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Lundi 18 novembre 2024, SMART IMPACT reçoit Grégory Quenet (Président, conseil scientifique de l’Observatoire Monuments historiques & développement durable) , Patricia Abraham (Directrice générale, CoopVenture) , Sylvain Le Bon (directeur général et des ventes, Startin'Blox) et Vincent Lacaze (Cofondateur, Zalg)

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00:00Générique
00:08Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:15Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Grégory Kennett, président du Conseil scientifique de l'Observatoire Monuments Historiques et Développements Durables,
00:23qui vient d'être créé par la demeure historique plus ancienne, l'Association Française de Défense du Patrimoine Habité et Vivant.
00:30Quand le modèle coopératif s'engage pour la souveraineté des données, c'est le thème de notre débat, avec l'exemple de Starting Block, société coopérative d'intérêt collectif,
00:40qui vient de recevoir le soutien de la société de financement Coopventure. Et puis dans notre rubrique Startup, la bonne idée du jour,
00:47elle est signée Zalg, qui veut mettre les algues bretonnes dans nos assiettes. Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:56Générique
01:02L'invité de Smart Impact, c'est Grégory Kennett. Bonjour. – Bonjour.
01:06– Bienvenue, vous êtes professeur en histoire de l'environnement à l'Université Versailles-Saint-Quentin-Paris-Saclay et président du Conseil scientifique de l'Observatoire Monuments Historiques
01:15et Développements Durables qui vient d'être créé par la demeure historique et la plus ancienne association de défense et de préservation du patrimoine habité et vivant.
01:25Ça nous passionne évidemment. Nous, c'est notre thème, l'impact et tous ces enjeux environnementaux. Mais alors pourquoi lier patrimoine et environnement ?
01:33– Eh bien justement parce qu'ils ont été séparés. C'est-à-dire que la séparation entre patrimoine culturel et patrimoine naturel a coupé les monuments historiques
01:40de leurs parcs, pas tout à fait, mais disons de leurs forêts, de leurs étangs, de leurs champs, de leurs prairies qui existent toujours
01:49et qui en fait ne sont pas prises en compte aujourd'hui dans la valorisation et dans le récit qui est raconté.
01:55Et donc l'idée c'est très simplement au moment où il faut réussir la transition écologique, mobiliser toutes les forces,
02:00eh bien il y a un potentiel considérable qui est rempli déjà des services mais qui pourrait en remplir encore plus
02:07en construisant cet observatoire, ces indicateurs et une démarche de progression.
02:12– Quand vous parlez d'un potentiel considérable, ça représente quoi ? Des milliers, des dizaines de milliers d'hectares ?
02:18– Pour vous donner une idée, Terre de Liens qui est à l'installation de jeunes agriculteurs, depuis qu'ils existent, ont réussi à mobiliser 10 000 hectares.
02:2610 000 hectares ce sont simplement les 112 personnes qui forment les audacieux du patrimoine
02:30et comptant que la demeure historique a 3000 adhérents, potentiellement c'est 300 000 hectares qu'on peut mettre en mouvement.
02:36Qui peut dire aujourd'hui je peux mobiliser 300 000 hectares de forêts, d'étangs, de zones humides, de prairies
02:43qui remplissent déjà des services et qui vont en remplir encore plus pour soutenir la biodiversité et nos territoires.
02:49– Et alors on va essayer de comprendre comment justement il pourrait rendre encore plus de services.
02:55La mission de cet observatoire, quelle sera cette mission ?
02:58– Alors la mission de cet observatoire c'est une démarche scientifique,
03:01c'est-à-dire qu'il y a cette hypothèse, cette proposition,
03:03il faut l'établir de manière robuste, quantifiée, il ne s'agit pas simplement d'avoir des mots d'ordre
03:08et donc chacun des critères qui est proposé donnera lieu à une évaluation
03:13et pour certains d'entre eux à la création d'une méthode scientifique.
03:16Par exemple, aujourd'hui vous avez des éléments sur la biodiversité
03:21mais qui sont centrés sur les espèces remarquables, les chauves-souris, les oiseaux, etc.
03:25Mais qu'en est-il de tous les petits organismes beaucoup plus communs qui remplissent des services extraordinaires ?
03:30Qu'en est-il du sol, de ses composants ?
03:32Eh bien ça il va falloir le mesurer et de quelle manière la présence des êtres humains
03:37dans ces domaines qui ont été profondément modifiés
03:40enrichit la complexité de la nature et sa fonctionnalité.
03:44Ça aujourd'hui on n'a pas la méthode pour le mesurer, il faudra la créer.
03:47– D'accord, donc vous créez la méthode et ensuite si je comprends bien l'objectif
03:50ça va être de donner une sorte de feuille de route ou de proposer une feuille de route ?
