Le journaliste Patrick Roger revient sur la disparition de Boualem Sansal : «L’Algérie veut probablement faire pression sur la France. Boualem Sansal est certainement la victime collatérale de la relation des deux pays.»
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Et Boilem Sansal est probablement aussi l'instrument aujourd'hui du litige, du conflit entre la France et l'Algérie.
00:06Il faut quand même mettre ces éléments sur la table.
00:08Vous voulez dire que c'est une victime collatérale de ces tensions diplomatiques ?
00:10Oui, bien sûr, bien sûr, parce qu'évidemment, la France, ça fait 4-5 mois que nous sommes en conflit avec l'Algérie,
00:16à tel point qu'on a dit à un moment donné qu'il y avait une rupture commerciale.
00:19Il n'y a plus d'ambassadeur d'Algérie en France quand même depuis un bon bout de temps.
00:24Emmanuel Macron a pris une position qui va beaucoup plus en faveur du Maroc,
00:29sur le Sahara occidental.
00:31Dernièrement, lui-même, Boilem Sansal aussi était revenu et avait pris position aussi là-dessus.
00:37Et évidemment, vous savez, l'Algérie et le Maroc sont divisés aujourd'hui.
00:41Et toutes les voix qui vont contre ça et contre le régime,
00:45et comme probablement que l'Algérie veut faire pression sur la France,
00:50parce que la France dit qu'on va faire pression sur l'Algérie.
00:52Oui, mais so what ? Quel moyen de pression on a sur l'Algérie aujourd'hui ?
00:56Il n'y en a aucun. Quand on voit qu'aujourd'hui, plus de 40% des OQTF en France sont d'origine algérienne
01:02et que les applications de renvoi des OQTF concernant l'Algérie ne sont que de 7%.
01:08On n'y arrive pas. On n'a plus de relation.
01:11Et il est probable que Boilem Sansal soit quelque part la victime collatérale de cet instrument.