Star de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques cet été, Lucky Love dévoile son tout premier album. Il est l'invité de Amandine Bégot et Thomas Sotto.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 21 novembre 2024.
Regardez L'invité de 9h40 avec Amandine Bégot du 21 novembre 2024.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00L'invité du 9-10
00:19Ça c'était le 28 août dernier. Vous vous souvenez sans doute de cette performance exceptionnelle lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques
00:29sur la place de la Concorde.
00:31Performance signée Lucky Love. Bonjour.
00:34Bonjour.
00:35Et bienvenue ici à Ayrtel. On est ravis de vous avoir ce matin avec nous au studio.
00:40Vous venez de sortir votre premier album On Va En Parler.
00:43Et ce jour-là, vous avez chanté devant des millions de personnes.
00:46Des milliards.
00:47Des milliards.
00:48Il paraît qu'au début, vous ne vouliez pas. C'est vrai ça ?
00:53Non, je ne voulais pas.
00:54Mais pourquoi ?
00:55Je ne voulais pas parce que simplement, je trouvais ça un peu facile.
00:59Quand j'ai eu la proposition, j'étais à Los Angeles et je me suis dit
01:02« Oh, vraiment, est-ce que je vais être un chanteur à qui il manque un bras et qui va venir chanter pour une cérémonie
01:07qui concerne des personnes en situation de handicap ? »
01:09Je trouvais que le raccourci était un peu facile et du coup, ça me gênait un peu
01:13parce que j'aime me considérer comme un artiste qui est juste un artiste.
01:17Mais vous l'êtes.
01:18Oui.
01:19C'est justement pour ça que je me pose les questions avant de le faire.
01:23Vous réfléchissez comme si on vous regardait comme un handicapé.
01:26Vous n'avez pas dit « On m'appelle parce que ma chanson elle est super et parce que je vais mettre le feu à la place de la Concorde. »
01:30Non, justement, il fallait que je pèse le pour et le contre pour savoir justement pourquoi j'étais appelé.
01:33Et quand j'ai su réellement que l'inclusivité se trouvait dans toutes les cérémonies,
01:36quand je l'ai vu dès la première cérémonie des Jeux Olympiques,
01:39je me suis dit « Ah, ils ont fait vraiment… »
01:41Je pense que les équipes créatives ont fait vraiment un travail de représentation
01:44qui est magnifique sur toutes les cérémonies.
01:46Et donc du coup, j'ai voulu en être juste après ça.
01:48Vous n'avez à aucun moment regretté d'avoir dit oui ?
01:51Jamais, non, non, jamais.
01:55Dès lors que j'ai dit oui, j'étais très heureux d'avoir dit oui.
01:58Même avant la cérémonie, j'étais très très content.
02:00Et puis, tout s'est extrêmement bien passé.
02:02Ça a été un moment vraiment de plaisir du début à la fin.
02:05Ce n'est pas juste le jour de la cérémonie.
02:07Pour raconter pour la page de pub, avec Amandine, on a été la veille de notre première matinale commune le 28 août.
02:11Moi, j'avais chez moi la télé allumée et je regardais d'un œil.
02:15C'est vrai que la cérémonie d'ouverture, des fois, il y a des passages obligés qui sont un peu…
02:19C'est un peu long.
02:20Du coup, j'ai levé les yeux, j'ai dit « mais qu'est-ce qui se passe là ? »
02:22Et il se passe un truc.
02:23C'était vous qui étiez là.
02:24Je me suis dit qu'au début, il y avait Freddie Mercury.
02:26Vous ressemblez quand même pas mal à Freddie Mercury.
02:28C'est volontaire d'ailleurs ou pas ça ?
02:29Pas du tout.
02:30Ah bon ?
02:31Non, non, non, c'est pas volontaire.
02:32Vous cultivez pas le look ?
02:33Non, je cultive pas le look.
02:34Et en plus, quand même, quand je n'ai pas la moustache, je lui ressemble aussi.
02:36Donc en fait, je ne peux pas y échapper.
02:38Il y a une admiration ou pas ?
02:39Parce que vous avez une présence sur scène.
02:40Pardon, je ne veux pas vous faire trop de compliments.
02:43On peut être rares en compliments.
02:45Je prends les compliments.
02:47Non, non, mais sérieusement.
02:49C'est une de vos idoles, Freddie Mercury, ou c'est juste une ressemblance ?
02:53Non, oui, c'est une idole.
02:55C'est une idole simplement parce que toutes les grandes icônes de pop anglo-saxonne m'ont toujours marqué.