03:54– Absolument, parce que ce qui est durable c'est la capacité à se transformer
03:58et donc il faut mesurer pas simplement un résultat à un moment donné
04:01mais la démarche de progression et à partir de 5 monuments test qu'on a retenus
04:05on proposera une feuille de route pour tous les propriétaires gestionnaires
04:08et les capacités eux-mêmes de s'engager dans cette démarche
04:11qui pour certains existe déjà par bribes
04:13mais qui n'a pas cette cohérence d'ensemble et cette méthodologie.
04:19– Alors il y a près de 46 000 sites et immeubles
04:23et puis sans compter les objets, 280 000 objets mobiliers
04:26qui sont protégés, protégés au titre des monuments historiques.
04:29Sur ces 46 000 sites et immeubles il y en a je crois un quart
04:34qui sont en mauvais état voire en péril.
04:37Je me pose la question du financement, c'est-à-dire que
04:39quand on a déjà du mal à trouver du financement
04:42pour parfois remettre en état les bâtiments eux-mêmes
04:45est-ce qu'on va réussir à trouver l'argent pour transformer les parcs,
04:50les forêts, les étangs qui sont autour ?
04:52– Et si parce que justement ce n'est pas le même guichet de financement.
04:56C'est-à-dire que le guichet de financement qui est consacré
04:58au patrimoine bâti a ses limites, on le sait même s'il faut le soutenir.
05:01En revanche vous avez des leviers de financement qui existent aujourd'hui
05:04pour la transition écologique qui pour certains d'ailleurs sont sous-utilisés
05:08et qui pourraient justement être mobilisés par ces monuments.
05:12Donc non au contraire vous avez un levier qui est absolument considérable
05:16et en particulier pour des fonds européens.
05:18On sait que la France ne mobilise pas suffisamment ses capacités
05:21par rapport aux fonds européens.
05:22Tous les jours vous avez des programmes de soutien
05:24à la transformation des terres agricoles,
05:26à la transformation en transition énergétique, etc.
05:29Et donc ça fait partie aussi de la méthodologie et de l'objectif
05:32que les propriétaires gestionnaires puissent repérer comme ceci
05:35ces nouveaux guichets de financement et soutien et mécènes aussi à mobiliser.
05:40– Alors justement qui sont ces propriétaires gestionnaires ?
05:42Il y a beaucoup de privés, d'entreprises privées ou de propriétaires privés ?
05:48– Alors non ce sont des personnes privées.
05:50Alors certaines ont été amenées peut-être à constituer une société
05:53pour des raisons familiales, de transmission, etc.
05:55Et ce qui est particulier c'est que ce sont des monuments habités.
05:58Et ça c'est un élément essentiel de la méthodologie,
06:00c'est-à-dire que la durabilité ne peut pas être simplement
06:03de mettre sous cloche des monuments pour les transformer en musées
06:06ou en hôtels de luxe, ce qui a ses limites financières et quantitatives.
06:11Mais le fait d'être habité veut dire qu'ils sont à la fois entretenus,
06:15transmis et c'est ça qui fait la durabilité.
06:19Donc vous voyez encore une fois la méthode c'est qu'on ne considère pas
06:21simplement un moment donné mais on regarde la capacité à se transformer
06:25et se transformer c'est tout simplement s'adapter.
06:27Et aujourd'hui s'adapter c'est s'adapter aux enjeux environnementaux, climatiques.
06:30– À quel point ce sont des parcelles de biodiversité les sites,
06:34les lieux dont vous nous parlez ?
06:36– Alors on le sait par un certain nombre d'indicateurs,
06:39je dis les espèces remarquables.
06:40Certains propriétaires de leur côté ont engagé des démarches très volontaristes.
06:44Par exemple le château de Bétange qui fait partie des cinq monuments,
06:47ils ont classé leur allée de marronniers,
06:51ils ont considéré ce qu'on appelle un or, c'est avec la LPO pendant 99 ans.
06:55– Donc la LPO, liste de protection des réseaux.
06:58– Donc ce sont des éléments qui mesurent mais on peut aller beaucoup plus loin.
07:04Vous avez une discipline qui s'appelle l'écologie fonctionnelle
07:06qui a été créée il y a quelques années,
07:08Sandra Lavorel a eu la médaille d'or du CNRS l'année dernière pour ceci,
07:11qui a démontré que ce qui fait la richesse d'un écosystème
07:14ce ne sont pas des espèces remarquables, c'est que l'on voit ce qu'on admire
07:17mais c'est la diversité de tous les organismes
07:19et les liens fonctionnels entre eux.
07:21Et donc ça il faudra l'étudier,
07:22ce n'a encore jamais été fait pour un monument historique.
07:25– Et justement ces sites-là,
07:27à quel point ils sont eux-mêmes impactés par le changement,
07:31le réchauffement climatique ?
07:32– Alors ils sont déjà dedans,
07:35c'est les modifications pour la question des arbres,
07:39les variétés d'arbres, la disponibilité en eau.
