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En octobre dernier, l'inflation s'est stabilisée à 1,2% marquant une quasi-stabilité par rapport au mois précédent. Si cette accalmie des prix est généralement perçue comme bénéfique pour le pouvoir d'achat des Français, la brutalité du retournement (l’inflation était encore supérieure à 3% en début 2024) engendre des défis importants à court terme pour le budget de l'État et la santé financière des entreprises, des PME plus particulièrement. [...]

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00:00En octobre dernier, l'inflation s'est stabilisée à 1,2%, marquant une quasi-stabilité par rapport au mois précédent.
00:16Si cette académie des prix est généralement perçue comme bénéfique pour le pouvoir d'achat des Français, la brutalité du retournement
00:24– l'inflation est encore supérieure à 3% début 2024 – engendre des défis importants à court terme pour le budget de l'État et la santé financière des entreprises, des PME particulièrement.
00:36Le premier impact se situe au niveau des rentrées fiscales. Une inflation modérée entraîne une croissance plus lente de l'impôt perçu par la puissance publique.
00:43Les impôts indirects tels que la TVA sont en effet étroitement liés à l'évolution des prix à la consommation.
00:49Avec une inflation faible, la base taxable progresse plus lentement, ce qui réduit d'autant les rentrées fiscales prévues.
00:55Or, la taxe sur la valeur ajoutée constitue près de 40% des recettes fiscales brutes du budget général.
01:01De plus, les impôts sur le revenu et les bénéfices des entreprises peuvent également stagner, voire s'atrophier, si les salaires et les profits n'augmentent pas en répercussion de la faiblesse de la hausse des prix.
01:12Parallèlement, certaines dépenses publiques continuent de croître, indépendamment du taux d'inflation présent.
01:18Les prestations sociales, les retraites et autres allocations sont souvent indexées sur l'inflation passée ou sur des indices spécifiques qui peuvent se retrouver temporairement décalés vis-à-vis de la conjoncture,
01:28ce qui peut entraîner une augmentation des dépenses alors même que le cycle d'inflation s'est lui inversé.
01:34Cette situation crée un déséquilibre budgétaire où les dépenses augmentent plus rapidement que les recettes.
01:39De surcroît, héritage de la hausse des prix passés, les tensions salariales persistent malgré des prix devenus nettement plus sages, notamment dans la fonction publique.
01:48La multiplication des revendications pour une revalorisation salariale combinée aux menaces de grève souligne la pression exercée sur le gouvernement pour répondre aux attentes, voire exigences des agents publics.
02:01Ce maintien d'une tension salariale dans un contexte de faible inflation renforce les défis budgétaires car toute concession pourrait alourdir encore plus les dépenses publiques.
02:10En outre, ces demandes créent des attentes similaires dans le secteur privé avec des répercussions potentielles sur les coûts salariaux des entreprises.
02:18Ces dernières, notamment les PME, sont également affectées par la faible inflation qui limite leur capacité à augmenter les tarifs de leurs produits ou services et réduit par la même occasion leur marge bénéficiaire.
02:30Parallèlement, les coûts fixes, tels que les salaires, continuent de croître sous la pression des revendications sociales et de la concurrence pour attirer les talents.
02:37Les taux d'intérêt réels deviennent de plus en plus lourds et asphyxiant également.
02:41Cette combinaison fragilise leur rentabilité, entraîne une baisse des investissements et accroît le risque de défaillance.
02:49En surface, une inflation modérée semble bénéfique, mais c'est oublié que dans ce contexte, l'État se heurte à un étau budgétaire où les recettes stagnent tandis que les dépenses explosent.
03:00Les entreprises, quant à elles, voient leur équilibre financier mis à mal et menacer leur pérennité.
03:05La désinflation, quand elle est trop brutale, n'est pas un remède, mais c'est un véritable poison.

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