Emmanuel Macron marque ce samedi le 80e anniversaire de la libération de Strasbourg du joug nazi. Le chef de l'État se rendra également dans l'ancien camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof. L'un des rescapés de ce lieu, Henri Mosson, est toujours en vie et raconte l'horreur.
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00:00qui a été, comme tout le monde, jusqu'à la chambre de la grâce.
00:04Arrêté pour résistance en 1943, à seulement 19 ans,
00:08Henri Mausson n'imaginait pas vivre cette vie,
00:10celle d'un homme promis à la mort, qui est finalement devenu centenaire.
00:14Alors une fois qu'il était là, son discours était le suivant.
00:20« Vous êtes ici, par la grande porte, et vous ressentez par la cheminée ».
00:26Dans le camp de Natzweiler-Struthof,
00:28entre 17 et 22 000 morts ont été enregistrées.
00:32Condamné à la même sentence,
00:33Henri Mausson a réussi à éviter le pire pendant plus d'un an,
00:36continuant de vivre malgré les horreurs.
00:38Dans la vie, il y a un facteur de chance.
00:42La durée de vie moyenne pour un type qui ne parlait pas l'allemand,
00:47c'était entre 90 et 100 jours.
00:52À sa sortie du camp en juin 1944,
00:54le bourguignon ne pèse que 38 kilos, faute de nourriture.
00:58« On mangeait uniquement des chourabes cuits à l'eau,
01:04avec un peu de farine, jamais de viande. »
01:08Victime d'un accident de voiture en 1992,
01:12il regarde de nouveau la mort en face, mais résiste, toujours.
01:16À l'aube de son 101ème anniversaire,
01:19Henri Mausson est l'un des derniers à pouvoir raconter ce camp,
01:22le seul en France tenu par des Allemands,
01:24pour que l'histoire ne soit pas oubliée, jamais.