07:43Mais justement une des hypothèses qu'on veut tester
07:45c'est que la particularité de ces monuments,
07:46ce sont des monuments qui existent depuis des siècles,
07:48qui n'ont pas arrêté de se transformer en réalité,
07:50contrairement à ce qu'on raconte souvent en termes patrimoniaux,
07:53en imaginant un état idéal figé dans le temps.
07:55Et donc ils ont une capacité à se transformer qui peut être mobilisée,
08:01mais ça aussi il va falloir l'établir, c'est une hypothèse.
08:05Ils ont une capacité peut-être supérieure à d'autres types de bâtiments,
08:08on sait que les bâtiments des années 70-80
08:11ont de très faibles capacités d'adaptation par exemple,
08:13ce qui n'est pas le cas de ceux-là qui ont une inertie thermique,
08:17qui ont des aérations naturelles,
08:19mais il faut changer complètement le regard et le référentiel.
08:23Quand vous parliez de la ligue de protection des oiseaux tout à l'heure,
08:26ça concerne aussi des cathédrales, des châteaux
08:32qui se retrouvent avec des espèces protégées dans leurs combles
08:36et qui au moment où ils engagent des travaux doivent les prendre en compte ?
08:41Bien sûr, alors ça c'est quelque chose qui est déjà bien pris en compte
08:43par les propriétaires gestionnaires,
08:45parce que dès que vous engagez des travaux,
08:47vous vous rendez compte que les combles qui ne sont pas aménagées,
08:51qui sont même un petit peu trouées ou un peu aérées,
08:54abritent tout un tas d'espèces.
08:55Par exemple les chauves-souris, on connaît très très bien
08:58le rôle que jouent les monuments pour la préservation
09:00des espèces menacées de chauves-souris sur le territoire français,
09:02un certain nombre d'oiseaux aussi.
09:06Et ça vaut pour les monuments publics aussi.
09:08Et ces lieux qui sont des lieux de patrimoine,
09:11ils peuvent d'après vous aussi être des lieux de sensibilisation
09:14aux enjeux du dérèglement climatique ?
09:17Bien entendu, et là je pense qu'il y a un levier en France
09:22qui n'a jamais été mobilisé.
09:24Ce qui a la particularité de la France,
09:26c'est cet attachement à l'histoire, au patrimoine,
09:29une histoire commune entre tous les êtres vivants
09:32qui habitent ce territoire.
09:34Et il y a la possibilité de constituer une sorte de lieu de mémoire,
09:37de sensibilisation montrant que dans certaines situations,
09:40je dis bien dans certaines situations,
09:41les êtres humains par leur présence
09:43enrichissent la complexité, font du bien à d'autres êtres,
09:47se font du bien à eux-mêmes.
09:49Et c'est un nouveau discours en fait.
09:51L'écologie a une matrice étatsunienne
09:54qui est celle de la séparation entre les êtres humains et la nature.
09:58Le paradis perdu, l'homme qui est en expulsion,
10:00c'est la version puritaine et protestante très sombre qui est là.
10:04Et il y a autre chose, une autre voie,
10:07qui est une forme de coexistence, d'alliance,
10:09mais qui demande à être constituée
10:10et qui n'a jamais été portée politiquement d'ailleurs, très très peu.
10:13En France, c'est tout à fait étrange.
10:15Merci beaucoup, c'était passionnant.
10:17Merci Grégory Kenneth et à bientôt sur BeSmart for Change.
10:20C'est l'heure de notre débat.
10:21On parle souveraineté des données tout de suite.
10:29Quand le modèle coopératif s'engage pour la souveraineté des données,
10:33c'est le thème de notre débat avec Patricia Abraham.
10:36Bonjour, bienvenue.
10:38Merci.
10:38Vous êtes directrice générale de Coop Venture.
10:40Sylvain Lebon, bonjour et bienvenue.
10:43Directeur général, directeur des ventes de Starting Blocks.
10:46Question de présentation pour démarrer.
10:47Coop Venture, en quelques mots.
10:49Alors, Coop Venture, c'est un fonds d'investissement d'un nouveau genre
10:54qui a été créé par le mouvement coopératif
10:56et des collectivités territoriales de la région de Grenoble.
11:00Et l'objectif, c'est de venir en fonds propres auprès des entreprises,
11:06donc de les financer en fonds propres,
11:07mais on ne leur impose aucune clause de liquidité.
11:10Alors, dans le jargon, ça veut dire qu'on ne leur demande pas de se revendre
11:14pour valoriser le capital qu'on a mis.
11:17On a un autre mécanisme.
11:19Le mécanisme, c'est qu'une fois qu'elles se sont développées,
11:21qu'elles ont créé de la richesse,
11:23on leur demande de réinvestir dans notre fonds.
11:25Et une fois que c'est fait, on sort de leur capital.
11:28D'accord.
