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Télématin reçoit le comédien Bruno Solo à l'occasion de la représentation de son spectacle "Le dîner", du 15 novembre au 1er décembre au Théâtre de l'Atelier à Paris.

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Transcription
00:00Moral, je suis fatigué. Ils nous en voudront pas. Allez, on n'y va pas.
00:05Un dîner des banalités au début et ensuite du très très lourd.
00:09C'est l'intrigue de la nouvelle pièce dans laquelle joue notre invité Bruno Solo
00:12qu'on est ravi d'accueillir en ce dimanche matin. Bonjour Bruno.
00:14Bonjour Damien.
00:15Bienvenue sur Plateau Télématin.
00:17Toujours un plaisir.
00:17Bah partagez.
00:18Je suis du matin moi en plus.
00:19Ah bah tant mieux, ça tombe bien.
00:21Ça a commencé avant-hier soir, ça s'appelle Le Dîner au Théâtre de l'Atelier à Paris.
00:24Ça va durer quelques jours, c'est vraiment exceptionnel.
00:27Quoi, une semaine, huit jours, neuf jours ?
00:28Oui, ce soir à 18h et encore vendredi, samedi prochain et le week-end encore d'après.
00:34Voilà, jusqu'au 1er décembre, dimanche 1er décembre inclus.
00:37C'est adapté Bruno d'un best-seller mondial d'Hermann Koch, écrivain néerlandais.
00:42Allez, on va voir des images mais juste avant en deux phrases.
00:45Comment on peut résumer l'intrigue parce qu'il y a plein de choses qu'on ne peut pas dire ?
00:48C'est une question que tous les parents souhaitent ne jamais avoir à se poser
00:54et pourtant, il faut avoir conscience que potentiellement, elle puisse exister.
00:58Donc, cette pièce, elle ne donne pas nécessairement des clés
01:01mais elle montre quelles sont les réactions potentielles des parents
01:03lorsque nos enfants ont commis l'irréparable.
01:05L'irréparable, une énorme bêtise, on n'en dira pas plus.
01:08Donc, vous jouez tous les personnages, il y a deux frères et puis leurs épouses
01:12qui vont dans ce fameux restaurant pour faire un dîner
01:15au cours duquel vont se dire des choses.
01:17Regardez quelques images.
01:19Ce n'était pas une soirée ordinaire.
01:22Nous avons à parler.
01:24Nous le savons.
01:26Tous les quatre.
01:28C'est tout un art de savoir parler pour ne rien dire.
01:32En tout cas, pour ne pas parler des enfants.
01:34Ceci dit, nous pourrions attaquer le sujet de l'idée.
01:37On pourrait se raconter cette histoire comme un fait divers remarqué à la télévision.
01:42Rien de plus.
01:43Mais nous, il faut qu'on garde ça, au contraire.
01:46Tout va se tasser, ce serait trop bête de ne plus avoir ces vidéos, non ?
01:50Signé Michel, mon fils.
02:00Les vues, donc, vendredi soir.
02:02On passe par tous les stades, par toutes les phases.
02:04Il y a du rire, il y a de la drôlerie, notamment avec le serveur.
02:09Qui est joué par le guitariste et qui m'accompagne sur scène.
02:12Qui est très bien.
02:13Oui, et formidable, qui est aussi comédien et musicien,
02:15qui s'appelle Édouard Demanche et qui alterne avec Laurent Gillet,
02:17qui lui a créé la musique.
02:19Ils alterneront tous les deux.
02:20Avec un guitariste en direct sur scène.
02:22Et puis, on bascule évidemment dans du plus sérieux, du plus dramatique.
02:26On peut quand même se poser la question, tous dans la salle,
02:29si mon gamin fait une énorme connerie, jusqu'où on va pour le protéger ?
02:34Et doit-on le protéger ?
02:36Alors ça, c'est la question fondamentale, effectivement, qu'on a à se poser.
02:40Alors évidemment, il y avait une pièce merveilleuse l'année dernière
02:43qui s'appelle « La maman du bourreau », qui a été jouée par Clémentine Cellarié.
02:47Une pièce de David Leleïlo.
02:49Exactement, une pièce formidable.
02:50Et effectivement, cette question, est-ce qu'on doit protéger nos enfants,
02:53mais pour autant les protéger aussi de la justice et cacher le meurtre ?
02:56D'autant que là, dans cette pièce, ça pose une autre question.
