Les agriculteurs restent mobilisés dans plusieurs régions de France ce mardi pour dénoncer le projet de traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur et la non-concrétisation des engagements pris par le gouvernement Attal lors des mobilisations de l'hiver dernier. La Coordination rurale appelle notamment à "provoquer un chaos" afin de faire entendre leurs revendications.
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00:00Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces mots qui ont été prononcés par un ancien ministre, dont je ne partage pas le bord politique.
00:05Gérald Darmanin. On n'envoie pas des CRS.
00:07Vous me voyez venir. On n'envoie pas des CRS envers des gens qui souffrent. Je ne sais plus quel était le verbatim exact, mais peu ou prou, c'était ça.
00:15Et je pense que le meilleur moyen de répondre à la détresse des agriculteurs, c'est d'y apporter des réponses politiques sur la rémunération.
00:24Donc ça ne vous choque pas ?
00:26Vous savez, mon mouvement politique n'a jamais prené la violence.
00:29En revanche, se faire entendre en bloquant le pays, et je vais même plus loin, en bloquer l'Union Européenne.
00:34Je vais vous raconter une petite anecdote de responsables au plus haut niveau de la Commission Européenne qui négocie l'accord de libre-échange avec le Mercosur.
00:41Ils m'ont dit une chose, qu'ils ne cèderont pas tant que les rues de Bruxelles ne seront pas bloquées.
00:46Et j'ai envie de dire, je vous envoie le message, manifestement, c'est la seule chose qu'ils comprennent, c'est un rapport de force.
00:51Est-ce que je souhaite en arriver là, Benjamin Duhamel ?
00:53Je préférerais que l'Union Européenne cède bien avant, et qu'on ait protégé notre agriculture et qu'on n'en ait pas arrivé là.
00:58Mais le droit de manifester, il existe en France, et s'il faut de nombreux tracteurs dans les rues de Bruxelles, on saura les accueillir.