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Le risque d'inéligibilité qui plane à l'encontre de Marine Le Pen, après les réquisitions du procureur dans l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen, a soulevé l'émoi des représentants du parti d'extrême droite. Des voix s'élèvent pour supprimer cette peine d'inéligibilité. Yoann Gillet, député Rassemblement national du Gard, était l'invité de BFMTV ce vendredi soir pour en parler.

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Transcription
00:00Yohan Gillet, c'est la panique au Rassemblement National ?
00:03Ce n'est pas la panique, seulement nous disons les choses telles qu'elles sont.
00:07Ce qui s'est passé hier, c'est un déni de démocratie, c'est très clair.
00:10Les réquisitions sont juste hallucinantes, sont dingues, sont disproportionnées
00:16et cela montre très clairement que c'est une volonté de tuer politiquement Marine Le Pen et c'est ce que nous dénonçons.
00:22On va revenir sur le fond dans un instant et sur ces réquisitions,
00:24Quand on voit cette offensive en matière de communication qui est lancée depuis 48 heures,
00:29je disais cette pétition, cette campagne sur les réseaux sociaux, je soutiens Marine,
00:33la lettre de Jordan Bardella qui appelle les gens à se mobiliser, à se mobiliser sur le terrain.
00:39Qu'est-ce que ça veut dire ? On appelle les partisans de Marine Le Pen à manifester contre les juges, c'est ça ?
00:44Non, ça veut dire que nous appelons les Français à prendre conscience de ce qui se passe
00:49et à faire prendre conscience aux autres de ces réquisitions qui sont juste hallucinantes.
00:56Je vous le disais, on a là quand même un parquet qui tente d'exclure d'une élection présidentielle
01:03une candidate qui a été à deux fois finaliste.
01:0613 millions de Français ont voté pour Marine Le Pen.
01:09Et quoi, ça lui accorde un totem d'immunité parce qu'elle a été candidate à la présidentielle ?
01:12Mais pas du tout, mais c'est du deux poids deux mesures.
01:14Dans une affaire totalement similaire, avec les mêmes faits reprochés, François Bayrou a été relaxé.
01:21Et quand on s'appelle Marine Le Pen, le parquet demande une condamnation très lourde.
01:26Quand on s'appelle François Fillon, quand on s'appelle Alain Juppé, quand on s'appelle Patrick Balkany,
01:31quand on s'appelle Jean-Christophe Cambadélis, quand on s'appelle Thomas Thévenoud, quand on s'appelle Jérôme Cahuzac,
01:35on est aussi frappé d'inégalibilité.
01:37À droite comme à gauche, ces personnes-là ont été frappées d'inégalibilité.
01:41Donc pourquoi vous dites que c'est un achartement contre le Rassemblement national ?
01:44Vous avez raison de prendre ces exemples-là.
01:46Ces personnes que vous avez citées se sont enrichies personnellement.
01:50Là, la procédure, le procès a démontré très clairement qu'il n'y avait non seulement aucun emploi fictif,
01:56mais surtout aucun enrichissement personnel.
01:59Donc ça, c'est la réalité.
02:00Ça a été prouvé et c'est admis d'ailleurs par le parquet.
02:03Donc c'est toute la différence.
02:04Il n'y a aucun enrichissement personnel dans cette affaire.
02:08Et nous considérons que nous sommes innocents
02:10et que le parquet vient tout simplement s'immiscer dans la vie parlementaire.

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