02:59C'est que personne ne sait, à part les parents,
03:02personne ne sait ce qui s'est passé.
03:03C'est ça.
03:04C'est-à-dire qu'ils pourraient dénoncer, mais sans rien dire,
03:07personne ne les attrapera jamais.
03:08C'est ça.
03:09Donc la question est doublement…
03:11On peut quand même dire que les deux frangins,
03:13donc votre personnage plus votre frère,
03:15qui a un futur premier ministrable…
03:17C'est le futur premier ministre des Pays-Bas.
03:19On peut dire que les deux n'ont pas la même vision des choses.
03:21Ils n'ont pas la même vision des choses,
03:23mais ça, il ne faut pas trop en dire,
03:24parce qu'effectivement, au fur et à mesure,
03:26il y a une sorte de glissement des valeurs entre les deux personnages.
03:29Et on est assez surpris.
03:31C'est quand même un roman de Hermann Kors.
03:33Si ça a été un énorme best-seller,
03:35c'est aussi parce qu'il y a une écriture qui est très particulière.
03:37C'est une satire sociale extrêmement féroce sur un sujet tragique.
03:41Mais dont il a su tirer une sorte d'ironie désespérée, de fatalisme.
03:46C'est super bien écrit.
03:47C'est formidablement écrit.
03:48Il y a une tension qui monte.
03:49Vous l'aviez lu il y a longtemps.
03:51Je l'ai lu il y a 15 ans.
03:52Je voulais en acheter les droits pour en faire une pièce de théâtre.
03:54Et puis les droits avaient été achetés.
03:56Ça a été un film d'ailleurs aux Etats-Unis,
03:57pas très réussi, avec Richard Gere.
03:59Il ne l'a pas lu ?
04:01Non, il est passé un peu sous le radar.
04:03Mais quand Catherine Chaube,
04:06qui est ma metteuse en scène,
04:07m'a proposé de faire cette pièce,
04:09dix ans après que je l'ai lue,
04:10c'était comme une petite revanche pour moi.
04:12C'est elle qui vous l'a proposée,
04:14sans savoir que vous l'aviez lue 15 ans ?
04:15Sans savoir que je l'avais lue.
04:16En plus, elle m'a dit que ce serait une lecture.
04:18C'était dans le cadre du festival des lectures à Biarritz,
04:20organisé par Claire Borotra et Anne Rottenberg.
04:23C'est une lecture incarnée.
04:25Je connais le texte.
04:27Mais je tiens à ce qu'on comprenne que c'est la lecture du roman,
04:30parce que ça n'est pas une pièce de théâtre.
04:33Les didascalies, c'est-à-dire toutes les scènes extérieures,
04:36je les décris comme on le fait dans un roman.
04:38Lorsqu'on ne le fait pas au théâtre, en revanche.
04:40Mais ce n'est pas comme des apartés.
04:42Je connais le texte,
04:45mais je veux qu'on comprenne qu'on est au cœur du roman.
04:48Ça s'appelle Le Dîner,
04:50c'est un beau théâtre de l'Atelier à Paris.
04:52Il y aura probablement des dates ailleurs.
04:54On vous tiendra au courant, bien sûr.
04:56Il y a déjà des dates prévues,
04:57notamment à Sèvres, le 6 avril,
04:59au CEL de Sèvres.
05:01Le dimanche, on aime bien jouer ensemble
05:03dans cette maison avec nos invités.
05:04J'adore jouer !
05:05Je suis du matin et joueur.
05:07Génial !
05:08Alors, même si vous êtes tout jeune,
05:10déjà 45 ans de carrière pour vous.
05:12Premier rôle en 1978,
05:14Henri Guibet, le pion, c'est ça ?
05:16Je suis dans la con de récré.
05:18Oui, quand même, vous êtes présente sur la pellicule.
05:20Tout jeune, c'est gentil de me dire ça.
05:22Je viens de faire mes 60 petits printemps.
05:24Vous n'y faites pas du tout,
05:25vous avez la physique d'ado.
05:26Écoutez, il y a des jours,
05:27j'aimerais bien les faire un peu plus
05:28et ne pas les avoir, figurez-vous.
05:30On est tous pareil.
05:31Surtout le matin.
05:32On est à l'âge de nos artères.
05:33Quand je dis qu'on va jouer quelques films
05:35et quelques émissions mythiques dans votre carrière,
05:37vous jouez le jeu, vous me dites
05:38ce que ça vous a apporté de positif
05:39et le petit bémol.