11:29Le modèle, effectivement, est simple
11:31et se démarque des modèles classiques de capital risque,
11:35on peut dire ça comme ça.
11:37C'est vraiment un modèle différent.
11:38Starting Blocks, en quelques mots.
11:39Starting Blocks, c'est une technologie de partage de données
11:42qui permet aux entreprises de rendre leurs données accessibles
11:45et trouvables à leurs clients sans être dépendant des plateformes.
11:49Elle existe depuis quand, cette entreprise ?
11:51Ça fait cinq ans.
11:52Et vous en êtes où de votre développement aujourd'hui ?
11:54Alors, ça fait cinq ans qu'on s'est lancé.
11:59Aujourd'hui, on a une trentaine de clients.
12:02On vient de faire du coup une levée de fonds avec Comventure.
12:05Et aujourd'hui, le marché est vraiment en train de s'ouvrir
12:08avec la dynamique européenne sur les data space.
12:11Et donc, on a une phase de croissance qui démarque
12:16avec des nouveaux partenaires.
12:18Et donc, ce financement effectivement de Comventure
12:23à hauteur de 300 000 euros, c'est ça ?
12:24Tout à fait.
12:26Pourquoi cet engagement ?
12:27Alors, on a bien compris la logique de l'entreprise,
12:30mais pourquoi spécifiquement Starting Blocks ?
12:31Qu'est-ce qui vous a intéressé ?
12:33En fait, il y a trois raisons pour lesquelles on a souhaité,
12:36alors, non seulement financer,
12:38mais maintenant accompagner au long cours en fait Starting Blocks.
12:41Tout d'abord, il y a un marché.
12:43Un marché, un enjeu politique.
12:46Je vais m'enfoncer un peu des portes ouvertes,
12:47mais il y a eu une hégémonie sur la donnée côté US et Chine,
12:52enfin, plutôt ces deux blocs.
12:54Et en fait, l'Europe investit massivement
12:57pour que des entreprises européennes
12:59retrouvent souveraineté sur leurs données
13:01avec des techniques, des technologies de type Starting Blocks.
13:04Déjà, nous, on voyait un intérêt côté marché
13:08et côté contexte politique porteur.
13:11La deuxième raison, c'est que,
13:14Sylvain va être content d'entendre ça,
13:16il y a de véritables rock stars dans cette techno,
13:18dans leur équipe, c'est-à-dire vraiment des experts mondiaux
13:21pour arriver à faire discuter différentes banques de données
13:27qui restent au sein des entreprises.
13:29Et la troisième raison,
13:30c'est que c'est une entreprise coopérative
13:33et ce n'est pas un vain mot.
13:34Chez eux, il y a une vraie sincérité dans leur engagement,
13:38dans leur façon de fonctionner.
13:40Beaucoup de débats.
13:42Ils procèdent par consentement et pas par consensus.
13:44Donc, on a vu vraiment ces valeurs dans lesquelles on s'est reconnus.
13:47Donc, c'est les trois raisons pour lesquelles
13:48on a souhaité les accompagner.
13:50Bon, alors, il y a des rock stars dans votre équipe,
13:52vous en faites peut-être partie, d'ailleurs.
13:54Je ne sais pas qui l'apprécie.
13:57Non, mais alors, expliquez-moi un peu plus en détail,
13:59voilà, comment vous participez effectivement
14:01à ce défi qui est majeur de souveraineté des données
14:05au niveau français et européen ?
14:07Aujourd'hui, les entreprises, pour se partager des données,
14:08elles ont besoin de passer par une plateforme.
14:10Et donc, du coup, elles sont dépendantes de cette plateforme
14:13pour être en contact avec le marché.
14:15Par exemple, sur le marché des hôtels,
14:18il y a quelques grosses plateformes,
14:20Booking, Hotels.com, Airbnb.
14:22Et les entreprises doivent passer par ces plateformes
14:24pour avoir accès à leurs clients.
14:27Et ça, ça fait qu'elles perdent le contrôle
14:28sur leurs données commerciales, leurs données de clients.
14:31Ça fait aussi qu'elles sont dépendantes d'acteurs
14:34qui leur coûtent de plus en plus cher
14:35et qui, du coup, restreignent leur accès au marché.
14:38Et ça fait aussi qu'elles perdent leur toute capacité d'innovation
14:41parce qu'elles n'ont plus la main libre
14:44sur les leviers qui leur permettent
14:46d'interagir avec leurs clients.
14:47Et alors, donc, vous proposez quoi ?
14:48Vous proposez à...
14:49Moi, ce que j'ai cru comprendre,
14:51c'est que des entreprises de divers secteurs
14:53vont pouvoir mutualiser leurs données d'une certaine façon ?
14:56Alors, ce n'est pas mutualiser au sens technique,
14:58dans le sens où, justement,
14:59les gens gardent leurs données dans leur système.
