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Franck Fournier, responsable d’une exploitation maraichère en Seine-et-Marne, fait part de ses inquiétudes sur les effets du Mercosur.

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Transcription
00:00Dans cette exploitation maraîchère, pas question d'entendre parler du Mercosur.
00:04C'est mon plus beau chou-vleur de la matinée de cueillie, je suis content.
00:08Le traité de livre-échange avec l'Amérique du Sud serait une catastrophe pour Franck Fournier.
00:13Sa production est soumise à des normes différentes contre Atlantique.
00:17Le coût de la main-d'oeuvre, toutes les normes qu'on nous impose en plus de traçabilité, etc.,
00:22des produits qu'on n'a plus le droit d'utiliser, tant mieux pour la santé de tout le monde.
00:25On n'est pas contre ça.
00:27Simplement, il faudrait que tout le monde soit sur le même piédestal.
00:30Outre les normes, le volume de production importé viendrait déstabiliser le marché.
00:35Ici, on passe devant le silo de betterave qu'on a arraché il y a 15 jours,
00:38qui vont partir à Nanji pour faire du sucre blanc.
00:41Une offre supérieure avec une demande identique engendrerait inévitablement une baisse des prix.
00:45C'est d'ailleurs ce qu'il se passe déjà avec le sucre ukrainien.
00:49On va regarder la qualité de la betterave.
00:50On leur vend des armes, on leur achète des céréales et des betteraves.
00:55On en importe de plus en plus, dix à vingt fois plus qu'il y a trois ans, le sucre ukrainien.
01:01Ce qui fait que notre coût, nous, Français, le coût du sucre français, il baisse.
01:05Et du coup, en fait, on est moins rentable sur nos exploitations.
01:08L'inquiétude de Franck Fournier pour l'avenir est d'autant plus importante
01:11que le rendement de ses cultures est inférieur de 30% par rapport à l'année dernière.
01:15Et à cela s'ajoute une baisse générale des prix de vente des denrées.

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