05:40La vérité, si je mens ?
05:42Que du positif, aucun bémol.
05:44Que du bonheur, en plus, film choral.
05:46Je suis un homme de troupe,
05:47malgré mon patronyme, solo.
05:49C'est la première fois, d'ailleurs,
05:50que je fais un seul en scène.
05:51Non, c'est un souvenir.
05:53Que du bénef, même ?
05:54Le 2 et 3, la suite ?
05:55Oui, le 2 encore plus.
05:57Le premier, on avait fait 5 millions.
05:59Le deuxième a fait 8 millions.
06:00Et le troisième a bien marché.
06:02C'était presque 12 ans ou 13 ans après le 2.
06:06Donc le bonheur qu'on a eu
06:07à se retrouver toute la bande.
06:08Non, on a tourné à Shanghai et tout.
06:10Non, c'est vraiment
06:11une des grandes aventures de ma vie.
06:13Jet Set ?
06:14Jet Set, non.
06:15Plaisir d'avoir écrit un film
06:17qui a très fort marché,
06:19que j'ai donc écrit à l'époque
06:20avec Fabien Otteniente.
06:21Après, effectivement,
06:22peut-être un peu moins satisfait du résultat
06:24que je ne l'espérais.
06:25Mais ce n'est pas mon film.
06:26C'était le film de Fabien Otteniente.
06:28Et lui, il en est très heureux.
06:29Il a construit la suite de sa carrière
06:31sur les bases de ce film.
06:32Donc si j'ai pu l'aider,
06:33un temps soit peu...
06:34Jolie couleur de cheveux.
06:35Oui, oui.
06:36Ce n'est pas le...
06:37Je n'ai pas toujours été inspiré au niveau des cheveux.
06:39Maintenant, j'en ai moins,
06:40donc je m'en fous.
06:41Ne t'inquiète pas.
06:42Moi, c'est pareil.
06:43Quand je regarde mes archives...
06:44Non, non, je vous assure, c'est très bien.
06:45Vous êtes gentil.
06:46Caméra Café.
06:47Alors là, encore.
06:48Est-ce qu'encore en 2024,
06:49les gens vous parlent de Caméra Café ?
06:50Oui, ça restera.
06:51Succès de malade.
06:52Mais j'avais oublié
06:54On l'a créé avec Yvan et Alain Capoff.
06:56On l'a créé tous les trois.
06:57On l'a produit.
06:58On l'a vendu dans le monde entier.
07:00Quel carton !
07:01C'est notre petit bébé.
07:03Et évidemment,
07:04si un jour prochain, je disparais,
07:07ce qui restera sans aucun doute
07:08essentiellement de moi
07:09dans l'esprit de beaucoup de gens
07:10qui peuvent me croiser
07:11de manière éphémère comme ça,
07:12c'est Caméra Café.
07:13Encore plus peut-être que La Vérité si je mens.
07:15C'est ce pourquoi on m'en reconnaît,
07:17on m'identifie le plus.
07:18C'est bien de laisser au moins
07:20une petite trace dans son existence,
07:21dans sa carrière de comédien.
07:22Et comment.
07:23Donc Bruno, allez l'applaudir.
07:24Donc au-delà de l'atelier,
07:25on vous l'a dit,
07:26dans sa pièce Le Dîner.
07:27On va marquer une toute petite pause.
07:28On va revenir avec Benoît Lagann
07:29qui va développer
07:32votre amour de l'histoire,
07:34notamment à la télé.
07:35Il vous a bien admettre
07:36que j'avais également devant ma télé.
07:37On n'en dit pas plus.
07:38Qu'est-ce qu'il a passionné
07:39de millions de téléspectateurs.
07:40On vous en dit pas plus.
07:41On part avec John Lennon.
07:42Vous aimez, je crois, John Lennon.
07:43Au-delà de tout,
07:44j'ai fait un deuil d'un an
07:45quand il est mort en 1980.
07:47J'espère que je n'ai pas remis
07:48les couteaux dans la plaie alors.
07:49Ça a été un moment très tragique
07:51dans mon existence.
07:52C'était l'idole de ma vie.
07:54Imagine.
07:55Oui, une des plus belles chansons
07:56qui n'a jamais été écrite.
07:57Mais encore plus Jealous Guy.
07:59Moi j'ai Imagine.
08:00J'espère que ça vous ira quand même.
08:01Imagine, c'est emblématique.
08:03Allez, à tout de suite.
08:04On revient.

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