Le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin s'est dit favorable à un isolement renforcé en détention «des 100 plus grands narcotrafiquants» et à la construction de nouvelles prisons pour l'exécution des peines de «quelques mois, semaines, voire jours», dans un entretien publié samedi soir sur le site du Parisien. Mais pour le journaliste Jonathan Siksou, cela est insuffisant car «le surveillant de prison vit sous la peur du prisonnier lui-même».
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00:00La réalité effectivement, et elle ne se résoudra pas avec des effets de manche et des effets d'annonce toutes les deux heures,
00:06c'est deux facteurs concernant précisément les prisons malheureusement.
00:11C'est la corruption de nombreux surveillants, voire plus haut dans la hiérarchie pénitentiaire,
00:19et la peur parce qu'ils sont, on l'a vu récemment avec la directrice de la prison des Bonhommettes à Marseille qui a dû être exfiltrée
00:27elle vit à l'heure qu'il est dans un endroit tenu secret parce qu'elle et sa famille sont menacées de mort.
00:32On en est là.
00:33On en est là exactement. Donc si vous voulez, pourquoi il y a ce truc, c'est même pas du laxisme,
00:39on laisse ouvert effectivement énormément de possibilités à ces prisonniers parce qu'ils arrivent à inverser le poids de l'incarcération.
00:52C'est-à-dire que certes ils sont prisonniers, mais le surveillant de prison qui est par définition enfermé lui-même avec les prisonniers,
01:00mais pour les surveiller, vit sous la peur du prisonnier lui-même.
01:03C'est une inversion, mais on vit sous le régime des inversions de toute façon.
01:07Donc c'est terrible à dire et si on ne laisse pas le temps aux responsables chargés de faire bouger les choses,
01:15en l'occurrence les ministres et le ministre de la Justice, on n'y arrivera jamais.
01:22Sous-titrage Société Radio-Canada