15:01Donc, ça leur permet de ne pas avoir besoin
15:02d'envoyer ces données sur une plateforme,
15:04mais plutôt de garder les données en interne
15:07complètement dans leur système sur lequel elles ont la main
15:10et de choisir avec qui elles vont partager les données
15:12et de quelle manière.
15:13Donc, nous, on a une technologie
15:14qu'elles peuvent utiliser en interne
15:16pour rendre ces données accessibles
15:17et, de l'autre côté, pour les trouver.
15:19Et du coup, ça permet à des gens
15:20de trouver les données qui les intéressent
15:22sans avoir besoin de passer par la même plateforme.
15:24À quel point c'est innovant,
15:27technologiquement, ce que vous proposez ?
15:29Parce que, quand je vous entends,
15:30je me dis que c'est du bon sens.
15:33Pourquoi on ne fait pas ça depuis des années ?
15:34C'est du bon sens et c'est même la philosophie du web
15:37depuis ses origines.
15:39Et c'est sûr que, quand on réalise qu'aujourd'hui,
15:41on a centralisé le web autour de plateformes,
15:45ça choque par rapport à ce que devrait être le web
15:48depuis 30 ans.
15:49Mais le fait est qu'aujourd'hui,
15:51on doit passer par la même plateforme
15:53pour s'échanger des données
15:55quand on veut acheter des choses en ligne,
15:56quand on veut réserver un hôtel
15:57ou quand on veut s'envoyer des messages.
15:59Et du coup, c'est un nouveau paradigme
16:02qui est en train d'émerger sur le web,
16:07qui, du coup, est vraiment une révolution
16:08par rapport à ces pratiques-là,
16:09mais qui est effectivement en phase
16:11avec la philosophie et les fondamentaux d'Internet
16:15depuis le début.
16:15Oui.
16:16Sur le modèle coopératif,
16:17je veux bien qu'on revienne là-dessus,
16:18Patricia Abraham.
16:20Peut-être déjà le vôtre.
16:22Vous appliquez, parce que vous financez
16:23les entreprises qui ont adopté ce modèle,
16:26mais vous l'appliquez à vous-même ?
16:28Tout à fait.
16:28On est aussi une coopérative.
16:31En fait, on finance des coopératives
16:32et aussi des non coopératives,
16:34donc des entreprises classiques,
16:36mais qui ont une vision commune
16:38sur ce qu'on va appeler
16:40le partage du pouvoir et de la valeur.
16:42Ça veut dire quoi ?
16:43Que l'actionnariat n'est pas dans les mains
16:48d'une seule personne,
16:49mais réparti entre plusieurs fondateurs
16:51et voire des salariés,
16:53et que les décisions sont prises
16:55de manière la plus démocratique possible.
16:59Et nous, on se l'applique à nous-mêmes
17:00en tant que fonds.
17:01On a un conseil d'administration
17:03où une personne égale une voix,
17:06donc on fonctionne selon ce type de valeurs.
17:09Ça veut dire que les valeurs dont vous parlez,
17:11pour des sociétés qui ne sont pas des coopératives,
17:14c'est presque aussi important
17:15que les critères dont vous parliez tout à l'heure,
17:17c'est-à-dire le marché, les défis à relever ?
17:20Oui.
17:21En fait, nous, on s'est aperçus,
17:23ce sont des études qui sont aperçues
17:26qu'en fait, le modèle coopératif
17:29permet une résistance à 5 ans
17:31de 10 points supérieurs
17:33aux entreprises dites conventionnelles.
17:35Donc, on sait que la force d'une équipe
17:38apporte cette résistance,
17:40cette résilience sur des marchés
17:41qui sont quand même très exigeants.
17:43Donc nous, on croit à l'équipe,
17:44on croit au partage,
17:45je le répète,
17:46du pouvoir et de la valeur
17:48dans les structures économiques.
17:49Si on est cynique,
17:50donc ça veut dire qu'en plus,
17:52les projets sont plus viables
17:54et plus efficaces, si je vous entends bien.
17:56Il y a quand même des principes de réalité.
17:59On pilote des projets
18:01qu'on pense économiquement viables,
18:03ambitieux et qui atteindront
18:05une rentabilité relativement rapidement.
18:08Pourquoi vous avez choisi ce modèle ?
18:10Nous, on est sur un business
18:11qui est d'écosystèmes par nature
18:14parce que les gens doivent s'échanger
18:15de la donnée à plusieurs.
18:17Et du coup, la notion écosystémique,
18:20elle est très importante pour nous
18:22d'un point de vue de valeur,
18:23mais aussi, dans ce cas-là aussi,
18:25d'un point de vue très pragmatique
18:27parce que le modèle qu'on a choisi,
18:29qui est un modèle de coopératif collectif,
18:31il permet d'impliquer non seulement
18:33des investisseurs financiers au capital,
18:35mais aussi des clients, des salariés,
18:38les contributeurs et tous les gens
18:40qui sont partie prenante du projet.
