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Le risque d'inéligibilité qui plane à l'encontre de Marine Le Pen, après les réquisitions du procureur dans l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen, a provoqué l'émoi des représentants de l'extrême droite. Des voix appellent à supprimer cette peine d'inéligibilité. Yoann Gillet, député Rassemblement national du Gard, était l'invité de BFMTV ce vendredi soir pour en parler.

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Transcription
00:00L'ERN nous parle à longueur d'années de supposés laxismes judiciaires, et puis soudain trouve la justice trop sévère parce que ça le concerne.
00:08Vous entendez éventuellement ce ressenti-là ?
00:10Non, non, parce que ça n'a rien à voir, quoi. Bon, les infractions, c'est la lueur du temps.
00:16Là, est-ce que je peux parler, s'il vous plaît ? Tenez-vous bien à table. Ne me coupez pas la parole, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:23Les infractions auxquelles on se réfère ne sont pas les mêmes, bon, c'est-à-dire... C'est enfantin de dire ça, bon.
00:31Quand on parle d'un OQTF qui a commis 15 infractions, bon, et qui est toujours en liberté, ça n'a rien à voir avec le type de procès qui est aujourd'hui évoqué, bon.
00:39Je voudrais revenir sur ce qui est...
00:40Qui porte sur des millions d'euros de soupçons de détournement, hein. C'est pas...
00:45S'il y a... Mais attendez. Mais il faudrait entrer complètement dans le mécanisme du Parlement européen.
00:50Combien de temps le Parlement européen a mis pour se rendre compte qu'il y avait une infraction possible ? Combien de temps ? Je vous pose la question.
00:57— Est-ce que le Parlement européen fait confiance aux élus ?
01:01— Non, mais... Bon, je vais vous donner la réponse, puisque vous ne l'avez pas. Le Parlement européen a mis 15 ans pour se rendre compte qu'il y avait une infraction.
01:09Bon. Alors il faut arrêter. Bon, attendez. On connaît très bien le fonctionnement du Parlement européen.
01:15Et un jour, Mme von der Leyen aura des comptes à rendre, elle aussi, quand il y aura eu un renversement politique. Bon.
01:21Ce que je voulais dire tout à l'heure, si vous me permettez... On dit « c'est la loi », « c'est la loi », « les juges ne font qu'appliquer la loi », mais c'est...
01:29La loi, elle se discute aujourd'hui dans son application, ne serait-ce que par les questions prioritaires de constitutionnalité.
01:36Il n'y a plus du tout de caractère sacré de la loi. La loi, elle se discute dans son application au cœur même des tribunaux par les questions prioritaires de constitutionnalité.
01:48Et moi, je vais vous dire une chose. Si j'étais l'un des avocats de Marine Le Pen, je poserais la question prioritaire de constitutionnalité.
01:55Je la poserais à l'ouverture des débats lundi. Je la poserais.

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