03:00C'est avec ça que j'ai grandi.
03:01C'est vraiment mes références, oui.
03:02Bon, on va écouter un des titres de ce tout premier album.
03:05« I don't care if it burns ».
03:12« I don't care if it burns », en français ça veut dire « je m'en fous si ça brûle ».
03:32Oui.
03:33C'est ton titre ?
03:37C'est plutôt « peu importe si ça brûle ».
03:40Étonnant, je ne sais pas.
03:42C'est ma façon de voir l'amour et la vie.
03:45J'ai la même considération pour les deux.
03:47Je pense que pour vivre pleinement, il ne faut pas avoir peur de se brûler un peu.
03:52Je pense que ça ne doit pas être une recherche volontaire.
03:55Mais je pense que la vie a ce pouvoir parfois de brûler juste ce qu'il faut pour nous rendre encore plus vivants,
04:02encore plus conscients de la beauté qui nous entoure,
04:04de la beauté du monde dans lequel je vis.
04:06Moi, je suis fasciné par l'être vivant.
04:08Du coup, je suis très heureux d'être sur terre.
04:10Et de me brûler parfois, ça me le rappelle.
04:13Il paraît que vous écrivez partout, tout le temps.
04:16Vous écrivez dans le moindre petit bout de papier.
04:18J'ai lu...
04:19Il est en train d'écrire un album.
04:20Non, mais que même sur du papier toilette, des fois, vous écrivez.
04:22Exactement.
04:23Je ne vous demande pas dans quelle situation, mais quand même.
04:26Vous écrivez quoi ?
04:28Des paroles.
04:29En fait, mes chansons arrivent d'abord avec une phrase.
04:34Souvent, c'est comme ça.
04:35C'est une phrase autour de laquelle je vais composer.
04:38Je vais venir tisser quelque chose.
04:39Et cette phrase, je n'en suis pas le détenteur.
04:42Je suis en général traversé par mes chansons.
04:44Et donc, du coup, quand on me traverse, très vite, je le note.
04:47C'est une énergie qui est extérieure à moi.
04:48J'aimerais qu'on se dise encore quelques mots d'une chanson, My Masculinity.
04:51En fait, My Ability, c'est une adaptation de My Masculinity.
04:54Cette chanson, qui est un tube maintenant qu'on connaît,
04:58a été numérée 1 aux Etats-Unis, mais aussi en Iran, en Pologne et même en Ukraine.
05:02Et il paraît que cette chanson est arrivée aux oreilles des soldats ukrainiens
05:05quand on en fait une sorte d'hymne.
05:07Oui, totalement.
05:08Ça a été un jour magnifique.
05:10J'avais de plus en plus de followers ukrainiens.
05:14Et je ne comprenais pas d'où ça venait.
05:16Et j'ai reçu un message comme ça d'un soldat
05:18qui a vraiment perdu un membre au combat
05:21et qui m'a dit que ça lui avait permis de se réconcilier avec son corps.
05:26Lucky Love, hasard de l'actualité, on a Lucas qui est avec nous ce matin
05:29dans le cadre du duo Day.
05:31Il voulait vous poser une question.
05:32Moi, je voulais vous poser une question sur le fait
05:36pourquoi vouloir faire des chansons
05:41qui retracent votre vie
05:46et concernant, par exemple, comme Thomas l'a dit,
05:51sur ce qui fait de vous le brûlé
05:56et le côté masculinité.
06:01Écoute, moi, je ne peux que me raconter dans mes chansons.
06:04Je ne peux pas raconter l'expérience des autres.
06:06Je ne vis qu'à travers mon corps et mon prisme.
06:08Et du coup, moi, j'essaie d'être un témoin au monde dans ma musique.
06:12Et du coup, j'essaie juste de parler de mon rapport au monde.
06:15C'est moi avec le monde.
06:16C'est jamais moi seul ou le monde seul.
06:18Je fais partie de ce monde-là.
06:20Et j'essaie simplement de transmettre ce que j'en vois.
06:23Voilà.
06:24Et il en voit.
06:25Et je vais vous dire qu'il en voit.
06:26Notamment sur scène, Lucky Love.
06:27Il sera sur la scène de la Gaîté Lyrique ce soir à Paris.
06:31Ce soir de concert.
06:32Ça doit envoyer.
06:33En tournée en 2025.
06:34Le 12 mars à Nîmes.
06:3521 mars à Lyon.
06:3624 et 25 mars.
06:37Vous revenez à Paris.