18:42Et ça, c'est un levier d'engagement
18:44pour ces gens-là qui est extrêmement fort
18:46et ça crée un engagement des équipes,
18:48un engagement des clients,
18:49et puis un engagement des investisseurs,
18:50mais ça, c'est plus traditionnel
18:52qu'on ne trouve pas
18:54dans d'autres types de structures.
18:55Et sur l'engagement des équipes,
18:57je reviens au rockstar de tout à l'heure,
19:00est-ce que c'est aussi un argument pour,
19:01parce que vous êtes dans un secteur
19:02qui est très concurrentiel,
19:04les talents, ils s'arrachent
19:05d'une entreprise à l'autre,
19:07donc ce n'est pas le seul,
19:08mais peut-être particulièrement dans le vôtre,
19:09est-ce que c'est aussi un moyen
19:10de les garder ou de les recruter ?
19:12Complètement, oui.
19:13Et alors, ce n'est pas uniquement
19:15le biais coopératif,
19:15c'est la cohérence globale de l'entreprise,
19:18c'est la manière dont on s'organise,
19:20c'est toute la structure
19:23de relations entre les gens,
19:25mais effectivement,
19:26on a des gens qui sont extrêmement impliqués,
19:28qui demandent à revenir travailler
19:31quand ils ont déjà travaillé avec nous,
19:32et on a vraiment un niveau d'engagement
19:34qui est assez exceptionnel en fait,
19:35on a vraiment beaucoup de chance avec nos équipes.
19:37Donc, il y a Cobventure qui vous accompagne,
19:38il y a le crédit coopératif aussi, c'est ça ?
19:40Oui, on peut remercier.
19:41À quelle hauteur ?
19:42À hauteur de 200 000 euros.
19:43D'accord, donc 500 000 euros,
19:45avec quelle stratégie derrière ?
19:46600 000 euros au total.
19:47600 000, ok, ils m'en manquaient 100
19:50et ils sont importants.
19:51Avec quelle stratégie derrière ?
19:52Alors, notre stratégie, c'est de…
19:55En fait, là, il est justement en train de se passer
19:56quelque chose sur le marché,
19:57parce que la stratégie européenne des données
19:59est en train d'arriver à maturité.
20:01On a eu toute une phase qui était plus politique
20:03et de recherche sur comment
20:05ces échanges de données peuvent se passer,
20:07et aujourd'hui, on arrive dans une phase de déploiement
20:09dans laquelle les entreprises
20:10commencent à mettre ça en œuvre.
20:11Et donc, nous, on a besoin d'à la fois
20:14faire évoluer notre technologie
20:16pour la rendre au plus près des besoins de nos clients
20:19et aussi de rencontrer tous ces acteurs
20:22qui ont ces besoins
20:24et de développer, d'un point de vue commercial,
20:27notre action pour être capable
20:29d'aller les servir au mieux.
20:30Oui, Patricia Abraham, le modèle,
20:32votre modèle que vous nous avez décrit tout à l'heure,
20:34il donne plus de temps aux startups
20:37pour générer de l'autofinancement, par exemple ?
20:39Qu'est-ce que ça change ?
20:41Traditionnellement, dans le monde du capital risque,
20:43on a cette fameuse clause de liquidité
20:45qui parfois stresse un peu les entrepreneurs,
20:47et à juste titre, qui est, à cinq ans,
20:50il va falloir commencer à réfléchir
20:51à revendre votre entreprise,
20:53soit à un autre fonds,
20:54soit, on va dire, à un industriel.
20:57Nous, en fait, on s'engage dans une aventure
20:58qui peut durer jusqu'à 15 ans avec les entreprises.
21:02En fait, on a envie de projets patients
21:05avec des croissances adaptées, raisonnables,
21:09et ça fait vraiment partie de notre modèle.
21:11La patience, c'est vraiment un mot-clé, en fait,
21:12dans notre modèle.
21:14Quinze ans, c'est...
21:15Oui, c'est pour ça qu'effectivement,
21:17c'est de l'accompagnement,
21:18ce n'est pas seulement du financement.
21:21Je reviens au point de départ
21:22sur ce défi de souveraineté.
21:24À quel point il nous échappe aujourd'hui ?
21:26À quel point nos données partent aux États-Unis,
21:30peut-être prioritairement, ou en Chine ?
21:32C'est du quoi ?
21:33Du 95 %, du 90 %, est-ce que c'est chiffrable ?
21:36Je ne sais pas si c'est chiffrable.
21:37En tout cas, ce qui est sûr,
21:38c'est que quand on regarde les marchés de consommateurs
21:42pour trouver un taxi,
21:44pour s'envoyer des messages en famille
21:46ou pour réserver ses vacances,
21:48on passe systématiquement par des applications,
21:50par des plateformes,
21:51et ces applications,
21:51elles sont quasiment systématiquement américaines
21:54et parfois un peu chinoises.
