne faisaient pas des albums toutes les semaines. Alors qu'aujourd'hui
10:37il y a une profusion
10:39de la chanson à tout prix.
10:41Elle n'est plus teintée d'une histoire.
10:43Et moi pour l'instant je me refuse
10:45totalement à entendre
10:47ma passion de cette façon-là. Et si je m'absente,
10:49je pense que les gens qui m'aiment bien, ils savent que c'est
10:51par respect pour eux, pour essayer de revenir
10:53avec quelque chose que j'estime à la hauteur de leur amour.
10:55Un homme heureux donc
10:57en duo avec Cabrel.
10:59Pourquoi les gens qui s'aiment
11:01sont-ils toujours
11:03un peu cruels ?
11:07Quand ils vous parlent de
11:09il y a quelque chose
11:11qui vous éloigne
11:13un peu.
11:17Ce sont des choses humaines.
11:19Et moi je te connais à peine
11:21Mais ce serait juste une veine
11:23Qu'on s'en aille un peu
11:25Comme eux
11:27On pourrait se faire
11:29Sans sa gêne
11:31De la place pour deux
11:33Mais si ça ne vaut pas la peine
11:35Que j'y revienne
11:37Un homme heureux
11:39de William Scheller
11:41interprété par Julien Doré
11:43et Francis Cabrel.
11:45Et puis un homme heureux
11:47de Francis Cabrel
11:49Et puis au milieu de ces reprises
11:51toutes en français
11:53sauf une en italien avec Hélène Segarra
11:55on entend la voix de Sharon Stone
11:57D'où à où
11:59Sharon Stone sur votre album Julien Doré
12:01qu'est-ce qu'elle fait là, interprétée
12:03paroles et paroles.
12:05Je lui ai écrit sur Instagram
12:07pour lui proposer l'idée que j'avais
12:09je voulais prendre la partie chant
12:11de Dalida et du coup
12:13lui proposer de faire
12:15les phrases de Delon.
12:17Vous écrivez tranquillement à Sharon Stone sur Instagram.
12:19On avait déjà échangé des messages il y a de longues années
12:21on s'était croisés
12:23parce qu'évidemment
12:25je faisais un piano voix au festival de Cannes
12:27c'était en 2007 ou 2008
12:29et elle est la seule
12:31dans ce moment là
12:33à être venue m'écouter.
12:35Tous les gens qui étaient présents buvaient des coups
12:37à droite à gauche et me tournaient
12:39le dos à ce que j'étais en train de faire.
12:41Elle est venue à côté du piano.
12:43Je l'ai suivi pendant que je chantais
12:45et elle est venue proche de moi. Quelques années après
12:47j'ai raconté cette histoire dans un programme et elle a vu ce programme
12:49elle a vu la façon dont je racontais
12:51cette anecdote et le regard qu'elle a posé
12:53sur moi et elle m'avait écrit
12:55sur Instagram pour me remercier
12:57de ce souvenir.
12:59Je savais que j'avais ce message
13:01d'elle il y a quelques années
13:03je me suis permis de lui écrire et elle m'a répondu tout de suite
13:05ok. On écoute Sharon Stone en français.
13:07Parole, parole, parole
13:09Écoute-moi
13:11Parole, parole, parole
13:13Je t'en prie
13:15Parole, parole, parole
13:17Je t'ajoute
13:19Parole, parole, parole
13:21Parole, parole, parole
13:23Parole, encore des paroles
13:25Que tu sèmes au vent
13:27Ça c'est chic
13:29Et puis il y a aussi
13:31Aller cro cro cro
13:33Aller cro cro cro
13:35Aller cro cro cro
13:37Les crocodiles
13:39Je chante très mal pardon. Non c'est parfait.
