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«C'est une guerre urbaine à Gaza et les victimes civiles ne font pas le génocide» estime Iannis Roder, sur CNEWS vendredi 15 novembre.

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00:00Ce qui est en train de se passer à Gaza, pour répondre à la deuxième partie de votre question, c'est une guerre, mais une guerre urbaine.
00:05C'est-à-dire une guerre dans une situation extrêmement compliquée, où les populations civiles et les combattants sont imbriqués.
00:14Je parle des combattants des forces armées du Hamas, sont imbriqués dans la population civile.
00:19Et de fait, l'armée israélienne qui combat ceux qui ont attaqué Israël le 7 octobre 2023 en faisant 1 200 morts et en prenant 250 otages,
00:27sont confrontés à cette difficulté de la guerre urbaine.
00:30Dans une guerre urbaine, malheureusement, il y a, et c'est affreux de le dire comme ça, nécessairement, des victimes civiles.
00:37Mais les victimes civiles ne font pas le génocide.
00:41Le génocide est clairement défini par la Convention sur le génocide du 9 décembre 1948.
00:47Et cette convention, elle dit que c'est l'intention qui est la marque du génocide.
00:52Cette intention, à quoi on la voit ?
00:54On ne la voit pas, on ne la constate pas aux déclarations.
00:56Les déclarations des uns et des autres ne peuvent suffire à établir un génocide.
01:01Ni le niveau de destruction, parce que Gaza est détruite, donc ce n'est pas le niveau de destruction.
01:06C'est le passage à l'acte, en fait, et le passage à l'acte meurtrier et systématique, en réalité.
01:14Parce que dans le cadre d'un génocide, historiquement, que l'on pense aux Arméniens, aux Juifs ou aux Tutsis du Rwanda en 1994,
01:22chaque opportunité était saisie par les assassins pour tuer.
01:26Chaque opportunité.
01:27Ce n'est absolument pas ce qui se passe aujourd'hui à Gaza.

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