21:55Et ça, ça fait que les acteurs qui sont sur ces marchés,
21:59ils sont complètement dépendants
22:00et la valeur, en fait,
22:00elle part vers les États-Unis ou un peu vers la Chine.
22:03Et ce qui s'est passé sur ces marchés-là,
22:05c'est un peu primordial
22:06que ça ne se produise pas aussi sur les marchés B2B,
22:10parce qu'il ne faut pas que l'entreprise automobile
22:12ou que l'entreprise agroalimentaire
22:15devienne de la même manière dépendante d'acteurs américains
22:17pour la mise en relation entre les acteurs.
22:19Pardon de vous interrompre.
22:20Sur le B2C, c'est trop tard ?
22:22Sur le B2B, l'Europe le réveille suffisamment tôt ou pas ?
22:24Moi, je ne crois pas que c'est trop tard.
22:25Je crois que le numérique,
22:26c'est quelque chose qui évolue en permanence,
22:28qu'il y a des acteurs qui sont dominants aujourd'hui,
22:30que demain, les acteurs qui seront dominants
22:31ne seront pas les mêmes.
22:32Je pense que la Commission européenne
22:34a vraiment une stratégie
22:35et qu'elle a compris ces enjeux.
22:37Et du coup, les acteurs de demain qui seront dominants
22:39seront peut-être européens
22:41et il y a vraiment des choses à jouer aujourd'hui.
22:43Et je pense qu'en Europe,
22:44il est vraiment en train de se passer quelque chose,
22:46qu'il y a beaucoup d'acteurs qui comprennent cet enjeu
22:48et qui voient la difficulté à se partager des données
22:52et le risque de se mettre en dépendance de gros acteurs.
22:55Et donc aujourd'hui, il y a des acteurs
22:56qui investissent des sommes
22:57assez considérables sur ces questions-là.
22:58Donc, il y a une dynamique sur le secteur.
23:02Dernier mot.
23:02Et si je peux me permettre,
23:03un des secteurs privilégiés,
23:04c'est le secteur des médias.
23:07Très bien.
23:08Génial.
23:09Il n'y a plus qu'à alors.
23:11Merci beaucoup.
23:11Merci d'être venu présenter ce partenariat
23:14entre Coop Venture et Starting Blocks.
23:17On passe tout de suite à notre rubrique Startup.
23:25Smart Ideas,
23:27notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables
23:30avec Vincent Lacaze.
23:31Bonjour.
23:31Bonjour.
23:32Bienvenue.
23:32Vous êtes le cofondateur de Zalg,
23:34entreprise basée à Vannes, créée en 2021
23:37avec Tanguy Gestin.
23:38Et avec quelle idée ?
23:40C'est quoi le point de départ ?
23:41Notre approche est de valoriser la consommation des algues
23:44en France, en Europe.
23:45Les algues sont une ressource assez incroyable
23:47qu'on sait produire localement,
23:49mais qui sont pourtant absentes de notre quotidien alimentaire.
23:52Oui, alors c'est étonnant
23:53parce que dans l'histoire de l'humanité,
23:55on a toujours mangé des algues.
23:56Oui, tout à fait.
23:57Les algues sont d'ailleurs les premiers êtres vivants
23:59à être apparus sur Terre il y a plusieurs milliards d'années.
24:02Elles sont consommées de façon quotidienne en Asie,
24:05notamment au Japon, en Corée,
24:07où il y a une consommation de près de 9 kg par an
24:09par habitant.
24:09C'est notre consommation de salade en France.
24:11Donc, on ne vient pas inventer quelque chose de nouveau.
24:14C'est un produit qui est déjà consommé.
24:16Qui est très bon.
24:17Qui est très bon en goût.
24:18C'est l'argument principal,
24:20mais qui est effectivement également bon nutritionnellement.
24:23Et surtout, c'est l'aliment de culture,
24:24aujourd'hui, le plus durable.
24:25Oui, et pour l'instant,
24:29les algues qu'on consomme en France,
24:30elles viennent d'où ? D'Asie, majoritairement ?
24:32Oui, tout à fait.
24:32Aujourd'hui, 95% des algues consommées en France
24:36viennent de Chine et de Corée du Sud.
24:39Et donc, on propose deux choses.
24:41D'une part, des substituts à ces importations lointaines.
24:44Donc, avec des produits fabriqués en Bretagne,
24:46avec des algues françaises,
24:47une qualité supérieure,
24:49une traçabilité complète.
24:51Et également, des produits végétaux,
24:53toujours à base d'algues.
24:54Donc, on parle d'algues de culture.
24:56C'est bien ça ?
24:56Tout à fait.
24:57Comment on cultive les algues ?
24:58Alors, les algues sont cultivées en pleine mer
25:00ou en bassin, certaines.
