Denis Jacob, ancien policier, était invité ce mercredi 20 novembre de Midi News sur CNEWS. Il a pointé une incohérence de discours du grand public : «Il faut être réalisteOn ne peut pas à la fois revendiquer le placement en détention des délinquants, et s’opposer à la construction d’une prison», a-t-il pointé, alors même que des habitants d’une commune s’opposent à la construction d’une prison.
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00:00Moi, j'habite dans un secteur où une prison doit être construite dans les années à venir et il y a une grande mobilisation des maires
00:06contre la construction de cette prison. Alors, je peux la comprendre dès lors où les maires ne sont pas associés à la conception du projet
00:14et où ils ne sont pas concertés. Ça, je peux comprendre la contestation. Et après, il faut être réaliste.
00:20Quand on est les premiers, moi je suis élu local en plus, donc quand on est les premiers à critiquer le fait que des délinquants
00:28sont à peine interpellés, qu'ils sont relâchés alors que leur place serait en prison, on ne peut pas d'un côté revendiquer une incarceration
00:36de délinquants et de criminels et de l'autre aller contester la construction d'une prison au prétexte qu'elle va être à proximité de votre commune.
00:43Donc ça, ce n'est pas entendable. Et c'est d'autant moins entendable qu'en plus, le ministre de la Justice vient d'annoncer que sur les 15 000 places
00:50de prison qui devaient être construites pour 2027 ne le seront pas. On va atteindre péniblement les 6 400 et que le reste le serait à l'horizon de 2029.
01:00Donc ça pose une véritable difficulté. Donc à un moment donné, on remet tout le monde dehors et puis tout va bien.
01:06À un moment donné, il faut se positionner clairement sur la construction de ces prisons. Je le répète, bien évidemment en concertation avec les élus locaux,
01:15mais de toute façon, il va bien falloir en construire si on veut incarcérer tous ces délinquants et tous ces criminels.