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Préparer un entretien avec Philippe Katerine, c'est réaliser que le baby-foot occupe une place particulière dans sa vie. ?' l'occasion de son passage dans les locaux de L'Équipe, on n'a donc pas résisté à l'envie de lui proposer une petite partie.

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Sport
Transcription
00:00Vous maîtrisez, mais par contre, j'ai...
00:09C'est très pénible ce qui se passe.
00:11Oui, bien sûr, ça ne fait que commencer.
00:16Mais on joue l'un contre l'autre.
00:17On va jouer l'un contre l'autre.
00:18Mais j'ai réalisé en préparant cette interview que vous étiez un bon joueur de baby-foot.
00:22Donc si vous êtes d'accord, on peut faire une petite partie.
00:24Bien sûr.
00:25Prenez les bleus.
00:26Bien sûr, évidemment.
00:27Comment vous appelez-vous ?
00:28Pierrick.
00:29Pourquoi pas ?
00:30Très bien, c'est parti.
00:31Dans une interview à Libération, Barbara Carlotti, avec qui vous avez interprété le titre
00:36« Mon Dieu, mon amour ».
00:41Dit que le jour de votre rencontre, vous avez joué au baby-foot.
00:44Oui, c'est vrai.
00:45C'est un bon moyen de briser la glace ?
00:46Ah, le baby-foot, c'est quand même un sport assez...
00:50C'est un sport, hein.
00:51Mais qu'on peut converser aisément, comme on est en train de le faire actuellement.
00:57Voilà !
00:59J'ai peur de ça, en fait.
01:00J'ai peur de prendre une piquette.
01:02Et avec Barbara, on s'est retrouvés, c'est vrai, autour d'un baby-foot.
01:05Elle dit que vous êtes un grand timide et que c'était un moyen de briser la timidité.
01:08C'est vrai.
01:09Tout en l'écrasant, bien sûr.
01:13Oh, il est beau !
01:14Il y a moins un.
01:15La balle est rentrée, elle est ressortie, il y a moins un.
01:16C'est très, très pénible, ce qui se passe.
01:17Oui, oui, bien sûr.
01:18Ça ne fait que commencer.
01:21J'ai lu aussi que dans un lycée professionnel en Vendée, vous avez souffert d'homophobie
01:25et que vous aviez réglé ça au baby-foot.
01:27Ah, le baby-foot m'a aidé à prendre une place, bien sûr, au collège et lycée.
01:33Ce n'était pas toujours facile, mais le fait de gagner au baby-foot m'a permis de m'intégrer,
01:39c'est sûr, auprès d'une assemblée somme toute assez virile que j'humiliais régulièrement au baby-foot.
01:46Oh, il est là !
01:47Non, je défends quand même.
01:48Oui, oui, oui.
01:49Je subis, mais je défends.
01:50Vous êtes quel type de joueur ? Alors, occasionnel, régulier ?
01:52Ça fait longtemps que je n'ai pas joué.
01:54Ça ne se voit pas.
01:55Moi, je suis plutôt travail psychologique.
01:59Et compétiteur ou loisir ?
02:00Je n'ai jamais fait de compète, vraiment.
02:04Mais par contre, j'ai...
02:07Je souffre.
02:08J'ai pu boire, grâce au baby-foot, Fanny Aubard.
02:10Ah, oui.
02:11On connaît cette tradition.
02:12Qui ne s'appliquera pas aujourd'hui, je tiens à le préciser.
02:14Pourquoi pas ?
02:15C'est le seul score pour ma réputation.
02:17Vous avez joué au baby-foot au cinéma aussi ?
02:19Il y a deux minutes pour me rejoindre au Bali, que je te mette à me branler.
02:21Quand on y revient, il ne faut plus en partir.
02:24Ça, je sais.
02:25C'est cinématographique, le baby-foot ?
02:27On peut penser que non, mais en fait, pourquoi pas ?
02:30Vous maîtrisez 11 joueurs, quand même.
02:34C'est hyper dur.
02:35Vous avez une équipe entre vos mains, ce n'est pas rien.
02:38Tout se passe au demi, en général.
02:40C'est comme au football.
02:42Si vous avez des bons demi, il y a de grandes chances que vous l'emportiez.
02:47Je ne m'attendais pas du tout à ça.
02:49Je sais que vous étiez fort.
02:50Vous avez fait le modeste, en plus, en arrivant sur le baby-foot.
02:53Là, je n'ai pas été assez opportuniste.
02:56Je n'ai pas été assez réaliste.
02:59Je suis couleur italienne.
03:01Une couleur qui vous réussit, surtout.
03:06Je passe mon match à défendre.
03:08Là, il y a un problème.
03:11Demi.
03:12Trois demi en jeu.
03:13On se dit que c'est le dernier point ?
03:14Oui, si vous suffisamment souffert.
03:16Comme ça, si je meurs, je m'en sors avec les honneurs.
03:18Et si je perds, on oubliera cette partie.
03:21Mais mine de rien, il y a…
03:22Oh oui !
03:24C'était beau de se croiser.
03:25A décroiser, on va dire.
03:27C'est un honneur.
03:28J'ai vraiment profondé mon art.
03:29Très, très fort.
03:30Vous pouvez l'être.
03:31Merci beaucoup, Philippe-Catherine.
03:33Avec plaisir.

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