25:02Nous, on va principalement travailler
25:03avec des algues cultivées en pleine mer.
25:06Déjà, on peut cultiver uniquement des algues
25:08qui existent à l'état sauvage.
25:09On ne va pas introduire des algues venues d'ailleurs.
25:12Donc, c'est des algues qui existent en pleine mer.
25:15Et on va venir les positionner sur ces jeunes pousses
25:18qu'on va venir positionner sur des cordages en pleine mer
25:20qui vont pousser comme ça,
25:21sans intrants, sans pesticides et sans eau douce.
25:24Oui.
25:24Et ensuite, ça se récolte comment ?
25:26Parlons de poser des questions vraiment de Béossien.
25:28Effectivement, c'est une culture qui est nouvelle.
25:30Donc, ça va être des barges qui vont venir.
25:33Donc, les algues sont positionnées sur ces cordages,
25:36ces jeunes pousses, au mois d'octobre.
25:39Elles vont pousser tout l'hiver
25:40et être récoltées autour du mois d'avril
25:42par des barges qui vont venir récupérer ces algues
25:46qui ont grandi, qui peuvent faire jusqu'à 2 mètres de long.
25:48D'accord.
25:48Et ensuite, on les transforme et on les met dans nos assiettes.
25:52Apport nutritionnel, ça, ça m'intéresse aussi.
25:54En quoi c'est un aliment intéressant ?
25:57C'est un aliment intéressant
25:58qui va apporter surtout des richesses minérales très intéressantes.
26:02On peut retrouver plus de calcium que dans du lait, par exemple.
26:05On va retrouver de l'iode, des oligo-éléments également,
26:08des fibres, et beaucoup, et un peu de protéines.
26:12C'est calorique ?
26:13Très peu calorique.
26:14Justement, c'est ça l'intérêt aussi également des algues.
26:17Elles vont procurer un sentiment de satiété assez rapidement.
26:20Donc, c'est un aliment santé avant
26:25et un aliment surtout bon, tout simplement.
26:28Est-ce qu'il y a des chefs, des grands cuisiniers qui s'en emparent ?
26:31Alors oui, depuis longtemps, les algues sont rentrées dans la haute,
26:35dans la haute gastronomie.
26:36Aujourd'hui, notre approche, ça va être de vraiment proposer l'algue
26:40auprès du grand public.
26:41Le chef Thierry Marx est dans l'aventure à nos côtés.
26:44D'accord, il a investi dans l'entreprise ?
26:47C'était effectivement, alors les deux.
26:50C'était un de nos premiers investisseurs au tout début.
26:53Et aujourd'hui, il est actif à nos côtés sur du développement produit,
26:58sur de la recherche culinaire.
27:00L'idée est de se dire, les algues, ça va avec quoi ?
27:02On ne va pas changer les consommations.
27:05On ne va pas pousser les gens à changer leurs habitudes alimentaires.
27:07Mais c'est de se dire, comment inclure l'algue dans un quotidien,
27:10dans des habitudes existantes ?
27:11Parce que ce n'est pas une tradition culinaire française.
27:14On a expliqué que ça existait depuis très longtemps,
27:16que c'était consommé énormément ailleurs.
27:19Mais en France, c'est vrai que ce n'est pas dans nos traditions.
27:21C'est tout l'enjeu.
27:21Donner une place à l'algue dans notre quotidien alimentaire,
27:24dans notre patrimoine culinaire français.
27:25C'est vrai qu'aujourd'hui, dans un boeuf bourguignon,
27:27dans les recettes traditionnelles françaises,
27:29vous ne retrouverez pas d'algues.
27:30Donc, on y travaille.
27:32Mais quand on regarde avec un peu de recul,
27:34aujourd'hui, ce qu'on consomme,
27:35la pomme de terre vient d'Amérique du Sud.
27:38Les tomates, qui on associe à la cuisine du midi du Sud,
27:41viennent également d'Amérique du Sud.
27:43Aujourd'hui, beaucoup d'aliments qui sont présents
27:46dans notre patrimoine culinaire français
27:48viennent d'ailleurs initialement,
27:49et c'est ce qu'on souhaite entreprendre avec l'algue,
27:52de façon un peu plus courte, dans le temps.
27:53Il y a un mode de distribution.
27:57Vous les vendez à des marques ?
27:59Un mot rapide là-dessus.
28:00Là-dessus, on est producteur, transformateur d'algues.
28:03Et on commercialise nos produits
28:05auprès des professionnels de la restauration.
28:07Et on lance toute une gamme de produits en réseau bio,
28:11notamment chez Biocop, avec un lancement national
28:13sur un ensemble de produits,
28:15à la fois élaborés au rayon frais,
28:17et puis de produits secs, d'épiceries secs.
28:19Merci beaucoup d'être venu nous présenter
28:22Zalgues Bonvent à votre entreprise.
28:26Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:28Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:33Sous-titrage Société Radio-Canada