🇨🇮En Côte d'Ivoire, malgré l'interdiction de l'excision, un trafic clandestin de clitoris persiste. Ces organes, vendus jusqu'à 75 000 FCFA, sont utilisés pour des rituels mystiques, comme la confection de "philtres d'amour" ou pour attirer richesse et pouvoir. On t'explique.
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00:00En Côte d'Ivoire, un trafic de clitoris alimente des pratiques mystiques, on t'explique.
00:05En Côte d'Ivoire, les excisions des femmes servent à alimenter un trafic de clitoris
00:09qui sont vendues sur le marché de manière clandestine.
00:11L'excision, officiellement interdite dans le pays, consiste à retirer une partie ou la totalité du clitoris.
00:16Et c'est cette partie qui est utilisée pour la vente.
00:19Sur le marché clandestin, le prix de cet organe peut dépasser les 75 000 francs CFA selon l'AFP.
00:24Il est utilisé dans plusieurs régions pour la confection de filtres d'amour,
00:27avoir de l'argent ou accéder à de hautes fonctions.
00:30L'AFP rapporte également le témoignage de M. Diallo,
00:33un homme qui accompagne les exciseuses dans des lieux dédiés à cette pratique dans les maisons ou dans la forêt.
00:37Quand elle coupe le clitoris, les exciseuses le font d'abord sécher pendant un mois ou deux,
00:41puis elle le pile avec des cailloux explictines.
00:43Il raconte que c'est comme ça qu'il pouvait se procurer cette poudre.
00:46Il ajoute également que les femmes peuvent vendre cette poudre environ 100 000 francs CFA si la fille est vierge
00:50et 65 000 si elle a déjà eu des enfants.
00:52Selon l'OCDE, l'Organisation de coopération des développements économiques,
00:56le taux de prévalence de l'excision a baissé depuis son interdiction
00:59et reste en dessous de la moyenne ouest-africaine, 28 %.
01:02Mais une évarienne sur cinq affirme encore avoir subi des mutilations génitales.
01:06Et dans certaines régions du Nord, le taux peut dépasser 50 %.