L'incertitude financière, les aléas de la météo, et les craintes quant à l'avenir de l'agriculture en France inquiètent les agriculteurs qui voient d'un mauvais oeil, dans un pareil contexte, un accord entre l'UE et les pays du Mercosur. Reportage chez un maraîcher de Seine-et-Marne.
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00:00C'est mon plus beau chou-fleur de la matinée de cueillis, je suis content.
00:10Ça permet de le mettre en valeur le chou-fleur.
00:19Si on rentre dans le Mercosur, en fait on va importer du sucre de canne du Brésil par
00:27exemple, et ce sucre là va venir en concurrence avec notre sucre local qu'on fait dans les
00:32usines qui sont à 30 km de chez nous en tout cas pour ma part, et plus il y a d'offres,
00:38plus le prix va être diminué.
00:40Il y a des produits frais, des produits secs.
00:47Là cette année ça serait dur de vivre de notre métier parce qu'on a eu des mauvais
00:54rendements cet été à cause des aléas climatiques.
00:57La mise de semences et de travail qu'on a mis sur une année, on ne le retrouve pas
01:03dans notre récolte.
01:04D'une part par le rendement avec moins de 30% à peu près, et d'autre part par le
01:09prix de vente qui est mondial, on ne décide pas du prix auquel on vend nos denrées, c'est
01:14un prix mondial lié à l'offre et à la demande, et donc double peine cette année,
01:20le rendement et les prix qui ne sont pas là.
01:24C'est dérangé, là ce matin je ne prends rien, je suis bien dehors, je suis habillé,
01:34il fait froid peut-être.