13:41Mais ça c'est
13:43une demande express de quelqu'un
13:45Ouais de mon petit garçon effectivement. De 3 ans
13:473 ans et demi ouais bientôt 4
13:49mais c'est-à-dire que
13:51je me disais tiens dans ce disque
13:53la plupart des chansons sont
13:55accrochées à ton enfance notamment
13:57donc c'était important qu'il y ait aussi
13:59une idée de transmission et qu'il y ait peut-être
14:01une de ces reprises qui soit
14:03directement pour lui
14:05Et du coup il y a plein de mamans sur Instagram
14:07qui chantent aller cro cro cro
14:09en hommage à vous et je me suis
14:11dit il est devenu daron
14:13et chanteur à maman
14:15Oui mais ça me va bien
14:17vous m'avez présenté de plein de façons
14:19différentes moi ça me va
14:21J'essaie de tourner autour de vous, autour de ce que
14:23vous voulez dire et de ce que vous êtes et ce que vous
14:25représentez. Mais en tout cas il y a quelque chose
14:27dans ce pont que vous faites entre
14:29la parentalité et l'enfance
14:31Exactement quelque chose que je ressens notamment
14:33dans les spectacles, les tournées
14:35que j'ai la chance de faire et les spectacles
14:37que je mets en scène c'est aussi pour qu'il y ait
14:39cette idée de transmission
14:41qui soit palpable
14:43évidemment dans ma mise en scène et dans ce que je propose
14:45mais qui soit aussi palpable parfois juste
14:47dans un regard entre une maman, un papa
14:49qui regarde son enfant voir la même chose
14:51que lui et je sens dans ce regard là
14:53quelque chose d'extrêmement précieux encore une fois
14:55dans cette époque. Et puis singulièrement
14:57il y a cette reprise qui est symboliquement
14:59très forte et que vous allez nous interpréter en exclusivité
15:01dans deux minutes. Sur
15:03Inter c'est « Les yeux de la maman » de Kenji Girac
15:05elle est symboliquement très
15:07forte, c'est un hommage à toutes les mères
15:09c'est un hommage à votre mère qu'on entend
15:11Oui la voix de ma mère
15:13c'est un message audio
15:15sur ma messagerie vocale
15:17je me suis rendu compte en fait
15:19votre mère qui est partie
15:21ma mère qui s'est
15:23absentée il y a deux ans
15:25disons que c'était
15:27c'était important pour moi de rappeler peut-être aux
15:29enfants qui effacent de façon un peu
15:31automatique sur leur messagerie, les messages de leur
15:33maman qu'il faut essayer d'en garder
15:35quelques-uns parce qu'un jour
15:37on se réveille et on a oublié la voix
15:39de sa mère, on a oublié son rire et on
15:41on se rend compte qu'on n'a pas suffisamment
15:43conservé ses fragments
15:45ses fragments si importants qui sont ceux qui nous ont
15:47finalement
15:49mis au monde et qui ont décidé qu'on
15:51essaie d'exister sur cette planète là
15:53donc au travers de sa voix je
15:55souhaitais lui rendre hommage. Mais vous avez raison
15:57et vous avez raison et on
15:59parfois on annule trop vite les messages
16:01et quand les gens sont plus là on recherche désespérément
16:03sur son téléphone pour entendre leur voix
16:05et elle n'est pas là et vous avez réussi à trouver
16:07la voix de votre mère et c'est très beau
16:09vous allez nous l'interpréter dans quelques secondes
16:11mais d'abord les impromptu très rapidement sans réfléchir
16:13il y a un certain Julien Doré qui
16:15disait sur Thé au café en
16:172017 en parlant du couple vivre
16:19sous le même toit je trouve ça ridicule
16:21c'est pour rassurer les autres, il a changé
16:23celui-là, il a changé celui-là
16:25c'est facile de vivre avec vous ?
16:27Je pense
16:29que je suis la dernière personne à qui il faut demander ça
16:31Jean-Jacques Goldman ou Michel Berger ?
16:33Michel Berger
16:35Mylène Farmer ou Céline Dion ?
16:37Mylène Farmer. Et elle est dans le disque
16:39c'est pour quand le stand-up ?
16:41On ne vous avait jamais demandé ça, vous savez
16:43j'ai pensé à ça, je me suis dit il ferait un très bon humoriste
16:45Ah bon ? Disons que j'aime raconter des histoires
16:47ça c'est vrai, j'aime en tout cas
16:49essayer de déclencher des émotions de temps en temps
16:51mais parfois ça passe par la musique
16:53et parfois simplement par la parole
16:55François Zardy ou Véronique Samson ?
16:57C'est impossible à choisir
16:59les deux
17:01ont été très proches
17:03de moi et Véronique encore aujourd'hui
17:05La saison 2
17:07de votre série Panda sur TF1 qui a cartonné
17:09ça arrive quand ? Je ne sais pas, il faut demander
17:11à TF1, je crois bientôt, nous on a
17:13tourné ça l'été dernier
17:15et j'espère bientôt
17:17Elon Trump, il vous fascine ou il vous angoisse ?
17:19Elon Trump, si vous avez fait
17:21un petit collage
17:23J'ai fait des cinémas ce matin, Elon Musk
17:25Il vous fascine ou il vous angoisse ?
17:27C'est toujours difficile, je remarque quand même
17:29qu'on a un peu tendance à avoir un regard
17:31un peu ironique sur la politique
17:33menée
17:35dans d'autres pays
17:37et je trouve ça toujours un peu étonnant
17:39quand on voit la politique
17:41menée dans notre propre pays
17:43d'avoir ce sourire parfois sur notre visage
17:45qui juge dans la seconde
17:47celle d'autres endroits
17:49ça me fascine un peu
17:51mais c'est très français. Vous votez ?
17:53Je ne vote plus.
17:55Et Dieu dans tout ça ?
17:57J'espère qu'il prend
17:59soin de celles et ceux qui
18:01l'ont rejoint
18:03sans loulah.
18:05Merci Julien Doré.