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«On oblige nos agriculteurs à respecter des normes de production très sévères», rappelle Françoise Laborde, sur la crainte d’un accord avec le Mercosur, sur CNEWS vendredi 15 novembre.

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Transcription
00:00Oui, parce que d'abord on n'est pas auto-suffisant en agriculture, on a l'impression que la France consomme, produit autant qu'elle consomme, c'est pas le cas, on est obligé d'importer.
00:08On oblige nos agriculteurs à ces premiers points. Deuxième point, on oblige nos agriculteurs à respecter des normes de production très sévères,
00:14par exemple pas d'hormones dans les viandes animales, pas d'antibiotiques dans les viandes animales, ce qui n'est pas le cas des viandes qui sont importées d'Amérique latine,
00:23notamment la viande de bœuf. Alors en bœuf, on est à peu près auto-suffisant, mais si on a beaucoup d'importations de viande de bœuf d'Amérique latine,
00:29ce qui est quand même leur point fort, ça va poser un problème. Et puis le dernier point, c'est qu'on voit bien que les agriculteurs, ils ploient sous les normes
00:39et ils ploient sur leur difficulté à eux à produire, à exporter. Donc il y a une espèce de deux poids deux mesures qui pour eux est insupportable.
00:46Et je fais le lien avec ce qu'on a vu en début de sujet où la banque alimentaire distribue des colis dans les milieux ruraux. Le revenu, ça n'existait pas avant.
00:57J'ai des agriculteurs qui étaient obligés d'aller à la banque alimentaire pour se nourrir. Ça n'existait pas. Le revenu dans le monde rural aujourd'hui est dramatique.
01:03Ces gens travaillent, hélas pas les 39 heures par semaine, mais jour et nuit, notamment quand il s'agit d'élevage. Et ils ne sont pas payés, ils n'ont pas une rémunération
01:14à la hauteur de leur investissement. Donc en effet, ces accords du Mercosur leur font très peur. En effet, c'est un problème. La France devrait mettre son veto.
01:22Et la France a les moyens de mettre son veto, normalement.

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